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Dieu de la Guerre Sans Souci
Dieu de la Guerre Sans Souci
Author: Mot de rupture Venise

Chapitre 1  

On était au début de septembre et la brise d’automne était très froide. Les feuilles mortes des arbres tombaient sur les larges épaules.

Léo Martin se tenait sous un vieil arbre, regardant l’immeuble de bureaux du Groupe Fantaisie.

Il y a de cela deux mois, François Martin, PDG du Groupe Fantaisie, avait eu une dette énorme de 1,2 milliard d’euros à cause d’une rupture de fonds, le Groupe Fantaisie avait été hypothéqué par Aron Bernard, le patron du Groupe Ciel-Bleu.

«Frère, ils se sont associés pour me piéger, je ne peux plus vivre. Frère, je suis désolé, je ne veux plus vivre. » avait dit François avant de sauter du toit d’un immeuble à minuit deux mois plus tôt. Il était mort sur le coup. Un talent commercial avait ainsi succombé. Le monde des affaires était comme un champ de bataille et les personnes sensées pouvaient constater que François n’était qu’une pauvre victime.

Léo a pris une profonde inspiration dans le vent froid et a incliné la tête pour regarder les étoiles qui brillaient dans le ciel.

« François, je suis désolé, je suis en retard. Mais ne t’inquiète pas, je vais tuer tous ceux qui t’ont piégé. » a dit Léo. Au cours des cinq dernières années, il était allé dans la Région de l’Ouest déchirée par la guerre pour rejoindre l’armée. Au début, il n’était qu’un jeune soldat, mais il s’est battu courageusement, a accompli de nombreux exploits, est devenu le maréchal que tout le monde admirait et fut surnommé le Dieu de la guerre. Mais à présent, il était de retour.

Une personne est sorti de l’obscurité et a tendu un petit livre bleu à Léo. C’était Pascal Dubois, un bonhomme qui l’avait suivi en bravant d’innombrables dangers.

« Boss, pourquoi voulez-vous les tuer de vos mains ? Tant que vous m’en donnez l’ordre, je peux vous garantir que d’ici trois jours, le Groupe Ciel-Bleu, Aron et les autres disparaîtront tous de la terre. » dit Pascal.

Léo a secoué légèrement la tête en disant : « Il y a des choses auxquelles je dois mettre fin de mes propres mains. »

« Je vous comprends » a répondu Pascal en inclinant légèrement la tête, puis il a disparu aussi vite qu’un coup de vent, ne laissant aucune trace de sa présence.

Léo a redressé ses vêtements et s’est dirigé vers l’immeuble du Groupe Fantaisie. Un vieil homme au dos voûté et à l’air fatigué est sorti lentement, heurtant Léo qui était sur le point d’entrer dans l’immeuble.

« Je suis désolé... » s’est excusé le vieil homme en levant les yeux, mais ceux-ci se sont immédiatement mouillés dès qu’il a vu le visage de Léo et il a repris: « Léo, mon jeune maître, vous êtes de retour ? »

« Oui, Oncle Jacques, je suis de retour » a répondu Léo.

Jacques Chirac était un ancien employé du Groupe Fantaisie, les frères Martin le connaissaient depuis qu’ils étaient tout petits. Pour Léon, Jacques n’était pas seulement un employé de l’entreprise, mais aussi son aîné aussi cher qu’un oncle.

Jacques a regardé Léo, puis il a jeté un coup d’œil à l’immeuble du Groupe Fantaisie derrière lui en disant avec déception : « Vous, vous êtes en retard ! »

À ce moment-là, un jeune homme aux cheveux roux s’est approché une cigarette à la bouche.

« Qu’est-ce que tu traînes là, le vieux ? Je t’ai dit de ranger tes affaires et de partir, tu m’as entendu ? Dégage vite ! Sinon je te donnerai un coup de poing ! » a dit jeune homme.

« Ok, ok, je pars, je m’en vais immédiatement » a répondu Jacques en hochant sans cesse la tête,, ses mains ont tremblé à cause de la peur et sa sacoche est tombée par terre, faisant rouler partout les objets qui s’y trouvaient.

« Hé, vieil homme, comment oses-tu salir ma place ? » a repris le jeune homme aux cheveux rouges.

Puis, il s’est approché rapidement et a levé son pied vers l’estomac de Jacques.

« Bang ! » Un bruit infernal s’est fait entendre.

Jacques n’avait rien alors que le jeune homme aux cheveux rouges était allongé à cinq mètres derrière la porte. C’était Léo qui avait protégé Jacques.

« Toi, tu oses me frapper ? Sais-tu qui je suis ? »  a dit jeune homme.

Léo a regardé le jeune homme avec indifférence et a piétiné son visage en disant : « Qui es-tu ? »

Jacques, très effrayé, s'est précipité pour le dissuader : « Jeune maître, ne soyez pas impulsif. C’est Gabriel Bernard, le neveu d’Aron, le PDG de l’entreprise, nous ne pouvons pas nous permettre de l’embêter, allons-y, partons. »

« Partir ? » dit Gabriel en se levant, puis il a fait un geste de la main et sept ou huit agents de sécurité se sont précipités et ont entouré Léo et Jacques.

Gabriel a repris  : « Tu penses que tu peux encore partir ? »

Jacques était si effrayé que ses mains et ses pieds tremblaient, et il s’est empressé de dire : « Monsieur Bernard, je suis vraiment désolé, le jeune maître vient de rentrer et il ne vous connaît pas.»

« Tu es désolé ? » a répondu Gabriel en tapotant légèrement le visage de Jacques. « Si une simple excuse est utile, quel est l'’intérêt que j’embauche des agents de sécurité ? Débarrassez-vous de ce bâtard et de ce vieil imbécile ! Il ne faut pas être indulgent, j’en prendrai toute la responsabilité. Allez-y ! »

Plusieurs agents de sécurité sont approchés de Léo et Jacques avec des matraques électriques.

Jacques était si anxieux qu’il était au bord des larmes et il dit à Léo : « Jeune maître, vous avez des ennuis, que devons-nous faire ? »

Léo a secoué légèrement la tête et a fait un pas en avant, laissant Jacques derrière lui. Il était le Dieu de la guerre qui ne se souciait guère de quelques agents de sécurité.

Alors que les agents de sécurité étaient sur le point de passer à l’action, une BMW argentée s'est soudain arrêtée devant l’immeuble de l’entreprise. La portière s’est ouverte et un homme en costume en est descendu. C’était Aron, l’actuel PDG du Groupe Fantaisie.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » a demandé Aron.

Les agents de sécurité se sont tous précipités pour se mettre au garde-à-vous à cause de la peur.

Gabriel s’est approché d’Aron en disant : « Mon oncle, ils ont provoqué des troubles ici et nous avons l’intention de leur donner une petite leçon. »

« Oh ? Qui ose provoquer des troubles ici ? » a dit Aron en jetant un coup d’œil sur Léo. Il était très amusé quand il a découvert que c’était Léo, il a repris: « Mais, c’est Léo ! Je n’ai plus jamais entendu parler de toi depuis que tu es parti rejoindre l’armée il y a cinq ans, alors pourquoi es-tu de retour tout d’un coup ? »

Puis, Aron a dit à Gabriel : « Léo est le frère aîné de l’ancien PDG du Groupe Fantaisie »

Gabriel a ricané, pour lui, l’ancien PDG n’était qu’un lâche qui avait une dette de 1,2 milliard d’euros et qui a été contraint de se suicider en sautant d’un immeuble. Si le frère cadet était un lâche, comment le frère aîné pourrait-il être meilleur ?

« Nous ne sommes pas des étrangers, c’est juste un malentendu, entrons et prenons un verre » a repris Aron en souriant, puis il a pris la main de Léo et s’est dirigé vers le hall. Et Gabriel les a suivis de près avec un sourire sinistre.

Jacques a regardé avec inquiétude le dos de Léo, il se sentait très anxieux et impuissant. Il connaissait bien Aron, c’était un hypocrite. Léo était entré avec lui, ce qui n’était certainement pas une bonne chose.

« Jeune maître, j’espère que tout ira bien pour vous » a chuchoté Jacques tout seul.

À l’intérieur de l’immeuble, Léo est arrivé dans le hall en suivant Aron. Ce jour-là, c’était l’assemblée annuelle de l’entreprise et tous les employés se sont bien habillés et ressemblaient à des personnes de la haute société. Cela faisait moins d’un mois que François avait quitté ce monde, mais tous ses employés l’avaient déjà oublié et vivaient même avec un sentiment de bien-être et de bonheur.

Aron a conduit Léo sur la scène et a frappé des mains, faisant ainsi signe à la foule de se taire. Puis, il a déclaré en souriant dans le microphone : « Chers collègues, permettez-moi de vous présenter l’homme qui se trouve à mes côtés. C’est le frère aîné de François, l’ancien PDG de l’entreprise, un lâche qui avait sauté du haut d’un immeuble. »

Les gens devant la scène ont tous regardé Léo avec un air amusé, surtout Gabriel qui s’est même exclamé en se tapant dans les mains.

Comments (1)
goodnovel comment avatar
Gwénaëlle Motsch- Dulot
Jacques Chirac ! Rien que ça ....
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