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Les cachotteries

Penulis: Chance plume
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-28 16:15:02

----- Émilie -----

J’entrai dans ma chambre et la verrouillai à double tour. Mon père avait peut-être raison mais il n’avait pas le droit de me comparer à ma mère, à cette femme sans scrupule qui m’avait abandonnée pour de l’argent. Je ne la connaissais pas, j’étais toute petite quand elle nous avait abandonné et mon père n’était pas encore si riche en ce temps.

C’est à peine si je me souvenais de son visage. Je ne savais pas grand-chose sur elle hormis le fait qu’elle était très matérialiste, elle se donnait au plus offrant mais s’il y avait une chose dont j’en étais sûre, c’est que je n’avais rien à avoir avec elle. Je ne peux et je ne lui ressemblerais jamais, je la déteste.

Toute la scène précédente défila à nouveau sous mes yeux. Je pris une profonde respiration avant d’entrer dans la salle de bain. J’enlevai mon peignoir que j’emballai aussitôt dans un sachet poubelle avant de me glisser sous l’eau dans la baignoire.

Tout mon corps était parcouru par de violents frissons, tellement j’étais dégoutée. Je ressortis de la salle de bain une trentaine de minutes après et me glissai automatiquement dans mon lit.

Le yaourt ? Pff, je n’avais plus du tout faim. Il était temps que je m’endorme afin d’oublier cette horrible soirée ainsi que les blessantes paroles de mon cher père.

Je me retournai plusieurs fois dans mon lit avant que le sommeil ne vienne me prendre et je ne me réveillai qu’au petit matin.

On était samedi. Les premières lueurs du soleil pénétrèrent dans ma chambre à travers le rideau couvrant ma fenêtre vitrée. J’ouvris légèrement les paupières et tournai dos à la fenêtre en me couvrant la tête avec mon drap. Je voulais dormir un peu plus longtemps mais le souvenir de la nuit précédente me revint soudainement et je fus obligée de m’arracher de mon lit.

Je pris rapidement mon bain et descendit dans le salon où je vis la table à manger, bien disposée et remplis. Je parcourus un regard dans la salle espérant voir mon père mais il n’était pas là. Je décidai donc de prendre mon déjeuner.

– Charlotte ! Charlotte, appelai-je.

La jeune servante se présenta quelques instants après.

– Oui mademoiselle.

– Amène-moi du pain grillé, ordonnai-je.

Elle s’éclipsa et revint quelques instants après avec le pain grillé. Je vis mon père entrer dans le séjour au même moment. Il prit siège au bord de la table et fut servi.

– Bonjour papa, saluai-je en décortiquant mon pain.

– Es-tu toujours fâchée contre moi ?

– Pourquoi le serais-je ? rétorquai-je.

– Émilie, ma chérie, je suis désolé pour hier soir mais tu sais bien que…

– Tu as raison, l’interrompis-je. Si tu permets, je voudrais bien prendre mon petit déjeuner en paix.

Il me dévisagea un moment et attaqua son repas. A chaque repas, on avait l’habitude de papoter au tour de la table mais aujourd’hui, l’atmosphère était un peu tendue.

– Ces gorilles, qui sont-ils ? questionnai-je soudainement.

– Je pensais que tu voulais prendre ton petit déjeuner en paix.

– C’est vrai mais quand je repense à ce qui s’est passé hier soir et à tous ces gens bizarres et mystérieux qui viennent dernièrement te rendre visite, je me pose des tas de questions.

– Tu te fais des films ma chérie. Ces deux hommes travaillent pour moi, il n’y a rien de mal à cela, non ?

– Non, pas du tout. Mais je sais que tu me caches des choses papa. Pourquoi tu ne me parles jamais de tes affaires.

– Émilie, murmura-t-il avec lassitude.

– Ok c’est comme tu veux, je n’insisterai plus, mais j’espère de tout cœur que je ne serai pas déçue par l’unique personne que j’ai et que j’adore profondément.

– Tu n’as pas à t’inquiéter mon ange. Ton avenir est tout tracé alors contente toi de boxer dur afin de vite décrocher ton diplôme.

– D’accord, acquiesçai-je.

– Bon, il faut que j’y aille, lança mon père en se levant.

Il me déposa un bisou sur le front avant de s’en aller.

– Je t’aime mon trésor.

– Je t’aime aussi papa.

– Ton nouveau garde du corps sera là avant ce soir. Avec Nil, ils t’accompagneront au gala d’exposition, dit-il en franchissant le pas de la porte.

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