Non mais je rêve ? Depuis quand les employés se permettent-ils d’amener de la compagnie à la maison ? Doucement, je poussai légèrement la porte pour regarder à l’intérieur et je fus surprise de voir le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Brad, mon garde du corps se trouvait, collé contre le mur, les yeux clos et tenant sa bite dans sa main droite qu’il caressait avec une rapidité d’éclair.
Dans sa main gauche, se trouvait son téléphone. J’écarquillai les yeux en voyant son érection remarquable et son visage affichant le plaisir de la masturbation. Le téléphone, soit il y regardait de la pornographie, soit il se masturbait en visualisant la photo de sa petite amie. Enfin, s’il en a une. Je résolus de m’éclipser lentement sans me faire repérer et le laisser à son œuvre mais ma curiosité ou peut être mon instinct, me poussait à aller à la découverte de ce qui se trouvait à l’écran de son téléphone. Malgré mon intrigue et mon dégoût, je pénétrai dans la chambre à tâtons et m’avançai vers lui. Il n’avait pas remarqué ma présence, vu qu’il faisait légèrement dos à la porte d’entrée. Je m’arrêtai juste dans son dos et tendit ma vue vers l’écran de son téléphone où je vis clairement la photographie d’un corps de femme en bikini. Bikini ? Quoi ? Mais cette photo, ce n’était pas du tout celle de sa petite amie, c’était la mienne. Cette photo avec laquelle cet imbécile se masturbait, c’était bel et bien la mienne. Je poussai un cri strident qui le fit sursauter. Brad se retourna brusquement au même moment où il jouissait. Et c’est ainsi que son sperme se retrouva sur mon peignoir et sur mon visage. J’étais choquée au point où je grelottais d’effroi. – Mademoiselle Moretti ? balbutia mon pervers de garde du corps. – Vous… Vous êtes un pervers de la pire espèce. Un obsédé et un vrai pervers malade, criai-je en lui claquant deux paires de gifle simultanément. – Émilie ? La voix de mon père me fit sursauter et sans plus attendre, je sortis de la chambre en courant vers le séjour. – Papa, papa, papa, hurlai-je en pleurs. – Émilie ? Mais c’est quoi ça ? Que s’est- il passé ? questionna-t-il avec inquiétude en me voyant couverte de liquide blanc. – Ton maudit garde du corps se branle avec mes photos. Je l’ai surpris en pleine séance de masturbation et regarde ce qu’il m’a fait papa. Il m’a sali avec son sperme, hurlai-je. Je n’étais pas seulement en colère, j’étais également bouleversée et des larmes ruisselèrent sur mes joues. – Quoi ? Brad ? Comment a-t-il pu ? tonna-t-il en prenant automatiquement les escaliers. Il croisa au même moment le fameux Brad et lui administra un violent coup de poing à la figure. Je poussai un cri de frayeur tandis que Brad perdit l’équilibre, ses pieds glissèrent sur les marches et il dégringola les escaliers. Son dos et ses bras heurtèrent les marches avec force et il finit par s’effondrer lourdement au pied des escaliers, gémissant de douleur. Mais mon père n’en avait pas encore fini avec lui. Il se jeta à nouveau sur lui avec colère. – Je vais te faire regretter ce que tu viens de faire à ma fille. Je t’ai engagé pour la protéger et non pour fantasmer sur elle. Un autre coup de poing atteignit dans la figure de Brad, puis un autre et du sang se mit à couler de son nez. – Papa… Papa, tu vas le tuer, ça suffit, criai-je. Mais mon père ne semblait pas m’écouter. Quant à Brad, il n’a pas eu droit à l’explication, il essayait de calmer mon père mais je suppose qu’étant un garde du corps, s’il n’a pas voulu se défendre, c’était uniquement par respect pour mon père. Mais soudainement, je vis mon père sortir une arme à feu et je n’eus pas le temps de l’arrêter. Le coup de feu partit et la balle pénétra dans la jambe de Brad qui poussa un hurlement sourd. – Papaaa, hurlai-je de toutes mes forces. S’il te plaît, ça suffit maintenant. Je ne l’avais jamais encore vu dans un tel état auparavant et j’avoue qu’en cet instant, il me fit peur. Je voyais un autre homme, un inconnu dans les yeux de mon père. Je le dévisageai, l’air perplexe et apeuré. Il me regarda, jeta un dernier coup d’œil à Brad étendu au sol avant de sortir son téléphone. Il passa un coup de fil rapidement et en quelques minutes, deux hommes semblables à des gorilles pénétrèrent dans le salon. C’est la première fois que je les voyais. – Occupez-vous de cet imbécile, ordonna- t-il. Les deux gorilles s’exécutèrent sans attendre et trainèrent Brad hors du séjour. – Papa, il faut qu’il aille à l’hôpital. Que vont-ils lui faire ? questionnai-je. – Tu viens de l’entendre, ils vont s’occuper de lui. – Ah ouais ? Papa, ne lui fais pas de mal s’il te plaît. – Je n’ai jamais dit une telle chose, répondit-il en se dirigeant vers l’étage. – Papa, je me souviens encore de l’histoire avec Rony, mon ex petit-ami, quand il a essayé de me violer. Tu m’avais dit la même chose, que tu allais t’occuper de lui et je ne l’ai plus jamais revue. Personne n’a plus entendu parler de lui alors j’ai raison de m’inquiéter à propos de Brad. – Émilie, va dans ta chambre. Tu as eu assez d’émotions ce soir, tu as besoin de repos. – Non papa, répond-moi d’abord. Qu’as-tu fait à Rony ? Et que vas-tu faire de Brad ? Mon père s’arrêta soudainement devant la porte de sa chambre et se retourna vers moi, le visage dur. – Ne me demande pas ce que j’ai fait à cet imbécile qui avait essayé de te violer et ne me demande pas non plus ce qui arrivera à Brad. De toutes les façons, tout ceci est de ta faute. – Quoi ? Ma faute ? – Bien sûr. À quoi t’attendais-tu en jouant à la séductrice avec les hommes ? Tu ne peux pas t’empêcher de te coller à eux avec tes habits sexy au point où on te surnomme ‘‘ l’allumeuse ’’. Qu’attendais-tu du jeune Brad ? C’est un homme et c’est bien normal qu’il en soit arrivé jusque-là. Tu ne manques aucune occasion de le provoquer, tu le fais avec tous les hommes. Alors oui, c’est de ta faute. J’espère juste que tu ne finiras pas comme ta mère. – Papa, murmurai-je en sanglots. Je n’arrive pas à croire que tu me dises tout cela. – Désolée ma chérie mais c’est la vérité. Je ne t’ai jamais rien refusé, je t’ai trop gâtée et voilà les résultats. Incapable d’articuler un mot de plus, je retournai mes talons et pris la direction de ma chambre. – Il n’arrivera rien de mal à Brad, et tu auras un autre garde du corps dès demain, lança-t-il dans mon dos.----- Vittorio Romano ----- Il y a quelques heures plus tôt, dans un entrepôt abandonné, j’observais mes hommes s’affairer. Froid, calculateur, je préparais mon plan depuis des semaines. Kidnapper la fille de mon pire ennemi n’était pas une décision prise à la légère, mais dans ce monde impitoyable de mafia, la pitié n’a pas sa place. Les ordres furent donnés et l’opération avait commencé. L’allumeuse ne savait pas encore que sa vie allait basculer ce soir, que son sort se trouverait dorénavant entre mes mains. Entre les mains de Vittorio Romano, un gangster connu dans le monde de la mafia pour sa cruauté et son insensibilité. Cette Émilie n’a certes, rien à voir avec ma haine envers son père mais elle représente le talon d’Achille de Paul Moretti. C’est vraiment dommage que les enfants payent pour les erreurs de leurs aînés. Mais là, je commence à perdre patience, mes hommes devraient déjà être de retour. Ils ont intérêt à me ramener la fille de Moretti, autrement, je les bu
– Sarah, est-ce que tu connais cet homme ? questionnai-je en dirigeant mon doigt vers le fond de la salle mais quand on regarda à nouveau dans la direction, l’inconnu avait déjà disparu. – Em ? Il n’y a personne là, affirma Sarah en me dévisageant, l’air perplexe. – Un homme se tenait juste là, il y a quelques secondes, affirmai-je. – Mademoiselle Moretti, appela Nil. – Nil, il y a un inconnu qui essaye de me faire peur. Il n’est ni en veste, ni habillé comme pour une soirée de gala. Je l’avais vu quelques minutes plutôt au niveau du rideau là-bas puis il a disparu et maintenant je l’ai vu dans l’autre coin de la salle, juste là, dis- je en indiquant les positions avec mon doigt. – J’irai vérifier tout de suite mademoiselle, ne paniquez pas, affirma Nil. Restez ici avec Lionel et ne bougez pas, ordonna-t-il en s’éloignant. – Es-tu vraiment sûr de ce que tu dis, Émilie ? interrogea Sarah. – Ai-je l’air de blaguer Sarah ? je suis absolument sûr de ce que je dis.
L’air était chargé de murmures élégants et de rires discrets lorsque nous fîmes notre entrée dans la galerie d’art. Les murs étaient ornés de tableaux éclatants de couleurs, chaque œuvre racontant une histoire unique. – Waouh, ces tableaux sont magnifiques, affirma Sarah. Des chandeliers en cristal projetaient une lumière douce, créant une atmosphère à la fois raffinée et mystérieuse. Je parcourus la pièce avec une admiration palpable tandis que les regards se tournèrent vers moi. J’entendis au passage quelques murmures : « C’est Émilie Moretti alias l’allumeuse, la fille unique de Paul Moretti». D’autres par contre, se contentait de qualifier ma beauté radieuse. Je me sentis un peu trop fière et je remontai hardiment ma tête pour relever mon égo de femme convoitée tel un trophée. Même si je n’étais pas un trophée, il est clair que je ne pourrai appartenir qu’à un seul homme et malheureusement pour tous mes prétendants et admirateurs, aucun d’entre eux n’a encore pu briser m
J’émis un long soupir avant de quitter la table à mon tour. Je me souvins que Trevor, un bon ami à moi, m’avait invité à passer la matinée avec quelques amis mais en y pensant, je n’avais pas la tête à m’amuser de si bonne heure. Peut-être, devrais-je plutôt penser à quoi porter pour le gala de ce soir ? Mais bien sûr, il faudrait que j’aille faire les boutiques. Je téléphonai rapidement à Sarah, l’informant que je passerai chez elle afin qu’on aille s’acheter de nouveaux fringues. Et c’est ce que nous fîmes. De magasin en magasin, nous passâmes toute la matinée à faire des courses et je revins à la maison au début de l’après-midi. Évidemment, mon cher garde du corps Nil, ne pouvait manquer à son devoir. – Charlotte, prépare de la soupe pour ce soir, ordonnai-je en pénétrant dans la cuisine. J’en prendrai avant de m’en aller. Pour l’instant, que personne ne me dérange, j’irai me reposer dans ma chambre. Sans plus tarder, je pénétrai dans mon petit appartement personnel et fis ma
----- Émilie ----- J’entrai dans ma chambre et la verrouillai à double tour. Mon père avait peut-être raison mais il n’avait pas le droit de me comparer à ma mère, à cette femme sans scrupule qui m’avait abandonnée pour de l’argent. Je ne la connaissais pas, j’étais toute petite quand elle nous avait abandonné et mon père n’était pas encore si riche en ce temps. C’est à peine si je me souvenais de son visage. Je ne savais pas grand-chose sur elle hormis le fait qu’elle était très matérialiste, elle se donnait au plus offrant mais s’il y avait une chose dont j’en étais sûre, c’est que je n’avais rien à avoir avec elle. Je ne peux et je ne lui ressemblerais jamais, je la déteste. Toute la scène précédente défila à nouveau sous mes yeux. Je pris une profonde respiration avant d’entrer dans la salle de bain. J’enlevai mon peignoir que j’emballai aussitôt dans un sachet poubelle avant de me glisser sous l’eau dans la baignoire. Tout mon corps était parcouru par de violents frissons
Non mais je rêve ? Depuis quand les employés se permettent-ils d’amener de la compagnie à la maison ? Doucement, je poussai légèrement la porte pour regarder à l’intérieur et je fus surprise de voir le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Brad, mon garde du corps se trouvait, collé contre le mur, les yeux clos et tenant sa bite dans sa main droite qu’il caressait avec une rapidité d’éclair. Dans sa main gauche, se trouvait son téléphone. J’écarquillai les yeux en voyant son érection remarquable et son visage affichant le plaisir de la masturbation. Le téléphone, soit il y regardait de la pornographie, soit il se masturbait en visualisant la photo de sa petite amie. Enfin, s’il en a une. Je résolus de m’éclipser lentement sans me faire repérer et le laisser à son œuvre mais ma curiosité ou peut être mon instinct, me poussait à aller à la découverte de ce qui se trouvait à l’écran de son téléphone. Malgré mon intrigue et mon dégoût, je pénétrai dans la chambre à tâtons et m’avançai ver