J’émis un long soupir avant de quitter la table à mon tour. Je me souvins que Trevor, un bon ami à moi, m’avait invité à passer la matinée avec quelques amis mais en y pensant, je n’avais pas la tête à m’amuser de si bonne heure. Peut-être, devrais-je plutôt penser à quoi porter pour le gala de ce soir ? Mais bien sûr, il faudrait que j’aille faire les boutiques.
Je téléphonai rapidement à Sarah, l’informant que je passerai chez elle afin qu’on aille s’acheter de nouveaux fringues. Et c’est ce que nous fîmes. De magasin en magasin, nous passâmes toute la matinée à faire des courses et je revins à la maison au début de l’après-midi. Évidemment, mon cher garde du corps Nil, ne pouvait manquer à son devoir. – Charlotte, prépare de la soupe pour ce soir, ordonnai-je en pénétrant dans la cuisine. J’en prendrai avant de m’en aller. Pour l’instant, que personne ne me dérange, j’irai me reposer dans ma chambre. Sans plus tarder, je pénétrai dans mon petit appartement personnel et fis ma sieste. Quand j’ouvris à nouveau les yeux, le soleil s’était déjà caché derrière les nuages. J’allumai l’écran de mon téléphone : dix-neuf heures trente. Puis je vis trois appels manquées de Sarah. Oh merde, la soirée d’exposition allait débuter à vingt heures. Précipitamment, je m’arrachai de mon lit, pris rapidement un bain et me vêtit de la plus belle robe que j’avais achetée. Une mini robe sexy qui dévoilait mes formes angéliques. Je me contemplai à travers le miroir en face. J’étais parfaite pour cette soirée, enfin presque. Il me manquait encore une coupe de cheveux approprié et un peu de maquillage. Pour cela, j’aurais besoin de l’aide d’une précieuse personne qui a toujours bien su me coiffer, Madeline. Madeline est la nounou que mon père avait engagée pour moi après l’abandon de ma mère. Elle s’est bien occupée de moi jusqu’à présent et représentait ma figure maternelle. Du coup, je décrochai le téléphone fixe se trouvant sur ma table de nuit puis je demandai à Charlotte d’informer Madeline que j’avais besoin d’elle. L’avantage quand on est riche comme mon père ou quand on possède une si grande maison, c’est qu’on n’a pas toujours besoin de se fatiguer à crier le nom des employés, un simple appel avec ce téléphone fixe résolvait le problème. – Mon petit cœur doré, lança Madeline en pénétrant dans ma chambre. – Madeline, merci de venir à mon secours. Je dois être parfaite ce soir mais je n’arrive pas à dresser mes cheveux et je n’ai plus beaucoup de temps. – Assieds-toi, je vais te faire une belle coupe, assura-t-elle en me faisant asseoir devant le miroir. – Alors, comment te sens-tu dorénavant ? As-tu consulté le médecin ? – Oui je l’ai fait. Ne t’inquiète pas pour moi petit cœur doré. – J’ai raison de m’inquiéter Madeline, tu es comme une mère pour moi et ma nounou préférée alors tu as intérêt à prendre soin de toi. – Je le ferai ma chérie. Au fait, j’ai appris l’incident survenu avec Brad. J’aurais aimé te tenir compagnie ce soir-là, mais hélas. – Ce n’est rien Madeline, je ne suis plus une petite fille alors j’arrive bien à m’en sortir, dis-je avec sérénité. – Je n’en doute pas. Voilà, tu es prête pour ce gala, lança-t-elle. Je me contemplai dans le miroir, le cœur ravi et excitée à l’idée de m’amuser et d’éliminer tout le stress cumulé depuis le jour précédent. – Merci beaucoup Madeline. Bon il faut que j’y aille, à plus, dis-je en déposant un bisou sur sa joue avant de m’éclipser. Je descendis dans le séjour et vis que Charlotte avait préparé la soupe que je le lui avais ordonné. La table à manger était bien disposée et n’attendait que moi. Dommage que je ne puisse plus goûter à ce repas, autrement, je risquais de me faire arracher la tête par Sarah pour retard excessif. J’émis un sourire en coin avant de sortir de la maison. La Mercedes se trouvait déjà dans la cour et je vis Nil, se tenant debout juste à côté d’elle. Il semblait être au téléphone. Je me rapprochai et m’apprêtais à pénétrer dans le véhicule quand une main me devança subitement pour m’ouvrir la portière. Je levai les yeux et vis un homme élancé et costaud, le visage assez dur. – Excusez-moi mais qui êtes-vous ? questionnai-je. – Lionel, votre nouveau garde du corps mademoiselle, répondit-il. – Ah je vois. Enchantée, dis-je en entrant dans le véhicule. Pour un garde du corps, il inspirait un peu trop le danger à mon goût. Comparativement à Brad, ce Lionel était plutôt un gorille. Mais peu importe, qu’il se contente juste d’obéir aux ordres de mon cher papounet. Quelques instants après, Nil nous rejoignîmes et le véhicule quitta la demeure sans plus tarder. Comme prévu, nous fîmes un saut chez Sarah pour la prendre et on se rendit à cette fameuse soirée d’exposition.– Sarah, est-ce que tu connais cet homme ? questionnai-je en dirigeant mon doigt vers le fond de la salle mais quand on regarda à nouveau dans la direction, l’inconnu avait déjà disparu. – Em ? Il n’y a personne là, affirma Sarah en me dévisageant, l’air perplexe. – Un homme se tenait juste là, il y a quelques secondes, affirmai-je. – Mademoiselle Moretti, appela Nil. – Nil, il y a un inconnu qui essaye de me faire peur. Il n’est ni en veste, ni habillé comme pour une soirée de gala. Je l’avais vu quelques minutes plutôt au niveau du rideau là-bas puis il a disparu et maintenant je l’ai vu dans l’autre coin de la salle, juste là, dis- je en indiquant les positions avec mon doigt. – J’irai vérifier tout de suite mademoiselle, ne paniquez pas, affirma Nil. Restez ici avec Lionel et ne bougez pas, ordonna-t-il en s’éloignant. – Es-tu vraiment sûr de ce que tu dis, Émilie ? interrogea Sarah. – Ai-je l’air de blaguer Sarah ? je suis absolument sûr de ce que je dis.
L’air était chargé de murmures élégants et de rires discrets lorsque nous fîmes notre entrée dans la galerie d’art. Les murs étaient ornés de tableaux éclatants de couleurs, chaque œuvre racontant une histoire unique. – Waouh, ces tableaux sont magnifiques, affirma Sarah. Des chandeliers en cristal projetaient une lumière douce, créant une atmosphère à la fois raffinée et mystérieuse. Je parcourus la pièce avec une admiration palpable tandis que les regards se tournèrent vers moi. J’entendis au passage quelques murmures : « C’est Émilie Moretti alias l’allumeuse, la fille unique de Paul Moretti». D’autres par contre, se contentait de qualifier ma beauté radieuse. Je me sentis un peu trop fière et je remontai hardiment ma tête pour relever mon égo de femme convoitée tel un trophée. Même si je n’étais pas un trophée, il est clair que je ne pourrai appartenir qu’à un seul homme et malheureusement pour tous mes prétendants et admirateurs, aucun d’entre eux n’a encore pu briser m
J’émis un long soupir avant de quitter la table à mon tour. Je me souvins que Trevor, un bon ami à moi, m’avait invité à passer la matinée avec quelques amis mais en y pensant, je n’avais pas la tête à m’amuser de si bonne heure. Peut-être, devrais-je plutôt penser à quoi porter pour le gala de ce soir ? Mais bien sûr, il faudrait que j’aille faire les boutiques. Je téléphonai rapidement à Sarah, l’informant que je passerai chez elle afin qu’on aille s’acheter de nouveaux fringues. Et c’est ce que nous fîmes. De magasin en magasin, nous passâmes toute la matinée à faire des courses et je revins à la maison au début de l’après-midi. Évidemment, mon cher garde du corps Nil, ne pouvait manquer à son devoir. – Charlotte, prépare de la soupe pour ce soir, ordonnai-je en pénétrant dans la cuisine. J’en prendrai avant de m’en aller. Pour l’instant, que personne ne me dérange, j’irai me reposer dans ma chambre. Sans plus tarder, je pénétrai dans mon petit appartement personnel et fis ma
----- Émilie ----- J’entrai dans ma chambre et la verrouillai à double tour. Mon père avait peut-être raison mais il n’avait pas le droit de me comparer à ma mère, à cette femme sans scrupule qui m’avait abandonnée pour de l’argent. Je ne la connaissais pas, j’étais toute petite quand elle nous avait abandonné et mon père n’était pas encore si riche en ce temps. C’est à peine si je me souvenais de son visage. Je ne savais pas grand-chose sur elle hormis le fait qu’elle était très matérialiste, elle se donnait au plus offrant mais s’il y avait une chose dont j’en étais sûre, c’est que je n’avais rien à avoir avec elle. Je ne peux et je ne lui ressemblerais jamais, je la déteste. Toute la scène précédente défila à nouveau sous mes yeux. Je pris une profonde respiration avant d’entrer dans la salle de bain. J’enlevai mon peignoir que j’emballai aussitôt dans un sachet poubelle avant de me glisser sous l’eau dans la baignoire. Tout mon corps était parcouru par de violents frissons
Non mais je rêve ? Depuis quand les employés se permettent-ils d’amener de la compagnie à la maison ? Doucement, je poussai légèrement la porte pour regarder à l’intérieur et je fus surprise de voir le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Brad, mon garde du corps se trouvait, collé contre le mur, les yeux clos et tenant sa bite dans sa main droite qu’il caressait avec une rapidité d’éclair. Dans sa main gauche, se trouvait son téléphone. J’écarquillai les yeux en voyant son érection remarquable et son visage affichant le plaisir de la masturbation. Le téléphone, soit il y regardait de la pornographie, soit il se masturbait en visualisant la photo de sa petite amie. Enfin, s’il en a une. Je résolus de m’éclipser lentement sans me faire repérer et le laisser à son œuvre mais ma curiosité ou peut être mon instinct, me poussait à aller à la découverte de ce qui se trouvait à l’écran de son téléphone. Malgré mon intrigue et mon dégoût, je pénétrai dans la chambre à tâtons et m’avançai ver
Toute ma vie, je serai accompagnée par un garde du corps qui informera mon cher papounet de tous mes faits et gestes. Mon Dieu, mais qu’est-ce que c’est chiant ! – Qu’attends-tu, toi ? On y va, lançai-je avec colère à l’endroit de Brad qui se hâta d’ouvrir la portière de la voiture. Je m’introduis dans la voiture qui s’éloigna du prestigieux restaurant de Rita laissant derrière, la saveur de ce délicieux plat que j’avais abandonné quelques minutes plus tôt par colère.En un rien de temps, le véhicule pénétra l’enceinte de la demeure Moretti. Ma maison était semblable à un véritable palais. Un gardien, un majordome, des servantes, bref, tout ce qu’on pouvait trouver d’important dans un palais. La maison était un véritable chef d’œuvre architectural avec une décoration hors du commun, des portraits longeant le long des murs et des lumières vives étincelantes. Dans l’arrière-cour se trouvait un magnifique jardin avec plusieurs variétés de fleurs odorantes et une piscine dans laquel