L’air était chargé de murmures élégants et de rires discrets lorsque nous fîmes notre entrée dans la galerie d’art. Les murs étaient ornés de tableaux éclatants de couleurs, chaque œuvre racontant une histoire unique.
– Waouh, ces tableaux sont magnifiques, affirma Sarah. Des chandeliers en cristal projetaient une lumière douce, créant une atmosphère à la fois raffinée et mystérieuse. Je parcourus la pièce avec une admiration palpable tandis que les regards se tournèrent vers moi. J’entendis au passage quelques murmures : « C’est Émilie Moretti alias l’allumeuse, la fille unique de Paul Moretti». D’autres par contre, se contentait de qualifier ma beauté radieuse. Je me sentis un peu trop fière et je remontai hardiment ma tête pour relever mon égo de femme convoitée tel un trophée. Même si je n’étais pas un trophée, il est clair que je ne pourrai appartenir qu’à un seul homme et malheureusement pour tous mes prétendants et admirateurs, aucun d’entre eux n’a encore pu briser mon égo et encore moins, gagner mon cœur. Mais à quoi bon me mettre la pression ? je n’ai que vingt ans et il me reste encore tellement de choses à vivre et à découvrir. Voilà l’une des raisons pour lesquelles, je trouve du plaisir à provoquer ces petits fils de riches qui se croient important. Jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’a su me résister et je pouvais les utiliser à ma guise sans jamais rien offrir en retour. J’émis un léger sourire en songeant à tout cela puis me retournant, mon regard croisa celui d’un homme positionné dans un coin au fond de la salle. Il semblait m’observer depuis un moment. Son regard était froid et profond, il me lança un sourire faux avant de disparaître derrière le rideau dans son dos. Une vague de chaleur m’envahit et je sentis ma respiration s’accélérer. Cela n’avait rien à voir avec un coup de foudre, non. Il s’agissait plutôt d’une intrigue, d’un sentiment de frustration et de peur. Pour la première fois de ma vie, en une fraction de secondes, je me sentis comme en danger. – Em, ça va ? La voix de Sarah me réveilla de ma stupeur tandis que mes yeux étaient toujours rivés sur ce rideau au fond de la pièce. – Euh, oui Sarah, je vais bien, bredouillai-je en me dirigeant vers l’endroit où se trouvait le mystérieux personnage quelques instants plus tôt. – Où vas-tu ? questionna Sarah. – Nulle part, j’arrive, répondis-je en m’éloignant. Je m’arrêtai au niveau du rideau puis prenant une profonde inspiration, je me glissai derrière le voile. Je m’attendais à voir une salle plus grande avec d’autres impressionnants tableaux mais ce que je vis à la place, c’était une petite porte fermée. Où pourrait mener cette porte et pourquoi était-elle cachée derrière un rideau ? Cet homme mystérieux, se trouvait-il derrière la porte et pourquoi ? Non Émilie, tout ceci ne te concerne pas,me répétai-je. Je devrais retourner mes talons et rejoindre immédiatement Sarah et les autres invités mais quelque chose me retenait et m’encourageait à creuser un peu plus. Creuser là où je ne devrais sûrement pas, la curiosité est un vilain défaut. Je fixai le poignet de la porte et je décidai à l’ouvrir. – Mademoiselle Moretti ? Je sursautai de frayeur en me retournant brusquement. Lionel, il se trouvait là juste en face de moi me dévisageant curieusement alors que j’essayais de reprendre mon souffle. – Mademoiselle, que faisiez-vous là ? est- ce que vous allez bien ? – J’ai eu la peur de ma vie, idiot, me plaignis-je. Qu’est-ce qui t’as pris de débarquer de la sorte ? – Je vous ai vu disparaître derrière le rideau et il fallait que je vienne m’assurer que vous allez bien, c’est mon devoir. – C’est ça ouais. Bon, rejoignons les autres, dis-je en me dirigeant à nouveau vers la salle d’exposition. Je rejoignis Sarah que je trouvai en pleine discussion avec un invité. – Ah enfin, t’es là, où étais-tu ? questionna-t-elle. – Euh, aux toilettes, répondis-je en fixant son partenaire de bavardage. – Bon bref, je te présente Ricardo, il est avocat. Ricardo, voici Émilie, ma meilleure amie. – Enchanté Émilie, dit-il en me tendant sa main droite que j’accueillis. – Tout le plaisir est pour moi, répondis-je. Au même moment, j’aperçus un serveur, déambulant avec un plateau de verres remplies de whisky. Je l’interpellai et pris unverre que je portai directement à la bouche. J’avalai une gorgée en fermant les yeux mais quand je les ouvris à nouveau, j’aperçus le même homme debout dans un autre coin de la salle me dévisageant comme un guetteur. Mon verre glissa de ma main et se fracassa au sol, ce qui attira quelques regards indiscrets.----- Vittorio Romano ----- Il y a quelques heures plus tôt, dans un entrepôt abandonné, j’observais mes hommes s’affairer. Froid, calculateur, je préparais mon plan depuis des semaines. Kidnapper la fille de mon pire ennemi n’était pas une décision prise à la légère, mais dans ce monde impitoyable de mafia, la pitié n’a pas sa place. Les ordres furent donnés et l’opération avait commencé. L’allumeuse ne savait pas encore que sa vie allait basculer ce soir, que son sort se trouverait dorénavant entre mes mains. Entre les mains de Vittorio Romano, un gangster connu dans le monde de la mafia pour sa cruauté et son insensibilité. Cette Émilie n’a certes, rien à voir avec ma haine envers son père mais elle représente le talon d’Achille de Paul Moretti. C’est vraiment dommage que les enfants payent pour les erreurs de leurs aînés. Mais là, je commence à perdre patience, mes hommes devraient déjà être de retour. Ils ont intérêt à me ramener la fille de Moretti, autrement, je les bu
– Sarah, est-ce que tu connais cet homme ? questionnai-je en dirigeant mon doigt vers le fond de la salle mais quand on regarda à nouveau dans la direction, l’inconnu avait déjà disparu. – Em ? Il n’y a personne là, affirma Sarah en me dévisageant, l’air perplexe. – Un homme se tenait juste là, il y a quelques secondes, affirmai-je. – Mademoiselle Moretti, appela Nil. – Nil, il y a un inconnu qui essaye de me faire peur. Il n’est ni en veste, ni habillé comme pour une soirée de gala. Je l’avais vu quelques minutes plutôt au niveau du rideau là-bas puis il a disparu et maintenant je l’ai vu dans l’autre coin de la salle, juste là, dis- je en indiquant les positions avec mon doigt. – J’irai vérifier tout de suite mademoiselle, ne paniquez pas, affirma Nil. Restez ici avec Lionel et ne bougez pas, ordonna-t-il en s’éloignant. – Es-tu vraiment sûr de ce que tu dis, Émilie ? interrogea Sarah. – Ai-je l’air de blaguer Sarah ? je suis absolument sûr de ce que je dis.
L’air était chargé de murmures élégants et de rires discrets lorsque nous fîmes notre entrée dans la galerie d’art. Les murs étaient ornés de tableaux éclatants de couleurs, chaque œuvre racontant une histoire unique. – Waouh, ces tableaux sont magnifiques, affirma Sarah. Des chandeliers en cristal projetaient une lumière douce, créant une atmosphère à la fois raffinée et mystérieuse. Je parcourus la pièce avec une admiration palpable tandis que les regards se tournèrent vers moi. J’entendis au passage quelques murmures : « C’est Émilie Moretti alias l’allumeuse, la fille unique de Paul Moretti». D’autres par contre, se contentait de qualifier ma beauté radieuse. Je me sentis un peu trop fière et je remontai hardiment ma tête pour relever mon égo de femme convoitée tel un trophée. Même si je n’étais pas un trophée, il est clair que je ne pourrai appartenir qu’à un seul homme et malheureusement pour tous mes prétendants et admirateurs, aucun d’entre eux n’a encore pu briser m
J’émis un long soupir avant de quitter la table à mon tour. Je me souvins que Trevor, un bon ami à moi, m’avait invité à passer la matinée avec quelques amis mais en y pensant, je n’avais pas la tête à m’amuser de si bonne heure. Peut-être, devrais-je plutôt penser à quoi porter pour le gala de ce soir ? Mais bien sûr, il faudrait que j’aille faire les boutiques. Je téléphonai rapidement à Sarah, l’informant que je passerai chez elle afin qu’on aille s’acheter de nouveaux fringues. Et c’est ce que nous fîmes. De magasin en magasin, nous passâmes toute la matinée à faire des courses et je revins à la maison au début de l’après-midi. Évidemment, mon cher garde du corps Nil, ne pouvait manquer à son devoir. – Charlotte, prépare de la soupe pour ce soir, ordonnai-je en pénétrant dans la cuisine. J’en prendrai avant de m’en aller. Pour l’instant, que personne ne me dérange, j’irai me reposer dans ma chambre. Sans plus tarder, je pénétrai dans mon petit appartement personnel et fis ma
----- Émilie ----- J’entrai dans ma chambre et la verrouillai à double tour. Mon père avait peut-être raison mais il n’avait pas le droit de me comparer à ma mère, à cette femme sans scrupule qui m’avait abandonnée pour de l’argent. Je ne la connaissais pas, j’étais toute petite quand elle nous avait abandonné et mon père n’était pas encore si riche en ce temps. C’est à peine si je me souvenais de son visage. Je ne savais pas grand-chose sur elle hormis le fait qu’elle était très matérialiste, elle se donnait au plus offrant mais s’il y avait une chose dont j’en étais sûre, c’est que je n’avais rien à avoir avec elle. Je ne peux et je ne lui ressemblerais jamais, je la déteste. Toute la scène précédente défila à nouveau sous mes yeux. Je pris une profonde respiration avant d’entrer dans la salle de bain. J’enlevai mon peignoir que j’emballai aussitôt dans un sachet poubelle avant de me glisser sous l’eau dans la baignoire. Tout mon corps était parcouru par de violents frissons
Non mais je rêve ? Depuis quand les employés se permettent-ils d’amener de la compagnie à la maison ? Doucement, je poussai légèrement la porte pour regarder à l’intérieur et je fus surprise de voir le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Brad, mon garde du corps se trouvait, collé contre le mur, les yeux clos et tenant sa bite dans sa main droite qu’il caressait avec une rapidité d’éclair. Dans sa main gauche, se trouvait son téléphone. J’écarquillai les yeux en voyant son érection remarquable et son visage affichant le plaisir de la masturbation. Le téléphone, soit il y regardait de la pornographie, soit il se masturbait en visualisant la photo de sa petite amie. Enfin, s’il en a une. Je résolus de m’éclipser lentement sans me faire repérer et le laisser à son œuvre mais ma curiosité ou peut être mon instinct, me poussait à aller à la découverte de ce qui se trouvait à l’écran de son téléphone. Malgré mon intrigue et mon dégoût, je pénétrai dans la chambre à tâtons et m’avançai ver