Chapitre 9

Point de vue de Mélaine

Étais-je maudite? Sur tout les hommes qui y avaient sur notre belle planète, fallait vraiment que je sois maudite pour que je tombais sur Thomas. Moi qui croyais ne plus jamais le revoir!

Depuis qu'il avait franchit le seuil de mon bureau dans son costume sur mesure qui soulignait ses muscles, je n'avais pas pu me détacher de ses beaux yeux. Ses tourmalines paraïba qui continuèrent de me fixer.

Il fallait impérativement que nous cessions notre jeux de regard sinon ça finirait en un champ de bataille où je lui dechirerais son costume et tiraillerais son dos à coup de griffes.

Je me souvenais exactement de ce qui s'était produit vendredi même si j'étais bourrée. Ses caresses, son timbre rauque et par dessus tout cette question qui m'avait hanté tout le long du weekend.

-"Qu'y a-t-il sous mes vêtements?"

Heureusement que j'étais saoule sinon j'aurais commis la pire erreur de toute ma vie. Je l'invitais à s'asseoir et lui servis sa tasse de café que mon très cher assistant avait apporté et qui avait jeté un froid. Merci Guillaume!

Je pris une profonde inspiration pour faire mon mea culpa, pour m'excuser. Mais Thomas ne faisait que sourire. Il se retenait de rire. Putain! Il trouvait cela drôle. Pas moi en tout cas.

-"Tout d'abord, je m'excuse pour ce qui s'est produit vendredi. J'étais pas moi même," m'excusais-je.

-"Excuse acceptée. Mais revenons à nos moutons, comme je l'ai dit à votre associé, je suis à New York que pour quelques mois et comme j'ai acquis un manoir. Je veux que vous le décorerez," m'ordonna-t-il.

J'essayais de me controler pour ne pas lui flanquer mon poing en pleine face. Mais il se prenait pour qui pour me donner des ordres.

-"Monsieur Von Brûstch, ici c'est mon bureau. Mon entreprise et je n'ai aucun ordres à recevoir de vous. Vous êtes mon client et pas mon patron. Alors mettez vos délires de mégalomane de côté si vous voulez vraiment collaborer," répondis-je sèchement.

Étais-je aller trop loin? Tant pis si c'était le cas. Même s'il partait maintenant, je n''éprouverais que du soulagement. Il se rembrunit et ses yeux, cette fois ci, me lançaient des éclairs.

Je ne baissais pas la tête au contraire je le défiais du regard. Une chose que j'ai appris dans ma vie, c'était de ne jamais laisser quelque empiéter sur mon territoire et surtout pas me donner des ordres.

-"Veillez m'excuser," contenta-t-il de dire quand je le foudroyais du regard pour m'avoir manqué de respect.

Bon sang! Pas une once de remords dans sa voix. Jouait-il avec mes nerfs? Son sourire mesquin au coin des lèvres répondit à ma question. Il voulait jouer?

-"Monsieur Von Brûstch, si vous voulez jouer, vous pouvez aller dans une cour en pleine récréation. Et si vous voulez baiser, les bordels sont ouvert. On n'est pas dans un film à l'eau de rose ou dans un porno où vous allez me baiser sur ce bureau," lui assénais-je.

Thomas me scruta avec attention. Ses machoires s'entrechoquèrent. Signe que je l'avais poussé à bout. Il l'avait amplement mérité. Je lui offris mon sourire de garce qui accentua davantage sa colère.

Heureusement que les yeux ne pouvaient pas tuer, sinon je serais morte sur le champ. Son regard était meurtrier. Il se leva avec prestance. Je sautillais intérieurement. Il partait pour de bon cette fois ci. Je me levais de mon fauteuil rapidement lui devançant pour lui ouvrir la porte pour qu'il s'en aille.

Mais au lieu de partir, il referma la porte d'une main me bloquant au passage. Je pouvais sentir son costume effleurer mon dos tandis que son souffle dure s'écrasa sur mon cou. Je voulais me dégager de son emprise mais Thomas posa ses deux mains à côté de ma tête m'empéchant de sortir de cette embuscade.

Je me retournais pour lui face. Ses tourmalines paraïba me regardèrent, une lueur sauvage brillait dans ses iris. Comme un prédateur, il se rapprocha dangereusement de sa proie, de moi. Je déglutis péniblement sachant que j'étais désormais à sa merci.