LOGINPoint de vue de Thomas
Je regardais Mélaine depuis cinq minutes marmonnant des paroles incompréhensibles en regardant son ordinateur. Elle ne m'avait même pas remarqué et fronçait les sourcils. Faisait-elle des recherches sur moi? -"Oh non," mumurra-t-elle confirmant mes pensées. -"Oh si," répondis-je en en lui offrant mon sourire diabolique à son plus grand désespoir. Sachant pertinemment qui j'étais, elle ne releva pas la tête pour autant. Ses yeux me fuyaient. Elle cherchait un échappatoire. Peine perdue. Elle était désormais à ma merci. Elle déglutit plusieurs fois avant de se lever et de plonger ses yeux noisettes dans les miens. J'y pouvais lire de la honte. Après ce qui c'était passé, c'était normal qu'elle ait honte. D'habitude les femmes me sautent dessus mais elle... Elle m'avait rembarré puis m'avait vomi dessus. J'avais du jetter mes Adidas qui ont subi ses assauts. Un silence s'installa rendant l'ambiance plus pesant. Seul nos yeux parlaient. Elle me regardait droit dans les yeux sans défailler, sans détailler mon corps contrairement aux femmes que j'avais fréquenté qui elles me faisaient des regards aguicheurs. Elle restait professionelle. Chose que j'admirais chez une femme. Elle se dirigea vers moi d'un pas rigide et tendit sa main. -"Mélaine Vierra. Même si vous le savez déjà," dit-elle d'un ton ferme. Comme à notre première rencontre, au lieu de lui serrer la main, je m'inclinais pour la baiser ce qui la fit frissonner. Au moins une réaction! Satisfait de l'effet escompté, je me présentais; -"Thomas Von Brûstch." -"Asseyez-vous," me dit-elle en me désignant un fauteuil tandis qu'elle partit se refugier derrière son bureau qui agissait comme une barrière, un frein contre mes pensées pas très catholiques. Après ce qui s'était passé vendredi, c'était normal qu'elle ne se rapprochait pas de moi. Cette tension palpable, son corps qui m'appelait pour la prendre profondemment. Je me souvenais de tout. Je passais ma langue sur ma lèvre inférieure en contemplant ce péché. Oui un péché. Telle était Mélaine. La tentation! Dans sa jupe de laine marine qui s'harmonisait parfaitement à son chemisier de soie blanche, elle était à croquer. Sa peau matte, ses yeux noisettes qui me défiaient constamment du regard, ses cheveux d'ébène bouclés attachés un chignon lache dont quelques mèches retombaient sur son visage en forme de coeur et ses lèvres pulpeuses qui me suppliaient de les embrasser. Un pur délice! Je l'imaginais toute nue prête à m'accueillir sur son bureau. Je me sentais tout à coup à l'étroit dans mon pantalon. J'essayais de trouver une posture adéquate pour qu'elle ne remarque pas l'apparition soudaine d'une bosse. Putain! Controle toi Thomas. C'est une femme comme les autres. N'oublie pas la raison de ta venue. Je fus heureusement sorti de mes pensées quand j'entendis quelqu'un frappait à la porte. -"Entrez," dit Mélaine d'une voix ferme. Un homme, dans la vingtaine je dirais, entra avec un plateau avec deux tasse de café. Il le déposa sur le bureau et se retourna pour s'en aller quand il m'aperçut. -"Attend t'es pas le mec du bar," dit-il en me détaillant. -"Sors d'ici Guillaume," dit Mélaine d'une voix qui se voulait menaçante. Le fameux Guillaume comprit trop tard qu'il avait commis une bêtise. Il regarda sa patronne d'un air désolé avant de prendre ses jambes à son cou et nous laissa seuls. -"Tenez," me dit-elle en me donnant une tasse de café. Je la pris volontier en lui remerciant. J'essayais de paraitre sérieux malgré la situation des plus grotesques. Elle prit une grande inspiration avant de déclarer d'une voix mal assurée; -"Tout d'abord, je voudrai m'excuser pour l'autre soir..." Je ne pus m'empêcher de sourire ce qui me valut un regard noir de la part de Mélaine. Cette réunion pouvait enfin commencer.Cinq ans plus tard-"Maman? Je le mets où cette guirlande?" me demanda James, en me tendant une de couleur rouge. -"Ici, mon coeur," lui montrais-je tout en l'aidant à la mettre sur le sapin. -"Maman, tu penses que le Père Noël me donnera tout ce que j'ai écrit dans ma lettre?" me demanda Clara, avec une bouille inquiète. -"Oui, j'en suis sûre et certaine, mon trésor." Ma fille me sourit de toutes ses dents avant qu'un bruit familier nous interpella tous. La porte s'ouvrit laissant apparaitre Thomas toujours aussi séduisant dans son costume sur mesure au pas de la porte, ému, un sourire radieux aux lèvres en nous voyant. -"Papa!" s'écrièrent les enfants en courant vers leur père qui les prit sans aucune difficulté dans ses bras robustes. -"Vous avez déjà décoré le sapin, meine liebchens (mes trésors)?" s'enquit mon mari, un sourire radieux aux lèvres, ses yeux scintillés de pure bonheur et d'amour pour nos deux enfants. -"On attendait plus que toi, papa pour mettre l'étoile," r
Mélaine-"Tu veux vraiment être seule avec elle?" tenta une énième fois Thomas, les traits durs. -"Oui, il le faut," lui avouais-je en entrant dans une salle où elle viendrait me rejoindre dans quelques secondes. Le tourbillon d'émotions qu'avait engendré Christiana était plus pire que n'importe quel catastrophe naturel. Elle avait eu le dernier mot, ne voulant plus m'avouer la vérité attisant par la même occasion, ce curieux désir de tout savoir tout comme ne rien savoir. La gardienne de prison ouvrit finalement la porte me sortant de mes pensées, laissant apparaitre ma génitrice. Si elle n'avait pas ce même regard dédaigneux, j'aurais certainement dit que ce n'était pas la Christiana Vierra qui aimait se revêtir de parures et de vêtements de luxe qui se tenait devant moi! Son visage tuméfié me fit déglutir péniblement. Trente cinq années de prison ferme avait condamné le juge et voilà qu'à peine deux mois plus tard, elle était méconnaissable, me faisant même tressaillir laissant
Thomas-"Moi, Thomas Von Brûstch, je te prends, Mélaine Vierra comme légitime fiancée et future épouse. Je te promets de t'aimer jusqu'à mon dernier souffle et même au delà de la mort, de te chérir, te protéger et être toujours à tes côtés. Cette bague de fiançailles de ma mère est le début de tout les moments de bonheur que nous chérirons désormais ensemble avec nos deux enfants et les prochains qui viendront agrandir notre famille," lui avouais-je tout en lui mettant la bague de fiançailles au doigt, celle de ma mère alors que dans quelques mois, nous serions bientôt mariés et qu'elle serait enfin légalement ma femme. -"Mon coeur," commença Mélaine, les larmes perlant au coin des yeux. -"Foutus hormones! Il ne faut pas que je pleures!" Elle éclata de pleurs à la minute qui s'ensuivit cependant puis de rire en m'enlaçant étroitement contre son ventre arrondit de quatre mois. Sa bouche se fondit sur la mienne avec douceur, avec une ardeur qui me semblait toujours renouvelée, toujour
Mélaine-"Celui de tes origines, celui de ton père biologique," m'avoua Christiana s'attaquant sans aucune pitié à mon talon d'Achille, celui de connaitre qui était mon vrai père. Son regard impassible me fit douter un instant pourtant. Un silence de mort planait désormais dans mon appartement, signe évident que quelqu'un allait tout bonnement mourir aujourd'hui. L'arme toujours pointée vers elle, je continuais à la dévisager ne sachant plus si c'était la vérité ou bien même une de ses ruses, ses tactiques sordides pour s'emparer de son arme pour terminer le travail qu'elle était venue ici pour accomplir. Un goût amer au bord des lèvres, nous persistions à nous toiser mutuellement sans aucune once d'amour. Au final, ce sentiment n'avait jamais eu sa place légitime dans notre relation mère-fille, aussi infime soit-il. Non, au contraire, cet amour n'avait jamais été présent et ne le serait jamais. Son regard empli de haine qu'elle ne masquait plus me fixa imperturbable. Néanmoins, un
Mélaine-"On était censé ramasser mes affaires, mon chéri," lui rappelais-je blottit contre son torse sur mon lit. Sa main se posa possessivement sur mon ventre pour seule réponse tandis que l'autre jouait dans mes boucles. Sentant les bras de morphée m'enveloppait pour m'emmener aux pays des rêves, j'ouvris avec peine mes yeux essayant par la même occasion d'échapper à l'emprise envoûtante qu'exerçait mon ancien geôlier sur moi.Pourtant, ce dernier fut d'un tout autre avis car il m'enserra farouchement contre son torse chaud, mon péché mignon. Ce doux péché de rester dans ses bras robustes qui me poussait irrémédiablement à y connaitre sa chaleur, son parfum virile, boisé et enivrant. -"Le docteur te recommande le repos, meine liebe," me répéta Thomas pour la centième fois de la journée en entremêlant nos jambes pour rendre ma tâche de m'échapper nettement plus difficile qu'il l'était déjà. -"Le repos pas la paresse," le contredis-je toutefois en lui souriant tout en me relevant
Thomas-"Quand le docteur m'a dit de manger pour trois, cela ne signifie pas de manger trois assiettes de risottos," se plaignit-elle en me lançant un regard empli d'incrédulité. -"Une assiette pour toi et les deux autres pour nos deux fils," contrattaquai-je avec détermination, les yeux luisants d'une fierté mais par dessus tout d'amour que je ne pouvais point cacher depuis que le docteur nous avait annoncé que nous allions être parents. Sa bouche s'ouvrit automatiquement toujours incrédule puis ses yeux noisettes, celui dont je connaissais déjà ce regard assassin me lancèrent des éclairs. Croisant ses bras, elle me défia avec pour seule arme, sa fourchette. -"Et qui te dit que j'attends deux garçons?" me demanda ma métisse perplexe haussant ses sourcils pour me défier. -"Peut être que ce sont deux filles?" -"Laisse moi en douter, mein herz." -"Comment peux-tu en être aussi sûr?" -"Parce que je suis leur père," susurrai-je fièrement contre son oreille pour ensuite la mordiller.







