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Chapitre 7— Le goût du risque 7

Penulis: Darkness
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-05 23:18:11

SANAA

Demain, je m’envole. Je quitte cette ville, cette cage où il m’a enfermée corps et âme. Demain, c’est fini. Ou du moins, c’est ce que je me répète, parce qu’au fond, je sais que rien ne s’efface si facilement.

Je me réveille avec le goût âcre de lui sur ma peau, un souvenir brûlant qui colle à mes pensées comme une marque indélébile. Une brûlure sourde, une promesse cruelle qu’il a laissée au creux de mon corps, et qui pulse encore sous mes doigts tremblants.

Je traîne mes pas jusqu’à la formation, dernier jour, dernière heure. Sa voix est lointaine, un murmure glacial qui se fraie à peine un chemin dans le brouillard de mon esprit. Je ne vois que lui. Sa silhouette parfaite, cette ombre découpée dans la lumière crue de la salle, puissante et menaçante. Son regard me dévore, m’enchaîne, même dans son silence.

Quand la session s’achève enfin, il est là, immobile, une statue de pouvoir et de désir contenu.

— J’ai quelque chose à te montrer, murmure-t-il, sa voix grave éraillée par la tension.

Je hoche la tête, incapable de refuser, déjà suspendue à ses lèvres.

La nuit est tombée quand nous arrivons devant une porte discrète, presque invisible, à peine éclairée d’un néon tamisé. Un écriteau minimaliste : Le Jardin des Libertés.

Un club échangiste.

Mon cœur s’emballe, mon corps se crispe comme si je m’apprêtais à plonger dans un abîme.

Il m’entraîne à l’intérieur. L’air est saturé de fragrances sucrées et épicées, lourdes, presque étouffantes. La chaleur humaine se répand dans la pièce, mêlée à celle des corps qui s’entrelacent, se cherchent, se consument. Les murmures se fondent à la musique, une basse lourde, pulsante, qui résonne dans ma cage thoracique. Les regards se croisent, s’allument, se défient.

Il serre ma main avec une force possessive, presque douloureuse.

— Ce soir, oublie tout. Tu es à moi. Et à personne d’autre.

Je sens son corps contre le mien, solide, droit, ce mélange d’autorité froide et d’une intensité brûlante qui me fait frissonner.

Ses mains, larges et sûres, glissent sur mes hanches, caressant la courbe de mes reins avec une précision de prédateur. Sa peau est chaude, presque rugueuse, contrastant avec la douceur de mes propres frissons.

Son regard, sombre et profond, est un océan où je me perds, où je sombre volontairement.

À côté de lui, l’autre homme surgit, imposant, athlétique. Sa mâchoire carrée, son visage marqué par quelques jours de barbe de plusieurs jours, lui donne un air sauvage, presque bestial.

Son regard noir, perçant, est une invitation autant qu’un défi. Il avance vers moi avec une confiance implacable, une force tranquille qui me déstabilise autant qu’elle m’attire.

Il effleure ma peau nue d’une main experte, ses doigts explorant lentement chaque parcelle qu’il découvre, une caresse à la fois douce et revendicatrice.

Je sens une vague de frissons me traverser. Mon corps, jusque-là tendu par la peur, vacille.

Il s’approche encore, ses lèvres frôlant ma nuque, déposant un souffle chaud, un murmure rauque qui s’infiltre en moi.

— Tu n’as rien à craindre. Ce soir, tu choisis, Sanaa. Je ne suis qu’un écho, un reflet de ce que tu veux explorer.

Ses mots sont une invitation, un pont jeté au-dessus de mes doutes.

L’homme que je connais, celui qui m’a prise, possédée, blessée, se fait plus doux, plus attentif à mes hésitations.

Il semble vouloir me protéger même en me partageant.

Je ferme les yeux, je respire profondément, laissant les sensations s’amplifier.

Le troisième homme glisse alors une main audacieuse entre nous. Je ne l’écarte pas.

Au contraire, j’accueille ses caresses, les tremblements qui parcourent ma peau.

Je me laisse envahir, déchirée entre la peur de perdre le contrôle et l’extase de me sentir désirée, revendiquée.

Leurs mains parcourent mon corps en une symphonie électrique.

Les baisers, alternant entre feu et douceur, embrasent chaque parcelle de peau, chaque nerf.

Ils m’entraînent dans une danse sauvage, où chaque mouvement est une promesse, une revendication.

L’un me plaque contre le mur, ses mains serrant mes hanches, m’immobilisant tout en me consumant.

L’autre, plus patient, explore mes courbes, ravivant des zones enfouies, oubliées.

Leurs souffles se mêlent sur ma peau, la chaleur qui se répand comme une flamme insatiable.

L’un me pénètre avec une force déchaînée, sauvage, chaque coup de bassin est une explosion brutale.

— Putain, t’es à moi, hurle-t-il dans mon oreille, sa voix rauque de désir sauvage.

L’autre suit, lentement, chaque mouvement un délice, chaque soupir qu’il suscite est une offrande.

— T’es tellement bonne, murmure-t-il, mordillant ma peau avec une possessivité presque douloureuse.

Je me perds dans cette tempête de plaisir, déchirée entre douleur et extase.

Mes gémissements s’élèvent, tremblants, rauques, se mêlant aux leurs.

— Oh oui, plus fort, plus profond… prends-moi encore, insulte l’un.

— Lâche-toi, salope, je vais te faire hurler, menace l’autre.

Leurs corps s’accordent en une danse sauvage, un chaos orchestré qui me consume.

Je hurle, je m’abandonne, je me perds dans cette folie d’extase.

Mes mains cherchent leurs corps, agrippent, suppliant, voulant toujours plus, refusant que ça s’arrête.

Quand le souffle final me traverse, ils se serrent contre moi, protecteurs et conquérants, deux forces indomptables unies par leur désir pour moi.

Le club tout entier semble s’effacer autour de nous.

Il ne reste que nous trois, perdus dans cette nuit infinie, suspendus à l’instant où tout bascule.

Demain, je partirai.

Mais ce soir, je brûle.

Je brûle au feu de deux hommes, de deux forces que je ne pourrai jamais oublier.

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Komen (1)
goodnovel comment avatar
Sylvie Nkidiaka
très sensuelle
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