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Chapitre 5 Je dois absolument te dire quelque chose

Author: Marguerite
Bzz bzz...

La vibration du téléphone sur le bureau a tiré Camille de ses pensées.

Voyant que c’était le docteur Léon Ferrand, le médecin traitant de sa mère, qui appelait, Camille a répondu immédiatement.

« Dr Ferrand ! » a-t-elle lancé, anxieuse. « Est-ce qu’il se passe quelque chose avec ma mère ? »

Léon : « Camille, tu pourrais venir à l’hôpital tout de suite ? »

Le ton inhabituel du médecin a fait bondir Camille. « Oui ! J’arrive tout de suite ! »

Vingt minutes plus tard, Camille s’est précipitée hors du taxi devant l’hôpital, n’ayant le temps d’enfiler qu’une simple chemise.

Une bourrasque glacée l’a fait frissonner et elle a éternué sans pouvoir se retenir. Puis elle s’est précipitée vers le service d’hospitalisation.

À peine sortie de l’ascenseur, elle a aperçu un homme en blouson de cuir devant la porte de la chambre de sa mère.

Une clope au bec, il parlait au Dr Ferrand avec cette ton désinvolte des petites frappes.

Dès qu’elle l’a vu, Camille a serré les poings et a marché droit vers lui.

Le bruit de ses pas a fait se retourner le médecin et l’homme. En voyant Camille, l’homme a eu un sourire narquois.

« Tiens, voilà mademoiselle la secrétaire ! »

Camille a jeté un regard d’excuse au Dr Ferrand avant de s’adresser à l’homme d’une voix glaciale : « Charles, je croyais avoir été assez claire : Pas le recouvrement dans la chambre de ma mère. »

Charles a mâchouillé sa cigarette et a lancé : « Ton père se planque encore. Si on ne vient pas voir ta mère, on va voir qui d’autre ? »

Camille, ravalant sa colère, a planté son regard dans celui de Charles : « Combien, cette fois ? »

« Pas beaucoup, trente mille avec les intérêts ! »

Camille a blêmi. « C’était quinze mille le mois dernier ! »

Charles l’a jaugée avec un sourire en coin. « Ça, faut le demander à ton père. La reconnaissance de dette est là, c’est bien son écriture, non ? Moi, je fais juste mon boulot. »

Sur ces mots, il a sorti le papier et l’a brandi sous le nez de Camille.

Camille avait beau être furieuse, elle n’a rien pu dire.

Après tout, son père était accro au jeu, toujours à emprunter pour repartir flamber. Le cycle habituel : elle épongeait les dettes, il en faisait d’autre.

Tant qu’elle ne payait pas, ces types venaient rôder autour de sa mère. Sachant que sa mère ne supporterait aucune émotion forte, Camille n’a pu qu’encaisser : « D’accord ! Je paie ! Mais si jamais vous remettez les pieds ici, ne comptez plus jamais voir la couleur de mon argent ! »

Sur ce, elle a sorti son téléphone et a fait un virement PayPal de trente mille sur-le-champ.

Paiement reçu, Charles a brandi son téléphone d’un air triomphant et s’est barré l’air de rien. Le Dr Ferrand a jeté un regard inquiet à Camille : « Camille, ça ne peut pas durer comme ça, tu ne vas pas tenir longtemps. »

Camille a esquissé un sourire amer : « Après tout, il reste mon père. »

En vérité, trois ans plus tôt, lorsque son père l’avait bradée à des vieux types, elle a sérieusement songé à couper les ponts avec lui, à ne plus jamais se soucier de ses affaires.

Mais ensuite, sa mère était tombée malade. En la voyant passer des nuits blanches à se ronger les sangs pour son père, Camille n’avait pas pu y résoudre. Dans ce monde, on peut tout couper... Sauf le lien du sang.

Voyant Camille de plus en plus livide, Léon a froncé légèrement les sourcils : « Tu ne te sens pas bien ? »

« Non, ça va... »

Elle a secoué la tête, mais le vertige l’a prise d’un coup et elle a failli perdre l’équilibre.

Léon s’est précipité pour la retenir, mais en sentant la chaleur brûlante de sa peau sous sa paume, il s’est légèrement figé.

« Camille, tu as de la fièvre, non ? »

Sur son visage d’ordinaire doux et bienveillant, une reproche inquiet est apparue.

Camille a retiré son bras, et s’est touché la joue. « J’ai été trop prise par le travail, je n’y ai pas trop fait attention. Je prendrai un médicament tout à l’heure, ne t’en fais pas, Dr Ferrand, je vais voir ma mère. »

Sur ces mots, elle a contourné Léon et est entrée dans la chambre.

À l’intérieur, en voyant des joues creuses et jaunies de sa mère, marquées par la maladie, Camille a ressenti un pincement au cœur.

Elle a cligné des yeux pour ravaler ses larmes. Une fois ses émotions maîtrisées, elle s’est approchée : « Maman, ta perfusion d’aujourd’hui est finie ? »

Sur le lit, Marie a lentement tourné la tête, son regard plein de tendresse inquiète posé sur Camille. « Encore des histoires avec ton père… »

Camille a esquissé un sourire détaché en versant de l’eau chaude dans le gobelet de sa mère. « On ne compte pas en famille. »

Plus Camille se montrait compréhensive, plus le cœur de Marie se serrait.

Elle a gardé le silence un moment, puis : « Camille, pars loin de nous. »

Camille a suspendu son geste, la tasse à mi-chemin. « Arrête de dire ça, maman. Tu es ma mère, je ne pourrai jamais t’abandonner. »

« Mais tu veux que ton père te coule avec ses dettes ? » s’est soudain écriée Marie, submergée par l’émotion.

Camille a forcé un sourire rassurant. « Maman, j’ai un bon salaire, vous m’avez élevée toutes ces années, c’est à mon tour de prendre soin de vous, non ? »

Marie a froncé les sourcils, la voix dure : « Ce n’est pas en te détruisant que tu t’occupes de moi ! Je sais très bien dans quel état je suis, la mort est inévitable ! Si tu m’écoutes vraiment, reste loin de nous ! »

« Maman ! » a coupé Camille en attrapant nerveusement la main de Marie. « Je te promets que je prendrai soin de moi, d’accord ? »

Marie a fixé sa fille, et en voyant la brume monter dans ses yeux, son cœur s’est serré à son tour.

Mais comment pouvait-elle supporter que sa fille porte seule un tel fardeau ?

Elle connaissait trop bien son mari, une vie à jouer, une vie à perdre, un vrai puits sans fond !

À cette pensée, Marie a fermé les yeux avec lassitude, et a soupiré longuement : « Camille, il faut que je te dise quelque chose. »

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