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Chapitre 03

Author: Conceptia
last update Huling Na-update: 2025-03-24 22:20:33

~~~~~ Melrick Hart ~~~~~

   Quelques heures après qu'on soit rentrés, Roy, s'était affalé sur le canapé, son visage rouge et en sueur. Je m'approche de lui et je sens tout de suite qu'il a de la fièvre. L'angoisse me prend à la gorge ; je ne sais pas quoi faire. Dans un geste impulsif, j'attrape mon téléphone et compose le numéro de Cassie.

   Elle arrive à la maison presque immédiatement. Elle se met au travail sans perdre une seconde : elle prend la température de Roy, lui donne un antipyrétique et prépare des compresses froides pour essayer de faire baisser la fièvre. Je reste là, en retrait et observe ses gestes.

   Alors que je la regarde s'affairer autour de notre fils, elle se tourne vers moi avec une question qui me prend par surprise.

   _ Tu comptes aller à la fête ce soir ?

   Je balbutie, incapable de masquer ma confusion.

   _ Ce... Ce soir ?

   _ Oui, ce soir. À Manhattan. Devy m'a appelée, tu sais.

   J'aurais dû deviner. Devy. C'est la petite amie de Marc. Elle n'est pas vraiment amie avec Cassie mais elles s'entendent bien.

   _ Elle m'a dit qu'il y aura de nombreux chefs d'entreprise là-bas, continue Cassie. Je crois que tu devrais y aller, peut-être que la chance te sourira.

   J'écarquille les yeux. L'idée de laisser Roy dans cet état me glace le sang.

   _ Roy est malade, Cassie. Je ne peux pas le laisser dans cet état et partir.

   Elle me regarde avec compassion mais aussi avec une insistance qui me déstabilise.

   _ Je suis avec lui, Rick. Je vais prendre soin de lui.

   Je soupire, sachant qu'elle a raison mais je ne veux pas laisser mon fils malade pour me rendre à une fête juste pour un travail que je ne suis même pas sûr d'avoir.

   _ Mais tu sais que je n'aime pas aller à une fête sans toi.

   Elle sourit doucement, mais il y a une fermeté dans sa voix.

   _ Je le sais, mais tu n'y vas pas pour t'amuser. Tu y vas pour trouver un travail.

   Je m'apprête à protester quand elle continue :

   _ Tu dois y aller, Rick. S'il te plaît...

   J'hésite. La fête pourrait être l'opportunité dont j'ai besoin pour enfin sortir du cycle monotone dans lequel je suis enfermé depuis trop longtemps. Mais comment puis-je laisser mon fils alors qu'il a besoin de moi ?

   Je prends une profonde inspiration et regarde Roy, qui dort maintenant paisiblement malgré sa fièvre. Le cœur lourd, je finis par acquiescer.

   _ D'accord… Je vais y aller. Mais si quelque chose change avec Roy…

   _ Tu as mon numéro. Je te tiendrai au courant.

   Je hoche la tête.

   _ D'accord. Je vais prendre une douche.

   Je prends une douche puis je commence à me préparer rapidement. J'enfile un costume de marque. Bien que je sois pauvre maintenant, j'ai encore des costumes hyper cher dans mon placard. Je ne m'en suis pas débarrassé. Ce n'est pas parce que je suis pauvre que je dois m'habiller vulgairement. J'enfile aussi des chaussures, une montre puis ma chevalière porte-bonheur.

   Lorsque j'ai fini de me préparer, il était vingt heures. Cassie jette un coup d'œil à Roy avant de m'accompagner à la porte.

   _ Tu vas bien t'en sortir, mon cœur. Rappelle-toi que c'est juste une conversation. Et ne laisse aucune opportunité passer.

   _ D'accord chef.

   Elle roule des yeux puis sourit. Je l'aime tellement, cette femme. Je ne sais pas où je serais si je ne l'avais pas rencontrée mais je sais que ma vie aurait eu un goût amer sans elle. Je l'embrasse avant d'ouvrir la porte et de sortir.

   Lorsque je suis descendu, je suis surpris de voir qu'un Bentley noir m'attend devant l'immeuble. Je vois la vitre se baisser et la tête de Marc apparaît.

   _ Eh ben, il était temps hein, me lance-t-il avec un sourire.

   Je fronce les sourcils et je me dirige vers lui. Qu'est-ce qu'il faisait là ?

   _ T'as mis un sacré bout de temps, me lance une autre voix.

   Je reconnais la voix de Devy.

   _ Et Cassie ? demande Marc lorsque je suis proche. Elle ne vient pas avec toi ?

   _ Elle reste avec Roy, je réponds. Qu'est-ce que vous faites là ?

   _ Comment ça ? réplique Marc. Ta femme nous a appelés pour venir te chercher.

   Cassie. J'aurais dû m'en douter. Elle ne m'aurait jamais laissé aller au métro. C'est typique d'elle de m'éviter des embarras.

   _ Allez, monte !! me dit Marc. On va être en retard, sinon.

   Je monte à l'arrière de la voiture sans me faire prier et Marc démarre. Le minutes passent, et bientôt, nous arrivons devant un immense manoir que je n'ai jamais vu auparavant. La façade est majestueuse, ornée de détails architecturaux qui évoquent un autre temps.

   Je sors de la voiture et regarde le manoir avec curiosité. Je me tourne, ensuite, vers Marc.

   _ À qui appartient ce manoir ? je lui demande.

   _ À Veronica White, me répond-il avec un sourire complice.

   _ C'est une riche héritière, ajoute Devy en s'ajustant ses cheveux. Je suis sûre que tu as entendu parler d'elle.

   Bien sûr que j'ai entendu parler d'elle. Qui n'a pas entendu parler de Veronica White ? Je hoche la tête.

   _ Donc c'est elle qui a organisé cette soirée ? je demande, intrigué.

   Marc acquiesce alors que nous nous dirigeons vers l'entrée du manoir.

   _ Oui, elle veut se faire des alliées. 

    À l'entrée, des gardes vérifient nos invitations avec rigueur et ils nous laissent passer sans problème. Une fois à l'intérieur, je suis frappé par l'opulence du lieu. Des lustres en cristal scintillent au-dessus de nous, et des œuvres d'art précieuses ornent les murs.

   Nous nous installons à une table élégante où Marc et Devy commencent à discuter. Moi, je reste un peu en retrait, observant les gens autour de moi. Je n'ai pas perdu de vue mon objectif : je dois trouver un chef d'entreprise susceptible de me donner du travail.

   Mais alors que je scrute la salle à la recherche d'opportunités, je ne peux m'empêcher de me sentir comme un intrus dans ce monde.

   Tout au long de la soirée, je me suis entretenu avec des dizaines de chef d'entreprise. Aucun ne voulait embaucher un ancien PDG d'une entreprise qui a fait faillite.

   Je retourne m'asseoir alors que Devy et Marc dansent sur la piste. Je prends mon téléphone et je composé le numéro de Cassandra. Je veux prendre des nouvelles de Roy.

   _ Mon amour ? fit-elle après avoir décroché.

   _ Mon cœur, je réponds d'une douce voix. Comment va Roy.

   _ Sa fièvre a baissé et je lui ai même donné des médocs.

   Je lâche un soupir de soulagement. En fin de compte, il y a eu plus de peur que de mal.

   _ Et de ton côté ? me demande-t-elle. Tu as pu obtenir un rendez-vous ?

   _ Pas encore, dis-je en soupirant. Je... J'essaie encore.

   _ Que Dieu soit avec toi, chéri. Je suis certaine que tu ne répartiras pas de cette soirée les mains vides.

   _ Je l'espère.

   _ Je te laisse. N'oublie pas de t'amuser.

   _ D'accord, chérie. Je t'aime.

   _ Moi encore plus.

   Je raccroche et glisse mon téléphone dans la poche intérieure de ma veste. Cassie est très patiente avec moi. J'avais promis de prendre soin d'elle mais je n'arrive même plus à tenir cette promesse. Je me sens si impuissant.

   Le bruit de la soirée m'entoure, mais je me sens un peu à l'écart. Je saisis le verre de whisky devant moi et en bois une gorgée.

   _ Beau costume !! s'exclame une voix près de moi.

   Je tourne la tête vers celle qui vient de parler. C'est une jeune femme, sans doute au maximum vingt-cinq ans. Elle porte une robe d'un bleu profond, qui souligne parfaitement les courbes de son corps tout en tombant gracieusement jusqu'à ses chevilles. Des broderies ornent le décolleté et les manches sont légèrement transparentes, laissant entrevoir sa peau lisse et soyeux.

   Magnifique ? C'est un mot trop léger pour décrire sa présence. Resplendissante ? Elle l'est bien plus que cela. Belle ? Cela serait presque une insulte à sa beauté transcendantale.

   Elle me fixe avec ses grands yeux noirs. Je ne peux m'empêcher de la dévorer du regard, chaque détail de son visage étant gravé dans ma mémoire : ses lèvres pleines et délicatement teintées de rouge à lèvres, son nez fin et parfaitement dessiné, et les mèches de cheveux qui tombent en cascade sur ses épaules.

   Elle n'a pas l'air ordinaire ; elle a l'air d'un ange descendu tout droit du ciel.

   _ Laissez-moi deviner, continue-t-elle d'une voix tellement douce que j'ai l'impression que c'est une mélodie. Collection automne Coco Chanel, il y a deux ans ?

   Je souris. Elle avait deviné. C'est le seul de la collection. Et je suis le seul à l'avoir. J'acquiesce lentement de la tête.

   _ Je le voulais pour mon père, dit-elle. Je l'ai commandé mais ils m'ont dit que c'était déjà vendu.

   _ Alors j'ai eu de la chance, je réponds.

   _ Quelle impolie !! Je ne me suis pas présentée. Je suis Veronica White.

   Veronica White ? C'est elle ? Elle m'a l'air beaucoup trop jeune. Elle me tend la main avec un sourire angélique.

   _ Je suis Melrick, dis-je en lui prenant la main. Melrick Hart.

   _ Ravie de vous rencontrer, Melrick.

   _ Le plaisir est partagé.

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