David
— Tu as parfaitement raison, maman. Je t’aime. Je vais aller voir mes enfants… mes trésors.
— Et moi, j’ai hâte de voir mes petits-enfants. Ils doivent être aussi beaux que toi… pour ne pas dire plus beaux !
Je souris.
— Maman… personne n’est plus beau que moi. Mais eux… eux, ils le sont à mes yeux.
Je quitte sa maison, le cœur battant, une drôle d’excitation dans la poitrine. Je m’apprête à rencontrer mes fils pour la première fois. C’est étrange comme cette idée me bouleverse plus que tout ce que j’ai vécu jusqu’ici. J’arrive devant chez Olivia. Je prends une profonde inspiration et je sonne.
Elle m’ouvre. Elle n’a pas changé. Toujours aussi douce, malgré cette lueur de prudence dans son regard.
— Bonjour, ma puce.
— Bonjour David, entre.
Je la suis jusqu’au salon. Là, je les vois.
Deux petites têtes blondes, assises sur le tapis, en train de jouer tranquillement. Mon cœur se serre. J’ai envie de courir vers eux, de les serrer dans mes bras, mais je reste figé. Olivia les appelle doucement.
— Les enfants, approchez. Il y a quelqu’un que je veux vous présenter.
Ils se lèvent, s’avancent l’un à côté de l’autre. Ils me regardent sans un mot. Je suis foudroyé par leur ressemblance, et pourtant, je vois déjà leurs différences.
— David, je te présente Aris, le plus timide, le plus doux… et Arès, le grand frère de quelques minutes, le plus turbulent et le plus mature. Si tu regardes bien, tu verras qu’Arès est un peu plus grand qu’Aris.
Les deux garçons me scrutent avec intensité. Le silence est pesant.
— Les enfants, voici votre papa.
Je sens mon cœur se décrocher. Ils tournent la tête vers moi, lentement, comme s’ils cherchaient à confirmer ce qu’ils viennent d’entendre.
— C’est toi… notre papa ? demande le plus doux. Aris, sûrement.
— Oui, c’est moi.
— Et… tu étais où tout ce temps ? réplique l’autre, plus dur, Arès sans aucun doute.
Le ton est sec. Il n’est pas en colère, pas encore. Mais il est méfiant.
Je les fixe à mon tour. J’essaie d’enregistrer chaque trait de leur visage, chaque nuance dans leur regard. J’ai tellement peur de ne pas être à la hauteur.
— Je ne savais pas que j’avais des enfants. Je sais que ce n’est pas une excuse. Mais c’est la vérité.
Aris s’approche, un petit sourire au coin des lèvres.
— Moi je suis content de te voir. Tu peux me faire un câlin ?
Je m’agenouille aussitôt, les bras tendus.
— Bien sûr mon chéri… viens dans mes bras. Moi aussi je suis très content de vous connaître.
Il se jette contre moi. Son petit corps contre le mien me fait l’effet d’une décharge électrique. Arès me regarde, toujours en retrait.
— Et toi ? Je peux te serrer aussi dans mes bras ?
Il hésite. Puis, lentement, s’avance. Je le prends doucement dans mes bras, il est plus tendu que son frère, mais il ne recule pas.
— Je vous aime très fort. Je vous demande pardon… de ne pas avoir été là depuis votre naissance.
— Je te pardonne, papa, murmure Aris contre mon épaule.
Le mot "papa" me transperce comme une flèche. Je ferme les yeux, des larmes coulent. Je ne les retiens pas.
— Merci… merci beaucoup, champion.
Mais Arès me regarde avec ses grands yeux clairs, encore froids.
— Tu peux me dire pourquoi c’est maintenant que tu viens ?
— Je suis désolé mon fils… vraiment. Pardonne-moi.
— Je ne peux pas. Parce que si je le fais, tu vas peut-être disparaître encore.
Je sens ma gorge se nouer.
— Je vous jure que je ne disparaîtrai plus jamais. Plus jamais.
Il me scrute, soupçonneux. Aris vient s’asseoir sur mon pied et dépose un bisou sur ma joue.
— Moi je te crois, papa.
— Merci, mon ange.
— Moi, dit Arès, j’attends de voir.
— Tu peux venir aussi sur mes pieds.
— Non. C’est pour les bébés. Je suis plus un bébé.
— Je sais, tu es un grand garçon. Mais moi… j’ai besoin d’un câlin. Tu veux bien le faire pour moi ?
Il lève les yeux au ciel.
— D’accord. C’est toi qui l’as demandé.
Il vient s’asseoir, raide, puis je le serre. Et là, je le sens enfin se détendre. Je suis envahi par une émotion immense. Le bonheur. Le vrai. Brutal, profond.
— Merci Olivia. Merci infiniment.
Elle me sourit à peine.
— Venez, allons prendre le petit-déjeuner.
Je les porte tous les deux, un dans chaque bras, et nous rejoignons la salle à manger. La table est garnie comme pour un festin.
— Papa, tu vas te régaler ! Maman, c’est la meilleure cuisinière du monde entier !
— Tu as bien raison mon fils. Elle l’a toujours été.
Je m’assois, les yeux brillants. Je les regarde manger. Ils sont polis, attentifs, soignés. Aucun geste brusque, aucun débordement.
— Tu sais, ma puce… le cadeau que tu m’as fait n’a pas de prix. J’en perds mes mots. Ils sont si bien élevés, courtois, intelligents. Tu as fait un travail admirable.
— Pour ça… il faut surtout remercier Greg. Il s’est occupé d’eux depuis un an.
Un coup de poignard. Net. Silencieux.
Greg. Un autre homme. Qui a pris ma place.
Je baisse les yeux.
— J’ai honte, Olivia. J’ai honte de les avoir laissés. D’avoir manqué tout ça.
— Tu peux arrêter de m’appeler "ma puce". Nous ne sommes plus fiancés. Nous ne sommes plus rien.
Je relève la tête.
— Nous sommes une famille maintenant. Même plus que ce que nous étions.
— Nous n’étions rien. Sinon tu serais resté.
Elle dit ça calmement, pour que les enfants n’entendent pas. Mais ses mots sont acérés.
Les garçons terminent leur assiette. Olivia jette un œil à l’horloge.
— Dépêchez-vous. Le bus va bientôt arriver.
— D’accord, maman ! répondent-ils en chœur.
Je les accompagne à la porte.
— Papa, tu pourras nous déposer un jour ? Nos copains disent que si c’est pas nos papas qui nous déposent, c’est qu’on n’en a pas.
Je serre les dents.
— Dès demain, je vous dépose moi-même. D’accord ?
Ils me font signe depuis la voiture. Je les regarde partir avec une boule dans la gorge. Dès qu’ils disparaissent, je retourne vers Olivia.
— Je veux qu’on vive ensemble. Pour eux. Pour leur équilibre.
— Ce n’est pas nécessaire. Ils n’ont manqué de rien.
— Je le sais. Mais c’est une doléance… une demande de père.
— Et ta femme ? Tu comptes la loger où ?
— Nous avons divorcé ce matin. Elle est en train de faire ses valises pendant qu’on parle.
Elle me regarde, surprise.
— Et tu crois que je vais aller habiter dans la maison que tu as partagée avec elle ?
— Non. Tu as raison. Ce ne serait pas juste. Écoute, je vais t’envoyer un agent immobilier avant ce soir. Il te montrera des maisons. Tu choisis ce qui conviendra le mieux pour les enfants. Pas pour moi. Pour eux.
Elle ne répond pas tout de suite. Son regard est moins dur.
— Je vais réfléchir à ça.
Je hoche la tête. C’est un début. Rien n’est gagné. Mais mes enfants… je les ai enfin dans ma vie. Et je ne compte plus jamais les perdre.
Olivia— Tu sais qu’on doit parler, non ? J’aimerais te dire tellement de choses, mais je ne sais pas par où commencer.Sa voix tremble légèrement, comme s’il avait attendu ce moment depuis longtemps. Il garde une distance prudente, comme s’il craignait de me brusquer.— Je dois me rendre au bureau pour une urgence… mais ce soir, si tu es d’accord, j’aimerais que nous ayons cette conversation.Je croise les bras, mon regard planté dans le sien.— J’ai compris. Mais toi, tu ne peux pas débarquer dans ma vie comme ça, comme si tout allait bien, comme si rien ne s’était passé. Tu ne sais pas ce que j’ai traversé sans toi, ce que ça m’a coûté d’élever nos enfants, seule, brisée.Je respire profondément, tentant de garder le contrôle.— Si tu veux vraiment faire quelque chose, commence par remercier Greg. Il mérite au moins ça.David hoche la tête, presque honteux.— Tu as raison. Je vais voir comment le remercier.Il s’approche alors, lentement. Je le sens hésiter, peser ses gestes. Puis,
David— Tu as parfaitement raison, maman. Je t’aime. Je vais aller voir mes enfants… mes trésors.— Et moi, j’ai hâte de voir mes petits-enfants. Ils doivent être aussi beaux que toi… pour ne pas dire plus beaux !Je souris.— Maman… personne n’est plus beau que moi. Mais eux… eux, ils le sont à mes yeux.Je quitte sa maison, le cœur battant, une drôle d’excitation dans la poitrine. Je m’apprête à rencontrer mes fils pour la première fois. C’est étrange comme cette idée me bouleverse plus que tout ce que j’ai vécu jusqu’ici. J’arrive devant chez Olivia. Je prends une profonde inspiration et je sonne.Elle m’ouvre. Elle n’a pas changé. Toujours aussi douce, malgré cette lueur de prudence dans son regard.— Bonjour, ma puce.— Bonjour David, entre.Je la suis jusqu’au salon. Là, je les vois.Deux petites têtes blondes, assises sur le tapis, en train de jouer tranquillement. Mon cœur se serre. J’ai envie de courir vers eux, de les serrer dans mes bras, mais je reste figé. Olivia les appe
DavidJe me réveille ce matin avec un sourire aux lèvres, un de ces sourires que rien ne semble pouvoir effacer. Mon cœur est léger, l’air plus frais, la lumière du jour plus douce. Aujourd’hui marque la fin d’un cauchemar, et le début de ma renaissance.Je saute du lit et file dans la douche en sifflotant.Que la vie est belle. Belle comme le soleil, belle comme la lune, belle comme les étoiles.Je me laisse envelopper par l’eau chaude comme par les bras de la liberté. Enfin, je suis en paix. Mes pensées volent vers mes enfants, ces deux perles qui illuminent ma vie. Qu’ai-je besoin de plus ? J’ai l’amour, j’ai la clarté, j’ai la justice de mon côté.En m’habillant, mon cœur bat la mesure d’un hymne de joie. Je chante à mi-voix une vieille chanson de Frédéric François, le regard perdu dans le vide mais l’âme vibrante :Mon cœur te dit je t’aime, il ne sait dire que ça… Je ne veux pas te perdre, j’ai trop besoin de toi…Je pense à Olivia. Sa douceur. Sa loyauté. Elle mérite d’être aim
David.Il se place devant moi pour me supplier à genoux . Mon cœur ne résiste pas à ce que je vois. - S'il te plaît, je t'en supplie, je voudrais vous voir.Elle marque un temps d'arrêt, avant de me dire : - je t'envoie mon adresse par SMS .- Hoo, merci, merci beaucoup.Trois minutes plus tard, je reçois son adresse, je cours pour sortir.Je prends ma voiture et prends le chez elle, j'arrive chez elle en moins de temps qu'il ne le faut pour dire.Je me gare devant l'adresse qu'elle m'a fournie , je suis devant une petite villa, sans grand confort, comment mes enfants ont-ils pu vivre en prison jusqu'à deux ans ? Comment a-t-elle pu vivre tout ça à cause de moi et de son amie ?Je sonne à la porte, et un homme vient ouvrir la porte, ça doit-être son meilleur ami dont-elle a parlé dans l'interview.- Bonsoir monsieur, je voudrais voir Olivia.- EntrezJ'entre et regarde un peu partout pour voir comment ils vivent ici. Il me conduit au salon et je la vois !!!! une émotion m'envahit to
Olivia - Nous constatons que vous avez beaucoup souffert mademoiselle, vous avez tous nos soutiens, et vous avez de très beaux enfants, ils sont magnifiques.- Merci, monsieur, ces enfants sont ma raison de vivre, leur présence m'a permis de tenir pendant toutes ces années.Grâce à eux, j'ai ténu bon, j'ai tout fait pour laver mon nom et mon honneur.Je voulais dire aussi à tous que je n'ai pas eu besoin de l'aide de mon ex-fiancépour s'occuper de mes enfants, quelqu'un qui depuis le jour de ton attestation n'a jamais mis les pieds en prison pour prendre de tes nouvelles à plus forte raison chercher à te défendre ,- Est ce qu'il sait que vous étiez enceinte ?- Je ne sais pas , comme je viens de vous le dire, je ne l'ai plus revu depuis ce fameux soir , Dieu m'en est témoin.- Vous avez le soutien de tous les téléspectateurs, car nous sommes en direct, savez-vous ce qu'est devenu votreex-amie ?- Je viens d'apprendre qu'elle est mariée actuellement avec mon ex-fiancé.- Wahou, vot
David Je pars à la maison, croyant trouver Olivia à la maison, mais il n'y a personne.où est-elle passée ? Je pourrais lui expliquer, il ne sait rien passer. Je n'aime qu'elle . Elle n'apparaît pas dans la nuit, j'essaie de l'appeler mais, elle ne décroche pas. Je suis inquiète , où est-elle passée, avec qui ? Je pense à son amie, mais je je n'ai pas son numéro.Je passe la nuit à cogiter, je lui envoie des messages, pas de réponse. Les jours qui suivent sont pareils, elle ne prend pas mes appels ni les messages. Trois jours sont passés et toujours pas de nouvelles.À ma grande surprise j'apprends aux informations en direct qu'elle vient d'être arrêtée pour le meurtre de ma maîtresse.Je suis sous le choc, non ce n'est pas vrai.Ça ne peut pas être elle . Mais, elle est belle et bien là devant moi, à la télé, à se faire arrêter.Quand j'arrive chez elle, sa porte est entrouverte, je regarde dans la pièce de vivre, il n'y a personne , croyant qu'il lui ai arrivée quelque chose, je v
Olivia - Je ferai tout pour toi tu sais. Je suis là pour toi, à n'importe quel moment.- par où on va commencer ?- Je ne sais pas. - Pour commencer il faut que je retrouve un travail pour pouvoir subvenir au besoin de ma famille.- C'est une bonne idée, j'ai un ami qui a une connaissance qui a besoin urgemment d'une secrétaire.- Mais tu es sûr que si cette personne apprend que j'ai fait la prison, elle va m'embaucher quand même ?Je ne sais pas mais qui ne tente rien n'a rien. Alors nous allons essayer, dès demain je l'appelle.- Je me demande pourquoi David n'est jamais venu me voir en prison, il avait si peu confiance en moi ? J'ai tellement pleurer son absence pendant cette période noire de ma vie, j'avais mes enfants qui m'empêchaient de sombrer.Et toi aussi, grâce à ta présence,ton soutien, j'ai tenu bon, maintenant je réclame justice, pas pour moi, mais pour cette pauvre fille qui est morte de la main de je ne sais qui .Elle doit reposer en paix.- Quand vas-tu lui parler
Olivia je m'appelle Olivia Jacobs, j'ai 26 ans, aujourd'hui , je sors de prison . J'y ai passé quatre ans, avant d'être innocenté , je suis heureuse, enfin ,à moi la liberté.Je vais pouvoir embrasser mes enfants, mes jumeaux de trois ans, que j'ai accouchés ici en prison, ils sont restés avec jusqu'à leur deux ans, c'est avec le cœur lourd que les ai laissé partir, vivreavec mon ami, mon soutien.Mes enfants m'ont tellement manqué, même si je les voyais une fois par semaine, ce n'était jamais suffisant.Je vais pouvoir dormir auprès d'eux les serrer dans mes bras, j'en pleure de joie.La gardienne vient ouvrir la cellule, me laisse passer pour que je puisse récupérer mes affaires laissées avant de pénétrer dans la prison, aujourd'hui je fais le chemin inverse, je ressors la tête haute, car je n'ai jamais fait ce qu'on me reprochait. On me reprochait la mort de la maîtresse de mon fiancée , le père de mes merveilles. Mais je suis innocente, je l'ai toujours été . Je me dépêche d'a