Chapitre 7: la rencontres familiale
Je suis sortie de ma douche et ai enfilé un jean et un débardeur simple avant de me diriger vers l’entrepôt où Jonas m’attendait. Ce lieu était notre quartier général, un bâtiment discret en périphérie de la ville, que seuls les membres de notre gang connaissaient. En chemin, je passais en revue les moments marquants de ma rencontre avec Espoir.
Quand j’arrivai, Jonas était déjà là, assis sur un fauteuil en cuir élimé, un cigare entre les doigts. Il releva la tête dès que j’entrai.
— "Ah, Nina, ma meilleure recrue," dit-il en souriant. "Alors, raconte-moi. Comment ça s’est passé avec notre cher Espoir ?"
Je m’assis face à lui, croisant les jambes avec désinvolture.
— "Plutôt bien," répondis-je avec un sourire satisfait. "Je l’ai croisé au club comme prévu. Il était seul, pensif, comme tu l’avais dit. J’ai joué le jeu. Quelques regards, des mots bien choisis, et il a mordu à l’hameçon."
Jonas exhala une longue bouffée de fumée, ses yeux plissés de satisfaction.
— "Il t’a remarqué, alors ?"
— "Oh, il m’a plus que remarqué," dis-je en riant légèrement. "On a même quitté le club ensemble. Il voulait me connaître, me comprendre. C’est un homme intrigué, et j’ai réussi à piquer sa curiosité."
Jonas hocha la tête, son sourire s’élargissant.
— "Bien. Très bien. C’est exactement ce qu’on voulait. Et après ? Il t’a proposé quelque chose ?"
— "Pas encore," répondis-je en inclinant légèrement la tête. "Il m’observe. Il essaie de me cerner. Mais il est clairement intéressé. C’est une question de temps avant qu’il ne m’ouvre la porte de sa vie."
Jonas posa son cigare dans un cendrier et se pencha légèrement en avant.
— "Écoute, Nina, tu fais un excellent boulot jusqu’ici. Mais je veux que tu te rappelles une chose essentielle."
Il marqua une pause, son regard soudain plus intense.
— "Ne te laisse pas distraire par son charme ou ses promesses. Espoir est un homme dangereux, et il ne faut pas que tu perdes de vue notre objectif. Cette mission n’est pas une question de sentiments, c’est une question de pouvoir et d’argent."
Je hochai la tête, consciente de la gravité de ses paroles.
— "Je sais, Jonas. Je ne suis pas ici pour m’attacher. Je suis ici pour infiltrer, pour lui soutirer des informations et pour vider ses comptes. Rien de plus."
— "Exactement," dit-il en se redressant. "Et n’oublie pas : Espoir est intelligent. Il ne se laissera pas avoir facilement. Tu dois rester sur tes gardes et jouer la comédie à la perfection."
Je lui souris, bien que ses mots me laissent un léger goût amer.
— "Ne t’inquiète pas pour moi. Je maîtrise la situation."
Jonas me fixa un moment, comme pour évaluer si j’étais aussi confiante que je le prétendais, puis il reprit son cigare.
— "Très bien. Alors, continue sur cette lancée. Fais en sorte qu’il tombe sous ton charme. Une fois qu’il te fera suffisamment confiance, tu sauras quoi faire."
— "Bien reçu," répondis-je en me levant.
Alors que je sortais de l’entrepôt, une pensée fugace me traversa l’esprit. Espoir était bien différent des autres hommes que j’avais manipulés. Il était charismatique, imprévisible, et quelque chose chez lui semblait presque… désarmant.
Mais je secouai la tête pour chasser cette idée. Il n’était qu’un autre pion sur mon échiquier. Du moins, c’était ce que je devais continuer à croire.
LE POINT DE VUE D'ESPOIR
Je n’avais pas pu m’empêcher de sourire depuis que je l’avais quittée. Cette femme… Nina. Une vraie énigme. Belle à couper le souffle, élégante et pleine de mystère. Son sourire me hantait, et son regard semblait avoir percé mes défenses d’un simple battement de cils.
Assis dans mon bureau, je me repassais mentalement notre rencontre. La façon dont elle avait ri, un rire sincère, contagieux. La manière subtile dont elle posait ses questions, chaque mot calculé, mais pas trop. Elle m’avait intrigué, et rares étaient ceux qui y parvenaient.
Sans hésiter, j’attrapai mon téléphone et composai son numéro.
— « Allô ? » Sa voix, douce et légèrement enjouée, me fit sourire.
— « Nina, c’est Espoir. J’espère que je ne te dérange pas. »
— « Pas du tout, Espoir. Que puis-je faire pour toi ? »
— « Je voulais te proposer de m’accompagner à une soirée privée demain soir. Rien de trop formel, mais ce serait agréable de te revoir. »
Il y eut une courte pause avant qu’elle ne réponde, et pendant ce silence, je retins mon souffle.
— « D’accord, j’accepte avec plaisir. »
Je raccrochai, un sourire satisfait sur les lèvres. Demain, je découvrirais davantage qui était cette femme captivante.
LE POINT DE VUE de Nina
Je raccrochai le téléphone et regardai mon reflet dans le miroir. Espoir venait de m’inviter à une soirée privée. Mon plan se déroulait à merveille. Chaque étape était calculée, chaque mot que je prononçais avec lui était soigneusement pesé.
Mais pourquoi avais-je ressenti ce petit pincement en acceptant ? Peut-être parce que je savais que, dans cette mission, il n’y avait pas de place pour les sentiments.
(...)
Je me regardai une dernière fois dans le miroir avant de sortir. Ce soir, tout devait être parfait. Espoir m’avait invitée à une soirée privée, et je savais que c’était une chance précieuse pour me rapprocher de lui. Mon plan devait se dérouler sans accroc. Je portais une robe rouge moulante, simple mais élégante, qui mettait en valeur mes courbes, et des talons qui me donnaient l’assurance nécessaire pour affronter ce monde où la séduction était mon arme la plus puissante.
Quand j’entrai dans le club privé, les lumières tamisées et la musique douce créaient une atmosphère intime et sophistiquée. Espoir était déjà là, vêtu d’un costume noir qui le rendait encore plus imposant. Son regard croisa le mien, et je vis un éclair de surprise et d’admiration dans ses yeux.
Il se leva pour m’accueillir, un sourire charmeur sur les lèvres.
— « Tu es magnifique, » dit-il, ses yeux ne quittant pas mon visage.
Je lui rendis son sourire, inclinant légèrement la tête.
— « Merci, Espoir. Tu es plutôt élégant toi aussi. Ce costume te va parfaitement. »
Il me tendit la main pour m’installer à sa table, et je sentis sa chaleur lorsque nos doigts se touchèrent brièvement.
— « Alors, qu’as-tu pensé de notre première rencontre ? » demanda-t-il, un brin de malice dans la voix.
Je pris un instant pour répondre, jouant avec mon verre d’eau.
— « Intéressante, » répondis-je finalement. « Tu as su capter mon attention, ce qui n’arrive pas souvent. »
Il éclata de rire, un rire grave et chaleureux qui semblait remplir tout l’espace.
— « Je pourrais dire la même chose de toi. Tu es… différente des autres femmes que je rencontre. »
Je haussai un sourcil, feignant l’indifférence.
— « Différente ? En bien ou en mal ? »
— « En bien, évidemment, » répondit-il immédiatement. « Tu as une façon d’être naturelle, mais en même temps, tu sembles cacher beaucoup de mystères. »
Je souris, intérieurement satisfaite. Il mordait à l’hameçon.
---
Nous passâmes un long moment à discuter, les sujets oscillant entre légèreté et profondeur. Espoir avait une voix captivante, et il savait maintenir une conversation fluide. Mais ce qui m’impressionnait le plus, c’était sa manière de m’écouter, comme si chaque mot que je disais avait une importance particulière.
— « Alors, que fais-tu dans la vie ? » me demanda-t-il, le regard curieux.
Je savais que cette question viendrait, et j’avais préparé ma réponse.
— « Rien de très passionnant, » répondis-je en haussant les épaules. « Je fais un peu de tout, quelques contrats ici et là. Rien de stable. »
Il hocha la tête, son expression indéchiffrable.
— « Une femme polyvalente, j’aime ça, » dit-il avec un sourire en coin.
Je ris doucement, jouant avec une mèche de mes cheveux.
— « Et toi ? Tu m’as dit que tu étais dans les affaires. Quel genre d’affaires ? »
Il sembla hésiter un instant, mais finit par répondre :
— « Disons simplement que je dirige plusieurs entreprises… certaines légales, d’autres un peu moins. »
Je feignis un rire léger, comme si je trouvais ça amusant, mais intérieurement, je notai chaque mot.
— « Je vois, » dis-je en croisant les jambes lentement, attirant son regard. « Alors, tu es un homme dangereux. »
— « Seulement pour ceux qui le méritent, » répondit-il en me fixant intensément.
Cette réponse, bien que simple, m’envoya un frisson dans le dos. Il y avait une sincérité brutale dans ses mots qui me rappela que, derrière ce sourire charmeur, se cachait un homme redoutable.
À un moment donné, la musique changea pour une mélodie plus douce. Espoir tendit la main vers moi.
— « Une danse ? »
J’hésitai une fraction de seconde avant d’accepter. Nous nous levâmes, et il m’entraîna sur la piste de danse. Ses mains se posèrent doucement sur ma taille, et je sentis sa chaleur à travers le tissu de ma robe.
— « Tu es une excellente danseuse, » murmura-t-il près de mon oreille.
— « Tu n’es pas si mal non plus, » répondis-je en souriant.
Il rit doucement, et nous continuâmes à danser en silence, le monde semblant s’effacer autour de nous. Je sentais son regard sur moi, ses doigts se resserrant légèrement sur ma taille, comme s’il voulait s’assurer que ce moment était réel.
Plus tard, alors que la soirée touchait à sa fin, Espoir me surprit avec une proposition inattendue.
— « Viens, je veux te présenter à ma sœur et à mon frère. »
Je fus prise au dépourvu, mais je ne pouvais pas refuser. C’était une opportunité d’en apprendre plus sur lui et son entourage.
Nous arrivâmes dans une grande maison au décor luxueux. Sa sœur Anita nous accueillit en premier, un sourire radieux sur le visage.
— « Espoir, tu es enfin là ! » dit-elle avant de poser les yeux sur moi. « Et qui est cette charmante jeune femme ? »
— « Anita, voici Nina, » répondit-il.
Anita me tendit la main, son sourire s’élargissant.
— « Nina, c’est un plaisir de te rencontrer. Espoir ne ramène jamais personne ici. Tu dois être spéciale. »
Je répondis par un sourire poli.
— « C’est gentil, Anita. Espoir m’a beaucoup parlé de toi. »
Anita jeta un regard en coin à son frère.
— « Oh vraiment ? Tu parles de moi maintenant, Espoir ? » dit-elle en riant.
Espoir secoua la tête, légèrement embarrassé.
— « Ne commence pas, Anita. Ce n’est rien de sérieux pour le moment. »
Mais Anita ne semblait pas convaincue.
— « Bien sûr, bien sûr. Mais je vois que tu tiens déjà beaucoup à elle, » dit-elle avec un clin d’œil.
Hector, qui était resté silencieux jusque-là, se contenta d’un hochement de tête en guise de salutation.
Cette soirée m’avait donné un aperçu précieux d’Espoir et de son monde. Plus je passais de temps avec lui, plus je réalisais à quel point il était différent des autres hommes que j’avais manipulés. Et cela me troublait plus que je ne voulais l’admettre..
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Chapitre 59 : l'embuscade LE POINT DE VUE D'ESPOIR La livraison s'était déroulée exactement comme prévu. Mon équipe et moi étions arrivés à l’entrepôt du livreur, situé dans une zone isolée de la ville, éclairée par de faibles lumières vacillantes. Les lieux semblaient calmes, mais je savais que, dans ce milieu, la tranquillité n'était jamais ce qu'elle semblait être. Le livreur, un homme massif au visage marqué par la vie, s’approcha avec une poignée d’hommes armés. Il tenait une tablette à la main, confirmant notre rendez-vous. — Espoir, toujours ponctuel. La cargaison est prête, dit-il d’un ton neutre. Je descendis de la voiture, accompagné de Max. — Tu sais que je ne plaisante pas avec les délais, répondis-je en lui tendant un dossier contenant les documents nécessaires. Il acquiesça en parcourant les papiers. Un de ses hommes ouvrit une caisse pour me montrer le contenu : des fusils soigneusement emballés et des sacs de poudre blanche. Tout semblait crédible. Je hocha
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