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Chapitre 6

last update Last Updated: 2025-03-26 18:29:29

Chapitre 6: Une Rencontre Éblouissante  

LE POINT DE VUE D'Espoir 

La musique du club résonnait doucement, un mélange de jazz et de rythmes sensuels qui se mariaient parfaitement avec l’atmosphère feutrée. Je venais de me rasseoir après avoir vidé mon verre, toujours perdu dans mes pensées.  

Puis, soudain, elle entra.  

Elle.  

C’était comme si le temps s’était arrêté un instant. Une jeune femme, élégante, gracieuse, traversait la pièce avec une assurance qui captait l’attention de tous. Ses longues jambes, mises en valeur par une robe noire fendue sur le côté, semblaient flotter sur le sol. La robe, ajustée à sa silhouette parfaite, dévoilait juste assez de peau pour intriguer sans être vulgaire. Ses cheveux sombres, lâchés en cascade sur ses épaules, brillaient sous la lumière tamisée, et ses lèvres, teintées d’un rouge profond, formaient un sourire à la fois mystérieux et captivant.  

Je restai figé, littéralement bouche bée. Mon esprit, pourtant habitué à analyser rapidement les situations, ne pouvait que s’attarder sur cette vision irréelle.  

Qui était-elle ?  

LE POINT DE VUE DE Nina 

La musique du club enveloppait la pièce d’une ambiance feutrée et envoûtante. J’entrai avec une confiance maîtrisée, mes talons claquant légèrement sur le sol marbré. Chaque regard dans la pièce se tourna vers moi, mais je n’en vis qu’un. Lui. Espoir.  

Il était assis dans un coin sombre, un verre à la main, l’air profondément pensif. Même de loin, il dégageait une aura imposante, presque intimidante. Mais je ne pouvais pas me permettre de douter. Cette mission était cruciale, et Jonas comptait sur moi.  

J’ajustai ma robe noire, une pièce audacieuse qui épousait mes formes sans jamais franchir la ligne du vulgaire. Une fente latérale dévoilait une jambe parfaite à chaque pas, tandis que le haut, orné d’un col en dentelle, ajoutait une touche de mystère. Mes cheveux, que j’avais laissés tomber en cascade sur mes épaules, brillaient sous les lumières tamisées.  

Je le vis lever les yeux vers moi. Ses prunelles sombres se figèrent sur moi, et pendant un instant, j’eus l’impression de lire un mélange d’étonnement et d’admiration. Je souris légèrement. Parfait.  

Je marchai lentement vers lui, mes mouvements calculés pour dégager à la fois assurance et séduction. À mesure que je m’approchais, je remarquai qu’il ne bougeait pas. Il me regardait, presque figé, comme si je l’avais hypnotisé. Quand j’arrivai à quelques pas de sa table, je fis mine d’hésiter, comme si je n’étais pas sûre de pouvoir l’approcher. Puis je pris une profonde inspiration et me lançai.  

— "Excusez-moi," dis-je doucement, ma voix assez basse pour qu’il se penche légèrement vers moi. "Je ne voulais pas vous déranger, mais… vous avez l’air bien seul."  

Il releva légèrement un sourcil, mais un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.  

— "Seul, mais pas ennuyé," répondit-il, sa voix grave résonnant dans l’air comme un frisson. "Mais vous venez de rendre cet endroit beaucoup plus intéressant."  

Je souris, un sourire calculé, subtil, mais suffisant pour qu’il sente que je n’étais pas impressionnée, juste charmée.  

— "Alors, je peux rester ?" demandai-je, inclinant légèrement la tête, mes yeux plantés dans les siens.  

Il fit un geste vers la chaise en face de lui.  

— "Je vous en prie. Ce serait un crime de refuser une telle compagnie."  

Je m’assis avec grâce, croisant les jambes de façon à ce que la fente de ma robe dévoile un peu plus ma peau, juste assez pour capter son attention sans le distraire complètement.  

— "Je m’appelle Nina," dis-je, tendant une main.  

— "Espoir," répondit-il, prenant ma main dans la sienne. Sa paume était chaude, ferme, et son contact dura une seconde de plus que nécessaire.  

La conversation démarra doucement. Je le laissais mener, répondant avec juste ce qu’il fallait d’humour et de curiosité. Il était intelligent, direct, et pourtant, je pouvais sentir que quelque chose le troublait. Un poids qu’il essayait de masquer derrière ses réponses calculées.  

De mon côté, je jouais mon rôle à la perfection. Chaque geste, chaque mot était soigneusement étudié pour le captiver. Quand je faisais glisser mes doigts le long de mon verre, je remarquais son regard suivre le mouvement. Quand je m’appuyais légèrement en avant pour répondre à une question, je pouvais presque sentir son souffle ralentir.  

— "Vous êtes différente," finit-il par dire, ses yeux fixés sur moi avec une intensité déconcertante.  

— "Différente, comment ?" demandai-je, feignant l’innocence.  

— "Les autres femmes ici essaient trop. Vous, vous n’avez même pas besoin d’essayer."  

Mon cœur battit un peu plus vite. Pas de nervosité, mais d’excitation. C’était le signe que je gagnais du terrain.  

— "Vous savez," dis-je, jouant avec une mèche de cheveux, "j’ai toujours cru que les meilleures expériences sont celles qu’on ne planifie pas. Peut-être que ce soir en est une."  

Il sourit, un sourire légèrement énigmatique, mais ses yeux ne quittaient pas les miens.  

— "Vous pourriez avoir raison," répondit-il. "Et si nous poursuivions cette conversation ailleurs ? Un endroit où nous pourrions vraiment… parler."  

Je fis mine de réfléchir, mordillant ma lèvre inférieure, un geste calculé pour le faire languir un peu plus.  

— "Pourquoi pas ?" murmurai-je finalement.  

Il se leva, me tendant une main. Je glissai la mienne dans la sienne, sentant une légère pression qu’il exerça, comme pour m’assurer que je ne changerais pas d’avis.  

Alors que nous quittions le club, je savais que j’avais franchi une étape cruciale. Mais au fond de moi, une question me hantait : jusqu’où étais-je prête à aller pour accomplir cette mission ? 

La nuit était douce, et l'air chargé d'un parfum subtil de mystère alors qu'Espoir et moi quittions le club. Nous marchions côte à côte, ses pas lourds et mes talons résonnant sur le pavé.   

Le silence initial entre nous n’avait rien de gênant. Il semblait réfléchir, et moi, je savourais ma victoire intérieure. C’était une danse subtile que je maîtrisais : attirer, intriguer, puis envoûter.  

— "Alors, Nina," finit-il par dire, brisant le silence. "Tu passes souvent par ici ?"  

Je ris légèrement, un son doux et contrôlé.  

— "Pas vraiment," répondis-je. "Je préfère les endroits un peu plus... raffinés. Mais ce soir, j’ai eu envie de quelque chose de différent. Et toi ?"  

Il haussa les épaules, un sourire en coin.  

— "Je viens ici quand j’ai besoin de penser. La solitude aide parfois à voir les choses sous un autre angle."  

Je tournai légèrement la tête vers lui, feignant un intérêt sincère.  

— "Et qu’est-ce qui te tracasse ?"  

Il hésita un instant, mais son sourire s’élargit.  

— "Rien que je ne puisse gérer," dit-il avec assurance. "Tu sais, je suis un homme d'affaires assez puissant. Ça vient avec son lot de responsabilités."  

Je ne pus m’empêcher de rire doucement, un rire qui, je le savais, résonnerait comme un défi à ses oreilles.  

— "Puissant ? Vraiment ? Et je devrais te croire sur parole ?"  

Il sembla surpris par ma réponse, mais pas contrarié. Au contraire, il avait l’air amusé, comme si ma remarque l’avait piqué au vif.  

— "C’est toi qui vois," répondit-il, un éclat de malice dans les yeux. "Mais si tu veux des preuves, je peux t’en donner. Qu'est-ce que tu fais dans la vie, d’ailleurs ?"  

Je réfléchis rapidement, cherchant une réponse plausible. Je ne pouvais évidemment pas lui dire la vérité.  

— "Je travaille dans l'événementiel," mentis-je avec assurance. "J’organise des soirées, des galas, ce genre de choses. Ça m’amène à rencontrer toutes sortes de gens intéressants."  

Il hocha la tête, visiblement satisfait de ma réponse.  

— "Intéressant," dit-il. "Et qu’est-ce qui t’amène ici ce soir, Nina ? Je doute que ce soit pour chercher de nouveaux clients."  

Je souris, jouant avec une mèche de mes cheveux.  

— "Tu as raison. Ce soir, je voulais juste… m’évader un peu. Tu sais, sortir de la routine, oublier les responsabilités."  

Je fis un pas plus près de lui, et nos épaules se frôlèrent. Ce contact léger, presque accidentel, suffit à capter son attention.  

— "Et toi, Espoir ? Que fait un homme 'puissant' comme toi dans un club aussi modeste ? Je suis sûre que tu as des endroits bien plus prestigieux où aller."  

Il me jeta un regard amusé.  

— "Peut-être que je cherchais quelque chose de différent aussi," répondit-il. "Et regarde où ça m’a mené. Une rencontre inattendue avec une femme intrigante."  

Je soutins son regard, laissant un sourire mystérieux flotter sur mes lèvres.  

— "Intrigante, hein ?" répétai-je doucement. "Je prends ça comme un compliment."  

— "C’en est un," dit-il sans hésiter.  

Il ralentit légèrement ses pas, et je fis de même. Je pouvais sentir qu’il voulait prolonger cet instant, cette conversation. Et moi, je jouais le jeu à la perfection.  

— "Tu sais, tu as un regard qui désarme," murmurai-je après un moment de silence.  

Il arqua un sourcil, visiblement intrigué.  

— "Désarme ?"  

— "Oui," continuai-je, tournant légèrement mon visage vers lui. "On dirait que tu peux voir à travers les gens. Comme si aucun mensonge ne pouvait t’échapper."  

Il sourit, mais je pouvais voir une lueur d’intérêt dans ses yeux.  

— "Et toi, Nina ? Est-ce que je vois à travers toi ?"  

Je baissai légèrement les yeux, une feinte qui me donnait un air vulnérable.  

— "Peut-être," murmurai-je. "Ou peut-être que je suis plus difficile à lire que les autres."  

Il rit doucement, un son grave et agréable qui résonna dans la ruelle.  

— "On dirait que tu aimes les défis," dit-il.  

Je haussai légèrement les épaules, une expression malicieuse sur mon visage.  

— "Peut-être. Mais je pense que toi aussi."  

Il s’arrêta soudain, et je fis de même. Il se tourna vers moi, ses yeux plongés dans les miens.  

— "Je pense que cette soirée vient de devenir beaucoup plus intéressante," dit-il d’une voix basse et profonde.  

Je souris, me penchant légèrement vers lui.  

— "C’est toujours intéressant quand on laisse les choses suivre leur cours," murmurai-je.  

À cet instant, je savais que j’avais capté son attention, et il était clair que je ne quittais plus ses pensées. Mais ce jeu, bien que maîtrisé, éveillait en moi un mélange de satisfaction et d’appréhension. Parce que derrière mes gestes calculés et mes mots doux, je savais que la partie la plus difficile restait à venir.

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