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Chapitre 3 Elle ne pouvait jamais m'échapper

Author: Pas de soucis
« Ah ! »

Helena a sursauté et jeté le téléphone d'un coup, elle s'est dissimulée dans un encoignure tout en tremblant. Elle regardait affreusement le téléphone sur la terre comme s'il y avait un monstre.

C'était la voix d'Evan.

Comment ça ? Pourquoi Evan l'a appelée avec le portable de Louise ? Il savait déjà qu'elle était l’assistante de Louise ?

Si c'était ça, il allait venir ici rapidement et l'envoyer en prison encore une fois.

Non, impossible de revenir dans ce genre d'endroit affreux et d'être torturée comme un animal.

En pensant aux tortures qu'elle avait subies et à la fumée, elle a tremblé de peur.

Non, il lui fallait partir. Il ne fallait pas, jamais être retrouvé par Evan.

Elle s'est levée, a jeté quelques vêtements pêle-mêle et est sortie rapidement.

Dans la salle de repos de l'hôtel.

L'ambiance était très délicate, un peu fermée mais on sentait aussi l’enthousiasme qui propageait quand Evan était là.

Des seconds rôles souhaitent connaître Evan du groupe GK, mais personne n'osait s'avancer ni respirer trop fort à la vue de son expression sérieuse.

Louise l'a parlé avec prudence, « Monsieur Spiegel, mon assistante est un peu maladroite, si elle vous offense, j'espère que vous pouvez la pardonner.»

Elle ne voulait pas que son avenir soit détruit par ce laideron.

Elle ne savait même pas comment ce laideron a exaspéré M. Spiegel. Cela l'a énervé.

Monsieur Spiegel était de plus en plus sérieux, Louise était très nerveuse et a ajouté, « En fait, bien que le laideron soit mon assistante, je n'ai aucune relation avec elle, on m'a demandé de l'embaucher, sinon je n’aurais pas un laideron en tant qu’assistante.»

« Laideron ? » Evan l'a regardée fixement, son regard aigre l'a étonnée.

« Oui, elle est vraiment moche et très maigre, en plus, elle a une cicatrice sur le front qui fait peur, si vous ne croyez pas, demandez aux autres. » Louise a répondu prudemment.

Elle a poussé Yolaine à côté avec son bras.

Yolaine a dit en hochant la tête, « C'est vrai, elle est moche. »

Evan a levé ses sourcils.

Charlotte l'a regardé et dit, « Evan, tu te trompes peut-être, ma soeur n'était pas trop belle, mais elle n'avait rien à voir avec le laideron, elles ne parlent pas de ma soeur. »

« Monsieur, nous avons trouvé son dossier. » En ce moment, Paul est venu avec des documents.

Evan a récupéré les documents et vu en premier une photo.

C'était une personne très très maigre, elle avait les joues enfoncées. Ses fringues rares cachaient un peu le front, mais on entrevoyait la cicatrice.

Ses yeux étaient ternes, pas brillant du tout comme avant.

Raine?

C'était le nom actuel d'Helena.

Elle était la femme d'Evan, le PDG du groupe GK. C'était vrai qu'elle ne pouvait pas utiliser son ancien nom, Helena Bourgoin qui allait attirer beaucoup d'attention.

« Raine ? » Charlotte a regardé la photo et parlé à Evan, « Tu te trompes, Helena déteste la pluie depuis son enfance, elle ne va pas s'appeler  Raine  et la femme sur la photo ne lui ressemble pas du tout. »

C'était une erreur ?

On ne voyait pas Helena sur la photo et la voix au téléphone était rocailleuse, pas du tout pareil comme sa voix agréable. Et Helena n'a jamais utilisé le ton humble.

Mais si ce n'était pas Helena, pourquoi elle s'est enfuit en le voyant, et... pourquoi elle semblait si familière.

Il ne pouvait pas se résigner.

« Paul ! »

« Oui, monsieur. »

« Va la chercher maintenant, immédiatement ! »

Charlotte ne se sentait pas bien comme Evan semblait perdre son âme.

« Evan, pourquoi tu fais ça, Helena est déjà morte... »

« Arrête. » Evan a coupé sa parole impitoyablement, « Je ne crois jamais que ces cendres sont à elle. »

Charlotte s’est reculée de deux pas.

On disait qu'il détestait Helena, mais elle le savait, Helena était la plus spéciale pour lui.

Il était toujours froid avec tout le monde sauf Helena. Il disait toujours des phrases méchantes à Helena.

Mais en comparaison avec la froideur, elle préférait le mépris.

Une fois qu'Evan est parti, la salle de repos est devenue bruyante.

On a frappé les épaules de Louise, « Ah, tu seras populaire, ton assistante est Helena. »

« Qui ? Helena ? Qui c'est ? »

« Tu ne connais même pas Helena ? C'est l'ex-femme de monsieur Spiegel, mais il semble qu'elle était morteil y a 5 ans. Ils se trompent peut-être et pensent que ton assistante est bien Helena.»

« Haha... » Louise a répondu en riant du bout des lèvres, « C'est ça, ils se trompent sûrement. Si elle est l'ex de monsieur Spiegel, je serais sa femme actuelle, c'est ridicule. »

Quand Paul et Evan sont arrivés au sous-sol, il n'y avait personne.

Bien qu'il soit ensoleillé, le sous-sol de moins de 20 m2 restait noir, on avait besoin d'allumer la lampe pour voir.

C'était très simple, il n'y avait qu'un lit et une table, c'était humide, facile à tomber si l'on ne faisait pas l'attention.

Devant une peinture, Evan s'est arrêté et avait l'air absent.

C'était une peinture de coucher du soleil de très mauvaise qualité. Après ces années, elle aimait toujours le crépuscule.

À cet instant, il était presque sûr que c'était Helena.

Si ce n'était pas elle, elle ne devrais pas s'enfuir aussi rapidement.

« Monsieur, il semble qu'on est en retard. »

« Continuez à la chercher, si elle est encore vivante, elle ne m'échappera pas.»

Paul a vu le sourire bizarre d'Evan et ne comprenait pas du tout ses émotions pour Helena.

S'il ne l'aimait pas du tout, pourquoi il restait devant sa tombe pendant trois jours sans rien manger ni boire.

S'il l'aimait, pourquoi il a éprouvé de la haine quand il la mentionnait.

C'était incompréhensible, les émotions entre les adultes.

Helena n'avait pas beaucoup de bagages, il suffisait de les mettre dans un sac à dos.

Le sac était trop grand pour elle comme si cela allait l'écraser à tout moment.

C'était une station privée où l’on pouvait partir pour toutes les villes en autobus sans carte d'identité, c'était juste compliqué là-bas.

Elle serrait son sac et s'est dirigée vers le guichet tout en tremblant du froid.

En arrivant au guichet, elle a été arrêtée par un homme.

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