Beranda / Romance / L’amour plaide coupable / Chapitre 3: La rencontre inattendue

Share

Chapitre 3: La rencontre inattendue

Penulis: Millie
last update Terakhir Diperbarui: 2025-04-10 13:22:33

***Retour au bureau***

L’après-midi est calme.

Trop calme pour son esprit agité.

Zola est revenue au bureau, le pas rapide, le dossier serré contre elle. Comme si l’ordre des choses, son rythme habituel, allait la recentrer. Elle s’est plongée directement dans la relecture des pièces, a surligné, classé, annoté.

Mais rien n’y fait. Une idée s’incruste.

Pas une pensée claire. Juste un écho des mots de Mélodie, quelque part en arrière-plan :

“Le mec brillant avec la gueule de pub Hugo Boss…”

Elle soupire. Elle déteste ce genre de distraction. Elle lutte contre l’irrationnel comme contre une maladie honteuse. Mais son esprit dévie malgré elle.

Elle revoit Erwan, ce matin. Pas son discours. Pas ses arguments.

Sa manière de s’installer. Sa voix calme. Ce regard trop direct.

Et ce compliment lancé dans le couloir, presque détaché, mais qui l’a suivie comme un parfum tenace.

Zola repose son stylo. Se frotte les tempes.

Ce n’est rien. C’est juste la pression. Un moment de flottement. C’est normal.

Mais ce serait mentir de dire qu’il ne l’a pas troublée.

Il y a quelque chose chez lui. Une assurance qui pourrait être arrogante mais qui, sur lui, semble simplement… assumée. Une maîtrise d’homme qui sait qu’il plaît sans avoir besoin d’en jouer.

Zola se redresse sur sa chaise. Elle secoue doucement la tête.

Elle n’a pas le temps pour ça. Ce n’est pas le moment.

Mais le simple fait de devoir se le répéter lui prouve que quelque chose a bougé.

Pas un désir. Pas une envie claire.

Juste une faille dans l’armure.

Un endroit où l’image lisse qu’elle renvoie commence à se fissurer.

Et dans cette fissure, il y a le nom d’un homme qu’elle ne connaît pas encore, mais qu’elle ne parvient déjà plus à ignorer.

Il y a quelque chose de tranquille dans l’air, aujourd’hui.

Un lundi après-midi. Le soleil d’octobre filtre doucement à travers les nuages.

Zola a pris un peu de temps pour elle. Après avoir quitté le tribunal, elle s’est dirigée vers cette petite boutique botanique qu’elle fréquente parfois, un havre de paix empli de plantes, de terre humide et de pots en céramique. Il y a quelque chose de réconfortant dans les odeurs et les couleurs de ce lieu. Ici, elle n’est pas une substitut du procureur. Elle n’est pas la fille timide qui doute d’elle-même. Elle est simplement une femme parmi les fougères et les succulentes, cherchant celle qui manquait à sa collection.

Elle frôle les feuilles de basilic, touche les tiges des plantes grasses, sans vraiment regarder. Elle se laisse envahir par l’atmosphère, un calme presque méditatif. Mais soudain, un bruit de pas derrière elle la fait se redresser.

— Zola ?

Elle se retourne, légèrement surprise, et là il est. Erwan Delcourt, mais pas dans son costume impeccable. Aujourd’hui, il porte un t-shirt en coton gris clair, qui épouse ses épaules et ses bras musclés. La simplicité de son allure détonne, mais la façon dont il se tient, droit, confiant, reste la même.

Il sourit, un sourire qui n’a rien de professionnel. Il semble… plus humain. Plus réel.

— Erwan, dit-elle, se forçant à garder un ton neutre, bien que son cœur ait accéléré.

Il s’avance, les mains dans les poches de son jean. Il semble détendu, presque amusé.

— Je ne savais pas que vous veniez ici aussi, dit-il en observant la plante qu’elle touche. J’ignorais que vous étiez une amatrice de nature.

Zola le regarde un instant. Oui, il a bien remarqué son intérêt pour les plantes. C’est un petit détail, mais pour une raison étrange, elle se sent mise à nu. Elle n’avait pas prévu de croiser un homme comme Erwan dans un endroit aussi intime.

Elle prend une profonde inspiration pour se ressaisir.

— J’ai un faible pour les plantes. Ça calme l’esprit. Elle hausse les épaules, plus pour se rassurer que pour lui expliquer.

— Et vous ? Elle le défie du regard, une pointe de défi dans la voix. Vous êtes plutôt bonsaï ou cactus ?

Erwan rigole, et Zola n’aurait jamais cru que son rire pouvait être aussi…proche. Il est un peu plus faible qu’au tribunal, plus intime. Il fait un pas de plus vers elle.

— J’aime un peu de tout, en fait. Mais j’ai un faible pour les plantes grimpantes, comme l’indivisibilité dans un procès.

Elle lève les yeux, souriante malgré elle. Il la surprend. Ce n’est pas ce à quoi elle s’attendait.

Ils échangent quelques mots sur les plantes, sur les potées à mettre en intérieur ou extérieur, mais au fond, Zola ne peut s’empêcher de le regarder différemment. Il a quelque chose de désarmant, ce jour-là. Son sourire est plus direct, plus vrai que ce qu’elle a vu en salle d’audience. Il est là, sans artifice, sans son costume, sans sa posture d’avocat redoutable. Il est juste… lui.

Elle frôle une plante en pot, ses mains légèrement moites, ses gestes plus lents. Un frisson discret la traverse. Elle secoue la tête, tente de se concentrer sur les plantes. Mais il est là, tout près, et elle sent la tension qui s’installe dans son ventre.

C’est étrange. Elle n’a pas souvent eu ce genre de réaction physique pour un homme. Pas aussi immédiate. Pas aussi… intense.

Erwan semble le remarquer. Il se rapproche encore un peu, sans la gêner, mais suffisamment pour qu’elle sente sa présence plus proche que jamais. Il baisse légèrement la voix, un ton plus intime.

— Vous savez, Zola, vous êtes encore plus… captivante hors de la salle d’audience.

Ses mots l’effleurent comme une caresse, et pour un instant, elle se fige. Ce compliment, venant de lui, a du poids, beaucoup plus que ce qu’il laissait entendre.

Elle rougit légèrement, puis se reprend.

— Je ne suis pas là pour…

Elle s’interrompt, incapable de finir sa phrase. Est-ce qu’il est en train de la draguer ? Elle ne sait pas. Elle ne veut pas le savoir. Pas maintenant.

Elle prend une grande inspiration, se redresse, et se tourne légèrement vers lui.

— Je devrais y aller.

Elle cherche une excuse, n’importe quelle excuse pour s’éloigner de la tension qui s’est soudainement installée entre eux. Il semble comprendre, mais son sourire ne faiblit pas.

— Dommage. Il ajoute, plus doucement : C’était un plaisir de vous voir ici, Zola.

Elle hoche la tête, maladroitement, puis se dirige vers la porte.

Elle se sent bizarre. Perturbée. Elle n’aurait jamais cru qu’une rencontre aussi banale dans une boutique de plantes puisse la laisser dans un état pareil.

Mais une chose est certaine : Erwan Delcourt n’est pas simplement un avocat brillant. Et elle commence à le réaliser, bien que ce ne soit pas du tout ce qu’elle avait prévu.

La rencontre finit donc sur cette électrique ambiguïté. Zola ressent une attirance indéniable mais perturbante, qu’elle peine encore à appréhender. Le détachement professionnel qu’elle s’efforce de maintenir s’effrite. Cela marque un tournant.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terkait

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 4: Racines et rigidité

    Le soleil commence à se coucher, jetant des éclats d’orange sur les rideaux du salon. Zola est dans le taxi, les yeux rivés sur la route, ses pensées tournant en boucle. Erwan Delcourt. Ce prénom, ce visage, ce sourire. Elle essaie de l’effacer de son esprit, mais chaque minute qui passe la rapproche de cette visite chez ses parents. Ils l’attendent. Le taxi s’arrête devant une maison de ville typique, à l’abri des regards. Paul et Agatha, ses parents, sont mariés depuis presque trente ans, mais il y a des jours où Zola se demande si leur union n’est pas une simple façade. Elle sort de la voiture, le cœur déjà un peu plus lourd, comme si le poids du passé commençait à s’abattre sur ses épaules. Elle sonne. Agatha ouvre la porte, son visage souriant et accueillant, mais derrière ses yeux, Zola perçoit cette lueur de perfection qu’elle a toujours remarquée. Une mère douce, mais rigide. Parfaite, mais distante. — Ma chérie, entre donc ! Agatha l’embrasse sur la joue, la serre dans s

    Terakhir Diperbarui : 2025-04-10
  • L’amour plaide coupable    Chapitre 5 : Procès sensible

    La salle d’audience est saturée de tension. Le cas de harcèlement sexuel est sur le point de commencer. C’est un procès très médiatisé, l’accusé étant un homme puissant : le PDG d’une entreprise pétrolière accusé de harceler une jeune secrétaire, Sophie, dans le but de la séduire et de la contraindre à des relations sexuelles, en échange de menaces de licenciement. Une affaire qui a secoué le monde des affaires et qui attire l’attention de la presse. Zola est dans son élément, mais elle sait que ce procès, cette affaire, va marquer un tournant dans sa carrière.Et surtout, c’est ce cas précis qui a conduit le procureur Stanley à l’appeler dans son bureau le matin même. C’est ce même procès qui l’a mise en confrontation directe avec Erwan Delcourt, l’avocat de la défense. Un avocat brillant, mais qui, aujourd’hui, représente un homme qu’elle juge sans hésiter, répugnant. Les accusations portées contre lui sont claires et les preuves semblent abondantes. Mais elle sait que la défense d’

    Terakhir Diperbarui : 2025-04-10
  • L’amour plaide coupable    Chapitre 6. : Au cœur du conflit

    Le tribunal est suspendu pour la journée. Zola quitte la salle d’audience, son esprit encore envahi par le poids du procès. La journée a été longue, éreintante. Les témoignages se sont succédé, les plaidoiries de Zola et d’Erwan se sont entremêlées dans une danse de mots, mais au fond d’elle, elle sait que cette affaire va bien au-delà des simples faits juridiques. C’est un test de ses propres convictions, un combat pour la vérité, mais aussi un défi qu’elle n’avait pas anticipé : ce désir naissant pour Erwan, qui devient de plus en plus difficile à ignorer.Elle traverse les couloirs du tribunal, son regard fixé sur le sol, une vague de frustration et de doutes l’envahissant. Elle se sent prise au piège entre sa mission professionnelle et ses émotions personnelles. La voix d’Erwan, calme et posée, résonne encore dans son esprit. Ses mots, toujours rationalisés, la touchent d’une manière qu’elle refuse de comprendre. Ce qu’il défend, c’est une cause qu’elle ne peut accepter, mais quel

    Terakhir Diperbarui : 2025-04-10
  • L’amour plaide coupable    Chapitre 7 : Tension palpable

    Le téléphone de Zola vibre sur son bureau, brisant le silence lourd de la fin de journée. Elle le prend et regarde l’écran. Erwan. Un léger frisson parcourt son dos. C’est la première fois qu’il l’appelle depuis la fin du procès. Il aurait pu attendre qu’elle le contacte, mais non. Il a fait ce pas. Pourquoi maintenant ? Elle hésite, puis décroche. - Zola, commence Erwan d’une voix calme, mais lointaine, comme s’il mesurait chacun de ses mots. J’ai voulu te parler de la tournure qu’a pris le procès. Ça a dû être difficile pour toi. Zola se laisse tomber dans son fauteuil, le téléphone contre son oreille. L’après-coup du procès est un chaos d’émotions, de frustrations non exprimées. Le fait qu’Erwan prenne l’initiative d’un appel, même s’il s’agit d’un sujet professionnel, la surprend. Elle prend une profonde inspiration, se forçant à garder son calme. - C’est un euphémisme, répond-elle, sa voix plus froide qu’elle ne l’aurait souhaité. Je ne m’attendais pas à ce genre de retournem

    Terakhir Diperbarui : 2025-05-08
  • L’amour plaide coupable    Chapitre 8 : Compromis internes

    Zola se tient devant son miroir, une main appuyée contre le lavabo. Elle observe son reflet, les traits tendus, les yeux légèrement cernés. La journée a été longue, mais la conversation avec Erwan hante encore ses pensées. Elle n’arrive pas à effacer la voix douce qu’il avait, ni la tendresse qui s’y cachait, et pourtant, elle essaie de se convaincre que ce n’était qu’une simple conversation professionnelle. Rien de plus.Elle jette un coup d’œil à son téléphone posé sur le comptoir. Aucun message, aucun appel. Elle se demande si elle aurait dû être plus claire avec lui lors de leur échange. Elle n’aime pas les ambiguïtés. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de se demander si ce n’était pas un geste d’invitation, un signe plus subtil de la part d’Erwan.Zola ferme les yeux, se rendant compte qu’elle se perd dans des réflexions qui n’ont pas lieu d’être. Ce qu’elle ressent pour lui est… complicated, pour ne pas dire dérangeant. Elle sait qu’elle doit se concentrer sur ce qui compte vraim

    Terakhir Diperbarui : 2025-05-08
  • L’amour plaide coupable    Chapitre 9 : Une journée hors du temps

    Le samedi matin, Zola émerge lentement du sommeil. La nuit a été à la fois pesante et réparatrice, lui offrant un répit bienvenu avant la reprise des audiences prévues pour mardi. Elle se sent libre de profiter de ce week-end sans obligations. Soudain, son téléphone vibre sur la table de chevet. En le consultant, elle remarque que c’est Erwan qui l’appelle. Surprise qu’il la contacte si tôt, surtout après leur longue conversation de la veille, elle hésite un instant avant de décrocher. - Bonjour, Erwan. Tout va bien ? demande Zola, sa voix encore empreinte de sommeil. - Salut, Zola. Je voulais te proposer une sortie aujourd’hui. Il y a une foire aux plantes rares au jardin botanique. Ça te dirait de m’accompagner ? suggère Erwan, son ton enthousiaste. Zola réfléchit un moment. Une visite au jardin botanique pourrait être une excellente occasion de s’évader de la routine quotidienne. - Pourquoi pas ? Ça semble intéressant. À quelle heure part-on ? répond-elle finalement, un sour

    Terakhir Diperbarui : 2025-05-08
  • L’amour plaide coupable    Chapitre 10 : Le poids du verdict

    La salle d’audience est pleine à craquer. L’atmosphère est tendue, suspendue à la moindre respiration. Tous les regards sont tournés vers le juge qui s’apprête à lire le verdict. Sophie, assise à côté de Zola, serre les mains sur ses genoux. Elle ne tremble pas, mais son visage est figé, les lèvres pincées, le regard perdu dans le vide. Zola, elle, est droite, concentrée. Son cœur bat plus vite qu’à l’ordinaire, mais elle garde un visage impassible. Elle a tout donné. Les éléments, les plaidoiries, les témoignages… Elle y a cru, même quand la vérité semblait s’effriter entre ses doigts. Le juge relève légèrement la voix : - Après délibération, le tribunal déclare Madame Sophie coupable de diffamation à l’encontre de son patron Monsieur Armand De Villardin PDG de Gaz and Petrolium Holding …. Elle écope de deux mois de prison avec sursis ( ce qui signifie qu’elle n’ira pas en cellule ), une amende de un million et des excuses publiques pour laver l’image de son ancien employeur.

    Terakhir Diperbarui : 2025-05-08
  • L’amour plaide coupable    Chapitre 11 : Une table pour deux

    La journée avait été longue, mais Zola ne ressentait pas la fatigue de ses semaines passées au tribunal. C’était un épuisement plus léger, presque agréable. Une tension relâchée. Depuis la fin du procès, elle s’était autorisée quelques jours loin des dossiers. Pas pour fuir. Juste pour respirer. Lorsque Erwan lui avait proposé un dîner, elle n’avait pas hésité. Pas cette fois. L’idée d’un moment suspendu, loin des codes, des lois et des costumes sombres, avait suffi à faire naître un sourire sur son visage. Il avait choisi un petit restaurant en terrasse, perché sur les hauteurs de la ville. Rien d’ostentatoire. Juste de l’authenticité et une vue à couper le souffle. Elle arriva la première. Le soleil déclinait doucement, jetant sur la pierre des immeubles une lumière miel. Les tables en bois clair, les plantes suspendues, les lampions qui s’éveillaient lentement au-dessus d’elle : tout invitait à la douceur. Zola s’installa, passa machinalement une main dans ses cheveux, et lais

    Terakhir Diperbarui : 2025-05-08

Bab terbaru

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 11 : Une table pour deux

    La journée avait été longue, mais Zola ne ressentait pas la fatigue de ses semaines passées au tribunal. C’était un épuisement plus léger, presque agréable. Une tension relâchée. Depuis la fin du procès, elle s’était autorisée quelques jours loin des dossiers. Pas pour fuir. Juste pour respirer. Lorsque Erwan lui avait proposé un dîner, elle n’avait pas hésité. Pas cette fois. L’idée d’un moment suspendu, loin des codes, des lois et des costumes sombres, avait suffi à faire naître un sourire sur son visage. Il avait choisi un petit restaurant en terrasse, perché sur les hauteurs de la ville. Rien d’ostentatoire. Juste de l’authenticité et une vue à couper le souffle. Elle arriva la première. Le soleil déclinait doucement, jetant sur la pierre des immeubles une lumière miel. Les tables en bois clair, les plantes suspendues, les lampions qui s’éveillaient lentement au-dessus d’elle : tout invitait à la douceur. Zola s’installa, passa machinalement une main dans ses cheveux, et lais

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 10 : Le poids du verdict

    La salle d’audience est pleine à craquer. L’atmosphère est tendue, suspendue à la moindre respiration. Tous les regards sont tournés vers le juge qui s’apprête à lire le verdict. Sophie, assise à côté de Zola, serre les mains sur ses genoux. Elle ne tremble pas, mais son visage est figé, les lèvres pincées, le regard perdu dans le vide. Zola, elle, est droite, concentrée. Son cœur bat plus vite qu’à l’ordinaire, mais elle garde un visage impassible. Elle a tout donné. Les éléments, les plaidoiries, les témoignages… Elle y a cru, même quand la vérité semblait s’effriter entre ses doigts. Le juge relève légèrement la voix : - Après délibération, le tribunal déclare Madame Sophie coupable de diffamation à l’encontre de son patron Monsieur Armand De Villardin PDG de Gaz and Petrolium Holding …. Elle écope de deux mois de prison avec sursis ( ce qui signifie qu’elle n’ira pas en cellule ), une amende de un million et des excuses publiques pour laver l’image de son ancien employeur.

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 9 : Une journée hors du temps

    Le samedi matin, Zola émerge lentement du sommeil. La nuit a été à la fois pesante et réparatrice, lui offrant un répit bienvenu avant la reprise des audiences prévues pour mardi. Elle se sent libre de profiter de ce week-end sans obligations. Soudain, son téléphone vibre sur la table de chevet. En le consultant, elle remarque que c’est Erwan qui l’appelle. Surprise qu’il la contacte si tôt, surtout après leur longue conversation de la veille, elle hésite un instant avant de décrocher. - Bonjour, Erwan. Tout va bien ? demande Zola, sa voix encore empreinte de sommeil. - Salut, Zola. Je voulais te proposer une sortie aujourd’hui. Il y a une foire aux plantes rares au jardin botanique. Ça te dirait de m’accompagner ? suggère Erwan, son ton enthousiaste. Zola réfléchit un moment. Une visite au jardin botanique pourrait être une excellente occasion de s’évader de la routine quotidienne. - Pourquoi pas ? Ça semble intéressant. À quelle heure part-on ? répond-elle finalement, un sour

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 8 : Compromis internes

    Zola se tient devant son miroir, une main appuyée contre le lavabo. Elle observe son reflet, les traits tendus, les yeux légèrement cernés. La journée a été longue, mais la conversation avec Erwan hante encore ses pensées. Elle n’arrive pas à effacer la voix douce qu’il avait, ni la tendresse qui s’y cachait, et pourtant, elle essaie de se convaincre que ce n’était qu’une simple conversation professionnelle. Rien de plus.Elle jette un coup d’œil à son téléphone posé sur le comptoir. Aucun message, aucun appel. Elle se demande si elle aurait dû être plus claire avec lui lors de leur échange. Elle n’aime pas les ambiguïtés. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de se demander si ce n’était pas un geste d’invitation, un signe plus subtil de la part d’Erwan.Zola ferme les yeux, se rendant compte qu’elle se perd dans des réflexions qui n’ont pas lieu d’être. Ce qu’elle ressent pour lui est… complicated, pour ne pas dire dérangeant. Elle sait qu’elle doit se concentrer sur ce qui compte vraim

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 7 : Tension palpable

    Le téléphone de Zola vibre sur son bureau, brisant le silence lourd de la fin de journée. Elle le prend et regarde l’écran. Erwan. Un léger frisson parcourt son dos. C’est la première fois qu’il l’appelle depuis la fin du procès. Il aurait pu attendre qu’elle le contacte, mais non. Il a fait ce pas. Pourquoi maintenant ? Elle hésite, puis décroche. - Zola, commence Erwan d’une voix calme, mais lointaine, comme s’il mesurait chacun de ses mots. J’ai voulu te parler de la tournure qu’a pris le procès. Ça a dû être difficile pour toi. Zola se laisse tomber dans son fauteuil, le téléphone contre son oreille. L’après-coup du procès est un chaos d’émotions, de frustrations non exprimées. Le fait qu’Erwan prenne l’initiative d’un appel, même s’il s’agit d’un sujet professionnel, la surprend. Elle prend une profonde inspiration, se forçant à garder son calme. - C’est un euphémisme, répond-elle, sa voix plus froide qu’elle ne l’aurait souhaité. Je ne m’attendais pas à ce genre de retournem

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 6. : Au cœur du conflit

    Le tribunal est suspendu pour la journée. Zola quitte la salle d’audience, son esprit encore envahi par le poids du procès. La journée a été longue, éreintante. Les témoignages se sont succédé, les plaidoiries de Zola et d’Erwan se sont entremêlées dans une danse de mots, mais au fond d’elle, elle sait que cette affaire va bien au-delà des simples faits juridiques. C’est un test de ses propres convictions, un combat pour la vérité, mais aussi un défi qu’elle n’avait pas anticipé : ce désir naissant pour Erwan, qui devient de plus en plus difficile à ignorer.Elle traverse les couloirs du tribunal, son regard fixé sur le sol, une vague de frustration et de doutes l’envahissant. Elle se sent prise au piège entre sa mission professionnelle et ses émotions personnelles. La voix d’Erwan, calme et posée, résonne encore dans son esprit. Ses mots, toujours rationalisés, la touchent d’une manière qu’elle refuse de comprendre. Ce qu’il défend, c’est une cause qu’elle ne peut accepter, mais quel

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 5 : Procès sensible

    La salle d’audience est saturée de tension. Le cas de harcèlement sexuel est sur le point de commencer. C’est un procès très médiatisé, l’accusé étant un homme puissant : le PDG d’une entreprise pétrolière accusé de harceler une jeune secrétaire, Sophie, dans le but de la séduire et de la contraindre à des relations sexuelles, en échange de menaces de licenciement. Une affaire qui a secoué le monde des affaires et qui attire l’attention de la presse. Zola est dans son élément, mais elle sait que ce procès, cette affaire, va marquer un tournant dans sa carrière.Et surtout, c’est ce cas précis qui a conduit le procureur Stanley à l’appeler dans son bureau le matin même. C’est ce même procès qui l’a mise en confrontation directe avec Erwan Delcourt, l’avocat de la défense. Un avocat brillant, mais qui, aujourd’hui, représente un homme qu’elle juge sans hésiter, répugnant. Les accusations portées contre lui sont claires et les preuves semblent abondantes. Mais elle sait que la défense d’

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 4: Racines et rigidité

    Le soleil commence à se coucher, jetant des éclats d’orange sur les rideaux du salon. Zola est dans le taxi, les yeux rivés sur la route, ses pensées tournant en boucle. Erwan Delcourt. Ce prénom, ce visage, ce sourire. Elle essaie de l’effacer de son esprit, mais chaque minute qui passe la rapproche de cette visite chez ses parents. Ils l’attendent. Le taxi s’arrête devant une maison de ville typique, à l’abri des regards. Paul et Agatha, ses parents, sont mariés depuis presque trente ans, mais il y a des jours où Zola se demande si leur union n’est pas une simple façade. Elle sort de la voiture, le cœur déjà un peu plus lourd, comme si le poids du passé commençait à s’abattre sur ses épaules. Elle sonne. Agatha ouvre la porte, son visage souriant et accueillant, mais derrière ses yeux, Zola perçoit cette lueur de perfection qu’elle a toujours remarquée. Une mère douce, mais rigide. Parfaite, mais distante. — Ma chérie, entre donc ! Agatha l’embrasse sur la joue, la serre dans s

  • L’amour plaide coupable    Chapitre 3: La rencontre inattendue

    ***Retour au bureau*** L’après-midi est calme. Trop calme pour son esprit agité. Zola est revenue au bureau, le pas rapide, le dossier serré contre elle. Comme si l’ordre des choses, son rythme habituel, allait la recentrer. Elle s’est plongée directement dans la relecture des pièces, a surligné, classé, annoté. Mais rien n’y fait. Une idée s’incruste. Pas une pensée claire. Juste un écho des mots de Mélodie, quelque part en arrière-plan : “Le mec brillant avec la gueule de pub Hugo Boss…” Elle soupire. Elle déteste ce genre de distraction. Elle lutte contre l’irrationnel comme contre une maladie honteuse. Mais son esprit dévie malgré elle. Elle revoit Erwan, ce matin. Pas son discours. Pas ses arguments. Sa manière de s’installer. Sa voix calme. Ce regard trop direct. Et ce compliment lancé dans le couloir, presque détaché, mais qui l’a suivie comme un parfum tenace. Zola repose son stylo. Se frotte les tempes. Ce n’est rien. C’est juste la pression. Un moment de flotteme

Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status