Il est riche, adulé, et indomptable. Elle est invisible, fauchée, et farouchement libre. Kayden Wolfe, superstar du football américain, enchaîne les touchdowns aussi vite que les conquêtes. Auréolé de gloire, couvert de contrats juteux, il pense avoir tout vu, tout vécu. Jusqu’à ce qu’il la voie, elle. Léa, serveuse dans un fast-food miteux, cumule deux jobs pour survivre et protéger son petit frère. Elle n’a ni le temps, ni l’envie de rêver. Mais quand Kayden entre un soir dans son restaurant, trempé, furieux et blessé… il croise son regard et tout par de là : Elle ne le reconnaît même pas . Elle l’envoie balader alors , il revient le lendemain et le surlendemain. Une obsession naît. Sensuelle , dangereuse et irrésistible. Mais tout les sépare : Lui, enfermé dans un monde de luxe, d’ego, de pression médiatique. Elle, engluée dans la misère, les dettes, les cicatrices invisibles. Pour s’aimer, ils doivent tout risquer . Car très vite, le secret de Léa devient une bombe. Et Kayden, lui, doit choisir : le jeu ou la fille , la lumière ou l’ombre. la gloire… ou l’amour.
Lihat lebih banyakLéa
J’ai les mains glacées, le dos trempé de sueur. Le bruit des friteuses, l’odeur du gras et du pain rassis me collent à la peau comme une seconde prison.
Il est presque 23h.
J’ai les pieds en feu, la nuque tendue, et ce mec vient de foutre la porte du fast-food en l’air.
Il entre comme un ouragan.
La pluie le suit comme une traînée de chaos. Il est trempé de la tête aux pieds, les vêtements collés à son corps massif. Sa veste est à moitié déchirée, ses bottes claquent sur le sol carrelé. Et ce regard…
Noir , direct et sauvage.
Il traîne une énergie que je n’aime pas : Une énergie qui pue le pouvoir la colère et le sexe.
Il ne dit pas bonsoir.
Il avance, lentement, comme s’il attendait que le monde s’incline devant lui. Il ne regarde rien ni personne d’autre que moi. Je suis seule derrière le comptoir. Seule dans la lumière crue de ce boui-boui qui ferme dans sept minutes.
Je ne bouge pas.
Je serre mon torchon entre les doigts. Il reste planté là, au milieu de la salle déserte, ses yeux vissés dans les miens comme si j’étais responsable de la tempête dehors. Ou de celle qu’il semble contenir sous sa peau tendue.
— Y’a encore de quoi manger ? il grogne.
Sa voix.
Grave. Râpeuse. Frottée à la nuit.
Elle glisse dans ma colonne vertébrale comme une gifle tiède.
Je le détaille enfin :
Il doit faire dans les 1m95, peut-être plus , moi, j’atteins à peine son torse.
Lui, c’est la puissance faite chair : épaules larges comme un mur, trapèzes tendus sous un tee-shirt noir gorgé de pluie. Même détrempé, il est imposant. Son ventre est plat, ferme, dessiné. Ses bras... mon Dieu : deux colonnes nerveuses sculptées par des années d’effort , des veines bleutées serpentent sur ses avant-bras, battantes, vivantes.
Il pourrait me soulever d’une seule main , ou me détruire avec l’autre.
Ses cuisses, moulées dans un jean sombre, sont larges et musclées, comme des piliers. Son corps entier est un avertissement. Un appel. Un piège.
Et son visage ?
Barbe de quelques jours, mâchoire carrée, lèvres pleines et serrées. Une cicatrice effleure sa pommette droite. Et ses yeux… noirs, très noirs , mais pas éteints . Ils sont vivants et enragés.
Je réponds sans sourire.
— Si tu as de l’argent, ouais .
Il fronce les sourcils.
Il ne s’attendait pas à ça. Il me jauge, prêt à répliquer.
Mais qu’est-ce qu’il croit ? Que je vais rougir parce qu’il est grand, musclé, et qu’il a l’air dangereux ?
Je m’en fous.
Je suis pas là pour faire plaisir à des types en costard détrempé. Encore moins à des beaux gosses arrogants qui pensent qu’un sourire suffit à se faire servir.
Je tourne les talons, vais vers le comptoir.
— Cheeseburger triple avec bacon et des frites.
— Tu veux pas que je te masse les pieds aussi ?
Je me retourne à moitié.
Il ne rit pas ,il me fixe . Un éclair passe dans ses pupilles . Il est en train de m'évaluer ! Il m’analyse.
Et moi, je le laisse faire.
Il a dû en voir, des filles comme moi. Mais moi, j’en ai vu trop des mecs comme lui.
Je tends la main. Il me donne un billet, sans un mot.
Ses doigts sont longs , forts et précis . Il a cette façon de tenir l’argent qui dit tout : je possède, je contrôle, je prends.
Et merde, pourquoi je remarque ça ?
Pourquoi mes joues chauffent d’un coup ?
Je me déteste de penser à ses mains… ailleurs , sur ma peau Autour de mon cou. Entre mes cuisses.
Je m’éloigne, mais je le sens derrière moi. Il ne s’assied pas.
Il reste debout, large, chaud, menaçant. Il me regarde bosser.
Il me déshabille du regard .
Et il me fout la chair de poule.
Moi ?
Je suis fine. Trop maigre sans ma veste. Mon jean pend aux hanches. Mes cheveux sont attachés à la va-vite, tirés par la fatigue. Je ne suis qu’un corps en tension, en mode survie.
Je balance le burger sur le grill. Le gras crache. La chaleur monte.
J’entends sa respiration.
Je sens presque son odeur, malgré la friture : cuir trempé, sueur, adrénaline, homme.
Je me retourne, pour voir s’il a fini de jouer les statues.
Il est là , accoudé au comptoir , plus proche , beaucoup trop proche.
Je dois lever les yeux pour croiser les siens.
— Tu n'es pas du coin, toi, il dit.
— Et toi, tu n'es pas un gars normal.
Un rictus fend sa bouche . Un coin de sourire intrigué. Presque… excité.
— Tu sais qui je suis ?
— Un mec affamé, trempé, avec un ego qui pèse trois tonnes.
— Kayden Wolfe.
Je hausse les épaules.
— Ça doit impressionner quelqu’un, mais pas moi.
Il rit , un rire bas, rauque, presque vexé.
— Sérieux ? Tu as pas la télé ?
— Je n'ai pas le luxe de m’ennuyer, chéri.
Je lui tends le sac en papier. Il ne le prend pas tout de suite.
Nos doigts ne se touchent pas. Mais l’air entre nous devient plus dense. Plus chargé.
Il le sent aussi , ce truc , cette chaleur soudaine qui monte entre nous comme un avertissement.
Il recule enfin , croque dans son burger , ses yeux ne me quittent pas.
— Tu travailles souvent à cette heure ?
Je souris, sarcastique.
— Je te promène souvent à cette heure ?
Il baisse les yeux, puis hoche lentement la tête.
Je m’attendais à une pique. Une provocation. Mais non.
Il encaisse. Il écoute.
Et je ne sais pas pourquoi, mais ça me trouble.
Ce mélange en lui : violence contenue, tristesse muette, désir brut.
Il finit de manger en silence. Puis il jette son sac, me fixe une dernière fois.
Ses yeux s’attardent sur ma bouche. Puis plus bas , mon ventre , mes hanches.
Je sens ma peau s’enflammer .
Il sort, trempé comme à son arrivée. Il laisse une flaque à ses pieds.
Et une autre… entre mes cuisses.
Je ne veux pas de ce genre d’homme.
Mais mon corps, lui, a déjà voté.
LÉAJe marche dans la nuit comme on marche dans un rêve dont on ne veut pas se réveiller.Pas un beau rêve. Non. Un de ceux qui collent à la peau, qui laissent une empreinte acide dans le ventre.Un rêve qui fait mal. Comme un souvenir qui refuse de se taire.Kayden ne fait pas de bruit derrière moi. Mais je le sens.Chaque pas qu’il ne fait pas assez près.Chaque souffle qu’il retient.Chaque silence qu’il m’offre.Il est là.Ancré.Collé à ma nuit comme une ombre que je n’ai pas choisie mais que je ne peux plus ignorer.Je m’arrête.Je me retourne.Et il est là.À deux mètres.Les mains dans les poches. Le regard planté dans le mien comme s’il voulait me vider de l’intérieur.— Tu comptes me suivre jusque chez moi ? je demande, la voix plus rauque que je ne l’aurais voulu.Il ne répond pas tout de suite.Il avance d’un pas. Lentement.Un seul pas.Mais ça suffit à me faire reculer. Mon corps est en alerte. Mon cœur tape contre ma cage thoracique comme un prisonnier en panique.— Tu
LÉALe balai racle le sol pour la dernière fois de la nuit.Les miettes s’accrochent aux poils comme si elles refusaient de partir. Comme moi, incapable de lâcher ce jour, incapable d’affronter ce qui m’attend dehors.Je traîne. Chaque geste est vide, automatique. Un bras qui bouge, un pied qui glisse, un soupir qui s’échappe. Le corps avance, mais la tête, elle, est restée là-haut, dans la chambre 412. Là où le temps ne fait que ralentir.Je range le balai. Je ferme la caisse. Je vérifie les loquets, deux fois. Puis une troisième.Je sais ce que j’essaie de faire.Gagner du temps.Parce que je sais qu’il est là.Kayden Wolfe.Il a cette manière de hanter les choses. Pas comme un fantôme non, pire. Comme une pulsation. Une présence que tu ne vois pas, mais que tu ressens sous la peau.Depuis qu’il a mis les pieds dans mon monde, tout est devenu plus… nerveux. Plus flou. Plus vrai.Je sors.Et l’air de la nuit me gifle.Le bitume est humide. Les néons vomissent une lumière pâle sur les
LéaJe n’ai pas refermé l’œil.Pas à cause du bruit des friteuses. Ni à cause de cette odeur de gras froid qui imprègne tout, jusque dans mes os.Non.C’est lui.Kayden Wolfe.Ce nom, je ne veux même pas l’entendre. Il tourne dans ma tête comme une rengaine impossible à faire taire. Il cogne là, quelque part entre la gorge et le ventre, comme une douleur sourde.Et je déteste ça.Je me hais de penser à lui.Mais je revois tout.Ce putain de moment.Sa silhouette trempée par la pluie. Ce regard. Ce regard qui ne joue pas. Qui ne cache rien. Un truc à vif, comme si le type n’avait plus rien à perdre, plus rien à prouver non plus.Et ce rire. Ce petit rire sincère, troublant, désarmant.Ce rire que j’ai provoqué.Et auquel j’ai répondu.J’ai ri avec lui.Un éclat bref, incontrôlé. Mais suffisant pour me mettre en danger.Parce que ça veut dire que je peux encore être atteinte.Et ça… je ne peux pas me le permettre.Pas maintenant. Pas alors que mon frère est à l’hôpital, branché à des ma
KaydenJe claque la portière de la Bentley toute neuve, trop brillante .Et je reste là.Sous cette foutue pluie battante qui noie Los Angeles comme si le ciel avait envie de chialer à ma place.Derrière moi, Dev, mon agent, hurle quelque chose à travers la vitre entrouverte. Je l’ignore. Il parle trop. Et ce soir, je n'ai pas envie de l’entendre me répéter combien je suis précieux pour les sponsors, combien ma réputation est fragile, combien je dois « faire profil bas » après ce “petit débordement” avec l’autre actrice de télé-réalité en manque de buzz.Qu’ils aillent tous se faire foutre.Mon cœur cogne encore de la bagarre d’hier. J’ai ce goût de sang dans la bouche, mais ça n’a rien à voir avec mon adversaire. C’est moi. Mon poison , mon trop-plein.Je suis en manque de quelque chose que je ne sais même pas nommer.Je ferme les yeux et c’est là que je la revois.La fille du fast-food.Son regard tranchant , insolent. Impénétrable.Putain, elle ne savait même pas qui j’étais . Ou a
Léa La serviette est à peine sèche sur mes épaules que je me lève d’un bond.Je n’ai pas le luxe de m’écrouler. Pas ce soir.Pas quand Liam est là-bas, seul, sous la lumière blafarde des néons hospitaliers.Je m’habille rapidement.Jean élimé, pull large, baskets déjà détrempées. Pas pour plaire. Juste pour tenir.Je remets mes cheveux en chignon à l’arrache. Pas le temps de sécher, de peigner, d’embellir.Ce n’est pas une visite. C’est un réflexe vital. Un besoin animal.Je prends le tote bag qui traîne au pied du lit, le vide d’un geste rapide, puis file vers la cuisine.Le frigo râle quand je l’ouvre. Il n’a pas grand-chose à offrir.Je sors le sac de restes du fast-food.Deux burgers à moitié tièdes. Des nuggets qui ont survécu. Un muffin.Je les emballe comme je peux : papier aluminium déchiré, boîte à œufs reconvertie, sac plastique noué.Je n’ai pas mangé.Mais Liam d’abord. Toujours.Je prends aussi sa boisson préférée : une mini brique de jus d’orange avec la paille collée s
Léa La clochette tinte derrière lui.Kayden Wolfe est parti. Mais il a laissé quelque chose derrière.Un poids dans ma gorge. Un courant sous ma peau.Un frisson qui n’a rien à voir avec le froid.Je ferme le fast-food à minuit pile, comme tous les soirs.Je sors les poubelles, nettoie la friteuse, compte la caisse avec les doigts engourdis.Et j’éteins, dans le silence.Personne pour m’attendre.Pas de voiture. Pas de colocation sympa. Pas de baiser dans un hall d’immeuble propre.Juste moi, ma veste trop fine, un sac de restes tièdes et un ticket de bus.La pluie a cessé, mais les flaques noires sur l’asphalte brillent sous les réverbères défaillants. J’attends le bus ligne 22, dernier départ.Direction le sud-est.Là où les vitres sont cassées, les rêves trop chers, et les hôpitaux trop loin.Le bus arrive, fatigué, comme tout dans cette ville après minuit. Tôle cabossée, phares qui clignotent, moteur au bord de l’asphyxie.Je monte, badge ma carte presque vide.Le chauffeur me je
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