Une fois seule , je fais tout de suite le vide, tout en tentant de ne pas me laisser emporter par toutes ces pensées, il faut donc que je m’occupe.
Je me lève du lit, récupère l’un de mes sacs, et commence à ranger rapidement quelques unes de mes affaires dans la commode de ma mère, et ce qui me surprend le plus, je crois… C’est que dans cette fameuse commode , il y a encore certaines de ses vieilles affaires, j’y trouve un album photo , mais aussi le plus important : un carnet qui semble être son journal intime… Carnet que je n’hésiterai pas une seule seconde à lire ce soir en me couchant dans son lit, et une fois mes affaires rangées , je décide de descendre rejoindre mes grands-parents au Rez de chaussée. Papi n’a pas l’air la, et mamie quant à elle, est déjà en train de cuisiner, une grande marmite mijote sur le feu, et une douce odeur de thym mais aussi d’ail parfume déjà la cuisine. — « Papi ne va pas tarder. » Elle me lance ça en me souriant et en remuant doucement son plat avec une cuillère en bois, je hoche la tête et m’approche du plan de travail. — « Je peux t’aider, mamie ? » Elle me sourit, d’un air attendri par ma demande. — « Bien sûr, ma chérie, avec plaisir. » — « Coupe-moi ces pommes de terre, s’il te plaît. » Je me précipite vers le lavabo, me lave les mains, enfile l’un de ses tabliers , et prends un couteau, je m’installe ensuite à côté d’elle, et bien sûr l’occasion est trop belle pour ne pas lui poser une partie des questions qui trottent actuellement dans ma tête, et plus précisément depuis que je suis arrivée ici. — « Dis, Mamie… ? » Elle sourit , et détourne le regard vers moi. — « Oui , Mira ? » — « Ça ne te pèse jamais de vivre ici? Enfin tu sais , je veux dire, si loin de tout et de tout le monde ? » Elle rit doucement, d’un rire presque amusé , puis essuie ses mains sur son tablier, et me regarde avec une certaine tendresse dans les yeux. — « Oh non, ma chérie. » — « Si tu veux vraiment tout savoir , cet endroit, est… » Elle jette un coup d’œil rapide par la fenêtre, vers l’océan qui s’étend à perte de vue devant elle. — « Cet endroit est magique je dirais ma chérie, et je m’y sens tellement bien, et personnellement , ça n’a jamais changé. » Elle relâche un petit soupir en continuant à me dire , avec une pointe de nostalgie dans la voix. — « Tu sais , depuis la première fois où j’ai posé un pied ici, je n’ai jamais eu l’envie ou ni même l’idée de repartir. » Elle marque une petite pause de quelques secondes , puis ajoute avec un sourire assez malicieux je dirais : — « D’ailleurs, je suis obligée de te dire que… ceux qui viennent ici ne repartent que très rarement. » — « Ou ne reviennent jamais. » Je souris à mon tour, mais… Au fond de moi , je crois , que je ne suis pas totalement convaincue, pourtant, elle a l’air sincère, elle a l’air épanouie et heureuse, donc je me force à me dire que c’est le principal. Et puis… Le silence s’installe, rapidement, je détourne le regard vers ma grand-mère , j’hésite pendant une toute petite minute, puis je décide d’aborder un sujet beaucoup plus délicat : un sujet que je n’avais d’ailleurs jamais abordé avec elle. — « Et maman ? Pourquoi est-elle partie, alors ? » Ma voix se fait plus basse que je ne l’aurais voulu, et cette fois-ci, ma grand-mère ne me répond pas , à la place , elle se fige, ses mains ne bougent plus, son regard se vide, et je remarque tout de suite que son visage perd un peu de couleur… Elle pâlit. — « Eh bien… » Sa voix tremble légèrement, un peu comme ses mains , elle déglutit et détourne les yeux, et à ce moment-là, j’ai même peur qu’elle face un malaise. — « Mamie ? Ça ne va pas ? » Elle prend une grande inspiration, hoche la tête et se dirige vers le robinet tout en traînant des pieds, elle se serre un fond de verre d’eau , et me fixe d’un drôle de regard tout en le buvant, un peu comme si elle cherchait ses mots, ou comme si elle hésitait entre me répondre … ou éviter le sujet, ce que je trouve immédiatement suspect . Je la regarde avec un peu plus d’insistance que d’habitude, et malgré moi , je l’analyse, et je remarque immédiatement que sa respiration est accéléré , mais aussi , que ses épaules se sont crispés, elle évite également mon regard , et remue machinalement sa cuillère en bois dans la marmite, alors qu’elle a plutôt l’air perdu dans ses pensées, et ça en devient évident , ça me saute immédiatement aux yeux : elle est mal à l’aise, gênée, mais elle a aussi l’air d’avoir peur. — « Mamie… est-ce que ma question t’a mise mal à l’aise? » — « Je suis désolée, tu as l’air… toute pas bien , et ce n’étais pas mon but… » Elle cligne des yeux rapidement, comme prise de court, avant de secouer la tête avec un petit rire nerveux. — « Mais non ma puce, voyons, pas du tout. » — « C’est juste que… » Et là , elle inspire ensuite profondément, comme pour s’armer de courage, et elle relève enfin les yeux sur moi tout en ajoutant : — « Remuer le passé n’est pas toujours une bonne chose, Mira. » — « Surtout quand il s’agit de la raison de votre départ précipité de l’île. » — « Parfois, il vaut mieux le laisser là où il est. » À l’intonation qu’elle vient de prendre, elle souhaite clôturer cette discussion sur cette réponse.Mais moi…Je me demande tout d’abord pourquoi cette simple petite question a réussi à la mettre dans tous ses états ?? Et puis j’en viens à me demander , si cela est en rapport avec mon père? Père, que je ne connais pas, et que je n’ai jamais d’ailleurs jamais connu. Je sais seulement que ma mère l’a rencontré ici, sur cette île, mais elle ne s’est jamais autorisée à me parler de lui , elle ne l’a fait que deux fois dans ma vie : Tout d’abord , à l’âge de mes dix ans, et ensuite à celui de mes 18 ans, je n’ai pas eu de nom, pas de prénom non plus, juste une description vague mais qui laisse rêver. Et , il paraît même que je suis son portrait craché : qu’il était grand (dans les 1m90), massif, musclé, une force de la nature à lui tout seul, qu’il avait les cheveux noir ébène comme les miens, avec de très longs cils, et une mâchoire carrée, voilà…Voilà tout ce que je sais de mon père, alors forcément , et malgré moi, je détourne le regard vers ma grand-mère , et je lui demande d’une vo
Je termine de préparer le repas avec ma grand-mère, qui me demande ensuite de mettre la table, je la regarde un instant, tout en me demandant pourquoi cette atmosphère étrange persiste, mais je me tais, je ne dis rien pour le moment, je me montre obéissante, et je me dirige vers la salle à manger. C’est là que je vois mon grand-père en train de verrouiller les volets avec de gros morceaux de bois, je m’arrête un instant, intriguée encore une fois, mais je ne dis rien, j’analyse la situation , et je préfère me faire mes propres réflexions : Je me dis tout de suite qu’il y a peut-être des bêtes sauvages dans le coin… Par exemple des ours ? Cette idée me traverse l’esprit, mais je préfère ne pas poser de questions tout de suite, à la place , je continue de mettre la table. Et puis quelques longues secondes plus tard , ma grand-mère arrive enfin, elle porte la grosse marmite, et rapidement, nous nous installons tous à table, tout d’abord, c’est le calme, un silence assez lourd et charg
La fin du repas se fait dans un silence écrasant , ils n’osent carrément plus parler, et moi non plus, d’ailleurs, et puis, à seulement 21 heures précise, mes grands-parents montent déjà se coucher, j’imagine que tout comme moi, ils doivent être très fatigué. J’en profite alors pour nettoyer la cuisine , et pour avancer ma grand-mère dans ces tâches ménagères, je rejoins ensuite la chambre qui m’a été attribué pour mon séjour ici…. Celle de ma mère. Je pénètre à l’intérieur d’un pas lent , tout en traînant des pieds, je me met en pyjama, je m’allonge sur son lit, et instinctivement , je ne peux m’empêcher de me ressasser tout ce qui a été dit pendant le repas : - La lune rouge. - Les loups en chaleur. - Les ont-dit. - Mais surtout l’inquiétude grandissante de mes grands-parents face à ce phénomène dit assez rare … Je me demande tout de suite , si la lune rouge a également un effet sur les habitants de cette île ? Les loups sont t’ils autant agressifs qu’ils ont pu me le
Je remonte dans ma chambre, le souffle encore court, le cœur battant trop vite, je claque doucement la porte derrière moi, encore secouée par ce que je viens de vivre dehors, et clairement , mon cœur met du temps à redescendre, et mes jambes tremblent encore violemment pendant un petit moment. Je repense à cette chose… à ces bruits… à cette course insensée en pleine nuit, j’essaie de me convaincre que ce n’était rien, que j’ai pris peur sans raison, mais mon instinct me pousse à me dire le contraire…. Le problème c’est que je suis incapable de dire ce que j’ai réellement entendu ou ressenti dans ces bois, mais ce que je sais, c’est que ce n’était pas normal. Je me faufile sous la couette sans même me changer, et je me couche sans vraiment m’endormir, la nuit est lourde, l’atmosphère pesante, mon corps est glacé et pourtant je transpire encore, des frissons me parcourent, des images floues s’imposent dans ma tête : — Des yeux dans l’obscurité. — Une respiration animale. — Une
L’homme garde les yeux rivés sur la route, il ralentit progressivement et roule plus lentement, ses mains se crispent légèrement sur le volant quand il se décide enfin à me répondre. — Aucun loup ne peut quitter la réserve. Sa voix est ferme, son ton, lui , est sec, je le fixe, je secoue la tête, et lui lance. — Pourtant j’ai été suivie. — Non , je dirais même que j’ai été poursuivie. Il ne répond pas, il fronce les sourcils, sa mâchoire se crispe, puis , il inspire longuement par le nez, un peu comme pour ravaler quelque chose, la jeune fille, Sasha , finit quant à elle par murmurer d’une voix à peine audible : — Les clôtures sont vérifiées régulièrement. — Aucun signal n’a été déclenché pendant la nuit. Mais sa voix manque d’assurance, elle-même ne semble pas totalement convaincue par ce qu’elle est entrain de me raconter, alors, c’est plus fort que moi, j’enchaîne : — Est-ce possible… de les voir ? — Au moins l’un d’entre eux ? Cette fois, l’homme qui s’appell
Et quelques petite seconde plus tard…Il enfonce la pédale sans attendre, son 4x4 reprend la route, et assez rapidement il s’engage dans un sentier plus étroit, beaucoup plus sauvage, et à peine tracé dans le sol. Clairement , il coupe carrément à travers les bois, et sans même ralentir, il connaît le chemin par cœur, ça se voit, ça se ressent immédiatement. Il accélère….Encore, et mon cœur commence à s’emballer, donc je m’accroche instinctivement à la poignée de ma portière. (Question de sécurité). Il passe les vitesses sans même se soucier de l’hostilité du terrain, des branches fouettent les vitres, de grosses bosses secouent l’habitacle, il prend également des virages serrés à m’en retourner l’estomac… Franchement…Il conduit comme un fou, mais comme un fou qui est précis, et qui a l’habitude de pratiquer cette route. Après une assez longue distance, il ralentit, sans prévenir, Et assez sèchement, la voiture dérape sur quelques mètres, mon cœur se serre, ma respiration se coupe,
Ou plutôt celui que je vois dans mes cauchemars…Sasha revient lentement vers moi, et me force à reculer tout en me disant : — Celui-là n’a rien à faire là ! — Il n’est pas sur son territoire. — Il ne fait pas partie de cette meute. — Je ne comprend même pas ce qu’il fout là. Je le fixe à nouveau, le loup s’approche du grillage, à la vue de tous, et je reste sous le choc quand je constate qu’il est encore plus grand que ce que je ne pensais, il a d’énormes pattes, et une gueule qui me tétanise sur place. C’est réel… Il existe… Il est bien là devant moi. Il hume l’air dans notre direction, il renifle tout en tentant de passer le bout de son museau à travers le grillage, puis grogne en nous fixant. — Putain! — Il t’a sentie. — Recule encore. Je ne cherche même pas à discuter, ni à contester ce qu’elle dit, je recule instantanément, et croyez-moi que je me liquéfie sur place quand je me rend compte qu’il a son regard fixé droit sur moi : Il a d’énormes yeux rouges, vi
Et puis soudain.. Tout s’arrête, la meute tourne les talons et ils détalent tous, les uns après les autres, tous sans exception, ils retournent dans les bois et le silence reprend sa place, plus un son, plus une patte, plus un souffle, plus rien, juste le vide qu’ils ont laissé derrière eux et le vent froid qui revient. — Il faut rentrer maintenant. — Tu en as assez vu, n’est-ce pas ? Sasha me lance ça , sans même détourner son regard du grillage, je ne dis rien, car il est clair que j’en ai assez vu, puis elle se tourne vers moi , et ajoute d’une voix beaucoup plus basse : — J’aimerais éviter de recroiser le gros mâle noir... Et là , je hoche la tête, car comme elle, je n’ai aucune envie de revoir ce loup, contrairement aux autres il n’a rien de mignon, ni même d’attendrissant, il a plutôt l’air agressif et menaçant,il me fait peur et il a l’air de lui faire tout autant peur à elle aussi, je crois que c’est peut-être ça le plus effrayant dans tout cette histoire Alors on r
Le silence est la première chose qui me frappe : Un silence dense, étouffant, et étrangement terrifiant, il n’est pas vide, pas plein non plus, mais chargé d’un je ne sais quoi.Peut-être de souvenirs ? D’avenir ? Je ne sais pas.Mais quand je rouvre les yeux, je ne suis plus là, enfin, je ne suis plus dans la forêt, ni dans la maison de Mado, ou encore dans la grotte… Je suis ailleurs, un peu comme dans un lieu flottant, c’est bizarre mais c’est comme s’il n’y avait pas de sol, ni de ciel, c’est brumeux, comme figé dans une lumière pâle et rougeâtre qui semble venir de partout et de nulle part à la fois.Ça a l’air irréel mais tellement vrai à la fois.Mon souffle forme une espèce de buée, et pourtant l’air n’est ni froid ni chaud, encore une fois c’est très étrange à expliquer, j’ai l’impression d’être seule ici, ou enfin presque.Parce qu’il y a des ombres qui bougent dans les brumes, elles restent à distance mais… Elles ont l’air… Menaçantes je dirais.Elles n’ont pas de visages,
Je n’ai jamais ressenti quelque chose d’aussi intense, d’aussi prenant et puissant en même temps, et j’en tremble encore de toutes mes pattes. C’était bon, c’était brutal, dur et violent même parfois, mais c’était terriblement bon, mon corps n’a jamais cessé de vibrer pour lui, mon cœur n’a fait que battre à vive allure, je me suis perdue dans un océan de sensations toutes aussi puissantes les unes que les autres. À ce moment-là, il me faut un peu plus de temps que Kalyus pour reprendre mes esprits, et quand je lui fais enfin à nouveau face, il me fixe déjà d’un regard plus que satisfait. — Rentrons maintenant ! Il frotte son museau contre le mien et me bouscule d’un petit geste d’épaule pour que j’enclenche la marche à ses côtés. Puis il hume mon odeur avant de relâcher une espèce de petit ronronnement étouffé. — Ton odeur est maintenant parfaite. — Elle est complètement imprégnée par la mienne… Par réflexe, je me renifle, puis je le sens à lui aussi par la même occasion, et
⛔️ ATTENTION ⛔️ Certaines scènes de ce chapitre contiennent du contenu explicite.Je suis immédiatement surprise par la vitesse à laquelle je cours maintenant, mes pattes s’enfoncent dans la terre et me projettent droit devant moi, je suis propulsée par une force que je ne maîtrise pas encore, mais qui me donne instinctivement une sensation de pleine puissance. Je brûle toujours autant, mon corps vibre à chacun de mes mouvements, je suis en totale osmose avec mon âme de louve, mais aussi avec cette flamme qui est toujours là, bien ancrée en moi. Malgré ma vitesse, je vois distinctement chaque petit détail qui passe sous mon regard : De la petite goutte d’eau sur une feuille, à la fourmi qui grimpe sur le tronc d’un arbre juste droit devant moi, j’arrive à voir le monde différemment, et il est encore plus beau sous cet angle-là. Je continue de fuir, je traverse un buisson épineux mais ses branches fouettent brutalement mon museau, ce qui me force à ralentir à peine, j’en profite don
Kalyus mute presque immédiatement après moi, et son loup a l’air d’apprécier la louve que je suis devenue, car je suis totalement à son image : J’ai hérité d’un magnifique pelage noir ébène brillant, de longues pattes fines, et d’une silhouette parfaitement musclée, je suis également plus grande et plus massive que toutes les autres louves que j’ai pu apercevoir sur la réserve jusqu’à présent… Même celle d’Ézelya. Il s’approche lentement de moi, il hume l’air tout en me tournant autour, il grogne, couine, hésite puis recule. Tous mes sens sont à l’affût, et sa simple proximité fait immédiatement frémir ma louve, car l’odeur qu’il dégage… Est irrésistiblement troublante, et à ce moment-là, je comprends mieux pourquoi la mienne l’obsédait tellement. — * Compagne ! Ses yeux d’un rouge vif se fixent sur moi mais sa gueule ne bouge pas, une vague de chaleur me transperce quand sa voix résonne bizarrement dans ma tête, alors instinctivement je recule d’un pas, assez troublée par ce q
Et puis très rapidement je me sens bizarre : Le lien se scelle et la mutation commence lentement, la chaleur brûlante de la morsure se propage en moi… Une onde violente parcourt tout mon corps jusqu’à mon cœur, jusqu’à mes tripes, jusqu’à tout au fond de mes entrailles, mais aussi jusqu’à mon âme. Une explosion douce et cruelle à la fois me transperce, une douleur brutale, mais étrangement agréable me submerge, et l’instant d’après ma peau se rétracte sous la morsure, mais je ne crie pas, enfin pas tout de suite, parce que là, je ne le peux tout simplement pas ! Quelque chose vient de claquer à l’intérieur de moi… C’est violent, c’est brut, ça remonte comme d’une vague brûlante… Ma peau me serre, je sens chacun de mes os se fissurer, mon cœur cogne si fort que j’ai l’impression qu’il se gonfle et qu’il va déchirer ma poitrine. Je ne sais même pas si je crie, ou si c’est juste dans ma tête, mais tous les sens que je possède s’ouvrent d’un coup, et tout est rapidement trop fort, tr
⛔️🔞Attention 🔞⛔️ ce chapitre est explicite et contient des scènes a caractère sexuel.Kalyus me fixe un court instant, son regard passe sur chaque petite parcelle de ma peau, et à mesure qu’il descend sur mon corps, il se rougit d’une intensité nouvelle… Et l’instant d’après, il saisit brusquement mes cuisses, les ouvre d’un geste sec et se stoppe juste après.Mon corps continue de vibrer sous ses mains, et par réflexe je me cambre.Il se positionne entre mes jambes, et approche son visage lentement jusqu’à mon ventre, je ressens immédiatement sa respiration chaude ricocher à ma peau, ce qui fait que je frissonne un peu plus.Il serre la mâchoire quand ses doigts se resserrent sur mes cuisses, je sais qu’il tente encore de retenir ce feu qui le ronge, mais mon odeur est plus forte que sa simple volonté… Alors, il se penche un peu plus contre moi, et sa bouche effleure ma peau tout en descendant doucement en direction de mon nombril.Sa main chaude glisse dans un mouvement ferme entr
Le temps s’écoule devant nous à une lenteur inimaginable, ses yeux restent posés sur moi, complètement figés, mais aussi assombris par quelque chose qu’il tente de contenir, mais que je sens déjà sur le point de déborder… Parce que son torse se soulève de plus en plus rapidement, et que son souffle est court, chaud, et irrégulier. — Ça ne change rien, Mira. — Il pourra le faire aussi, après moi… Il me crache ça d’une voix basse et brisée. Et sincèrement, ses mots ne peuvent que me transpercer de l’intérieur, mon cœur se serre, puis tremble assez violemment, et à ce moment-là, quand mes yeux s’accrochent aux siens, la seule chose qui me vient à l’esprit ce n’est pas de lui répondre pour tenter de le réconforter, c’est plutôt de lui montrer à quel point je peux lui appartenir… À quel point ce lien qui nous lie l’un à l’autre peut être plus puissant que tout… Ça se fait tout seul, presque instinctivement, et sûrement même sans trop y réfléchir avant. Je lui arrache un baiser
Alors, d’un regard tremblant, je détourne la tête vers Kalyus, qui est totalement figé, son visage se crispe à mesure que son regard s’assombrit, et d’un simple clignement de cils, soudain… il explose. — JAMAIS ! La table vole contre le mur, son cri s’arrache de sa gorge, il est presque inhumain, et il me coupe le souffle et me glace instantanément sur place. Il avance ensuite vers Mado d’une démarche assez menaçante, il a les poings serrés, les nerfs des joues qui battent, la rage débordante de son regard, puis il lui fait face, et grogne d’une haine à peine contenue : — Humaine ! Tu oses penser que lui, un simple bêta, pourrait poser sa marque sur elle ? Que son odeur pourrait couvrir la mienne ? C’est un affront ! Un déshonneur ! Pour moi, Lycan. À ce moment-là, au timbre de sa voix, à sa posture, mais aussi à la manière dont il s’adresse à Mado, nous comprenons tous immédiatement que nous ne faisons plus face à Kalyus, mais bien à son Lycan. Et il a clairement l’air fou de r
Mado hausse les épaules et relève les yeux sur nous, puis elle passe le doigt sur la plaque de métal, avant de saisir le parchemin de la prophétie de Dhelesys.Elle nous fixe ensuite pendant un court moment, comme si elle cherchait les bons mots avant de commencer, et enfin, d’une voix posée, elle finit par répondre :— Effectivement, Kalyus, tu as raison, ce texte est clair : seul un être doté des trois capacités (magie, humanité et force animale) peut activer cette relique pour prétendument détruire les Chartrux. Autrement dit, il est probable que pour pouvoir complètement activer et manier cette arme, Mira doit devenir cet hybride.Elle marque une courte pause, déroule le parchemin de Dhelesys, passe son doigt sur les textes et pointe du doigt un passage clé :— Lorsque les trois cœurs seront réunis et se scelleront les uns aux autres…Elle relève les yeux sur nous et regarde les garçons.— Les morsures que vous lui avez infligées ne sont finalement pas anodines : en y réfléchissan