DamonLa nuit est tombée depuis longtemps lorsque nous regagnons le domaine. Le silence est lourd, presque oppressant. Alina marche à côté de moi, son visage crispé, le regard perdu dans le vide. Le poids des révélations de Kael semble peser sur ses épaules.Je pousse la porte de ma chambre et l’entraîne à l’intérieur. Sans un mot, elle s’assoit sur le lit, les mains jointes sur ses genoux. Son teint est pâle, et la lueur dorée de la lune, filtrant par la fenêtre, accentue les ombres sous ses yeux.Je m’agenouille devant elle, posant mes mains sur ses cuisses.— Alina…Elle lève les yeux vers moi, et je ressens la tension dans son souffle.— Pourquoi ne m’as-tu pas dit ? souffle-t-elle.Je fronce les sourcils.— De quoi parles-tu ?Elle secoue la tête, un éclat de colère brillant dans son regard.— Tu savais, Damon ! Tu savais que quelque chose brûlait en moi, que cette magie… ce pouvoir…Je serre la mâchoire.— Je savais que tu étais différente. Mais je ne savais pas que c’était lié
AlinaJe suis encore à moitié endormie lorsque je sens le poids de Damon sur le lit. Ses bras solides m’entourent, et je me laisse bercer par la chaleur de son corps. Mais l’agitation dans son souffle me réveille.— Damon ?Il ne répond pas immédiatement. Je me redresse légèrement, posant une main sur sa joue. Sa mâchoire est crispée, et ses yeux dorés brillent dans la pénombre.— Qu’est-ce qu’il y a ? demandé-je doucement.Il pousse un soupir, fermant les yeux un instant avant de les rouvrir.— Kieran était là.Mon sang se glace.— Il est entré dans le domaine ?— Il a tué un loup. Il voulait nous envoyer un message.Je frissonne en sentant la gravité dans sa voix. Damon se redresse, passant une main dans ses cheveux noirs en bataille. Sa posture est tendue, et la lueur féroce dans ses yeux ne laisse aucun doute sur ce qu’il ressent.— Damon…Il se tourne vers moi, me dévisageant avec une intensité brutale.— Il ne t’aura pas, Alina. Jamais.Je hoche la tête, mais une peur sourde ram
AlinaJe me réveille dans une chambre obscure, le souffle court, le corps en feu. Mes membres sont engourdis, et une douleur sourde pulse dans mes veines. La lumière tamisée des chandelles danse sur les murs de pierre, projetant des ombres tremblantes.Une chaleur familière m’enveloppe avant même que je ne le voie. Damon est assis près du lit, son visage grave et tendu. Son regard doré s’adoucit lorsque nos yeux se croisent.— Tu es réveillée…Sa voix est rauque, marquée par une fatigue évidente. Il tend la main, ses doigts glissant sur ma joue.— Qu’est-ce qui s’est passé ? murmuré-je.Il ferme les yeux un instant, le visage crispé.— Après que tu aies repoussé Kieran… tu as perdu connaissance.Je me redresse, le cœur battant plus vite à la mention de son nom.— Il est parti ?— Pour l’instant. Mais il reviendra.Je passe une main dans mes cheveux tremblants, une boule se formant dans ma gorge.— Il voulait ce pouvoir en moi… Il savait exactement ce qu’il faisait.— Oui.Damon glisse
AlinaLa nuit est lourde, saturée d’un silence oppressant. La lune, haute dans le ciel, éclaire faiblement le chemin de pierre sous mes pieds. Damon et moi traversons le couloir sombre du domaine, son bras soutenant ma taille tandis que je me bats pour garder mon équilibre. La magie pulse encore dans mes veines, brûlante, comme si le cercle de la Lune Noire avait imprimé sa marque en moi.— Tu es sûre que ça va ? demande Damon d’une voix grave, son souffle effleurant ma joue.Je hoche la tête, même si la douleur sourde dans ma paume persiste. La marque laissée par Kieran est toujours là, cachée sous la manche de ma chemise. Un frisson me parcourt lorsque j’y pense.— Il a laissé une trace en moi, murmuré-je.Damon s’arrête brusquement. Il se place devant moi, ses mains encadrant mon visage avec une tendresse féroce.— Il ne t’aura pas, Alina.Je lève les yeux vers lui, cherchant un ancrage dans la tourmente qui m’envahit. Son regard doré est une promesse silencieuse, une force brute q
AlinaLe froid du matin mord ma peau alors que je me tiens au centre du cercle d’entraînement. La rosée s'accroche à l'herbe, et la brume matinale flotte au-dessus du sol, comme un voile entre deux mondes. Damon se tient face à moi, torse nu, son regard doré perçant à travers le brouillard. Il est immobile, une statue vivante de force et de danger.— Tu es prête ? demande-t-il d'une voix grave.Je prends une grande inspiration, serrant mes poings. Mon cœur bat rapidement dans ma poitrine, mais ce n'est pas la peur qui m'agite. C'est l'excitation.— Oui.Damon esquisse un sourire sombre.— Bien. Alors attaque-moi.J'hésite un instant.— Damon…— Si tu hésites, tu es morte.Il s’élance vers moi à une vitesse fulgurante. Avant que je ne puisse réagir, il est déjà derrière moi, son souffle chaud effleurant ma nuque. Je me retourne pour le frapper, mais il esquive sans effort, attrapant mon poignet d'une main ferme.— Trop lent, murmure-t-il contre mon oreille.Un grondement m’échappe. J'e
AlinaLe soleil est haut dans le ciel lorsque j'entre dans la clairière d'entraînement. Damon est déjà là, appuyé contre un arbre, torse nu, son pantalon de cuir noir moulant ses jambes musclées. La lumière dorée du soleil danse sur sa peau hâlée, mettant en valeur chaque ligne de ses muscles. Ses yeux dorés brillent d'une lueur intense lorsqu'il me voit arriver.— Tu es en retard, dit-il d'un ton calme.— Trois minutes, répliqué-je en haussant un sourcil.Il se redresse, s’approchant lentement de moi. Sa démarche est féline, calculée. Il s'arrête à quelques centimètres de moi, son regard ancré dans le mien.— Trois minutes, c'est suffisant pour mourir au combat.Je frissonne sous l'intensité de son regard. Il tend la main, effleurant une mèche de mes cheveux pour la remettre derrière mon oreille.— Alors rattrapons ce temps perdu, murmure-t-il.Je n'ai pas le temps de répondre. Il m'attaque avec une rapidité déconcertante. Son bras se tend vers mon épaule, mais je me baisse juste à t
DamonLa nuit est tombée depuis longtemps lorsque j'entends des pas furtifs dans le couloir. La faible lumière de la lune éclaire à peine la pièce où je me suis installé, une ombre parmi les ombres. Je n’ai pas besoin de voir pour savoir qui s’approche. Son odeur me parvient bien avant qu’elle n’entre. Ce mélange enivrant de forêt humide et de roses sauvages. Alina.Elle entre silencieusement dans la chambre, refermant la porte derrière elle. Sa silhouette fine est drapée dans une robe légère, une simple étoffe blanche qui épouse la courbe de ses hanches et laisse deviner la peau nue de ses épaules.— Tu ne dors pas ? demande-t-elle doucement.Je me redresse, mes yeux dorés perçant l'obscurité.— J’attendais quelque chose, dis-je en haussant un sourcil.Elle s'avance vers moi, ses pas légers sur le sol de bois. La lueur de la lune éclaire son visage délicat, ses yeux brillants d'un éclat indéchiffrable.— Quoi ?— Toi.Elle s'arrête, son souffle suspendu. Puis, lentement, elle s'appro
AlinaJe glisse mes doigts sur le drap vide à côté de moi. Froid. Il est parti avant même que je n'ouvre les yeux. Pourtant, son odeur est encore là, mélange de cuir, de bois et de cette note sauvage qui lui appartient.Je me redresse lentement, le corps encore alourdi par le sommeil. Mon esprit, lui, est en ébullition. La veille, Damon m’a promis de m’entraîner, de faire de moi une combattante capable de survivre à ce qui nous attend. Mais il ne m’a pas seulement promis de me protéger — il m’a fait comprendre qu’il comptait se battre avec moi.Un frisson parcourt ma peau nue lorsque je m’extirpe du lit. J’attrape une chemise qui traîne sur le fauteuil et l’enfile à la hâte avant de sortir de la chambre.Je descends les escaliers de pierre menant à la grande salle. L’ombre de Damon est projetée sur le mur, massive et menaçante. Il est là, torse nu, ses muscles saillants ruisselant de sueur tandis qu’il s’entraîne au maniement de ses griffes.Ses mouvements sont rapides, fluides. Une d
AlinaLe vent nocturne s’engouffre dans la forêt, fouettant les feuilles et faisant danser les ombres entre les arbres. Le silence est pesant, entrecoupé seulement par le bruit de nos respirations et le craquement des branches sous nos pas.Je marche aux côtés de Damon, son corps massif tendu, chaque muscle prêt à réagir à la moindre menace. Sous sa forme de loup, il est magnifique et terrifiant. Sa fourrure noire luit sous la lumière blafarde de la lune, et ses yeux brillent d’une lueur dorée intense. Il ne parle pas, mais je sens le lien entre nous vibrer, une pulsation silencieuse d’instinct et de confiance.Je suis sous ma forme humaine. Mes doigts sont crispés sur le manche du poignard attaché à ma cuisse. Lucien est derrière nous, avec Gareth et le reste du clan, chacun en position d’attaque.— Il est proche, murmure Damon dans mon esprit à travers le lien mental.Je ferme les yeux un instant, m’ouvrant aux vibrations de la nature environnante. Mon cœur bat fort dans ma poitrine
Alina— Préparez-vous, ordonne-t-il à Lucien et Gareth. La guerre ne fait que commencer.Je reste à ses côtés, ma main dans la sienne. Prête à affronter l’enfer avec lui.DamonLa nuit est lourde, saturée de l’odeur du sang et de la peur. La clairière est silencieuse à présent, mais le goût amer de la défaite flotte encore dans l’air. Adrian s’est échappé. Encore. Et cette fois, il nous a laissé un avertissement très clair : il sait ce qu’Alina est vraiment.Je me tiens au bord du camp, les mains sur les hanches, le souffle court. Ma chemise est en lambeaux, mes côtes me lancent après le coup qu’il m’a porté, mais ce n’est rien comparé à la rage qui brûle dans mes veines.Lucien s’approche de moi, son visage marqué par la fatigue et les coups. Son épaule saigne encore, une morsure profonde laissée par l’un des sbires d’Adrian.— Il faut faire quelque chose, grogne-t-il. On ne peut pas rester ici à attendre qu'il revienne.— Tu crois que je ne le sais pas ? répliqué-je sèchement.Lucie
AlinaLe camp est plongé dans un silence pesant. La lune, pleine et éclatante, éclaire la clairière d’une lumière blafarde. L’air est lourd, saturé de cette tension animale qui précède toujours une attaque. Les ombres dansent entre les arbres, et chaque bruissement de feuilles semble annoncer l’arrivée d’un danger invisible.Je suis adossée à un tronc d’arbre, observant Damon et Lucien en pleine discussion. Damon a le dos droit, la mâchoire serrée. Son torse nu est marqué de griffures et de bleus, mais il se tient avec cette autorité naturelle qui fait de lui un alpha redoutable.— Ils ne vont pas tarder à revenir, grogne Lucien.— Je le sais, répond Damon d'une voix sombre.Je m'approche d'eux, mes bottes crissant légèrement sur la mousse humide. Damon relève la tête dès que je suis à portée, son regard doré s’adoucissant légèrement à ma vue.— Tu devrais te reposer, souffle-t-il.Je croise les bras.— Tu penses vraiment que je vais rester en arrière pendant que vous vous battez ?Lu
AlinaLe camp est plongé dans une tension palpable. Les flammes du feu de camp projettent des ombres tremblantes sur les visages tendus des guerriers. Lucien, Gareth et Nolan sont assis autour du feu, leurs blessures fraîchement pansées. Gareth a une large entaille sur le torse, et Nolan porte un bandage autour de son bras droit, mais leur regard reste dur, implacable.Damon se tient à l’écart, adossé à un arbre, le torse nu couvert de plaies à demi refermées. Son souffle est court, son visage fermé. Pourtant, il ne semble pas souffrir — ou du moins, il fait tout pour le cacher.Je m’approche de lui, un linge humide dans la main.— Assieds-toi, ordonné-je doucement.Il lève son regard doré vers moi, une étincelle farouche dans ses pupilles.— Ce n’est rien, dit-il d’une voix rauque.— Damon…Je m’agenouille devant lui, posant une main sur son torse nu. Son cœur bat fort sous ma paume. Il est tendu, sur le qui-vive, comme un prédateur prêt à bondir.— Ce n’est pas rien, insisté-je. Lai
AlinaDamon est devant moi, une silhouette sombre et imposante. Il marche d’un pas fluide, ses muscles tendus sous sa chemise noire. Sa respiration est calme, maîtrisée, mais je sens la rage qui gronde sous sa peau.— Tu n’es pas obligée de venir, dit-il sans se retourner.— Ne me dis pas ça, Damon, répliqué-je, la voix tranchante. Tu sais très bien que je ne resterai pas en arrière.Il s’arrête brusquement et se tourne vers moi. Ses yeux d’or scintillent dans l’obscurité, perçants, pénétrants.— Si Adrian te touche…— Il ne me touchera pas, coupé-je en avançant vers lui. Je ne suis pas une victime.Son regard devient plus sombre, un éclat sauvage dans ses pupilles dilatées.— Je ne pourrais pas le supporter, murmure-t-il.Je pose ma main sur sa joue, mes doigts glissant sur sa peau rugueuse.— Alors ne le laisse pas gagner.Il se penche, son souffle chaud effleurant ma peau. Ses lèvres frôlent ma tempe, et un frisson me parcourt.— Toujours si courageuse…— Toujours aussi têtu, répli
DamonLa salle de réunion de la meute est plongée dans une atmosphère lourde. Les guerriers sont rassemblés autour de la table en bois massif, leurs visages tendus et leurs épaules raides. La lumière des torches projette des ombres mouvantes sur les murs de pierre, renforçant le poids du moment.Lucien est assis à ma droite, le regard sombre. Alina est debout près de la porte, les bras croisés, son expression de marbre cachant à peine la tension qui raidit son corps. Je ressens son agitation dans chaque fibre de mon être, ce lien invisible qui nous unit vibrante sous ma peau.— Il a attaqué ouvertement, répète Lucien en désignant la dague ensanglantée posée sur la table. Il veut que nous réagissions.— Et c’est exactement ce qu’on va faire, répliqué-je d’une voix glaciale.Alina lève les yeux vers moi, son regard brûlant d’une détermination farouche.— Si Adrian pense qu’il peut nous faire peur, il se trompe.Je serre les poings, mes griffes frôlant la surface de la table.— Ce n’est
AlinaJe ferme les yeux, savourant la chaleur de sa main contre ma peau.— Tu vas rester avec moi ? demandé-je.Il sourit doucement, son regard s’adoucissant.— Toujours.Je m’abandonne complètement contre lui, son odeur boisée m’apaisant instantanément.— Je t’aime, murmure-t-il une dernière fois avant que le sommeil ne me prenne.La lumière froide de l'aube filtre à travers les rideaux, projetant des ombres mouvantes sur le sol de pierre. Mon corps est encore engourdi, une chaleur diffuse irradiant de ma peau là où Damon m’a touchée. Il est toujours là, endormi à mes côtés, son bras possessif enroulé autour de ma taille.Je me redresse légèrement, observant son visage assoupi. Son front est lisse, ses sourcils détendus, et ses cils épais projettent une ombre sur ses joues. Il a l’air si paisible — si vulnérable — que mon cœur se serre. Damon n'est jamais vulnérable. Il est le guerrier, le protecteur, celui qui encaisse la douleur pour moi, pour la meute. Mais là, dans l’intimité de
AlinaLa chambre est plongée dans une semi-obscurité, seulement éclairée par la lueur dansante du feu dans l’âtre. Mon souffle est encore saccadé, le goût du sang amer dans ma bouche. Mes mains tremblent légèrement alors que je retire ma tunique ensanglantée, découvrant les ecchymoses qui marbrent ma peau.— Laisse-moi faire.La voix de Damon, grave et rauque, me fait frissonner. Il s'approche lentement, son regard doré brillant dans l'ombre. Il est torse nu, le tracé sombre de ses tatouages serpentant le long de sa peau. Il s’arrête juste devant moi, si proche que je peux sentir la chaleur de son souffle sur ma nuque.— Je peux le faire seule, murmuré-je.— Je sais. Mais tu n'as pas à le faire. Plus jamais.Ses mains effleurent doucement mes épaules, et je me tends malgré moi. Le souvenir du combat contre Kael est encore vif dans mon esprit : le sang, la douleur, la sensation de suffoquer sous sa poigne. Damon le sent. Il glisse ses doigts sous mon menton, m’obligeant à le regarder d
AlinaLe sable craque sous mes pieds alors que Kael s’approche, un sourire carnassier accroché à ses lèvres. Ses yeux sombres brillent d’une lueur malveillante, me rappelant à chaque seconde le danger qu’il incarne. Damon reste en retrait, adossé contre un pilier de pierre, les bras croisés, son expression impassible.— Alors, petite louve, murmure Kael d’un ton moqueur. Tu crois pouvoir m’affronter ?Je resserre mes doigts autour du manche de la dague. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mais je refuse de laisser la peur me paralyser. Je ne suis plus la louve faible que j’étais autrefois. Damon m’a appris à me battre, à canaliser ma rage.— Arrête de parler et attaque, grondé-je.Kael ricane.— Oh, je vais attaquer. Mais seulement quand tu seras prête à souffrir.Il se fond dans l’ombre, disparaissant presque complètement. Mon instinct hurle un avertissement une seconde avant qu’il ne surgisse derrière moi. J’esquive de justesse son coup de griffe, roulant au sol avant de me