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L'Énigme du Masque d'Ivoire
L'Énigme du Masque d'Ivoire
Author: Primso Fam

Chapitre 1 : L’Héritage Oublié

Author: Primso Fam
last update Huling Na-update: 2025-03-05 22:44:48

Le soleil couchant enveloppait Dakar d’une lumière dorée, projetant des ombres mouvantes sur les murs de la petite chambre où Aïcha travaillait. La pièce était encombrée de livres anciens, de notes griffonnées à la hâte et de cartes usées par les années. Une douce brise s’infiltrait par la fenêtre entrouverte, portant avec elle les échos lointains des klaxons et des rires d’enfants jouant dans la rue. Aïcha, absorbée par ses pensées, referma lentement un vieux manuscrit, sa main effleurant distraitement la couverture usée.

L’odeur du papier jauni se mêlait à celle du thé à la menthe posé près d’elle, encore fumant. Elle soupira et passa une main dans ses cheveux bouclés, tentant d’apaiser l’étrange tension qui nouait son estomac. Depuis la mort de son grand-père, un vide s’était installé en elle. Elle avait grandi en l’écoutant raconter des histoires fascinantes, des légendes imprégnées de mystère et de sagesse. Mais ce soir, ce n’était plus une simple légende qu’il lui laissait. C’était un héritage.

Son regard se posa sur un objet qu’elle n’avait pas encore osé ouvrir : un coffret en bois d’ébène, finement sculpté, dont les motifs rappelaient les gravures anciennes des griots. Un héritage familial, lui avait-on dit lors de la lecture du testament. Mais pourquoi lui ? Pourquoi son grand-père lui avait-il légué ce coffret et non à son père ou à un autre membre de la famille ?

Le poids du silence dans la pièce devint presque oppressant. Elle tendit la main vers le coffret et effleura le bois poli du bout des doigts. Un frisson lui parcourut l’échine. Pourquoi ai-je l’impression que ce simple geste va changer ma vie ?

Prenant une profonde inspiration, elle souleva délicatement le couvercle.

Un souffle d’air poussiéreux s’en échappa, soulevant un parfum de temps révolu. Au fond du coffret reposait un masque d’ivoire, si finement sculpté qu’il semblait presque vivant. Les détails de son visage étaient époustouflants : une expression paisible et intemporelle, comme si l’objet renfermait une sagesse oubliée. Mais ce qui attira immédiatement l’attention d’Aïcha, ce furent ses yeux vides. Ils lui donnaient une étrange sensation d’inconnu, comme s’ils l’observaient et l’évaluaient.

Elle tendit la main pour le toucher, mais au moment où ses doigts frôlèrent l’ivoire lisse, un frisson glacial lui traversa le corps. Elle eut l’impression, l’espace d’un instant, d’être transportée ailleurs. Une chaleur étouffante, des chants lointains, des tambours résonnant dans l’air... et une voix murmurante qui lui échappait.

Aïcha sursauta et recula précipitamment, le souffle court. Elle balaya la pièce du regard, s’attendant presque à voir une silhouette émerger des ombres. Rien. Juste le silence pesant et le bruit régulier de son propre cœur battant à tout rompre.

Elle tenta de rationaliser. Ce n’est rien. Juste mon imagination. La fatigue...

Mais au fond d’elle, une part refusait d’y croire. Elle s’approcha à nouveau du masque, l’observant sous tous les angles. Sur le revers, une inscription gravée dans une langue ancienne qu’elle ne reconnut pas immédiatement. Fronçant les sourcils, elle chercha rapidement son carnet et y recopia fidèlement les symboles. Peut-être que quelqu’un à l’université pourrait les déchiffrer.

Un bruit soudain la fit sursauter. Un craquement, léger mais distinct, provenant du couloir.

Aïcha se leva d’un bond, les sens en alerte. Était-ce le vent ? Ou bien...

Elle avança prudemment vers la porte et l’entrouvrit légèrement. Le couloir était plongé dans la pénombre, seule une faible lueur provenant du salon illuminait partiellement l’espace. Elle hésita, puis fit un pas en avant. Le parquet grinça sous son poids, lui donnant la désagréable impression d’être observée.

Ce n’est rien. Respire.

Elle referma doucement la porte et s’adossa contre elle, fermant les yeux quelques instants pour calmer les battements affolés de son cœur. Lorsqu’elle les rouvrit, son regard tomba à nouveau sur le masque posé sur son bureau. Une étrange intuition lui serra la poitrine.

Ce masque... Ce n’était pas un simple artefact ancien. Il était bien plus que cela. Et elle venait d’ouvrir une porte qu’elle ne pourrait peut-être plus refermer.

Et ce n’était que le début.

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