Le silence du centre médical de l’unité contrastait avec l’effervescence intérieure de Léa. Depuis quelques jours, elle recevait d’étranges messages anonymes, envoyés sur un canal sécurisé censé être inviolable. Le dernier en date, reçu tôt ce matin-là, était plus explicite que les précédents : « Nous savons tout. Une erreur, et tout s’effondre. Collabore… ou subis. »Léa déglutit en lisant ces mots. Son regard parcourut nerveusement les écrans de surveillance de la salle. Rien d’anormal. Pourtant, elle sentait la menace se resserrer. Qui savait ? Et que savaient-ils exactement ?Elle se leva brusquement, fit quelques pas, puis activa son brouilleur personnel. Il fallait en parler à Mariette, sa collègue et confidente. Mais pas tout de suite. Pas tant qu’elle n’aurait pas recoupé les pistes.Au sein de l’unité, nul ne semblait remarquer sa tension. Et surtout, elle devait tout faire pour que Stéphane et Belvida n’en sachent rien. Leur sécurité dépendait aussi de son silence.Léa fix
Le jour venait à peine de se lever. Une lumière dorée baignait la chambre, caressant délicatement les traits encore endormis de Belvida. Elle ouvrit les yeux, le cœur apaisé, et tourna doucement la tête vers Stéphane, encore profondément endormi à ses côtés. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres.Après quelques instants de silence serein, elle se leva avec précaution, soucieuse de ne pas troubler le sommeil de son époux. Dans la cuisine, les arômes d’un thé à la menthe se mêlaient à ceux du pain doré. L’air était doux, presque magique.Lorsque Stéphane entra à son tour, vêtu d’un t-shirt simple et le regard encore un peu embrumé, Belvida l’accueillit avec une tasse fumante et un regard complice.— J’ai bien dormi, murmura-t-il en l’embrassant sur le front. Et toi ?— Comme un bébé… répondit-elle, avant de marquer une pause. J’ai pensé à quelque chose ce matin.— Je t’écoute.— Et si on allait rendre visite à mes parents aujourd’hui ? Je suis sûre que Maman serait ravie de nous v
Les rayons dorés du matin filtraient à travers les rideaux légers, caressant délicatement le visage de Belvida. Elle ouvrit les yeux, un sourire tranquille flottant sur ses lèvres. À ses côtés, Stéphane dormait encore, le front posé sur le coussin, respirant paisiblement.Elle observa cet homme qui avait bouleversé sa vie, son mari, son protecteur, son amour. Dans ce cocon familial qu’ils avaient bâti, chaque instant semblait suspendu, comme un fragile trésor à préserver.Se levant doucement, Belvida prit soin de ne pas réveiller Stéphane. Elle enfila un peignoir et se dirigea vers la cuisine, où elle prépara le petit-déjeuner. La maison résonnait du silence serein d’un dimanche sans contrainte.Lorsque Stéphane la rejoignit, un éclat joyeux dans les yeux, elle lui tendit une tasse de café fumante. Ils s’assirent ensemble sur la terrasse, laissant le calme les envelopper.- Ces moments simples, souffla Stéphane, je les attendais depuis si longtemps.- Moi aussi, répondit Belvida en po
Dans leur nouvelle maison nichée dans un quartier discret mais bien sécurisé, Stéphane Morel avait tout prévu pour assurer la tranquillité de leur foyer. Après les bouleversements récents, il avait renforcé la surveillance de son immeuble avec des caméras dernier cri et une équipe de sécurité discrète mais efficace. Le passé lui avait appris à ne jamais baisser la garde, surtout maintenant que Belvida, sa femme, portait leur premier enfant.Belvida, toujours aussi élégante, rayonnait malgré sa grossesse de quatre mois et les souvenirs douloureux. Elle s’occupait à aménager la chambre du bébé, choisissant chaque détail avec soin, comme pour bâtir un cocon contre les échos du passé. Elle et Stéphane formaient un duo complice, soudé, que rien ne semblait pouvoir ébranler.Rodrigo, de son côté, avait pris ses distances. Il vivait désormais dans un loft moderne non loin de là. Bien qu’il continue de garder un œil attentif sur sa fille, il avait compris que le couple avait besoin de bâtir l
Le tumulte des derniers mois semblait enfin s’apaiser, mais pour Stéphane et Belvida, un nouveau défi se présentait : celui de construire une vie ensemble, au grand jour, sous les regards du monde.Les préparatifs du mariage battaient leur plein. Rodrigo Calderón, bien qu’encore un peu réservé face à cette union entre sa fille unique et un ancien agent secret, avait fini par s’investir corps et âme dans l’organisation. Le mariage devait être somptueux, digne de l’héritière Calderón. Mais cette implication paternelle ne faisait pas l’unanimité… — « Rodrigo veut transformer notre mariage en spectacle mondain », souffla Belvida à Stéphane, enroulée dans ses bras sur le canapé du salon.— « Alors fuyons-le, juste un instant. Faisons une pause dans notre monde à nous. »Les tensions médiatiques montaient. Des rumeurs circulaient. Qui était réellement cet homme dont la presse ne savait rien ? Comment avait-il séduit la fille du puissant Rodrigo Calderón ? Malgré la discrétion de l’unité,
Zurich – 3h16 du matinLe vent balayait les ruelles sombres de la vieille ville. Sous les pavés, les pas feutrés de l’unité secrète formaient une cadence silencieuse. Ce n’était plus une mission ordinaire. C’était la dernière.Stéphane fixait l’écran de sa montre connectée. Les coordonnées y clignotaient. Dario s’était terré dans un ancien bunker désaffecté utilisé jadis par un réseau de contrebandiers. L’endroit était lourdement piégé, mais ils avaient l’avantage cette fois : ils connaissaient son plan.— « Objectif clair, » murmura Stéphane à l’oreillette. « On l’attrape vivant. Aucun dégât civil. On veut la paix, pas la guerre. »Le monde extérieur croyait encore que Stéphane n’était qu’un simple gardien. Mais dans l’ombre, il agissait comme un fantôme, rapide, précis, implacable. Il ne se battait plus pour une mission, mais pour Belvida. Pour la liberté d’aimer sans crainte, sans chaînes.À l’intérieur du bunkerDes lasers, des mines thermiques, et des pièges à détection de mouvem