Share

Chapitre 3

Author: Chance plume
last update Last Updated: 2025-04-22 00:49:03

*****

— Alors, comment s’est déroulée ta petite balade, Edouardo ?

— Ah. Ne m’en parle même pas. Ce n’était pas la joie.

— Ah bon ? Mais Je pensais que le grand Edouardo SMITH voulait à tout prix faire une balade. Et par-dessus tout, au marché, ce qui n’a jamais été ton truc. Tu aurais dû laisser les cuisinières faire leur travail comme d’habitude.

— Mark, s’il te plaît, tu ne vas quand même pas recommencer. Son meilleur ami lui lança un regard accusateur puis continua :

— Alors, raconte.

— Pff ! Rien de spécial. Je dirai que tout allait bien jusqu’au moment où j’ai croisé cette petite insolente.

— Wow. Eh ben dis donc. Tu as rencontré une fille ? demanda-t-il d’un air enchanté.

— Quoi ? Mark, mais qu’est-ce que tu racontes là ? Celle-là est vraiment loin d’être intéressante. Irrespectueuse et audacieuse qu’elle est, je me demande bien si un homme pourrait la supporter.

— Hum ! Finalement, ce n’était pas si mal ta promenade au marché, lança-t-il d’un ton moqueur. Edouardo lui jeta un regard meurtrier.

— Personne ne m’a jamais parlé ainsi, crois-moi. Je suis habitué à ce que toutes les femmes me tombent aux pieds à première vue. Mais elle, c’est comme si elle ne me connaissait même pas, affirma-t-il, l’air perplexe.

— Quoi ? Tu rigoles. Qui ne connaît pas Edouardo SMITH dans ce pays ? Avec ta célébrité…

— Je ne suis pas censé être connu de tout le monde après tout. Bon bref, j’ai énormément à faire aujourd’hui. D’ailleurs, de quoi voulais-tu me parler ?

— Ah oui ! s’exclama Mark en prenant siège dans le fauteuil juste en face du bureau de son ami.

— Les rumeurs s’amplifient, Edouardo.

— Quelles rumeurs ?

— Comment ça quelles rumeurs ? Le public commence vraiment par se poser des questions sur ta vie. Comment se fait-il qu’un homme de ton âge et doté d’une telle fortune, ne se soit pas encore marié jusqu’à présent ? D’autres racontent même qu’il y aurait peut-être un lien entre ta richesse et ton célibat.

— Eh ben ! qu’ils racontent ce qu’ils veulent.

— Quoi ? C’est vraiment du sérieux là, rouspéta Mark. Tu risques même de perdre des contrats pour ça.

— Parce que je suis célibataire ?

— Eh ben, oui. Avec tout ce qui se raconte sur ta vie, je crains que oui. Tu as besoin d’une femme Edouardo. Tu es jeune et travailleur, n’importe quelle femme tomberait pour toi.

— Eh ben, c’est justement là, le problème. Elles tombent toutes pour moi parce que je suis riche et célèbre. Edouardo par ici, Edouardo par-là, le meilleur ingénieur du pays. Moi, ce que je veux, c’est une femme qui m’aimera véritablement.

— Anna t’aimait.

— Quoi ? Ne me parles pas de cette pétasse, lança-t-il avec amertume.

— Tu sais bien pourquoi elle t’a quitté.

— Parce qu’elle a rencontré quelqu’un de plus riche que moi.

— Parce que tu es trop violent et colérique.

— Moi ? Foutaise, objecta-t-il en ouvrant un document disposé sur le bureau.

— Eh, Edouardo. Elle n’est pas la première à dire cela. Quand tu tombes amoureux, tu deviens insupportable et trop violent. « Toutes les femmes ne peuvent supporter sa sauvagerie au lit », c’est ce qu’elle m’a dit. Elle a finalement eu l’impression d’être devenue ta prisonnière que ce soit au lit ou dans ses actes, et elle en a eu marre.

Edouardo ne dit plus rien, la vérité était irréfutable. Son problème avec les femmes ne se limitait pas uniquement à son égoïsme. Il était également un dominant, baigné de jalousie, dans tous les sens du terme. Même celles intéressées n’arrivaient pas à rester longtemps. Il est tout simplement un homme de nature chaud.

— Tu sais quoi, Mark ? Je n’ai aucune idée de quoi dire ou faire. Tout ce que je sais, c’est que j’ai du boulot alors on en discutera après.

— Ouais c’est ça, tu me chasses, affirma Mark en se levant. Mais tu sais quoi ?

— Quoi ?

— Tu es mon meilleur ami, mon frère, et cela depuis notre tendre enfance. Je te connais parfaitement et je veux juste que tu sois heureux. C’est tout. Penses-y s’il te plaît. Pour ta carrière, il te faut une présence féminine à tes côtés et, le plus vite possible. Bonne journée, dit-il en se dirigeant vers la sortie.

Edouardo ne savait plus où mettre la tête. Si cela ne tenait qu’à lui, il pourrait bien passer toute sa vie dans la solitude. Non pas parce qu’il ne veut pas se marier mais parce qu’il doute qu’une femme puisse vraiment l’aimer un jour. L’aimer, lui et non sa fortune. À cela s’ajoute son caractère chaud et agressif. Quelle femme supporterait ses crises de nerf ? Il n’y en a peut-être pas. Maintenant que sa carrière exigeait une présence féminine, que pourrait-il donc faire ? Aucune femme ne l’intéresse actuellement. D’ailleurs, depuis sa rupture avec Anna, il s’était résolu à ne plus se hasarder sur ce terrain. Mais là, il lui faudrait vraiment y réfléchir comme l’a dit Mark.

La journée s’éteignit vite, et Laurena rentra chez elle aux environs de vingt heures. Mais à sa grande et mauvaise surprise, son père venait d’être urgemment transféré à l’hôpital. Il avait à nouveau eu une crise. Son état empirait de jour en jour et ses filles en souffraient. Il était la seule famille qui leur restait. Laurena passa la nuit à l’hôpital au chevet de son père. Heureusement qu’elle avait Victor, son amoureux, qui s’efforçait de l’aider et demeurait à ses côtés en toutes circonstances.

— Je vais à la chapelle pour prier, lança laurena en se levant.

— D’accord ma chérie. Je reste ici jusqu’à ton retour, répondit Victor qui était assis à côté d’elle dans la salle d’attente.

— Ok. Merci. Laurena se dirigea vers la petite chapelle du centre médical. Elle y entra et prit siège. Les larmes commencèrent à ruisseler sur ses joues pendant qu’elle glisse une main dans la poche de son habit pour en sortir une photo. C’était celle de sa mère, la seule qu’elle avait en sa possession d’ailleurs. ‹‹ Maman, tu me manques tellement. J’ai tant besoin de toi. Dis-moi quelque chose. Montre-moi un signe. N’importe quoi qui pourrait m’aider à sauver papa. Je sais que ce n’est pas encore le moment pour lui de s’en aller. Je ne supporterais pas de le perdre à pareil moment. Il y a tellement de choses dans ma tête, comme les études de Paula. Comment pourrais-je assurer ses frais d’université ? Notre situation va de mal en pis. Je ne sais plus quoi faire. Je suis désespérée. Oh mon Dieu, aide-moi s’il te plaît. »

Laurena passa presque la moitié de la nuit à pleurer les larmes de son corps dans cette chapelle, jusqu’à ce que le sommeil décide enfin de s’emparer d’elle.

Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 32

    Laurena était avec ses petites princesses. Après avoir été consulté par le médecin, elle pouvait enfin donner le sein à ses filles. Edouardo était assis à ses côtés, la contemplant alors qu'elle allaitait l'une de leur fille. Il était tellement heureux de la voir avec ses enfants, de contempler ces magnifiques créatures qui lui donnaient tant de joie au cœur. - Elles ont tes yeux, mon ange. - Tu crois ?- Oui. Elles sont aussi belles que leur maman. - Si tu le dis chérie, acquiesça-t-elle avec un sourire enchanté. On toqua soudainement à la porte de leur chambre. C'était Marie. - Edouardo ? Désolé de vous déranger mais tu as de la visite, et c'est la police. - La police ? - Oui, confirma la vieille femme. - Eh ben ! je vais tout de suite les recevoir. C'est sûrement pour nous informer de l'arrestation de ce kidnappeur. Il accompagna Marie jusqu'au salon où les visiteurs l'attendaient. Il reconnut le commissaire au près duquel il avait dépo

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 31

    ****- Victor, pourquoi t'obstines-tu à garder cette jeune femme ? Elle ne t'aime pas mon ami, lança Jack, le meilleur ami de Victor. - J'aime cette femme, et si elle ne peut pas être à moi, elle ne sera pas à Edouardo non plus. - Non, tu ne l'aimes pas. Ce que tu ressens pour Laurena n'est pas de l'amour mais de l'obsession. Tu es obsédé par elle et moi je n'ai plus du tout envie d'être ton complice dans cette histoire, rouspéta-t-il. - Alors quoi ? Tu iras me dénoncer, c'est ça ? - Non, mais tôt ou tard, la vérité sera découverte. - Il n'y a aucun risque. Je n'ai pas quitté le pays et ils n'ont rien pour prouver que je suis derrière ce kidnapping. - Mon Dieu ! Si tes parents savaient ce que tu es devenu ! - Bon, ça suffit jack. Ne viens pas me faire une leçon de morale. - J'espère vraiment que tout ceci ne finira pas mal. * * *Edouardo était allongé dans son lit, avec dans ses mains, une rob

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 30

    - Je vous avais ordonné de faire attention, que je la voulais nickel, tonna l'ex petit-ami de Laurena. Vêtu de façon négligée, Victor portait un vieux jeans délavé et une chemise en flanelle à carreaux, déchirée par endroits. Ses bottes, usées, laissaient deviner des journées à errer sans but. Une barbe naissante et mal entretenue assombrissait son visage marqué par la fatigue et la colère. Ses yeux, autrefois si pleins de vie, étaient maintenant emplis d'une froide détermination. Une casquette sale, visée sur sa tête, cachait en partie ses cheveux emmêlés. Dans son apparence, tout trahissait la déchéance et le désespoir, des signes visibles de son obsession maladive. - Oui M.SAVI, répondirent ses complices. Mais ce n'était pas de notre faute si elle s'est cognée la tête durant l'opération, elle usait trop de force. Mais bon, elle est là maintenant. - Oui mais inconsciente. J'espère pour vous que ce coup qu'elle a reçu ne lui causera pas des dommages mentaux, dit-il e

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 29

    Troisième jour après l'accouchement. Laurena allait rentrer chez elle avec ses trois princesses. Une grande réception fut organisée dans le but d'accueillir la famille. Edouardo avait quitté l'hôpital aux environs de six heures du matin, promettant à sa femme de revenir les chercher, elle et les jumelles. Après s'être assuré que tout avait été bien organisé pour recevoir sa femme, il se rendit ainsi à l'hôpital aux environs de neuf heures. Edouardo pénétra dans la chambre de sa femme. Il vit une infirmière aux chevets de ses filles. - Bonjour monsieur SMITH. - Bonjour mademoiselle. Où est ma femme ? - Ah, elle m'a dit de garder un œil sur ses princesses, le temps qu'elle aille uriner rapidement. Mais c'est bizarre, elle devrait être déjà de retour. Ça fait déjà un bon moment qu'elle est partie.- Ah bon ? Alors j'irai vérifier moi-même pour voir. Gardez un œil sur mes petites s'il vous plaît. - Oui, bien sûr. Edouardo sortit de la chambre et se rendit da

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 28

    Huit mois plus tard... - Alors comment se portent mes petites-filles ? demanda le père de Laurena en pénétrant dans la chambre de sa fille.- Oh papa, je suis tellement heureuse de te voir. Comment te portes-tu ? De notre côté nous allons très bien, le médecin affirme que d'ici deux semaines, j'aurai déjà accouchée, répondit-elle en caressant son ventre ballonné. - Je suis impatient de prendre ces petites merveilles dans mes mains. - Oh papa ! Tu sais, je n'arrive toujours pas à croire qu'il y ait trois bébés dans ce petit ventre. - Ah pourtant c'est bien ce que l'échographie a révélée.- Oui, confirma-t-elle avec enthousiasme tandis que des larmes se mirent à couler sur ses joues. - Mais, qu'as-tu ma chérie ? questionna son père, étonné. - Non rien papa. C'est juste que, je suis tellement heureuse. Je n'aurais jamais imaginée que cette histoire avec Edouardo allait se terminer ainsi, il est vraiment merveilleux. - Oh oui, au début qua

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 27

    Comme s'il ne savait pas comment réagir face à cette nouvelle, Edouardo resta simplement bouche bée, laissant voir son visage étincelant, le sourire sur les lèvres témoignant de son immense bonheur. - Je vais vous laisser un moment, vous réjouir de la nouvelle. Je repasserai pour vous remettre une ordonnance et vous faire part des précautions pour que tout puisse bien se passer. - Merci docteur. Mais avant, dites-nous, la grossesse fait combien de semaines déjà ? - Six semaines. - Waouh mon Dieu, s'interloqua Laurena. Je porte ce petit ange depuis six semaines ? - C'est exact. Le médecin sortit de la chambre laissant le couple savourer la nouvelle. - Mon chéri, Edouardo je suis tellement heureuse, je suis aux anges. Oh oui, elle était remplie d'une joie indescriptible, et Edouardo le voyait dans ses yeux. Contempler l'esquisse de son sourire, le rendait encore plus amoureux. Que pouvaitelle lui offrir de plus beau en ce moment si ce n'est ce petit

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status