Après avoir rassembler assez de bois pour faire un feu et préparer un support pour faire cuire des aliments, je dépèce le serpent et le coupe en part égales tandis qu’il allume le feu.
Je me lève et m’éloigne quand j'ai terminé, il est temps que j’aille me lavé de tout ce sang que j’ai sur moi. Une fois a la rivière, je me dis que les miracles existent en voyant des sources chaudes. Je retire un à un chacun de mes vêtements, que je prend d’abord soin de laver dans l’eau avant de les laissé sécher sur une branche. Puis, je m’enfonce dans la source chaude en poussant un profond soupire de soulagement. L’eau chaude nettoyait le sang présent sur ma peau sans la moindre difficulté. Les yeux clos, je ne pouvais m’empêcher de penser à lui : la puissance de son regard, la douceur de sa peau, son odeur de bois noble, tout en gardant cette expression neutre qui le rendait si mystérieux alors que je savais tout de lui et qu’il ne savait rien de moi. Je commençais à culpabilisé de visualisé le désirs naissant dans mon esprit à son égard. Il avait réussi à allumer le feu et laissait le bois se faire mordre par les premières braises. Il jetait de brefs coups d’œil dans la direction ou elle était partie. Il avait entendu la jeune femme entrée dans l’eau et pousser un profond soupire de soulagement. Il prit sa dague et observa la lame, intrigué sur la manière dont elle s’y était prise pour lui volé un peu plus tôt. Personne n’avait réussi à l’effleurer auparavant, et elle était devenue la première femme à poser les mains sur lui et à réussir à le désarmé subtilement. Il se leva et se dirigea vers elle a pattes de chats, ne produisant aucun son. II posa les pieds avec une telle délicatesse que la pierre ne bougeait pas au dessus de l’eau. Il déposa la dague prêt d’elle, en cas de besoin, mais le vent le trahit en changeant de direction. Il avait eu à peine le temps de regagner le sol qu’il s’arrêta net au son de sa voix : - Reste... Avait-elle dit. Il se retourna pour la regarder. Il retira ses vêtements et se plongea dans l’eau face à elle, sans la moindre insistance. Il profitait qu’elle garde les yeux fermés pour détailler son corps. - Toi aussi tu as le droit de te détendre... Il faut savoir profiter de ce que la nature nous offre. Et elle sourit légèrement en mettant sa tête en arrière, en appuie sur le rebord. Quelque chose le tracassait. Une question lui brûlait les lèvres. Mais il n’avait pas à la posé. C’est elle qui lança la conversation. - Est-ce que tu comptes m’aider, Haruka ? - Oui, dit-il sans la moindre hésitation dans la voix. - Jusqu’à la fin ? Elle voulait s’assurer qu’elle pouvait avoir pleine confiance en lui. - Jusqu’à la fin, a-t-il répéter. - Alors je dois te parler de quelque chose si tu dois devenir mon allié... Je redressais la tête et ouvris les yeux. J’aimais ce que je voyais en face de moi. Haruka est un homme qui s’est forgé au fil des ans, s’entraînant chaque jour de sa vie pour entretenir son corps et repoussé ses limites. Il ne porte aucune cicatrice. Aucun tatouage. Une peau parfaite, et sans problème de pilosité... Il n’avait pas vu la même chose la concernant. En déposant la dague, il avait aperçu des extrémités de cicatrices sur le haut de son dos qui arrivaient sur ses épaules. Elle avait aussi quelques marques ici et là, plus mineurs. Avec les informations que lui donnaient ses yeux, et son sens du détails, il se doutait qu’elle n’avait pas grand chose de positif à lui avouer. Je me rapprochais de lui, posant les mains sur ses genoux avec toujours cette délicatesse naturelle. - Je fuis l’un des membres de l’Ordre. Depuis presque dix ans maintenant. Ce n’était pas une bonne nouvelle comme il le craignait. Mais c’était tout de même un exploit d’échapper aussi longtemps à l’un de ses membres. - Lequel ? Demanda-t-il en prenant un air plus sérieux. - Je crois savoir qu’il est ton pire ennemis... C’est Tsaïko. Entendre ce nom ne lui plaisait pas. Cet homme avait la réputation d’être cruel et sans pitié depuis aussi longtemps qu’il s’était fait connaître. - Pourquoi est-il après toi depuis tout ce temps ? Il l'a voit baisser les yeux brièvement. Les mots semblent coincés dans sa gorge et il voit l’émotion la transpercé. - Parce qu’il cherche notre fils... J’ai été contrainte de le mettre en sécurité pour qu’il ne le trouve jamais... Il me cherche pour obtenir cette information... Je suis celle qui l’à privé d’une chose si précieuse qu’il n’aurait jamais... Mais il n’est pas question que mon fils devienne le même monstre que lui... Elle semblait jeune pour être mère. Et il semblait difficile à croire que cet enfant été né dans le consentement et l’amour. Prêt de dix ans de fuite pour garder secret l’emplacement de cet enfant, cela devait correspondre à son âge, et donc, elle devait avoir moins de vingt ans à l’époque. Lorsqu’elle vint se réfugié contre lui, il referma ses bras autour d’elle presque sans le faire exprès, par instinct, posant son menton sur le haut de sa tête. Il semblerait qu’elle avait garder ça pour elle depuis longtemps. Elle devait lui faire confiance pour lui en parler. Elle a l’avantage de savoir qu’il est un homme d’honneur, ça à du l’aider, et il le sait. Elle venait de lui donner une raison de plus de la soutenir : Tsaïko.HARUKA : Le Sabre Silencieux De son côté, Haruka s’était engouffré dans les hautes terres de l’Est, là où les camps militaires du Conseil préparaient les prochaines générations d’assassins et de soldats. Son plan était simple : Infiltrer. Convaincre. Corrompre de l’intérieur. Il se fit passer pour un ancien Vaillant revenu du néant. Il vendit ses services, entraîna de jeunes recrues... et planta des graines. Chaque parole, chaque geste, chaque démonstration de son honneur éveillait des doutes. Petit à petit, des soldats commencèrent à le suivre. Un régiment entier de Kibai déserta sous sa bannière. Mais Haruka ne s’arrêta pas là. Il traqua des contrebandiers d’armes alliés au Conseil et libéra un ancien maître forgeron de ses chaînes : Gennai, l’un des derniers à pouvoir forger des armes avec les anciennes méthodes sacré
TSAÏKO : Le Fils Maudit Il commença sa conquête dans la zone côtière sud, ancien fief des seigneurs marchands tombés aux mains du Conseil. Sa réputation le précédait, à la fois crainte et attendue. Il n’était plus l’ombre du tyran qu’il avait été, mais un homme qui ne cherchait plus à dominer, simplement à fédérer. Il se présenta seul à Furua, une cité portuaire rongée par la corruption, tenue par des pirates subventionnés par le Conseil, avides de pouvoir et de chair. Tsaïko y retrouva un ancien bras droit : Rava, un colosse impitoyable, devenu seigneur des quais. Leur échange fut tendu, mais sans effusion de sang. Tsaïko tendit une main. Rava y planta un poignard. Et Tsaïko le laissa faire. Pas de riposte. Il resta debout, le regard dans les yeux, le sang coulant à ses pieds. — 《Je ne suis pas là pour me venger. Je suis là pour réparer. 》
Le soleil s’était levé sur un silence de plomb, seulement brisé par le chant doux des oiseaux marins. Les premiers rayons caressaient la falaise sur laquelle le camp était établi. Le vent du matin soulevait doucement les plumes du manteau de Tsaïko, tandis que Haruka remettait en place les lanières de sa nouvelle arme. Tetsu, les cheveux encore ébouriffés, avait pris position assise, les bras croisés sur les genoux, la cigarette à peine allumée pendue à la commissure des lèvres. Le dragon, quant à lui, s’était retiré dans l’ombre d’une caverne plus profonde, laissant aux hommes la responsabilité de ce qui allait suivre. Tsaïko fut le premier à rompre le silence. — On ne gagnera pas cette guerre en fonçant tête baissée. Le Conseil n’est pas qu’un amas d’arrogants en manteaux longs... ce sont des stratèges, des monstres de pouvoir, et ils ont sous leurs ordres les pires Vaillants de cette géné
Elijah s’était levé dans la nuit. Haruka et Héléna n’étaient pas encore revenus. Il se réveillait souvent la nuit, souvent parce qu’il produisait trop de chaleur et que ça lui donnait trop chaud pour rester dans un sommeil profond. Il regarda l’immense dragon, et se demanda si un jour il serait aussi grand et majestueux. Il s’approcha de l’immense bête qui était profondément endormie, et toucha une écaille proche du nasau. Le dragon ouvrit a peine les yeux, il reconnaissait l’odeur de l’enfant et savait qu’il n’y avait aucune menace dans ce geste. Mais un enfant avait eu l’audace de venir le touché, seul, sans protection. Un dragon ne se dompte pas. Un dragon fait ce qu’il veut. Et celui-ci avait décidé d’autorisé le garçon. Il éveillait en lui sa magie, et Elijah vou
Il finit par répondre, toujours calme, mais avec cette gravité douce qui lui était propre : — Une guerre n’a jamais besoin d’éclater pour être gagnée… Et les plus grandes révolutions ont commencé dans le silence des ombres. Il se tourna vers elle, son regard accrochant le siens, avec une intensité nouvelle. Ce n’était pas seulement une déclaration de stratégie. C’était une promesse à venir. — Alors nous allons disparaître… quelques temps. Nous allons semer des graines, rallier les bonnes personnes, récupérer ce que le Conseil pense leur appartenir. Et quand ils réaliseront que la peur ne les protège plus… il sera trop tard pour eux. Puis, d’un ton plus doux, presque complice : — Et toi, tu ne porteras pas ce fardeau comme un soldat. Tu le porteras comme une reine. Moi je serai ton ombre. Tsaïko, ton feu. Tetsu, ta lame invisible. Et Elijah, ton héritage. Tu n’es plus seule, Héléna. Tu ne
Haruka ne répondit pas par des mots. Il n’en avait pas besoin. Son regard, dès qu’elle avait prononcé ces quelques mots, s’était adouci avec une douceur qu’il n’avait réservé qu’à elle seule. Il s’agenouilla silencieusement devant elle, ses bras solides s’enroulant autour de sa taille sans effort, pour la soulever comme on cueille la fleur la plus rare. Précautionneusement. Délicatement. Comme si le moindre mouvement brusque pouvait la briser. Le vent était doux, caressant les visages, tandis qu’il l’éloignait lentement du camp, de la chaleur du feu, des regards curieux ou inquiets. Ils s’enfoncèrent dans les hauteurs, jusqu’à un promontoire surplombant la mer. Là où le ciel s’unissait à l’horizon dans un ballet de teintes pastel. Le chant des oiseaux nocturnes et le roulis des vagues accompagnaient chacun de ses pas. Une fois arrivés,