Élora, une jeune femme vivant parmi les humains, est traitée comme une servante par sa famille adoptive. Son beau-père, le Comte Raeden Valtieri, l'a recueillie après la mort de sa mère, mais il ne voit en elle qu'un fardeau. Maltraitée par ses demi-frères et sa demi-sœur, elle n'a qu'un seul soutien : Lina, sa petite sœur de sept ans, la seule à lui témoigner de l'affection. Un soir, le Compte a pris une décision irrévocable : il l'a vendue au marché des elfes noirs Sans savoir où elle sera envoyée ni ce qui l'attend, Élora comprend que sa vie ne lui appartient plus. Mais son destin pourrait bien être plus terrible... ou plus surprenant qu'elle ne l'imagine
View MoreLe bois craqua sous l'impact du verre jeté contre le mur.
— Espèce d'incapable ! gronda Mirella, la fille aînée du comte, les joues rouges de colère. Tu es vraiment bonne à rien !
Élora baissa la tête, les poings serrés. La douleur cuisante sur sa joue, là où le liquide encore tiède l'avait éclaboussée, n'était rien comparée à l'humiliation qui lui tordait l'estomac. Tout ça pour une tasse de thé un peu trop chaude.
Dans le grand salon du manoir, les rires moqueurs de Darius et Léon, les fils de Raeden, résonnèrent. Assis dans leurs fauteuils de velours, ils la regardaient de haut, comme un insecte écrasé sous leur semelle.
— Elle n'est même pas capable de servir du thé correctement, ricana Darius. Pourquoi père la garde encore ici ?
— Parce qu'elle fait une bonne servante, répondit Mirella avec un sourire narquois.
Élora ravala sa colère et se pencha pour ramasser les morceaux brisés de la tasse. Sa place dans cette maison n'était rien d'autre que celle d'une domestique. Depuis la mort de sa mère, elle n'était plus qu'un fardeau, un parasite toléré uniquement parce que son beau-père avait autrefois eu besoin de l'argent de sa famille.
Un rire d'enfant attira soudain son attention. Lina venait de passer la tête dans l'encadrement de la porte, ses longs cheveux blonds attachés en une natte maladroite.
— Élora, viens avec moi ! chuchota-t-elle en agitant la main.
Élora n'hésita pas. Sans un mot pour les autres, elle quitta la pièce, serrant les dents pour ignorer les insultes murmurées dans son dos.
Dans leur petite chambre sous les combles, Lina sautillait d'excitation en dépliant une vieille carte volée à la bibliothèque du manoir.
— Regarde ! J'ai trouvé un passage secret derrière la cuisine. Il mène aux égouts et... après, on peut rejoindre la forêt !
Élora passa une main dans les cheveux de sa petite sœur, un sourire triste aux lèvres. Lina rêvait depuis toujours de fuir cet endroit, mais Élora savait que ce n'était pas si simple.
— Ce n'est pas aussi facile que tu le crois, ma puce, murmura-t-elle. Et puis... tu es encore trop petite.
Lina gonfla les joues, mécontente.
— Mais toi, tu pourrais partir ! Elle attrapa la main d'Élora, ses yeux bleus brillants d'espoir. Tu ne peux pas rester ici !
Élora ouvrit la bouche pour répondre, mais un bruit de pas lourds dans l'escalier lui fit froncer les sourcils. En un instant, elle sentit son estomac se nouer.
La porte s'ouvrit brusquement, révélant la silhouette massive du comte Raeden Valtieri.
— Prépare-toi. Ce soir, tu pars.
Élora sentit son sang se glacer.
— Où... Où voulez-vous m'envoyer ? demanda-t-elle, la gorge serrée.
Un sourire cruel étira les lèvres du comte.
— Là où tu seras enfin utile.
Il tourna les talons, et avec lui, l'ombre d'un destin inconnu s'abattit sur elle.
Le soir venue,
Élora n'avait qu'une idée en tête. Une idée qui brûlait en elle, qui enflammait chaque fibre de son corps. Fuir. S'échapper de ce manoir qui l'étouffait, de cette vie de servitude et de souffrance. Et Lina... Lina méritait mieux que ça.
Le plan était risqué, mais c'était leur seule chance. Le passage secret derrière la cuisine, l'odeur des égouts, la promesse d'un monde autre que celui-ci. L'espoir qui brillait dans les yeux de sa sœur lui donnait la force de tenter le tout pour le tout.
Elle attrapa la vieille carte, la roula rapidement dans sa main et se précipita vers la fenêtre, l'air agité. Elle n'avait pas beaucoup de temps avant que son beau-père ne revienne. La porte était verrouillée, mais il y avait toujours un moyen de s'échapper. Élora se pencha en avant, cherchant à voir si quelqu'un traînait dans la cour. Les bruits de la maison étaient devenus plus sourds, plus pesants, mais l'adrénaline la poussait à avancer.
"Je dois partir maintenant", murmura-t-elle à elle-même. "Pour Lina."
Avec une précision nerveuse, elle ouvrit lentement la fenêtre, faisant en sorte de ne pas attirer l'attention. Elle s'apprêtait à sauter lorsque, soudain, des bruits de pas lourdement martelant le sol la firent se figer.
Elle se retourna brusquement.
— "Tu pensais vraiment pouvoir t'échapper ?"
La voix glacée de Raeden fit frissonner Élora de la tête aux pieds. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de réagir, il avait franchi la porte en un éclair. Son regard sombre, empli de mépris, croisa celui d'Élora, qui n'eut d'autre choix que de faire face à la dure réalité : il avait découvert son plan.
Elle se leva d'un bond et recula instinctivement, ses yeux cherchant la porte. Mais elle n'eut pas le temps d'atteindre l'issue. D'un geste violent, Raeden saisit son bras, la tirant avec une force inouïe. La douleur de la prise la fit plier en avant, mais elle se battit, se débattant avec toute l'énergie qui lui restait.
— "Lâchez-moi !" cria-t-elle.
Raeden éclata de rire, un rire cruel qui résonna dans les murs de la pièce.
— "Tu croyais pouvoir fuir ? Dans ta petite tête de fragile, tu pensais qu'une simple escapade pouvait changer ton destin ?" Il la secoua brusquement. "Tu n'es qu'un fardeau, Élora. Tu n'es rien."
La gifle qu'il lui asséna la fit chanceler, et un goût de métal envahit sa bouche. Ses genoux flanchèrent sous le choc, mais elle se redressa immédiatement, serrant les dents, refusant de céder.
— "Je... je vais partir ! Je... je partirai de ce manoir !" murmura-t-elle, mais sa voix était brisée, son corps tremblant sous l'assaut.
Raeden la toisa froidement, un sourire cruel sur les lèvres.
— "Non, tu ne partiras pas. Tu es mienne."
Sans avertissement, il la jeta violemment contre le mur, et Élora tomba au sol dans un cri de douleur. Le monde autour d'elle tourna. Chaque souffle semblait lui brûler les poumons. Raeden la regarda un instant, puis s'approcha d'elle d'un pas lent, sans hâte. Il semblait savourer chaque instant de son humiliation.
— "Tu ne vaux rien, Élora. N'as-tu pas compris ? Tu es juste une marchandise, un objet. Et ce soir, tu vas servir un nouveau maître."
Il la saisit par les cheveux, la traînant comme une poupée de chiffon vers la porte.
— "Lina !" cria Élora dans un dernier élan de révolte. Mais sa voix se brisa, et l'espoir de protéger sa sœur s'éteignit dans un souffle.
Sans plus de cérémonie, il la poussa hors de la pièce et la força à descendre les escaliers. Chaque pas était une épreuve, chaque mouvement la rapprochait de son destin. Les bruits de pas de Raeden résonnaient comme un avertissement à la fin de son insouciance.
À l'extérieur, la nuit était noire, et un vent glacial balayait les lieux. La lumière des torches dans la cour jetait des ombres menaçantes. Élora haletait, son corps en feu, sa tête tournant sous l'effet des coups. Elle se laissa faire, plus que résignée, consciente que toute tentative de fuite serait inutile. La douleur pulsait dans ses veines, mais une partie d'elle restait éveillée, prête à saisir la moindre chance.
Raeden la poussa à l'intérieur d'un carrosse qui attendait, les portes claquées derrière elle. Le comte monta à ses côtés sans dire un mot, son visage figé comme une statue. Mais Élora savait. Il n'y avait plus de retour en arrière.
Le voyage fut long, et la route cahoteuse. Quand elle arriva enfin, un froid glacial s'insinua dans ses os. Devant elle s'étendait un marché sombre, inquiétant. Le marché des elfes noirs. Des silhouettes encapuchonnées se déplaçaient dans les ombres, et des regards de créatures inquiétantes se tournaient vers elle. Des murmures fusaient dans l'air, des promesses de marchandises vendues à des prix horribles.
Élora, à moitié consciente, sentait ses jambes faiblir sous elle. Le comte l'éjecta du carrosse sans douceur, la poussant brutalement vers une scène centrale où des chaînes pendaient, prêtes à lier des vies. Elle tomba à genoux, à bout de forces, et leva des yeux brisés vers le public qui se rassemblait autour.
Raeden, un sourire froid aux lèvres, s'avança devant elle. Il la força à relever la tête, la présentant comme une marchandise.
— "Voici mon esclave. Elle est à vendre."
Les mots, simples et glacés, firent écho dans son esprit. La suite de sa vie allait se jouer ici. Peu importe où elle allait, elle trouverait un moyen de fuir. Elle devait survivre, pour elle et pour Lina.
KalenLe bruit de la foule s'estompa dans mes oreilles alors que mon regard se posait sur elle. Un simple éclat parmi les ombres du marché, mais l'instant où mes yeux rencontrèrent les siens, tout le reste sembla se dissoudre. Il n'y avait que cette silhouette fragile, accroupie sur le sol, les bras liés dans une soumission totale. Sa peau pâle, marquée par la douleur et l'humiliation, m'intrigua plus que je ne l'aurais voulu l'admettre.Je n'étais pas venu ici pour acheter une esclave, ni pour me perdre dans les intrigues de ce marché infâme. Mais dès que j'ai vu cette jeune femme, un besoin irrationnel m'a saisi. Il n'y avait pas de place pour la raison, pas de place pour l'hésitation. Un magnétisme sombre, impossible à ignorer, m'a attiré vers elle. Son regard, même noyé dans la terreur, portait en lui quelque chose... quelque chose que je n'arrivais pas à définir. Peut-être était-ce la souffrance qui émanait d'elle, ou cette étrange lueur de défi qui brûlait dans ses prunelles, ma
Le sol tremblait sous les coups lourds des pas de Murzok alors qu'il se dirigeait d'un pas vengeur vers Kalen. L'air autour de lui semblait se tordre, se noircir, comme une ombre qui dévorait tout sur son passage. Le démon, une créature d'un autre monde, avait la peau écailleuse et des yeux brûlants d'un rouge vif, fixés sur Kalen avec une haine dévorante."Tu penses pouvoir m'empêcher de les prendre, elfe ?" Murzok cracha avec dédain, sa voix grave résonnant dans toute la pièce. "Tu n'es qu'un insecte, une ombre sans pouvoir face à la véritable force."Il bondit alors, ses griffes effilées comme des rasoirs projetées vers Kalen, dans un mouvement fulgurant et impitoyable. Le démon était rapide, incroyablement rapide pour sa taille gigantesque, et la vitesse de son attaque laissait à peine le temps de respirer.Kalen n'eut pas de réaction immédiate. Il se tenait là, les bras croisés, observant le démon se précipiter sur lui avec une tranquillité glaciale, comme si ce n'était qu'une di
Les portes de la salle d'enchères s'ouvrirent dans un grincement sinistre. Un souffle collectif parcourut la foule. Les captifs, alignés comme des marchandises, furent poussés vers l'avant. Élora et Liora, côte à côte, restaient immobiles, tentant de masquer leur nervosité sous un masque de calme. Leur plan était simple : se vendre au plus offrant, mais à condition d'être achetées ensemble, et de préférence par quelqu'un de relativement "gentil", ou du moins, moins cruel.Le premier esclave fut amené sur l'estrade. Il était un jeune homme aux cheveux noirs enchevêtrés et aux yeux vides, l'âme brisée par des années de souffrances invisibles. Le cri d'une vente s'éleva, mais une tension particulière se fit sentir dans l'air. Ce n'était pas n'importe quel acheteur qui se profilait.Derrière la foule, un être gigantesque émergea des ténèbres. Il était entouré d'une aura de pouvoir noir, sa silhouette massive projetant une ombre oppressante. Un démon. Haut de plus de trois mètres, avec de
Élora se sentait de plus en plus vulnérable. L'air lourd de magie noire et de malheur pesait sur ses épaules, mais une pensée la guidait : elle devait se préparer. Le moment où elle serait vendue approchait, et elle devait rester calme, stratégique."Ne laisse personne voir ta peur", chuchota Liora, alors qu'elles s'aventuraient plus loin dans le marché. "Ils cherchent la faiblesse. Si tu montres un signe de panique, tu seras vendue à quelqu'un d'encore plus cruel. Nous devons nous préparer à l'enchère."Élora hocha la tête, une lueur de détermination dans ses yeux. Ce n'était pas l'issue qu'elle désirait, mais pour l'instant, il n'y avait pas d'autre option. Elle savait que pour espérer un jour s'échapper, il fallait être rusée, et parfois, se soumettre aux règles du jeu avant de pouvoir les briser.Les deux jeunes femmes se glissèrent entre les étals, leur démarche discrète, observant les marchands et les autres captifs. Des esclaves étaient alignés comme des objets de valeur, leurs
La nuit était tombée depuis longtemps, et les étoiles étaient cachées derrière un voile de nuages sombres. Émerveillée et terrifiée à la fois, Élora se tenait là, dans le cœur du marché des elfes noirs. Un lieu aussi étrange que menaçant, baigné de lumière vacillante provenant de torches à la flamme bleutée. Les ruelles étaient remplies de créatures de toutes sortes : des gobelins, des fées noires, des créatures aux formes indistinctes qui semblaient glisser dans l'ombre.Le bruit était assourdissant. Les voix des marchands, les négociations hâtives, les éclats de rire d'êtres à l'apparence sinistre se mêlaient au bourdonnement général. Élora se sentait terriblement petite, presque invisible, dans cette foule d'êtres surnaturels.Mais alors qu'elle avançait, les yeux écarquillés, un visage attira son attention. Une jeune femme, presque de son âge, la fixait avec une intensité étrange. Elle avait de longs cheveux bruns, tirés en une tresse épaisse, et ses yeux bleus perçaient l'obscuri
Le bois craqua sous l'impact du verre jeté contre le mur.— Espèce d'incapable ! gronda Mirella, la fille aînée du comte, les joues rouges de colère. Tu es vraiment bonne à rien !Élora baissa la tête, les poings serrés. La douleur cuisante sur sa joue, là où le liquide encore tiède l'avait éclaboussée, n'était rien comparée à l'humiliation qui lui tordait l'estomac. Tout ça pour une tasse de thé un peu trop chaude.Dans le grand salon du manoir, les rires moqueurs de Darius et Léon, les fils de Raeden, résonnèrent. Assis dans leurs fauteuils de velours, ils la regardaient de haut, comme un insecte écrasé sous leur semelle.— Elle n'est même pas capable de servir du thé correctement, ricana Darius. Pourquoi père la garde encore ici ?— Parce qu'elle fait une bonne servante, répondit Mirella avec un sourire narquois.Élora ravala sa colère et se pencha pour ramasser les morceaux brisés de la tasse. Sa place dans cette maison n'était rien d'autre que celle d'une domestique. Depuis la mo
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