LOGINRésumé , Dans les rues étouffantes d’une ville où le crime est roi, Lilith, une mafieuse impitoyable, règne sur son empire avec une violence qui glace le sang. Chaque décision est calculée, chaque trahison punie sans pitié. Mais derrière son regard de fer, se cache une soif insatiable de pouvoir… et un désir qu’elle refuse d’admettre. Elle attire l’attention de Azazel, un démon exilé du monde des enfers, condamné à errer sur Terre. Fasciné par la brutalité et l’audace de Lilith, mais aussi par son humanité déchirée, Azazel lui propose un pacte : en échange de son âme, il lui offrira un pouvoir capable d’écraser tous ses ennemis et de faire d’elle la maîtresse incontestée de la ville. Entre la manipulation et la séduction, leur relation devient un jeu dangereux. Lilith découvre que le démon n’est pas seulement une force destructrice, mais qu’il porte lui aussi ses propres blessures et ambitions. Ensemble, ils plongent dans un monde où la frontière entre le bien et le mal s’efface, où chaque alliance est une trahison potentielle, et où le pouvoir peut coûter bien plus que la vie. Mais à quel moment le pacte cessera-t-il d’être un simple accord, et quand le démon et la mafieuse cesseront-ils d’être alliés pour devenir ennemis ? Dans cette danse mortelle de sang et de flammes, seul l’ombre de la trahison semble certaine.
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La pluie tombe comme des lames sur l’asphalte, et pourtant, je ne ressens rien. Elle frappe mon visage, mes cheveux, mes vêtements, mais c’est comme si le monde entier traversait mon corps sans me toucher. Les néons tremblent dans les flaques, rouges et bleus, comme des éclats de verre brisé. Je les fixe, fascinée par leur reflet, miroir cruel de ce que je fais subir à ceux qui osent me défier. Du haut de ce toit délabré, je domine mon empire nocturne. Ma ville. Mon royaume de peur.
L’odeur du sang et du whisky flotte dans l’air, et elle m’enivre. J’inspire profondément, sentant l’adrénaline brûler dans mes veines, me glacer et me réchauffer à la fois. Ce soir, la mort a un rendez-vous avec moi… et elle a l’air impatiente. Mes doigts effleurent le manche de mon couteau, froid et tranchant, encore chaud du dernier affrontement. Chaque cicatrice sur mes mains raconte une histoire de trahison, de rage et de sang versé. J’ai appris à tuer tôt. Mais ce que j’aime le plus, c’est la peur. Elle est tangible, presque palpable, et je la bois comme un vin rare. Elle me rappelle que je suis la reine ici, que personne n’échappera à ma loi.
Les sirènes résonnent au loin, mais elles ne m’atteignent pas. Ici, sur ce toit, le silence est roi, seulement troublé par le battement de mon cœur et le craquement des gouttes de pluie sur le métal rouillé. Je les vois enfin, en contrebas : un gang rival, arrogant, stupide, qui croit pouvoir empiéter sur mon territoire. Leurs yeux se lèvent vers moi. Je souris. Leurs regards croisés sont leur sentence.
Je saute. Le vent fouette mon visage, mes bottes heurtent le sol avec un bruit mat, et tout devient chaos. Les coups de feu éclatent, déchirant la pluie et l’air saturé de tension. Ils tombent un à un, hurlant, le sang éclaboussant leurs vêtements comme une peinture macabre. Je danse dans ce carnage, corps souple et cruel, mêlant danse et massacre. Chaque mouvement est calculé, chaque geste un avertissement. Je ne suis pas seulement une femme… je suis la mort incarnée.
Leurs supplications, leurs cris, glissent sur moi comme de l’eau sur la pierre. Cette ville n’a jamais été tendre, et moi non plus. Les poings, les couteaux, les balles… chaque outil de destruction je le manie, et je le fais encore. La pitié ? La gloire ? Je ne cherche ni l’une ni l’autre. Je veux que tout le monde sache que personne n’osera jamais me défier et survivre.
Un éclat rouge dans les flaques attire mon regard : la vie quitte lentement ces hommes qui ont cru pouvoir me défier. Le parfum métallique du sang monte à ma tête, me fait sourire malgré moi. Chaque goutte, chaque éclaboussure, me rappelle que je vis pleinement, sauvagement. Et que ce monde me doit respect… et peur.
Je me penche sur un corps, sentant le souffle court du dernier survivant, le regard paniqué qui se plante dans le mien. Je sens mon pouvoir, l’adrénaline et la domination, me submerger. Je ne le tue pas immédiatement. Je joue, je savoure sa peur. Et quand je frappe, ce n’est pas juste pour tuer : c’est pour graver ma marque, pour rappeler à tous qu’on ne trahit pas Lilith.
Je lève les yeux vers le ciel chargé de nuages, ses tons sombres se mêlant aux éclats des néons. Cette ville ne dort jamais, et moi non plus. Chaque nuit peut être la dernière, et chaque sang versé me rapproche de quelque chose… quelque chose que je ne suis pas encore prête à nommer. Mais je le sens, tapie dans l’ombre, prête à surgir.
Je fais un dernier tour sur le toit, mes bottes glissant sur le métal mouillé, mes mains couvertes de rouge, et descends dans la nuit. Les rues m’attendent, saturées de chaos et de promesses de pouvoir. Et moi, je n’ai pas l’intention de les décevoir.
Je glisse entre les ombres, souriante, affamée, prête à écraser quiconque se mettra sur mon chemin. Ce monde est cruel. Moi, je suis pire.
LilithLa veille du couronnement, la ville est un corps nerveux. Des barrages militaires, des drones en essaims silencieux, une atmosphère de couvercle posé sur une casserole en ébullition. Ils croient contrôler la sécurité. Ils ne font que décorer la cage.Dans la chambre forte, on m’apporte la tenue. Ce n’est pas une robe. C’est une armure. Du cuir noir mat, travaillé de fils d’or qui forment des runes que je suis la seule à comprendre. Des plaques discrètes, pare-balles, se moulent à mes hanches, ma poitrine. La cape, lourde, d’un rouge sang, est doublée d’un tissu pare-lames. Azazel a veillé lui-même sur sa confection. Chaque couture est une incantation de protection. Chaque fibre, imprégnée de notre volonté commune.Je me tiens nue devant le miroir, et on m’habille. Des femmes aux yeux baissés, des mains qui tremblent en ajustant les sangles. Elles sentent le froid qui émane de moi, la présence autre. Une d’elles, en attachant une bretelle, effleure la marque laissée par Azazel s
LilithEt le pouvoir, le vrai pouvoir terrestre, commence à couler vers moi.Le Parti, orphelin, paniqué, se tourne vers la seule figure stable : moi. La veuve du héros. Celle qui partageait ses nuits et ses secrets. Ils me voient comme un symbole, un pont vers sa mémoire. Ils ne voient pas la prédatrice.Azazel, désormais, n’est plus un spectre. Il est mon ombre portée, mon conseiller occulte. La nuit, dans les appartements privés que j’occupe désormais au palais, il se matérialise.— Ils ont peur, murmure-t-il, passant derrière moi tandis que je regarde la ville scintiller. Sa main effleure ma nuque, un contact de glace et de braise qui me fait frissonner. La peur est le ciment des trônes. Utilise-la.Sa présence n’est plus seulement mentale. Elle est charnelle. Une nuit, alors que les derniers conseillers nous ont quittés, il me fait face. L’air est lourd, chargé d’ozone et de menace.— Tu as goûté à son âme. Mais tu n’as pas encore goûté à la mienne, dit-il.Il avance, et cette fo
LilithJe souris, un sourire triste et doux.— Je veux te montrer à quel point tu peux me faire confiance. À quel point nous ne faisons qu'un.Je me lève et je viens derrière lui. Je pose mes mains sur ses tempes.— Ferme les yeux. Vois à travers les miens.Il obéit, confiant, amoureux.Et alors, je lui ouvre mon esprit.Pas entièrement. Juste un flot contrôlé. Je lui montre des images. La simulation de l'attentat, mes hommes payés pour être neutralisés. Je lui montre mes manipulations dans son cabinet, les âmes faibles que j'ai tordues. Je lui montre Azazel, non pas dans sa forme démoniaque, mais comme une présence, un partenaire dans l'ombre. Je lui montre chaque mensonge, chaque manipulation, chaque goutte de pouvoir que j'ai soutirée, le tissant dans un récit pervers d'un amour si absolu qu'il justifie toute trahison.Je lui montre tout cela, non pas avec cruauté, mais avec une tendre mélancolie, comme si je lui confiais le secret le plus précieux et le plus tragique de mon âme.J
LilithLa lune de miel est une opération militaire. Nous sommes dans une villa isolée sur une falaise surplombant une mer démontée, un décor parfait pour un drame. Valerius la voit comme un refuge idyllique. Moi, je la vois comme un laboratoire, une arène close.Le premier soir, alors qu'il me serre contre lui devant la cheminée, ivre de bonheur et de vieux brandy, je commence.Je pose ma main sur sa tempe, un geste qu'il prend pour une caresse. Je ferme les yeux et j'ouvre le conduit. Le fil noir qui nous relie depuis l'église pulse soudain, passif devient actif. Ce n'est plus une simple sensation, c'est une vanne que je tourne.— Tu es mon roc, Lilith, murmure-t-il, son souffle chaud contre mon cou.— Je le sais, chuchoté-je.Et je bois.Ce n'est pas une gorgée discrète comme avec les autres. C'est un torrent. Sa confiance en moi, aveugle et totale, est un nectar sucré et épais. Je l'aspire, et la sensation est si enivrante que ma tête tourne. Un soupir lui échappe, qu'il prend pour
LilithLe monde se met à genoux. Littéralement. La nouvelle de mes fiançailles avec le Président Valerius est une onde de choc qui balaie les marchés, les médias et les cercles du pouvoir. Je suis partout : la mystérieuse bienfaitrice, la beauté fatale qui a sauvé la vie du président et a capturé son cœur. On dissèque mon passé, un chef-d'œuvre de fiction que j'ai patiemment tissé au fil des années. On s'extasie sur mon élégance, on chuchote sur ma fortune, on spécule sur mon influence. Ils ne voient que l'écrin. Ils sont aveugles à la lame.Valerius, lui, se métamorphose. La solitude qui le ronge s'est dissipée, remplacée par une confiance nouvelle, presque arrogante. Il voit en moi son pilier, son talisman. Il me consulte pour tout, des dossiers économiques aux remaniements ministériels. Mes "conseils", toujours teintés de la sagesse perverse d'Azazel, sont des ordres déguisés. Je deviens l'éminence grise couronnée, l'épouse officieuse de la nation.Mais chaque nuit, je paye le prix
LilithLe pouvoir nouvellement acquis est un vin épais dans mes veines. Chaque âme que je prends pour Azazel laisse en moi un résidu de puissance, une énergie noire qui aiguise mes sens et affûte ma volonté. Mais comme il l'avait prédit, un seul goût rend accro. La petite reine de sang d'une ville ? C'était hier. Aujourd'hui, je veux un trône à l'épreuve des balles et des lois.Mes nouveaux sens, affinés par la magie noire du pacte, me guident vers les faiblesses du monde. Je traque non plus avec un couteau, mais avec une intuition démoniaque. Et je la sens, de loin, la faille la plus prometteuse : le Président Valerius.Je l'étudie. Veuf. Charismatique. Assoiffé de stabilité après un premier mandat tumultueux. Il est entouré d'une cour de sycophantes, mais son âme crie sa solitude et sa peur de l'effondrement. Une peur que je peux apaiser. Une faille que je peux combler.Je ne le rencontre pas dans un salon mondain. Trop prévisible. Je crée une situation. Une attaque terroriste simul
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