Élora se sentait de plus en plus vulnérable. L'air lourd de magie noire et de malheur pesait sur ses épaules, mais une pensée la guidait : elle devait se préparer. Le moment où elle serait vendue approchait, et elle devait rester calme, stratégique.
"Ne laisse personne voir ta peur", chuchota Liora, alors qu'elles s'aventuraient plus loin dans le marché. "Ils cherchent la faiblesse. Si tu montres un signe de panique, tu seras vendue à quelqu'un d'encore plus cruel. Nous devons nous préparer à l'enchère."
Élora hocha la tête, une lueur de détermination dans ses yeux. Ce n'était pas l'issue qu'elle désirait, mais pour l'instant, il n'y avait pas d'autre option. Elle savait que pour espérer un jour s'échapper, il fallait être rusée, et parfois, se soumettre aux règles du jeu avant de pouvoir les briser.
Les deux jeunes femmes se glissèrent entre les étals, leur démarche discrète, observant les marchands et les autres captifs. Des esclaves étaient alignés comme des objets de valeur, leurs regards vides, leurs esprits brisés par des années de souffrances. Élora, les yeux fixés sur le sol, évitait de croiser leur regard, sachant que cela risquait de l'exposer. Liora, de son côté, restait alerte, ses yeux perçant chaque recoin, chaque silhouette menaçante.
"Nous devons rester ensemble", murmura Liora, comme si elle lisait les pensées d'Élora. "Une fois que nous serons vendues, il sera plus facile de planifier notre fuite si nous sommes liées."
Élora savait que Liora avait raison. Leur seul espoir de s'échapper résidait dans leur unité, leur capacité à rester ensemble.
Elles continuèrent à avancer, jusqu'à ce qu'elles arrivent devant une grande cage, là où des esclaves de toutes sortes étaient exhibés comme des marchandises. Des voix s'élevaient de part et d'autre, négociant à qui acheter les captifs, scrutant leurs forces, leurs faiblesses.
C'était là qu'elles seraient mises aux enchères.
Les deux jeunes femmes se postèrent devant la cage, observant les autres captifs autour d'elles. Leurs cœurs battaient à l'unisson, mais un frisson de peur parcourut Élara. Elle était sur le point de devenir une marchandise. Son âme vacillait sous l'idée de l'humiliation qui les attendait. Pourtant, quelque part au fond d'elle, elle savait que cette épreuve était nécessaire.
"Regarde", dit soudainement Liora en désignant un autre coin du marché. "C'est là que se tiendront les enchères. Ceux qui tiennent les rênes de ce marché se trouvent toujours dans les hautes sphères. Nous devons attirer leur attention, mais de manière subtile."
Élora leva les yeux et aperçut une grande estrade décorée de tentures sombres, un lieu où les captifs seraient exposés comme des animaux. Des elfes noirs et d'autres créatures se tenaient autour, observant les enchères de manière distante et froide. Il y avait une hiérarchie même parmi eux, des puissants qui n'hésitaient pas à acheter des vies.
"Nous devons être achetées par des personnes qui ne nous briseront pas trop vite", dit Liora, avec une détermination glacée. "Nous devons faire en sorte qu'ils nous voient comme des alliées potentielles, pas comme des objets à écraser."
Élora observa attentivement les acheteurs potentiels. Certains semblaient tout simplement intéressés par le pouvoir qu'ils pouvaient acquérir en achetant des esclaves. D'autres, plus sombres, cherchaient à exploiter les captifs de manière plus... sombre. C'était ce genre de personne qu'elles devaient éviter.
Alors que la vente approchait, Élora se tourna vers Liora, son regard croisant le sien.
Liora sourit, un sourire discret mais plein de confiance. "tout ira bien , mais pour l'instant, nous devons survivre à cette épreuve. Le plan est simple : nous restons ensemble, nous ne montrons aucune faiblesse, et nous nous laissons vendre à ceux qui ne nous écraseront pas. Une fois dans leur possession, nous trouverons notre chance."
Les portes de la grande salle d'enchères s'ouvrirent alors, et la lumière artificielle se déversa dans la cage. Les captifs étaient poussés dehors, exposés au jugement des acheteurs. Le moment était venu.
KalenLe bruit de la foule s'estompa dans mes oreilles alors que mon regard se posait sur elle. Un simple éclat parmi les ombres du marché, mais l'instant où mes yeux rencontrèrent les siens, tout le reste sembla se dissoudre. Il n'y avait que cette silhouette fragile, accroupie sur le sol, les bras liés dans une soumission totale. Sa peau pâle, marquée par la douleur et l'humiliation, m'intrigua plus que je ne l'aurais voulu l'admettre.Je n'étais pas venu ici pour acheter une esclave, ni pour me perdre dans les intrigues de ce marché infâme. Mais dès que j'ai vu cette jeune femme, un besoin irrationnel m'a saisi. Il n'y avait pas de place pour la raison, pas de place pour l'hésitation. Un magnétisme sombre, impossible à ignorer, m'a attiré vers elle. Son regard, même noyé dans la terreur, portait en lui quelque chose... quelque chose que je n'arrivais pas à définir. Peut-être était-ce la souffrance qui émanait d'elle, ou cette étrange lueur de défi qui brûlait dans ses prunelles, ma
Le sol tremblait sous les coups lourds des pas de Murzok alors qu'il se dirigeait d'un pas vengeur vers Kalen. L'air autour de lui semblait se tordre, se noircir, comme une ombre qui dévorait tout sur son passage. Le démon, une créature d'un autre monde, avait la peau écailleuse et des yeux brûlants d'un rouge vif, fixés sur Kalen avec une haine dévorante."Tu penses pouvoir m'empêcher de les prendre, elfe ?" Murzok cracha avec dédain, sa voix grave résonnant dans toute la pièce. "Tu n'es qu'un insecte, une ombre sans pouvoir face à la véritable force."Il bondit alors, ses griffes effilées comme des rasoirs projetées vers Kalen, dans un mouvement fulgurant et impitoyable. Le démon était rapide, incroyablement rapide pour sa taille gigantesque, et la vitesse de son attaque laissait à peine le temps de respirer.Kalen n'eut pas de réaction immédiate. Il se tenait là, les bras croisés, observant le démon se précipiter sur lui avec une tranquillité glaciale, comme si ce n'était qu'une di
Les portes de la salle d'enchères s'ouvrirent dans un grincement sinistre. Un souffle collectif parcourut la foule. Les captifs, alignés comme des marchandises, furent poussés vers l'avant. Élora et Liora, côte à côte, restaient immobiles, tentant de masquer leur nervosité sous un masque de calme. Leur plan était simple : se vendre au plus offrant, mais à condition d'être achetées ensemble, et de préférence par quelqu'un de relativement "gentil", ou du moins, moins cruel.Le premier esclave fut amené sur l'estrade. Il était un jeune homme aux cheveux noirs enchevêtrés et aux yeux vides, l'âme brisée par des années de souffrances invisibles. Le cri d'une vente s'éleva, mais une tension particulière se fit sentir dans l'air. Ce n'était pas n'importe quel acheteur qui se profilait.Derrière la foule, un être gigantesque émergea des ténèbres. Il était entouré d'une aura de pouvoir noir, sa silhouette massive projetant une ombre oppressante. Un démon. Haut de plus de trois mètres, avec de
Élora se sentait de plus en plus vulnérable. L'air lourd de magie noire et de malheur pesait sur ses épaules, mais une pensée la guidait : elle devait se préparer. Le moment où elle serait vendue approchait, et elle devait rester calme, stratégique."Ne laisse personne voir ta peur", chuchota Liora, alors qu'elles s'aventuraient plus loin dans le marché. "Ils cherchent la faiblesse. Si tu montres un signe de panique, tu seras vendue à quelqu'un d'encore plus cruel. Nous devons nous préparer à l'enchère."Élora hocha la tête, une lueur de détermination dans ses yeux. Ce n'était pas l'issue qu'elle désirait, mais pour l'instant, il n'y avait pas d'autre option. Elle savait que pour espérer un jour s'échapper, il fallait être rusée, et parfois, se soumettre aux règles du jeu avant de pouvoir les briser.Les deux jeunes femmes se glissèrent entre les étals, leur démarche discrète, observant les marchands et les autres captifs. Des esclaves étaient alignés comme des objets de valeur, leurs
La nuit était tombée depuis longtemps, et les étoiles étaient cachées derrière un voile de nuages sombres. Émerveillée et terrifiée à la fois, Élora se tenait là, dans le cœur du marché des elfes noirs. Un lieu aussi étrange que menaçant, baigné de lumière vacillante provenant de torches à la flamme bleutée. Les ruelles étaient remplies de créatures de toutes sortes : des gobelins, des fées noires, des créatures aux formes indistinctes qui semblaient glisser dans l'ombre.Le bruit était assourdissant. Les voix des marchands, les négociations hâtives, les éclats de rire d'êtres à l'apparence sinistre se mêlaient au bourdonnement général. Élora se sentait terriblement petite, presque invisible, dans cette foule d'êtres surnaturels.Mais alors qu'elle avançait, les yeux écarquillés, un visage attira son attention. Une jeune femme, presque de son âge, la fixait avec une intensité étrange. Elle avait de longs cheveux bruns, tirés en une tresse épaisse, et ses yeux bleus perçaient l'obscuri
Le bois craqua sous l'impact du verre jeté contre le mur.— Espèce d'incapable ! gronda Mirella, la fille aînée du comte, les joues rouges de colère. Tu es vraiment bonne à rien !Élora baissa la tête, les poings serrés. La douleur cuisante sur sa joue, là où le liquide encore tiède l'avait éclaboussée, n'était rien comparée à l'humiliation qui lui tordait l'estomac. Tout ça pour une tasse de thé un peu trop chaude.Dans le grand salon du manoir, les rires moqueurs de Darius et Léon, les fils de Raeden, résonnèrent. Assis dans leurs fauteuils de velours, ils la regardaient de haut, comme un insecte écrasé sous leur semelle.— Elle n'est même pas capable de servir du thé correctement, ricana Darius. Pourquoi père la garde encore ici ?— Parce qu'elle fait une bonne servante, répondit Mirella avec un sourire narquois.Élora ravala sa colère et se pencha pour ramasser les morceaux brisés de la tasse. Sa place dans cette maison n'était rien d'autre que celle d'une domestique. Depuis la mo