Le sol tremblait sous les coups lourds des pas de Murzok alors qu'il se dirigeait d'un pas vengeur vers Kalen. L'air autour de lui semblait se tordre, se noircir, comme une ombre qui dévorait tout sur son passage. Le démon, une créature d'un autre monde, avait la peau écailleuse et des yeux brûlants d'un rouge vif, fixés sur Kalen avec une haine dévorante.
"Tu penses pouvoir m'empêcher de les prendre, elfe ?" Murzok cracha avec dédain, sa voix grave résonnant dans toute la pièce. "Tu n'es qu'un insecte, une ombre sans pouvoir face à la véritable force."
Il bondit alors, ses griffes effilées comme des rasoirs projetées vers Kalen, dans un mouvement fulgurant et impitoyable. Le démon était rapide, incroyablement rapide pour sa taille gigantesque, et la vitesse de son attaque laissait à peine le temps de respirer.
Kalen n'eut pas de réaction immédiate. Il se tenait là, les bras croisés, observant le démon se précipiter sur lui avec une tranquillité glaciale, comme si ce n'était qu'une distraction passagère. Le bruit du sol craqué sous les lourds pas de Murzok se fit entendre, mais Kalen, tout en étant presque immobile, attendait le bon moment.
Au dernier instant, juste avant que Murzok ne l'atteigne, Kalen fit un mouvement fluide, rapide comme l'éclair. Il esquiva l'attaque avec une facilité déconcertante, se déplaçant d'un pas latéral tout en maintenant sa posture droite. Murzok passa à côté de lui, une étincelle d'agacement dans ses yeux. Il n'avait pas réussi à toucher sa cible.
Avant que le démon n'ait pu réagir, Kalen saisit un poignard d'une main experte. Le métal de l'arme étincela brièvement à la lumière des torches, et dans un mouvement presque imperceptible, Kalen trancha l'air.
Le coup était précis, silencieux. Un simple mouvement de poignet, et Murzok, dans une ultime tentative de se retourner, fut frappé de plein fouet. Le poignard s'enfonça profondément dans sa chair, au niveau de son cœur. Un cri de douleur perça l'air, mais Kalen ne montra aucun signe de satisfaction, aucun triomphe. Il n'y avait rien de personnel dans ce combat. Juste l'exécution d'une nécessité.
Murzok, l'air ahuri, s'effondra sur le sol, son corps gigantesque se tordant dans une ultime convulsion. Ses griffes griffèrent le sol, mais l'effort était vain. La créature souffrait, se vidait de sa puissance, et une lueur défaillante s'éteignait dans ses yeux.
Kalen observa le démon qui luttait contre la mort, sa respiration de plus en plus lente. Le silence qui suivit l'attaque était lourd, mais Kalen resta calme, ses yeux froids fixés sur l'être qui, quelques instants plus tôt, avait cru pouvoir l'anéantir.
"Tu m'as sous-estimé", murmura Kalen d'une voix glacée, sans expression.
Il attendit que Murzok cesse de bouger, que la vie quitte enfin son corps maléfique. Lorsqu'il eut fini, Kalen se tourna lentement vers les jeunes femmes, toujours immobiles dans l'ombre, observant la scène sans dire un mot.
Un frisson parcourut le dos d'Élora. La violence de la scène était palpable. Le démon était mort, mais la froideur de Kalen était encore plus effrayante. Il ne semblait pas être un homme qui combattait par passion, mais plutôt par devoir, par calcul. Il était un prédateur silencieux, implacable.
Kalen se rapprocha lentement d'Élora et Liora, comme si le combat n'avait été qu'un simple incident dans sa journée. Il essuya soigneusement le sang sur sa lame avant de la ranger dans son fourreau.
Il fixa les deux jeunes femmes avec un air impassible, comme s'il venait d'accomplir une tâche banale." mienne " dit il
Élora, encore sous le choc de ce qui venait de se passer, ne savait pas comment réagir. L'image du démon, sa force colossale, sa rage dévorante, et celle de Kalen, si calme et déterminé, se superposaient dans son esprit. Elle n'avait pas vu la fin venir. Et pourtant, c'était lui, Kalen, qui s'en était débarrassé avec une aisance glacée.
Elle n'avait aucune idée de ce que cet homme représentait vraiment. Mais une chose était certaine : il n'était pas un allié ordinaire. Il était quelque chose d'encore plus complexe, un être plus dangereux, peut-être plus que Murzok lui-même.
Kalen se détourna enfin d'elles et d'un simple geste de la main, leur fit signe de le suivre.
"Nous devons partir avant que d'autres ne viennent", dit-il, sans se retourner.
KalenLe bruit de la foule s'estompa dans mes oreilles alors que mon regard se posait sur elle. Un simple éclat parmi les ombres du marché, mais l'instant où mes yeux rencontrèrent les siens, tout le reste sembla se dissoudre. Il n'y avait que cette silhouette fragile, accroupie sur le sol, les bras liés dans une soumission totale. Sa peau pâle, marquée par la douleur et l'humiliation, m'intrigua plus que je ne l'aurais voulu l'admettre.Je n'étais pas venu ici pour acheter une esclave, ni pour me perdre dans les intrigues de ce marché infâme. Mais dès que j'ai vu cette jeune femme, un besoin irrationnel m'a saisi. Il n'y avait pas de place pour la raison, pas de place pour l'hésitation. Un magnétisme sombre, impossible à ignorer, m'a attiré vers elle. Son regard, même noyé dans la terreur, portait en lui quelque chose... quelque chose que je n'arrivais pas à définir. Peut-être était-ce la souffrance qui émanait d'elle, ou cette étrange lueur de défi qui brûlait dans ses prunelles, ma
Le sol tremblait sous les coups lourds des pas de Murzok alors qu'il se dirigeait d'un pas vengeur vers Kalen. L'air autour de lui semblait se tordre, se noircir, comme une ombre qui dévorait tout sur son passage. Le démon, une créature d'un autre monde, avait la peau écailleuse et des yeux brûlants d'un rouge vif, fixés sur Kalen avec une haine dévorante."Tu penses pouvoir m'empêcher de les prendre, elfe ?" Murzok cracha avec dédain, sa voix grave résonnant dans toute la pièce. "Tu n'es qu'un insecte, une ombre sans pouvoir face à la véritable force."Il bondit alors, ses griffes effilées comme des rasoirs projetées vers Kalen, dans un mouvement fulgurant et impitoyable. Le démon était rapide, incroyablement rapide pour sa taille gigantesque, et la vitesse de son attaque laissait à peine le temps de respirer.Kalen n'eut pas de réaction immédiate. Il se tenait là, les bras croisés, observant le démon se précipiter sur lui avec une tranquillité glaciale, comme si ce n'était qu'une di
Les portes de la salle d'enchères s'ouvrirent dans un grincement sinistre. Un souffle collectif parcourut la foule. Les captifs, alignés comme des marchandises, furent poussés vers l'avant. Élora et Liora, côte à côte, restaient immobiles, tentant de masquer leur nervosité sous un masque de calme. Leur plan était simple : se vendre au plus offrant, mais à condition d'être achetées ensemble, et de préférence par quelqu'un de relativement "gentil", ou du moins, moins cruel.Le premier esclave fut amené sur l'estrade. Il était un jeune homme aux cheveux noirs enchevêtrés et aux yeux vides, l'âme brisée par des années de souffrances invisibles. Le cri d'une vente s'éleva, mais une tension particulière se fit sentir dans l'air. Ce n'était pas n'importe quel acheteur qui se profilait.Derrière la foule, un être gigantesque émergea des ténèbres. Il était entouré d'une aura de pouvoir noir, sa silhouette massive projetant une ombre oppressante. Un démon. Haut de plus de trois mètres, avec de
Élora se sentait de plus en plus vulnérable. L'air lourd de magie noire et de malheur pesait sur ses épaules, mais une pensée la guidait : elle devait se préparer. Le moment où elle serait vendue approchait, et elle devait rester calme, stratégique."Ne laisse personne voir ta peur", chuchota Liora, alors qu'elles s'aventuraient plus loin dans le marché. "Ils cherchent la faiblesse. Si tu montres un signe de panique, tu seras vendue à quelqu'un d'encore plus cruel. Nous devons nous préparer à l'enchère."Élora hocha la tête, une lueur de détermination dans ses yeux. Ce n'était pas l'issue qu'elle désirait, mais pour l'instant, il n'y avait pas d'autre option. Elle savait que pour espérer un jour s'échapper, il fallait être rusée, et parfois, se soumettre aux règles du jeu avant de pouvoir les briser.Les deux jeunes femmes se glissèrent entre les étals, leur démarche discrète, observant les marchands et les autres captifs. Des esclaves étaient alignés comme des objets de valeur, leurs
La nuit était tombée depuis longtemps, et les étoiles étaient cachées derrière un voile de nuages sombres. Émerveillée et terrifiée à la fois, Élora se tenait là, dans le cœur du marché des elfes noirs. Un lieu aussi étrange que menaçant, baigné de lumière vacillante provenant de torches à la flamme bleutée. Les ruelles étaient remplies de créatures de toutes sortes : des gobelins, des fées noires, des créatures aux formes indistinctes qui semblaient glisser dans l'ombre.Le bruit était assourdissant. Les voix des marchands, les négociations hâtives, les éclats de rire d'êtres à l'apparence sinistre se mêlaient au bourdonnement général. Élora se sentait terriblement petite, presque invisible, dans cette foule d'êtres surnaturels.Mais alors qu'elle avançait, les yeux écarquillés, un visage attira son attention. Une jeune femme, presque de son âge, la fixait avec une intensité étrange. Elle avait de longs cheveux bruns, tirés en une tresse épaisse, et ses yeux bleus perçaient l'obscuri
Le bois craqua sous l'impact du verre jeté contre le mur.— Espèce d'incapable ! gronda Mirella, la fille aînée du comte, les joues rouges de colère. Tu es vraiment bonne à rien !Élora baissa la tête, les poings serrés. La douleur cuisante sur sa joue, là où le liquide encore tiède l'avait éclaboussée, n'était rien comparée à l'humiliation qui lui tordait l'estomac. Tout ça pour une tasse de thé un peu trop chaude.Dans le grand salon du manoir, les rires moqueurs de Darius et Léon, les fils de Raeden, résonnèrent. Assis dans leurs fauteuils de velours, ils la regardaient de haut, comme un insecte écrasé sous leur semelle.— Elle n'est même pas capable de servir du thé correctement, ricana Darius. Pourquoi père la garde encore ici ?— Parce qu'elle fait une bonne servante, répondit Mirella avec un sourire narquois.Élora ravala sa colère et se pencha pour ramasser les morceaux brisés de la tasse. Sa place dans cette maison n'était rien d'autre que celle d'une domestique. Depuis la mo