Il a baissé les yeux, visiblement contrarié par ma remarque.
Un soupir s’est échappé de ses lèvres, comme si, en une fraction de seconde, il avait pris conscience que cette conversation allait le mener plus loin qu’il ne l’avait prévu. Il s’est braqué, a relevé la tête et a de nouveau fixé son regard sur les miens. — Et pourtant, c’est bien la vérité. — Marianne, mon ex-femme, fait bel et bien partie de mon passé. Il a marqué une pause, comme s’il pesait ses mots, puis a repris d’un ton froid : — Sachez, docteur, que cette histoire, qui est d’ailleurs inventée de toutes pièces, a été jugée assez tardivement. Son regard s’est fait plus profond, comme s’il s’attendait à ce que je conteste ses paroles. — Les faits dont vous voulez parler se sont produits il y a plus de huit mois. J’ai croisé les bras et l’ai observé sans sourciller. — Peu importe le temps écoulé, vous n’êtes pas ici pour rien, Xavi. Il n’a pas répondu immédiatement. Il a laissé un silence pesant s’installer, mais je l’ai vu serrer la mâchoire, signe que mes paroles l’avaient touché. — Je suis ici par pure formalité. A-t-il fini par dire, sa voix plus tranchante. — Si c’était aussi simple, nous ne serions pas en train d’avoir cette conversation. Ai-je répliqué calmement. Il a esquissé un sourire sans joie, mais ses yeux, eux, ne reflétaient rien d’autre qu’une lassitude feinte. — Ce que vous attendez de moi, c’est que je vous donne une raison de croire que cette obsession existait réellement. — Non…Xavi … — Je veux seulement comprendre. Ai-je insisté. Il a soupiré, avant de s’adosser plus confortablement dans son fauteuil. — Il n’y a rien à comprendre. — Votre ex-femme a pourtant parlé d’une emprise malsaine, n’est-ce pas ? Il a ricané doucement avant de secouer la tête. — Marianne a toujours aimé se poser en victime, c’est une adepte des mélodrames. Son ton s’était fait plus dur, et j’ai perçu cette tension à peine contenue dans ses épaules. — Vous niez donc toute forme d’obsession ? Il m’a regardée longuement avant de répondre. — Je vous l’ai dit, tout cela appartient au passé. — Et pourtant Xavi, vous êtes encore en train de vous justifier. Ai-je soufflé en le fixant. Son regard s’est assombri, mais il a gardé son calme, comme s’il se forçait à ne pas entrer dans mon jeu. — Parce que c’est nécessaire. — Vous semblez déterminé à me faire dire le contraire. Il a marqué une pause, son regard toujours planté dans le mien, puis a légèrement incliné la tête, comme s’il jaugeait ma réaction. J’ai laissé le silence s’étirer, prenant le temps de noter quelques mots dans mon carnet. Mon stylo a griffonné sur le papier d’un geste rapide, retranscrivant l’essentiel de notre échange. Je me suis ensuite figée, l’observant sans un mot, repassant mentalement chaque phrase qu’il avait prononcée depuis le début de notre entretien. J’ai analysé à nouveau chaque intonation, chaque micro-expression, cherchant ce qui aurait pu m’échapper. — Déni. J’ai souligné ce mot dans mon carnet avant de relever les yeux vers lui. — Alors, si vous pensez que ce n’est pas de l’obsession, mais plutôt du contrôle… et que ce contrôle est un outil… à quoi vous sert-il? Il a souri, visiblement surpris que je ne lâche pas l’affaire. — Hé bien… Il a fait mine de réfléchir, mais son ton restait mesuré, presque amusé. — Le contrôle est important… Il s’est légèrement penché en avant, posant son coude sur l’accoudoir, ses doigts venant effleurer son menton. — Il vous permet de ne rien laisser au hasard. Il a marqué un temps d’arrêt, son regard s’ancrant plus profondément dans le mien. — Il n’est pas qu’un détail, il est toute la pièce elle-même. Son sourire s’est accentué, comme s’il prenait un plaisir certain à cette joute verbale. — Sans contrôle, tout s’effondre. J’ai haussé un sourcil, notant soigneusement sa réponse avant de reprendre d’un ton neutre : — Tout s’effondre ? — Absolument, docteure. Son ton était catégorique. — Et lorsque vous perdez ce contrôle ? Il n’a pas répondu immédiatement. J’ai vu ses doigts se crisper légèrement sur l’accoudoir, un mouvement infime mais révélateur. — Cela n’arrive pas. — Jamais, Xavi ? — Jamais, docteure. J’ai laissé planer un silence avant d’incliner légèrement la tête. — Pourtant, votre ex-femme a affirmé le contraire. Un éclat de rage a traversé son regard, mais il l’a aussitôt dissimulé derrière un masque d’indifférence. — Marianne aime dramatiser. Je le fixe. — Elle a pourtant décrit des comportements précis ? — Pouvez-vous m’en parler ? Il a poussé un soupir, visiblement agacé. Son regard s’est durci, mais il a gardé son calme. J’ai noté cette petite réaction dans mon carnet, mon regard ne quittant pas le sien. Un sourire en coin a alors effleuré ses lèvres, et, cette fois encore, il n’a pas répondu tout de suite.Ma poitrine se soulève irrégulièrement.Tout devient lourd.Trop lourd.L’air m’écrase.Je n’en peux plus.Et si j’en finissais là ?Maintenant.Tout de suite.J'ai tellement mal.Je souffre.Je suis à l'agonie.L’idée me traverse comme un éclair.Comme un désir.Comme une foutue évidence.Un poison doux.Un murmure traître.Je ferme les yeux.Secoue la tête.— Non.— Non, stop, il n’aura pas ça.— Il ne gagnera pas comme ça.Je serre les dents, ma respiration s’accélère.Il faut que je fasse quelque chose.Mais je suis seule, et impuissante.Alors, je prends une décision.Je vais consulter.J’ai un très gros problème.Et j’ai besoin d’aide avant qu’il ne soit trop tard.Trois jours plus tard.J’ai rendez-vous.J’hésite jusqu’à la dernière minute.Appeler.Annuler.Faire demi-tour.Mais finalemenr, je suis là.À l'heure.Devant une porte discrète, une plaque en métal vissée sur le mur.Dr Elias Douglas – Psychologue Clinicien.Un indépendant.Pas de secrétaire.Pas de salle d’attente
Je m’endors.Contre lui.Dans ses bras.Dans une dernière étreinte.Douce.Réconfortante.Affectueuse même.Et mon cœur s’apaise.Et mon esprit avec lui.Et puis…J’ouvre les yeux.Quelques heures plus tard.Et le constat est brutal.La vérité amer.Il n’est plus là.Le drap à côté de moi est froid.Je suis seule dans mon lit.La chambre, vide.— Non ?Je secoue la tête.Ce n'est pas possible.Il n'a pas pu me faire ça.Le choc me frappe en pleine poitrine.Mon cœur bat extrêmement fort.Encore.Et encore.Chaque battement est une torture.Mes mains se mettent à trembler.Je me lève d’un bond.Titube.Trébuche même en courant vers le salon.Je me stoppe.Balaie l’endroit des yeux.— Xavi ?Je l'appelle.Je crie son nomRien.Il n’est pas là.La porte est bien fermée.Pas de trace de lui.Aucune.Je suis seule.Complètement seule.Je titube jusqu’à la table.Mon cœur se serre.Je comprime violemment ma poitrine.Je ressens comme une lame qui transperce lentement.Comme d'une trahison.
Trois semaines...Trois longues semaines d’obsession.Trois semaines d’attente.D’angoisse.De paranoïa.Trois semaines où il s’est effacé.Comme s’il n’avait jamais existé.Et puis…Avant de me coucher.*Toc, toc !Quelqu’un frappe à ma porte.Je sursaute.Mon cœur s’arrête.Un coup.Deux coups.Trois coups.Il cogne avec une force qui me rend presque nauséeuse.Je ne bouge pas.Je fixe la poignée, paralysée.*Toc, toc, toc.Ça frappe à nouveau.Plus fort.J’avale ma salive, inspire profondément.— Arf.Approche lentement.Puis j’ouvre.Xavi.Droit, imposant, froid.Il me fixe droit dans les yeux.Sans un mot.Sans une expression.Et pourtant, il sait.Il sait ce qu’il m’a fait.Il sait à quel point il m’a brisée.À quel point je me suis perdue sans lui.Et ça l’amuse.Je le sais.Un pas en avant.Un pas en arrière.Il avance.Je recule.Il domine.Je cède.La porte se referme derrière lui.Mon souffle est court.Mon ventre se serre.Je voudrais lui hurler dessus.Lui cracher au visa
Le lendemain matin, je me réveille difficilement.Mon réveil hurle dans mes oreilles.Résonne dans ma tête.Et me frappe de plein fouet.— Arf…Je soupire.La soirée a été intense.La nuit trop courte.Et ma matinée bien trop chargée.Je sors du lit, mais mes jambes flanchent.Je titube et me rattrape comme je peux.J’ai mal.Partout.Même à l’âme.Je traîne des pieds jusqu’à la salle de bain, ouvre le robinet, et me passe de l’eau glacée sur le visage.L’impact est brutal.Je ferme les yeux, souffle plusieurs fois.Je vais avoir besoin de courage.Beaucoup de courage.Pour affronter ma journée.Pour rester concentrée face à mes patients.Je dois me reprendre.Ne pas laisser ma vie personnelle empiéter sur ma vie professionnelle.Encore.Mais je ne me mens pas à moi-même.Je sais que ça va être compliqué.Je le sais.Je le sens.Et…Je ne me trompe pas.La semaine s’écoule sous mes yeux.À une lenteur inimaginable.J’y assiste en spectatrice.Je suis là.Mais sans vraiment l’être.J’a
Je me faufile dans mon lit.Attrape mon traversin et le serre contre moi.Je soupire.— Xavi.Un homme.Un prénom.Quatre petites lettres.Mais une complexité à m’en rendre malade.Il est mauvais.il me pousse dans mes retranchements.Il me fait douter de tout.Et encore…Et toujours…Toutes mes questions ne tournent plus qu’autour de lui.Pourquoi ?Malgré tout ça…Je me sens attirée par ce tourbillon de violence et de désir ?Je sais que Xavi n’est pas comme les autres hommes que j’ai connus.Non, lui…Il est brut.Crû.Sans faux-semblants.Il fait ce qu’il veut.Quand il veut.Il prend ce qu’il veut.Sans se soucier des conséquences.Ses gestes sont fermes.Ses paroles comme des ordres.Et pourtant…Je les ai acceptées.Est-ce qu’il savait que j’étais prête à me soumettre?Pourquoi ai-je accepté tout ça ?Quand je repense à ce qu’il a fait, à ses gestes durs et sauvages, je ne sais pas si je devrais être dégoûtée ou fascinée.Pourquoi ai-je laissé un homme comme lui me traiter ains
Le retour à la maison a été long.Épuisant.Brutal.En entrant chez moi et en verrouillant la porte derrière moi, une sensation bizarre m’envahit immédiatement.Je me sens sale.Un peu comme si je venais d’être violée.Mais avec mon propre consentement.Et je ne peux pas m’empêcher de foncer sous la douche.Peut-être que je veux tenter d’effacer toutes les marques qu’il a laissées sur moi.Les traces physiques.Les traces psychologiques.Mais la douche n’apaise pas mes pensées.Au contraire.Elle les accentue.L’eau chaude qui coule sur ma peau n’efface rien.Elle ne fait qu’intensifier la brûlure.Chaque goutte qui tombe sur mon corps me rappelle chaque geste.Chaque souffle.Chaque frôlement de ses mains sur moi.Les traces de ses doigts.De ses morsures.Des claques qui résonnent encore dans mes oreilles.Pourquoi ai-je accepté tout ça ?Pourquoi ai-je laissé mon corps se soumettre à lui sans aucune résistance ?Il a eu ce pouvoir sur moi.Et je l’ai laissé faire.Xavi.Il savait c
Et c’est exactement ce qu’il fait.Cette nuit a été l’une des meilleures de ma vie, mais aussi l’une des pires.J’ai offert mon corps à Xavi.Et il en a profité sans répit.Entreprenant.Dominant.Féroce et sauvage, même par moments.Il m’a accrochée.Il m’a mordue.Il a giflé mes fesses et mes seins.Et il m’a aussi étranglée.Et j’ai aimé.Malgré moi, j’ai aimé.J’ai hurlé.J’ai vibré.J’ai joui.Jusqu’à ce que je ne possède plus la moindre goutte d’énergie.Xavi est un homme endurant.Performant.Sadique.Il aime faire mal pour se faire plaisir.Et j’ai aimé qu’il se serve de moi comme d’un instrument.Je n’avais jamais vécu ça.Je ne m’étais même jamais permise d’y penser.Mais avec lui… avec Xavi… tout est différent.Et maintenant, je suis là.Allongée sur ce lit immense, le corps marqué par son passage.Le souffle encore irrégulier.Les muscles brûlants et endoloris.L’air est lourd.Épais.Chargé d’une chaleur moite.À côté de moi, Xavi dort profondément.Son bras repose sur ma
⚠️ Attention ⚠️⛔️ Le chapitre qui va suivre contient du contenu explicitement interdit au moins de 18 ans : ⛔️Il tire sur mes cheveux.Fermement.D’un geste sec.Et colle son sexe contre mes fesses.Il est dur.Bouillant.Et le tapote finalement sur l’une d’elles.Ses baisers reprennent.Sur le haut de mes cuisses.Sur mes fesses.Dans le creux de mon dos.Je frissonne.J’aime.C’est bon.J’en veux encore.Je ne veux plus jamais qu’il s’arrête.Il relâche mes cheveux pour saisir ma nuque à nouveau.Mais cette fois-ci, il me déplace et me plaque brutalement sur le canapé.Le bas du dos toujours creusé.Les fesses toujours cambrées.Je gémis.— hmmh.Il monte sur moi.Rapproche sa bouche de mon oreille.Lentement.En passant ses lèvres sur ma peau.Puis me chuchote.— Maintenant, je vais vous montrer, à quel point je suis performant et endurant.Mon souffle se coupe.Il attrape discrètement un préservatif.L’enfile, et se replace derrière moi.— Je vais vous faire hurler, comme jamais
⚠️ Attention ⚠️⛔️ Le chapitre qui va suivre contient du contenu explicitement interdit au moins de 18 ans : ⛔️Xavi me saisit par la taille, me soulève sans effort.Un coup de chaleur éclate dans mon centre.Je n’ai rien à dire, rien à faire.Il m’embrasse à nouveau.Un baiser brut.Possessif.Je me laisse faire.Mes bras se glissent autour de lui sans que je ne puisse m’en empêcher.Il me dépose devant le canapé.Et me relâche enfin.Il reste là.Silencieux.Les yeux fixés sur moi.Et moi ? Je ne sais tout simplement pas ce qu’il attend.— Déshabillez-vous, Antonella.Un ordre.Calme.Indiscutable.Je n’hésite qu’un instant.Puis mes mains descendent sur mes vêtements.J’appréhende ce moment.Celui où je serais nue face à lui.Xavi m’observe.Silencieusement.Sans bouger.Et chaque geste que je fais me rend plus vulnérable.Plus exposée.Et puis, je retire mon soutien-gorge.Et ensuite mon string.Pour me retrouver complètement nue face à lui.— Maintenant, interdiction de bouger.I