LOGINAujourd’hui c’est l’avant-dernière étape avant le grand final. Le jour où Sara saura si oui ou non son plan pourra aller jusqu’au bout. Après des mois, des semaines, des jours de préparation , des heures à passer en revue toutes les preuves, à rencontrer les victimes,l’un des moments les plus importants était enfin arrivé.
Ce matin là , Sara se réveilla tôt pour éviter d’être en retard. Elle franchit les portes du tribunal en étant sûre qu’elle en ressortirait victorieuse car elle le faisait pour les victimes mais pas que , elle le faisait aussi pour elle et ses parents. Les preuves étaient là, SUTTON est coupable et ne s’en sortira pas aussi facilement. Il devait impérativement faire faillite et être plus bas que terre parce qu’il le méritait. « oh excusez-moi je ne vous avais pas vu » dit l’homme qui venait juste de la bousculer faisant tomber son sac au sol « Ce n’est pas grave » déclare t’elle en se baissant pour ramasser ses affaires Elle releva les yeux vers lui …. Il était brun, avait un corps athlétique et … son sourire, dents blanches bien alignées. « Je suis Liam… et vous? » lança t’il en lui tendant la main « Emilie » répondit elle rapidement en lui serrant la main en retour « Vous êtes avocate ? » « oui et là tout de suite j’ai une affaire… au revoir Liam » dit-elle en s’éloignant « Attendez! » l’interpella t’il « Comment pourrais-je vous revoir ? J’aurais peut-être besoin d’une avocate un jour! » Elle ne répondis rien et continue son chemin. Sara entra dans la salle d'audience avec une posture droite et une expression impassible, bien qu'un tourbillon d'émotions l'agitait intérieurement. La salle, baignée par une lumière froide était remplie d'avocats, de journalistes discrets, et de quelques victimes silencieuses assises au fond, leurs regards lourds de désespoir et d'espoir mêlés. Au centre de la pièce, le juge HOPSON, un homme d'une cinquantaine d'années à la mine sévère, examinait des documents avec une concentration redoutable. Sara savait qu'il avait la réputation d'être impartial mais intraitable. Sutton, quant à lui, était assis à la table des défendeurs, entouré de ses avocats, un sourire suffisant collé à ses lèvres. Cette assurance provocante fit bouillir le sang de Sara, mais elle respira profondément. Elle devait rester concentrée. Le juge frappa son marteau. « Cette audience préliminaire vise à déterminer si l'affaire mérite un procès complet. Maître Lutz , vous avez la parole pour exposer les accusations. » Sara se leva, ajustant légèrement la veste de son tailleur noir. Elle s'avança vers le pupitre avec une assurance feinte. Tout dans son discours devait être clair, précis et implacable. « Votre Honneur, cette affaire concerne des pratiques frauduleuses d'une portée alarmante. La société de Monsieur Sutton a sciemment vendu des produits financiers toxiques, tout en dissimulant les risques réels à ses investisseurs. Ces produits ont ruiné des dizaines de familles, détruisant leurs économies et leur stabilité. » Elle s'arrêta un instant, laissant le poids de ses mots s'installer dans la salle. Elle sortit un dossier épais et continua. « Nous avons des preuves solides démontrant que les dirigeants de la société étaient pleinement conscients de ces risques et qu’ils ont délibérément manipulé les informations pour maximiser leurs profits. Courriels internes, témoignages d'anciens employés, et états financiers falsifiés... Tout cela sera présenté au tribunal. » Le juge hocha la tête, prenant des notes. Sutton, lui, haussa un sourcil avec un sourire narquois, mais Sara ne se laissa pas distraire. Lorsque Sara termina, l'un des avocats de Sutton, Maître Chabrol, se leva calmement.C'était un homme élégant, connu pour sa rhétorique tranchante et sa capacité à déstabiliser ses adversaires. « Votre Honneur, » commença-t-il d'une voix posée mais ferme, « ces accusations sont non seulement infondées, mais elles frisent la diffamation. Ma cliente, la société Sutton Investissement , est une entreprise respectable qui a toujours agi en conformité avec les réglementations en vigueur » Il se tourna légèrement vers Sara, esquissant un sourire condescendant. « Ce que Maître Lutz présente comme des preuves ne sont que des interprétations erronées et des conjectures. Les courriels qu'elle mentionne ? Des échanges sortis de leur contexte. Les états financiers ? Des documents incomplets. Et les témoignages d'anciens employés ? Des individus mécontents, désireux de nuire à leur ancien employeur. » Un murmure traversa la salle. Sara serra les poings sous la table, mais elle garda un visage neutre. « Nous demandons donc, Votre Honneur, que cette affaire soit classée sans suite. Ces accusations ne sont rien de plus qu'une tentative de ternir la réputation d'une entreprise prospère. » Sara se leva immédiatement après demandant la parole pour répondre. Le juge acquiesça. « Votre Honneur, la défense tente de discréditer des preuves avant même qu'elles ne soient examinées en détail. Si ces courriels sont, comme ils le prétendent, sortis de leur contexte, alors pourquoi ne pas laisser un procès complet éclaircir ce contexte ? » Elle s'approcha légèrement du banc du juge, sa voix gagnant en intensité. « Les familles détruites par cette fraude méritent que leur voix soit entendue. Fermer cette affaire maintenant, c'est leur refuser justice. C'est leur dire que les riches et puissants peuvent agir en toute impunité. » Le juge fixa Sara pendant un moment, puis regarda l'avocat de Sutton, qui sembla légèrement déstabilisé. Alors que l'audience avançait, Sara remarqua une femme assise au fond de la salle. C'était l'une des victimes, une mère célibataire qui avait perdu toutes ses économies en investissant dans les produits de Sutton. Son visage était marqué par la douleur et l'espoir. Ce simple regard renforça la détermination de Sara. Le juge annonça une courte pause. Sara retourna à sa table, où Maître Tate , son mentor, l'attendait avec un sourire encourageant. « Tu t'en sors bien, » murmura Maître Tate « Mais ils vont jouer sale. Sois prête. » Sara hocha la tête, consciente que la véritable bataille ne faisait que commencer.La nuit fut courte. Sara dormit par à-coups, le corps encore tendu, l’esprit incapable de décrocher. Chaque bruit prenait une ampleur démesurée. Le vent contre les volets. Un craquement dans les murs. Le cliquetis lointain d’une voiture qui passait trop lentement dans la rue. Elle se leva avant l’aube. La maison baignait dans une pénombre grise, lourde. Elle traversa le salon pieds nus, encore engourdie, et s’arrêta net. Quelque chose n’allait pas. Ce n’était pas un détail précis, plutôt une sensation. L’ordre avait été rompu. La table basse était légèrement déplacée. Un coussin avait glissé au sol. Rien de spectaculaire. Rien qui ressemblait à un cambriolage ordinaire. Mais Sara sentit immédiatement son estomac se nouer. Elle avança lentement. Le tiroir de son bureau était ouvert. Elle ne se souvenait pas de l’avoir laissé ainsi. Son cœur accéléra. Elle s’approcha, ouvrit complètement le tiroir… vide. Le dossier. La clé USB. Les copies papier soigneusement classées la ve
Liam Sutton se souvenait parfaitement d’elle. Il s’en était rendu compte dès l’instant il l’avait bousculé et lorsqu’elle avait franchi les portes de la salle d’audience, tailleur sombre, posture droite, regard calme. Pas le calme feint des jeunes avocats qui espèrent impressionner. Un calme ancré, solide, presque dérangeant. Au procès préliminaire, elle n’avait pas cherché à briller. Elle n’avait pas haussé la voix, ni multiplié les effets. Elle avait parlé peu, mais chaque mot avait frappé juste. Liam, assis un peu plus loin derrière son père,il l’avait observée plus qu’il n’aurait dû. Il avait noté la façon dont elle ne regardait jamais son père, « monsieur Sutton » directement. Comme si elle refusait de lui accorder ce pouvoir. Comme si elle le connaissait déjà. Cette pensée l’avait poursuivi bien après la fin de l’audience. Ce jour-là, il n’était pas censé être au centre-ville. Il avait rejoint deux amis pour un café tardif, une pause rare dans son emploi du temps tro
Après une journée de répit bien méritée en compagnie de Clara, Sara sentit la pression de ses responsabilités retomber sur ses épaules dès qu'elle franchit le seuil de son appartement. Le procès contre Sutton Investissement approchait à grands pas, et malgré les moments d'évasion, elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de flancher. Chaque seconde comptait pour dénicher des preuves tangibles, inattaquables, qui révéleraient la corruption enracinée au cœur de l'empire Sutton. Elle posa son sac sur le canapé et, sans même retirer son manteau, alluma son ordinateur portable. La lumière bleue de l'écran illumina son visage fatigué mais déterminé. Le bureau improvisé qu'elle avait installé dans son salon était encombré de dossiers, de notes manuscrites et de vieux journaux. C'était un chaos organisé qui reflétait parfaitement l'état de son esprit. Sara commenca par éplucher les relevés financiers publics de Sutton Investissement , des rapports qu'elle avait obtenus légalement
Le tumulte de la ville vibrait autour d'eux, une symphonie de klaxons étouffés, de rires éclatants et de conversations animées. En plein cœur du centre-ville, un café niché à l'angle d'une rue pavée offrait un oasis de calme relatif. Derrière les grandes baies vitrées, les tables en bois disposées avec soin reflétaient une ambiance à mi-chemin entre convivialité et sophistication. Des arômes de café fraîchement moulu flottaient dans l'air, mêlés au léger bruit des tasses en céramique qui s'entrechoquaient. Sara était assise à une table près de la fenêtre, elle avait commandé un cappuccino et sa pâtisserie préférée une tarte au citron ; la personne en face d’elle aussi. Elle rigolait à ses histoires et la regardait avec amusement et tendresse. Une tendresse amicale qui l’avait conduit à la considérer comme sa sœur. En face d’elle, Clara lui racontait ses petits accrochages au travail ,imitant les mimiques des personnes impliquées. Elle avait une fois de plus réussie à la faire sortir. C
Lorsque l’audience repris , Sara joua sa dernière carte. Une carte qu’elle avait tant bien que mal réussi à cacher. Nathalie, l’ancienne employée qui avait été menacée d’abandonner a finit par revenir sur sa décision grâce à l’insistance de Sara . Sutton, pour la première fois, perdit son sourire suffisant. Nathalie s'avança, visiblement nerveuse , mais déterminée. Après avoir prêté serment, elle commença son témoignage. « Je travaillais pour Sutton Investissement depuis dix ans. Au début, tout semblait honnête, mais j'ai découvert que l'entreprise manipulait les données pour cacher les risques de ses produits financiers. Quand j'ai essayé d'en parler, on m'a menacé. » Le juge fronça les sourcils. Sutton se pencha vers son avocat, visiblement agité. Nathalie continua, sa voix gagnant en assurance. « J'ai gardé des copies des documents internes, des courriels où les dirigeants discutaient explicitement de ces manipulations. Ces preuves montrent clairement que tout était planifié
Aujourd’hui c’est l’avant-dernière étape avant le grand final. Le jour où Sara saura si oui ou non son plan pourra aller jusqu’au bout. Après des mois, des semaines, des jours de préparation , des heures à passer en revue toutes les preuves, à rencontrer les victimes,l’un des moments les plus importants était enfin arrivé. Ce matin là , Sara se réveilla tôt pour éviter d’être en retard. Elle franchit les portes du tribunal en étant sûre qu’elle en ressortirait victorieuse car elle le faisait pour les victimes mais pas que , elle le faisait aussi pour elle et ses parents. Les preuves étaient là, SUTTON est coupable et ne s’en sortira pas aussi facilement. Il devait impérativement faire faillite et être plus bas que terre parce qu’il le méritait. « oh excusez-moi je ne vous avais pas vu » dit l’homme qui venait juste de la bousculer faisant tomber son sac au sol « Ce n’est pas grave » déclare t’elle en se baissant pour ramasser ses affaires Elle releva les yeux vers lui …. Il







