- Konia ? Panou réveilla Konia, qui se leva en bâillant. -Viens, petite, dit Panou, son ton ferme mais doux. "Il faut que tu voies quelque chose." Konia suivit Panou dehors, sans savoir ce qui l'attendait. Elles entrèrent dans la forêt, et Konia vit Raihm, sous forme humaine, vêtu de djellaba sombres, avec les yeux jaunes de son loup, ce qui la fit ralentir un peu le pas, un peu effrayée. Mais ce qui attira son attention fut la forme sanguinolente à ses pieds. Konia étouffa à peine un cri, horrifiée, mais Raihm la tance sévèrement. - Ferme-la ! dit-il, son ton ferme et autoritaire. - Ce n'est pas le moment ni le lieu de faire du bruit ! Konia se tut, mais elle était sous le choc. Elle regarda la forme sanguinolente, et puis Raihm, qui la fixait avec un regard sévère. - Tout cela, tu en es responsable ! - Qu... Que veux-tu dire ?... - Tu sais ce que j'ai découvert ? demanda Raihm, son ton froid et détaché. - J'ai découvert que tu as fait une petite fugue. Tu es
L'homme qui observait la maison de Raihm ne savait pas qu'il était lui-même observé. Raihm, qui était sorti pour prendre l'air, l'avait repéré et s'était approché de lui sans faire de bruit. L'homme, absorbé dans ses pensées, ne remarqua pas Raihm qui s'approchait de lui par derrière. Ce fut seulement lorsqu'il sentit une voix par-dessus son épaule qu'il se retourna brusquement. "Qu'est-ce que tu fais là ?" demanda Raihm, son ton ferme et autoritaire. L'homme, surpris, paniqua et envoya un coup de poing à Raihm. Mais Raihm était trop rapide et esquiva le coup avec facilité. "Je t'ai posé une question," répéta Raihm, son regard fixé sur l'homme. "Qu'est-ce que tu fais là ?" L'homme, encore sous le coup de la surprise, bégaya : "Je... je passais juste par là."Il savait que le loup puissant qu'il avait senti dans la maison, c'était ce jeune homme devant lui.Il était dans de beaux draps. Raihm haussa les sourcils. "Tu passais juste par là ?" répéta-t-il, son ton sceptique.
Sauf que la petite Lycane avait tissé d'autres plans... Konia attendit que tout le monde soit endormi pour s'éclipser. Elle avait repéré les pièces de cauris dans la bourse de Raihm et les avait "empruntées". Elle sortit doucement de la maison, ouvrant et refermant la porte derrière elle sans faire de bruit. Elle se mit à courir à pas feutrés vers la piste de la forêt qui les séparait du centre-ville. Elle salivait déjà à la pensée de la viande grillée vendue en brochettes pimentées et de jus de betterave frais. Elle avait tellement envie de goûter à ces délices qu'elle en oublia de se couvrir la tête. Ses nattes rousses étaient complètement découvertes à la lumière, et elle se sentait libre et légère. Konia courut le long de la piste, son cœur battant d'excitation. Elle aimait la sensation de liberté que lui procurait la course, et elle se sentait comme un petit animal sauvage, libre de faire ce qu'elle voulait. Lorsqu'elle arriva au centre-ville, elle se dirigea vers le marc
Mais soudain, Konia se réveilla doucement, les joues mouillées de larmes. Elle se redressa dans son lit, regardant autour d'elle avec confusion. Elle était dans sa chambre, et tout était calme et silencieux. Konia se toucha les joues, sentant les larmes qui avaient coulé pendant son sommeil. Elle se souvint alors de son rêve, de Shirya et de leur moment de tendresse. Le museau de Shirya avait caressé le front de Konia, et la petite s'était jetée au cou de la louve, la serrant très, très fort, avec tellement d'affection que Shirya en soupira d'aise. C'était un moment de pure tendresse et d'amour entre les deux. Elle sourit, sentant une sensation de joie et de paix. Elle avait éveillé sa louve... non, sa Lycane !! Ouiiii !... Elle se leva de son lit et alla se regarder dans le vieux miroir usé accroché à un des murs de la chambre. Ses yeux étaient encore un peu gonflés de larmes, mais son visage était détendu et paisible. Elle se sentit un peu nostalgique de son rêve, mais elle sa
Elle dormait. Ou plutôt, elle rêvait. Konia était endormie, mais son esprit était actif. Elle rêvait d'un endroit magnifique, un désert immense et doré qui scintillait sous le clair de lune et les étoiles brillantes comme des diamants. Le sable fin et doré s'étendait à perte de vue, ondulant doucement sous la brise tiède. À côté d'elle, un cours d'eau aux chutes bruyantes et au liquide transparent coulait doucement, ses bords ornés de buissons épineux et de fleurs sauvages bleues, jaunes et blanches. Les fleurs étaient délicates et parfumées, et leur odeur sucrée embaumait l'air. Le climat était si agréable, une brise tiède caressait sa nuque et ses membres, lui donnant une sensation de paix et de détente. Konia se sentait libre et légère, comme si elle pouvait voler au-dessus du désert et du cours d'eau. Elle regarda autour d'elle, prenant note de chaque détail de ce paysage magnifique. Les étoiles brillaient au-dessus d'elle, créant un ciel étoilé qui semblait s'étendre à l'
Plus de 50 kilomètres plus loin... Kilwa, l'île de la meute de Wade, était un véritable paradis tropical. Les paysages luxuriants et les sols fertiles offraient une vue imprenable sur la nature dans toute sa splendeur. Les lacs intérieurs, avec leur eau bleue cristalline, reflétaient le ciel et les nuages, créant un spectacle visuel époustouflant. L'Alpha Ab-Shalom, originaire de la meute de Wade, connaissait chaque recoin de l'île. Il était né ici, il avait grandi en explorant les forêts tropicales, en nageant dans les lacs et en observant les oiseaux exotiques qui peuplaient l'île. Il aimait Kilwa pour sa beauté sauvage et son atmosphère paisible. Les oiseaux exotiques de Kilwa étaient célèbres pour leur chant mélodieux et leur plumage coloré. Les perroquets aux couleurs vives, les loriquets aux ailes bleues et les calaos aux becs jaunes étaient juste quelques-uns des nombreux oiseaux qui peuplaient l'île. L'Alpha Ab-Shalom aimait les écouter chanter à l'aube et au crépuscule, lo