-Allez activez-vous monsieur Kostas sera bientôt de retour. S'écria Esmeralda en donnant ses directives aux employés de maison.
Tous se mirent au travail, il fallait que l'ensemble de la résidence soit impeccable.
-Où était monsieur Kostas ? Demanda Ariana.
-Son cousin est sortit de prison, il...
-Attend Alec Kostas ? Questionna-t-elle les yeux émerveillés.
-Oui... Répondit Lara, sa sœur.
-Oh mon Dieu ! Cet homme est si beau... Déclara-t-elle rêveuse.
Elles étaient les deux filles d'Esmeralda, deux fausses jumelles âgées de vingt trois ans. Leur mère travaillait depuis vingt ans pour les Kostas. Elle était la seule à connaître tous les membres de cette famille.
-Bon, une aide ne serait pas de refus de votre part à toutes les deux !
Lara acquiesça mais sa sœur ne prêtait aucunement attention à sa mère, et se pomponnait devant la glace.
-Il y a très peu de photos de lui, les dernières datent d'il y a sept ans lorsqu'il s'est fait incarcérer, déjà à cette époque son physique était des plus ravageurs, j'ai hâte de voir à quoi il ressemble aujourd'hui !
Sa mère leva les yeux au ciel, agacée par le comportement de sa fille...
À quelques mètres, Samara, la nièce de celle-ci esquissa un léger sourire moqueur en voyant sa tante si désespérée.
Elle s'approcha doucement...Du haut de ses vingt quatre ans, Samara était de nature très discrète.
-Un problème ? Demanda-t-elle de sa petite voix naturellement suave.
Sa tante pivota son corps vers elle et soupira de soulagement.
-Oh Samara ! Par pitié aide-moi avec tout ce ménage, je sais que c'est ton jour de repos mais je ne m'en sors plus !
-Doucement ma tante, je vais t'aider dis-moi ce que je dois faire. Dit-elle en souriant légèrement.
-Va donc dans le jardin et arrose les plantes s'il te plaît ma chérie.
Elle acquiesça et se tourna pour passer la grande baie vitrée donnant une vue magique sur le jardin.
-Qu'est-ce qu'elle m'insupporte à faire la jeune fille serviable. Murmura Ariana en soupirant.
Sa mère lui fit les yeux ronds. Samara grimaça du coin des lèvres mais ne fit aucune remarque. Comme à son habitude, Ariana ne manquait pas de lancer des piques seulement pour la blesser...Et comme à son habitude, Samara demeurait silencieuse.
-Tu devrais prendre exemple sur ta cousine, au lieu de te rester là à te pomponner !
-Maman, je dois aller travailler.
-Mais Samara, m'...
-Oh maman ! Par pitié cesse de me comparer à elle à chaque fois, d'accord ?
-Rien ne sert d'hausser le ton Ariana. Déclara sa sœur afin de pacifier la situation.
-Oh et puis je n'ai pas le temps hein, j'y vais ! Dit-elle en faisant claquer ses talons au sol puis quitta la villa.
Samara soupira légèrement après avoir entendu que sa cousine était enfin partit.
Aussitôt, Lara la rejoignit.
-Je suis désolée par ce qu'elle vient de dire...
Elle pivota son visage vers celle-ci en dessinant un rictus au coin de ses lèvres, mais resta dos à elle.
-Ce n'est rien, après tout j'ai l'habitude.
-Tu la connais, il ne faut pas prêter attention à ce qu'elle dit.
-Ne t'inquiète pas je t'ai dis. La rassura-t-elle de sa petite voix aussi douce qu'un chant de rouge-gorge.
Samara s'était toujours bien entendu avec Lara, contrairement à sa sœur avec qui la relation était plus tendue.
Ariana n'avait jamais supporté le fait que Samara ait toute l'attention de sa mère. En effet, alors que la mère de celle-ci venait de décéder, la jeune femme était âgée de quatorze ans et c'est son père qui avait obtenu sa garde jusqu'à ce qu'elle atteigne sa majorité...
Elle avait vécu les pires et douloureuses quatre années de sa vie au côté de son géniteur et sa nouvelle femme.
Heureusement qu'elle avait réussit à s'échapper et quitter Londres pour rejoindre le pays natal de sa mère et trouver refuge chez la seule tante dont elle connaissait l'identité.
Depuis, elle n'avait plus de nouvelles de lui...Même si elle se doutait bien que le jour où il la retrouverait ce ne sera pas sans conséquences.
Elle chassa immédiatement ces douloureux de son esprit et continua d'arroser quelques plantes de ce magnifique jardin colorés d'une multitude de fleurs. C'était une de ses routines. Si elle n'aidait pas en cuisine, elle se réfugiait dans ce vaste jardin.
Voilà cinq ans, qu'elle travaillait pour la famille Kostas par le biais de sa tante.
Elle était entièrement reconnaissante envers cette famille qui l'avait accueilli les bras ouverts.
-Samara, tu viens ? Ils viennent d'arriver ! Annonça Lara en revenant vers elle.
-Oh très bien, j'arrive...
Cette dernière sourit en l'accueillant chaleureusement.-Où est ma tante ? Demanda-t-elle en entrant dans l'appartement.-Elle travaille... Samara je compte sur toi pour veiller sur elle. Supplia Ariana.-Elle est comme ma mère, je prendrai soin d'elle ne t'inquiète pas.-Merci énormément Samara pour tout ce que tu as fais, j'ai été dure avec toi à un moment alors que je n'aurais pas dû...-Oh mais ce n'est rien enfin ! Dit-elle en la prenant dans ses bras, les larmes aux yeux.-Oh non ne pleure pas !-Désolée, les hormones. Rétorqua-t-elle en riant.-Tu vas énormément me manquer.-Je suis triste que tu ne sois pas là pour la naissance du bébé...-Nous resterons en contact, je veux seulement prendre un nouveau départ loin de tout.-Fais attention à toi, New-York est une ville immense !-Ne t'inquiète pas je gère la situation, je serais chez une amie qui était avec moi à l'université à l'époque.-J'espère que tout se passera bien pour toi Ariana, n'oublie pas de m'appeler.-Promis !Ar
Samara se réveilla en sursaut lorsqu'elle sentit une présence à l'intérieur de l'appartement. Elle se leva doucement du lit et enfila son peignoir... Elle sursauta lorsqu'elle vit la carrure impressionnante et imposante d'Alec entrait dans la chambre. La jeune femme crut rêver.-Alec ? Murmura-t-elle ne voulant pas réveiller la petite fille qui dormait à ses côtés.-C'est moi chérie, viens il faut que l'on parle.Samara avait le cœur qui battait à tout rompre... Cette phrase ne lui inspirait rien de bon. Cela n'allait pas se passer comme ça ! Songea-t-elle. La jeune femme le rejoignit au salon, elle crut perdre tous ses moyens lorsqu'elle le vit, certes fatigué, mais encore plus beau que jamais. Elle se reprit immédiatement, comptant bien lui faire regretter ces jours d'absences.-Pour qui te prends-tu ? Commença-t-elle en croisant ses bras.-Cal...-Oh non je ne me calmerai pas ! Le coupa-t-elle en colère, ce qui la rendait encore plus séduisante, songea-t-il en décidant de la laisse
La jeune femme ne quittait pas son esprit. Alec s'en voulait terriblement de la faire souffrir comme il le faisait. Elle ne méritait pas cela et il se maugréait intérieurement. Deux semaines, deux douloureuses semaines qu'elle était loin de lui et il se rendit compte d'une chose cruciale : Alec était fou amoureux d'elle au point de sentir son cœur battre la chamade lorsque son beau visage angélique apparaissait dans son esprit.-J'espère qu'elle n'a pas quitté l'île. Déclara Alec en s'adressant à Alexander, son ami agent des forces de l'ordre.-Ne t'inquiète pas, je pense que c'est le moment de l'arrêter Alec, cette femme est dangereuse.Alec n'avait cessé d'imaginer cet instant pendant sept ans. À présent, il avait rassemblé les preuves nécessaires afin que Sarah paye pour ses crimes.-Très bien alors allons-y. Dit-il en se levant, reprenant toute sa hauteur.-Alec on s'occupe de tout avec mon équipe, n'utilise pas ton arme parce que tu pourrais être condamné si tu l'as blessé volont
De retour dans l'appartement de son amant, seulement en compagnie d'Élira, Samara n'avait cessé de déglutir péniblement sa salive tant sa gorge était nouée depuis qu'elle avait quitté Mykonos. Alec avait engagé un homme de confiance qui voyagea avec Samara pour s'assurer qu'elle ne manque de rien.Il lui manquait terriblement. Alec avait tenté d'abord de l'en dissuader avec les mots puis en lui faisant l'amour toute la nuit. Le matin, après une longue réflexion, il avait décidé de céder car il valait mieux qu'elle soit auprès de ses proches. Une fois que Sarah serait arrêtée, il reviendra à Athènes. En plus de son travail qui lui prenait une grande partie de son temps, Alec ne se voyait pas imposer davantage à la jeune femme. Il comptait bien sûr se rattraper une fois que tout cela sera terminer et se consacrer uniquement à elle et leur fille.Alec jeta un regard sur l'horloge, Samara venait sûrement d'arriver chez lui. Alors, il décida de l'appeler. Cette dernière décrocha aussitôt,
Pourquoi Alec avait toutes ces photos ? Il lui avait menti ! Le soir où il s'était confié à elle, Samara lui avait demandé s'il savait ce que cette femme était devenue et ce dernier avait répondu qu'il n'avait aucunes nouvelles. Samara sentit son cœur manquait des battements... Alec était-il à nouveau sous le charme de cette femme ? C'est pour cela qu'il voulait la retrouver ? Oh non impossible, songea-t-elle en chassant ses pensées négatives de son esprit. Il venait à peine de s'abandonner l'un à l'autre, jamais il ne la trahirait de cette manière.-Samara ?Elle releva la tête vers lui, la main tremblante tenant une photo de Sarah... Alec était proche d'elle en une fraction de secondes. Sans le vouloir, elle se recula.-Samara. Dit-il de sa voix grave pour la ramener à la réalité.-Pourquoi tu as toutes ces photos d'elle ? Questionna-t-elle déçue qu'il lui ait caché.-Ce n'est en tout cas pas ce que tu crois. Répondit-il fermement.Elle reporta son attention sur lui, un rire amer s'
Seigneur ! En plus d'être colérique, cet homme était orgueilleux et têtu. Samara s'en voulait amèrement d'avoir déclenché cette dispute. Que lui arrivait-il ? Pourquoi avait-elle ce sentiment étrange que toute bonne chose avait une fin ? Non, il était hors de questions qu'elle se retrouve seule... Alec était son pilier, celui qui lui avait redonné espoir d'un bonheur éternel. Mais il était en colère et Samara le connaissait, il allait sûrement l'ignorer...Le lendemain, la jeune femme avait préparé un petit-déjeuner digne de ce nom. La veille, Alec l'avait rejoint dans l'immense lit en la blottissant tout de même contre lui mais sans pour autant lui adresser la parole. Elle se sentit quand même soulagée lorsqu'il avait passé son bras autour de sa taille pour lui montrer sa présence.Alec descendit quelques minutes plus tard, habillé d'un simple costume noir épousant parfaitement son corps musclé. Élira dans ses bras, il rejoignit la terrasse du jardin où la grande table était magnifiqu