PARTIE 39
ISMAËL AÏDARA SALL
Je relis son message une ou deux fois puis repose mon téléphone. Je serai parti en temps normal mais là je dois rester. Il faut que je parle à Kadia une bonne fois pour toute. Je tourne les yeux vers Sadiya. Je ne peux m'empêcher de le faire. Il y a un magnétisme qui se dégage d'elle et qui me force à la regarder. Elle est entrain de discuter avec Khadija comme si de rien n'était mais je sais qu'elle est en colère contre moi. Que fait Khadija avec elle ? Je ne pense pas que leur rencontre soit fortuite. Ce qui m'échappe c'est le pourquoi ?
-Tu la regardes pourquoi Ismaël ?
-Qui ça ?
-Cette Alimatou. A chaque fois qu'elle est dans les parages c'est la même chose. Tu n'arrêtes pas. Au moins aie un peu de respect pour moi
-Kadia
-Non c'est bon. Tu me soû
PARTIE 40KADIATOU AWJ'entends du bruit autour de moi. Où suis-je ? J'essaie d'ouvrir les yeux mais j'ai l'impression qu'ils sont collés. Je réussis quand même à les ouvrir après m'être rendormie un moment. Je gémis de douleur en bougeant un peu brusquement. C'était peut-être mieux que je reste endormie finalement. Mon père se précipite à mes côtés et me scrute-Qu'est-ce que tu fais papa ? Je lui demande-Merci mon Dieu. Elle est bien réveillée-Je vais appeler une infirmièreC'était la voix de Madina. Que fait-elle là ? Je finis avec sa fille et je m'occupe de son cas. Elle croit que je vais la laisser épouser mon père. Qu'elles aillent se chercher des hommes ailleurs. Elle revient avec une infirmière et un docteur qui me font faire des débilités
PARTIE 41ALIMATOU SADIYA CAMARAPardon ? Qui est enceinte ? Je ne peux pas être enceinte. Je refuse d'être enceinte dans l'état où je suis. En plus de Ismaël, c'est n'est juste pas possible. Je dois être encore dans les vapes. C'est mon imagination qui me joue des tours. Enceinte moi, non, non et non-Hey ! Ali, tu es avec nous ?Je la regarde comme si je ne l'avais jamais vu de ma vie. J'essaie de la faire sortir de mon rêve mais elle ne bouge pas-Ali, dit-elle en claquant des doigtsJe cligne des yeux-Tu es choquée, ça se comprend. Tu sais ce qui t'es arrivéeBien sûr que je le sais. J'ai fait un déni de grossesse. Je croyais que ça n'arrivait qu'aux autres. Jamais je n'aurai cru que ça puisse m'arriver à moi. Okay il n'y a aucun changement dans ce cas là mais quand même. Je suis m&e
PARTIE 42KHADIJATOU AWLa sonnerie entêtante de mon téléphone finit par me faire ouvrir les yeux. Je regarde l'horloge murale qui affiche 1h passée. Qui appelle les gens à cette heure ? Je prends le téléphone pour voir. C'est Kadia donc je décroche. Elle a peut-être des soucis-AllôJe l'entends renifler à l'autre bout du fil. Je commence à m'inquiéter donc je me redresse carrément-Kadia. Qu'est-ce qui se passe ?-Sniff-Kadia parle moi. Tu me fais peur.-Sniff. Je n'ai jamais été autant humiliée de toute ma vie sniff-Humiliée ? Par qui ?-Sniff Khadija. C'est la pire chose qu'il pouvait me faire sniff-Je suppose que tu parles de Maël. Qu'est-ce qu'il t'a fait encore ?-Il a osé prononcer son prén
PARTIE 43MADINA CAMARA-Elle n’ira nulle part.-Laissez la partir Madame le temps qu’on trouve une solution pour ma soeur. Elle n’a plus toute sa tête. Elle a besoin d’aide-Je m’en fiche. Elle n’a qu’à s’en aller elle. Ma fille ne bougera pas d’ici. Si elle est folle, pour ma part j’ai dépassé la folie depuis longtemps. Qu’elle vienne, je l’attends de pieds fermes-Maman elle a raison. Je ne veux pas qu’il arrive quelque chose à mes enfants. Kadia s’est poignardée toute seule la dernière fois juste pour garder Ismaël avec elle alors imagine ce qu’elle est capable de faire à mes enfants-Quoi ? C’est maintenant que tu me le dis. Je suppose qu’elle t’a menacée de s’en prendre à Ismaël et toi comme une idiote tu t’es exéc
PARTIE 44AHMIDOU LEYTI KAMon téléphone sonne je m'excuse et sort de table-Allô Jules-Oui grand. La mère de la petite a envoyé des hommes. Ils sont actuellement ici et cherchent à savoir si elle a pris un des vols-Je m'y attendais. Fais en sorte qu'on ne soupçonne rien. Elle ne veut pas que sa mère la trouve-D'accord. Je te rappelle quand c'est OK.Je raccroche et retourne dans la salle à manger. Cette histoire ne me plaît pas du tout.-Ta mère te cherche Alimatou-Elle sait que je suis ici ? Me demande-t-elle-Non je ne crois pas. Tu devrais l'appeler pour la rassurer au moins, qu'elle sache que tu vas bien.-Si je l'appelle elle me retrouvera avant que je ne raccroche-Si tu ne l'appelles pas elle continuera de te chercher-Je vais l'appeler une
PARTIE 45ALIMATOU SADIYA CAMARAJe me mets à parcourir la maison une fois que Ahmidou s'en est allé. Je ferme chaque porte que je trouve à double tour avant d'aller m'asseoir sur le canapé.Depuis hier nuit j'ai des maux de ventre même si je n'ai rien dit. Je ne voulais pas que Ahmidou change d'avis. Je voyais bien qu'il n'était pas trop d'accord. Ça a commencé à ce moment super bizarre où j'ai eu l'impression que mon coeur a fait un arrêt. Les chéries n'arrêtent pas de faire des siennes depuis. Je ne sais pas ce qui se passe. Je suis tentée d'appeler ma mère ou ma mamie mais je n'ose pas trop. Je m'en fiche qu'on me croit trouillarde ou autre chose du moment que je protège les enfants-Qu'est-ce qui se passe mes bébés ? Je demande comme si elles allaient me répondre.Je décide d'aller m'allonger
PARTIE 46MADINA CAMARALes ambulanciers rentrent à ce moment. Ils m’éloignent de mon bébé et commencent à prendre soin d’elle. En moins de cinq minutes on se retrouve dans l’ambulance direction l’hôpital.Je prends la main de ma fille dans la mienne. On arrive à l'hôpital et ses incapables nous annoncent qu'ils n'ont pas assez de matériels pour s'occuper d'elle dans son état, qu'ils peuvent juste la maintenir en vie le temps qu'on l'amène à Dakar. À quoi pensent les dirigeants de ce pays ? Même un hôpital potable ils sont incapables d'en faire. Ce sont toujours les investisseurs privés comme moi qui ouvrent des cliniques offrant des soins optimaux à leurs patients. Vraiment je suis dépassée par tant de laisser aller.J'essaie de louer un avion privé mais on ne peut pas m'en four
PARTIE 47ARAME, tante de IsmaëlIl faut que je trouve une solution. Il le faut absolument. Il ne doit pas savoir qu'il est son fils. Je n'ai pas sacrifié le bonheur de materner le seul enfant que Dieu m'ait donné pour qu'il en fasse ce qu'il veut maintenant. C'est hors de question. J'appelle l'hôpital-Hôpital principal bonjour-Bonjour. Pourrais-je parler au médecin qui s'occupe de Ismaël Aïdara Sall ?-Vous êtes ?-Je suis sa mère. J'appelle à propos du sang dont il a besoin. J'aimerai en discuter avec le docteur pour voir comment on peut faire-Ah oui. Pouvez-vous lui donner du sang ? Ça devient urgent-Non. On n'est pas du même groupe sanguin-Tu viens de dire quoi ? J'attends derrière mon dos.Oh non pas lui. Il n'est pas sensée être là. Que fait-i