Je pris la route pour rentrer chez moi, le moteur ronronnant doucement, mais mon esprit était ailleurs. Les souvenirs de la soirée avec Christelle tourbillonnaient dans ma tête, et je ne pouvais m’empêcher de revivre chaque instant. Les gémissements doux de Christelle résonnaient encore en moi, ses soupirs légers couverts par le murmure de la nuit. Sa voix, si douce et apaisante, m’avait enveloppé dans une chaleur réconfortante. Je me remémorai la façon dont elle avait ri, ses yeux pétillants de joie, et la tendresse de nos échanges. Chaque regard échangé, chaque sourire partagé, avait créé un lien invisible mais puissant entre nous.Je gardai les yeux fixés sur la route, mais mon esprit errait dans ces souvenirs. Comment avais-je pu me retrouver dans ce piège émotionnel ? Moi qui, depuis si longtemps, avais choisi la distance, la prudence, loin des complications d’une relation amoureuse. Je me souvins de mes résolutions, de la manière dont j’avais érigé des murs autour de mon cœur,
Alors que je me rapprochais de son quartier, une douce appréhension m’envahit. Je savais que cette soirée marquait un tournant dans notre relation. Nous étions à l’aube de quelque chose de nouveau, et je voulais m’assurer que nous ne perdions pas de vue ce que nous avions construit.— Une fois chez toi, je veux que nous prenions le temps de parler, dis-je, ma voix empreinte de sérieux.Elle me regarda, ses yeux pétillants d’excitation et de curiosité. — Oui, j’aimerais ça. Il y a tant de choses à partager, tant de choses à découvrir ensemble.Je garai le véhicule devant son immeuble, le cœur battant d’anticipation. Je pris une profonde inspiration avant de me tourner vers elle. — Alors, prêts à affronter le monde ? Elle sourit, et je vis dans son regard une étincelle de défi. — Oui, ensemble.Nous sortîmes du véhicule, et je sentis une force nouvelle nous envelopper. En nous dirigeant vers la porte d’entrée. Nous étions deux âmes prêtes à s’aventurer ensemble, à écrire notre histo
Je restai là, dans le silence apaisant de la chambre, contemplant ce moment précieux. La lumière tamisée baignait la pièce d’une douce lueur, créant des ombres dansantes sur les murs. Christelle, blottie contre moi, semblait si paisible, si sereine. Je pouvais sentir le léger tremblement de son souffle, une mélodie douce qui résonnait dans l’espace entre nous. Chaque respiration, chaque pulsation de son cœur était une affirmation de notre connexion, un écho de cette intimité que nous venions de découvrir ensemble.Dans ma contemplation, je réfléchissais à tout ce que ce moment représentait. C’était bien plus qu’un simple acte de partage. C’était une ouverture, une vulnérabilité, une promesse silencieuse de nous engager l’un envers l’autre. Je me remémorai chaque regard échangé, chaque geste tendre, et je réalisai que nous étions à ce carrefour où nos vies, si distinctes jusqu’alors, avaient commencé à s’entrelacer.Je jetai un coup d’œil à Christelle, son visage serein illuminé par la
Le moteur ronronnait doucement, comme pour accompagner la tension qui montait entre nous. Je jetais de temps en temps un regard vers elle. Elle gardait les yeux baissés, mais ses mains jouaient nerveusement avec la lanière de son sac. Le silence était chaud, vivant, chargé de promesses.Arrivés chez moi, je pris soin de lui ouvrir la portière. Elle descendit sans un mot, son regard avait changé. Il y avait dans ses yeux une lueur étrange, faite de pudeur mêlée à une envie qu’elle ne savait plus cacher.Je lui tendis la main une fois de plus. Elle la saisit. Nos doigts s’emboîtèrent comme deux pièces d’un même puzzle. En entrant, je ne pris même pas la peine d’allumer toutes les lumières. Juste une, tamisée, suffisante pour laisser la pénombre nous envelopper.Je posai doucement son sac sur le fauteuil, le bruit feutré de la toile contre le cuir résonnant dans cet espace intime. Elle se retourna vers moi, et dans la lumière tamisée, je remarquai chaque détail de son visage : la courbe
Je resserrai mes doigts autour des siens, doucement, comme si ce contact fragile pouvait suffire à tenir à distance tout ce qui menaçait de s’évanouir. Elle n’avait pas retiré sa main. Elle la laissait là, offerte, posée à la frontière de la mienne, comme une promesse silencieuse.Le bar Xender avait ralenti. Il n’y avait plus de bruits nets, plus d’interruptions. Tout semblait suspendu. Même la musique au fond devenait comme un écho lointain de ce que je ressentais en moi.— Ce qu’on commence… dis-je, la gorge légèrement nouée, ce n’est pas un jeu pour moi, Christelle. C’est quelque chose que je ressens sans explication, sans logique. Il y a une chose en toi… qui me parle, qui m’appelle, et je n’ai plus envie de me taire.Elle inclina légèrement la tête. Ses yeux, ces deux lacs tranquilles, me fixaient, mais sans défense. Elle n’avait pas besoin de sourire, ni de détourner le regard. Elle m’écoutait. Elle m’absorbait.— J’ai peur aussi, ajoutai-je, à voix basse. Peur d’être trop tôt
Alors que nous venions à peine de replonger dans ce silence chargé d’émotions, Christelle se leva soudainement, sans rien dire. Je crus qu’elle allait peut-être se rendre aux toilettes ou chercher quelque chose au comptoir. Elle m’adressa juste un petit sourire énigmatique, presque complice, avant de disparaître dans la direction du bar.Je restai là, seul à notre table, observant distraitement les gens qui entraient et sortaient, les bribes de conversations autour, les éclats de rire en arrière-plan. Je jetai un œil à nos verres désormais vides, et au ciel qui commençait à prendre des teintes rosées d’après-midi déclinante.Christelle revint aussitôt à la table avec un sourire que je ne lui connaissais pas encore. C’était celui d’une femme qui venait de déposer une offrande secrète au creux du moment. Elle se rassit tranquillement, croisa ses bras sur la table et planta ses yeux dans les miens, sans rien dire tout de suite.Puis, comme par magie, les premières notes de “Affaire d’Éta