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Home / Romance / Mlle Delisle : bénir l'ex, aimer ailleurs / Chapitre 3

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Chapitre 3

Author: Aime Litchi
Élise avait un peu peur de ce cousin et, docile, elle n'a pas osé dire un mot après être montée dans la voiture.

L'ambiance à l'intérieur du véhicule était étrangement silencieuse.

Zoé a remarqué le bracelet au poignet d'Alexandre et a eu l'impression de l'avoir déjà vu quelque part.

Mais elle était tellement ivre, la tête lourde, qu'elle n'arrivait pas à s’en souvenir.

Seulement, l'image de la première rencontre avec Alexandre est apparue dans son esprit.

Cela faisait plusieurs années, mais cet homme devant elle était toujours aussi séduisant, sans avoir perdu une once de son charme.

La maison d'Élise n'était pas loin, et Alexandre l'a déposée d'abord chez elle avant de se préparer à raccompagner Zoé à son hôtel.

Maintenant, ils étaient seuls dans la voiture.

Soudain, l'homme a demandé d'un ton détaché : « Tu comptes rester à Paris ? »

« Oui. »

Zoé a été surprise, puis a hoché la tête.

Elle ne connaissait pas vraiment Alexandre, et après cette question, le silence est retombé rapidement dans l'habitacle.

La climatisation de la voiture était bien réglée, et la chaleur agréable a fini par endormir Zoé sans qu'elle s'en rende compte.

Elle ne savait pas combien de temps était passé lorsqu'une voix grave a résonné près de son oreille :

« Zoé, réveille-toi. »

Les paupières lourdes, Zoé a ouvert les yeux et a croisé immédiatement le regard profond d'Alexandre.

Leurs yeux se sont rencontrés, et elle a eu un instant d'hésitation : « ... Alexandre ? »

Sa voix était traînante.

À ce moment, la portière s'est ouverte, et Alexandre s'est penché à l'intérieur, son visage magnifique soudain très proche du sien.

Il l'a regardée, les traits froids, mais avec une fragrance de cèdre frais et envoûtante qui émanait de lui.

Il ressemblait à celui qui, dans ses souvenirs d'adolescente, l'avait marquée au point de hanter ses pensées pendant des années.

Les lèvres rouges de Zoé se sont arquées : « Tu es vraiment beau. »

Sous l'effet de l'alcool, elle a cligné des yeux et, soudain, a passé ses bras autour de son cou.

« Tu veux coucher avec moi ? »

Elle traîna les mots, voix languissante, pleine de provocation.

Alexandre a semblé surpris, puis il a écarté doucement une mèche de ses cheveux de son visage avant de dire calmement : « Tu as trop bu. »

Zoé a senti un frisson là où il l'avait touchée, mais n'a pas lâché prise, insistant : « Je ne suis pas ivre. »

Elle a bien trop bu, sans être encore totalement perdue. Les souvenirs de ces années passées avec Adrien, ainsi que ceux de la famille Delisle, lui sont revenus brusquement.

Autrefois, chez les Delisle, elle était la plus rebelle, la plus capricieuse. Puis, à cause d'Adrien, elle avait dû jouer la docilité, et ce pari avec sa mère l'avait finalement piégée dans cette famille.

C'était probablement la dernière fois qu'elle pouvait se permettre une telle liberté.

« Alexandre, tu veux, oui ou non ? »

Elle s'est rapprochée encore, ses cheveux noirs comme des algues effleurant le nez d'Alexandre.

Cette sensation de picotement s'est propagée lentement, comme un virus.

La seconde d'après, les lèvres fines et froides d'Alexandre se sont écrasées sur les siennes. Il a saisi sa taille, son souffle chaud sur son visage.

« Zoé, ne regrette rien. »

Il a mordillé doucement le bout de sa langue, tendre mais inflexible.

Leurs respirations étaient brûlantes. Les cils de Zoé ont tremblé lorsqu'elle a vu son reflet dans les yeux de l'homme, ainsi que cette lueur de perdition.

Son regard froid était désormais noyé dans un tourbillon de désir.

Elle a eu soudain soif, répondant à son baiser avec une intensité croissante.

Dans la voiture, le désir déferlait comme une marée, accompagné du bruit de l'eau qui résonnait.

Ce genre de choses entre un homme et une femme pouvait être terriblement addictif.

Plus tard, ils sont passés de la voiture au lit.

À la fin, Zoé était complètement engourdie, ses sensations comme émoussées.

À son réveil, elle a mal partout.

Elle a ouvert les yeux, et les souvenirs de la nuit précédente ont émergé peu à peu, la faisant soudain se raidir.

Elle avait couché avec Alexandre ?

On ne pêchait pas dans son étang. En pensant à Élise, Zoé a trouvé la situation plutôt absurde.

Alors qu'elle réfléchissait, le bruit de l'eau dans la salle de bain s'est arrêté.

« Réveillée ? »

Zoé a levé les yeux. L'homme était enveloppé dans un peignoir, son corps ferme, des gouttes d'eau coulant jusqu'à sa taille, mince et musclé.

Son visage s'est enflammé instantanément.

« Désolée, j'étais ivre hier soir. »

Elle s'est excusée instinctivement. Alexandre a marqué une pause, ses yeux froids se plissant légèrement.

Pour une raison inconnue, sa voix est devenue encore plus glaciale : « Et alors ? »

Zoé a ramassé ses vêtements par terre, les marques sur son corps évidentes. Elle n'a pas évité le regard d'Alexandre, ses lèvres rouges esquissant un sourire : « Élise et moi sommes toujours amies, alors pour ce qui s'est passé hier soir, mon grand frère Alexandre, ça ne te dérange pas, n'est-ce pas ? »

Sa voix était langoureux et détendu.

Pourtant, peut-être était-elle trop sensible. Elle a eu l'impression qu'après ces mots, l'expression d'Alexandre est devenue encore plus froide.

Il a allumé une cigarette, ses yeux noirs fixés sur elle, avant de demander d'un ton désinvolte : « Tu fais ça avec tous les frères ? Par exemple, cet Adrien ? »
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