Chapitre 11

Yolaine était sûre à 100% que l'homme était Enzo.

Mais, pourquoi l'avait-il nié ?

Elle s'est souvenue de la scène de tout à l'heure, et alors, son visage s'est assombri.

« Ce M. Thomas, ne pensait pas qu'elle utilisait la petite Viviane pour se rapprocher de lui exprès, n'est-ce pas ?

Les gens ne pouvaient-ils pas être aussi égocentriques ? »

Yolaine a roulé les yeux d'une manière très peu élégante.

Elle a baissé les yeux sur sa fille dans ses bras, mais constaté que les grands yeux de la petite Viviane fixent toujours la voiture d'Enzo.

Un peu surprise, elle lui a demandé : « Petite Viviane, tu connais cet homme tout à l'heure ? »

Mais, la petite fille n'a pas eu de réaction à sa question.

Ce n'était que lorsque la voiture a disparu sur la route que la petite Viviane a retiré son regard et s'est serrée docilement contre le cou de Yolaine.

Yolaine a regardé le dos de la main du chauffeur avec beaucoup d’autoaccusation : « Désolé, la petite Viviane mord parfois quand elle est anxieuse, laissez-moi vous emmener d'abord à l'hôpital pour appliquer un médicament... »

Le chauffeur a fait un signe de la main et a dit : « C'est normal que les enfants mordent, mon fils me mord souvent aussi, ce n’est pas grave, Mlle Bernard, dépêchez-vous de monter. »

Yolaine a soupiré.

Elle avait corrigé ce problème de la petite Viviane, mais cela n'a pas eu beaucoup d'effet...

La voiture a continué à rouler et s'est bientôt arrêtée à l'entrée du Groupe Richard.

Yolaine a envoyé les deux enfants dans le salon et a demandé à Léo de bien s'occuper de sa sœur, avant d'entrer dans le bureau.

Celui qui l’a accompagné pour intégrer la puce aujourd'hui était Louis Richard, le grand cousin de la famille des Richard.

Il était parti étudier à l'étranger à l'âge de huit ans, et n'était retourné qu'une fois par an, si bien que Yolaine ne le connaissait pas très bien il y avait quatre ans.

Mais il fallait reconnaître que le grand cousin était très superbe, sinon il ne pourrait pas se distinguer parmi une douzaine de jeunes de la famille des Richard.

« Yolaine, tu peux d'abord me montrer le code de la puce. »

Louis avait un comportement professionnel et a commencé à parler de travail dès qu'ils se sont rencontrés.

Yolaine n'était pas ambiguë, elle s'est assise devant l'ordinateur, ses doigts blancs ont tapoté sans cesse sur le clavier.

Bientôt, une page de code sortait du bout de ses doigts.

Louis était aussi un étudiant en programmation.

Dès qu'il a vu une chaîne de code sur l'écran, il a été stupéfait.

Sa cousine avait utilisé le langage C le plus simple à écrire le programme le plus complexe !

Si cette chaîne de code était utilisée pour optimiser la puce, les produits du Groupe Richard seraient certainement capables de dominer le marché.

Pas étonnant que son père ne pouvait pas attendre pour signer le contrat.

« Grand cousin, le code d'optimisation que j'ai déjà entré dans le système informatique, il suffit de se connecter à votre site interne... »

Yolaine a expliqué méthodiquement et clairement les choses, n'épargnant pas les moindres détails.

Louis l’a regardé avec un peu plus d'appréciation : « Si ce produit peut avoir du succès, tu as la plus grande contribution. »

Yolaine a souri : « Le grand oncle et toi ont cru en moi pour que cette puce ait une chance de voir le jour, n'est-ce pas ? »

Louis, cependant, a secoué la tête.

Il était sûr qu'il y avait certainement pas mal d'entreprises en contact secret avec Yolaine.

Sans la famille des Richard, il y aurait d'innombrables entreprises de la famille des Vincent et de la famille des Petit qui se précipiteraient pour coopérer avec Yolaine.

La famille des Richard ne pouvait obtenir cette opportunité que parce que Yolaine était la petite-fille de la famille des Richard...

Les deux étaient sur le point d'aller revoir les échantillons fabriqués par l’entreprise lorsque le secrétaire est entré soudainement.

« Grand jeune maître, Mlle Bernard est venue pour parler de coopération. »

Les yeux de Yolaine se sont rétrécis.

Mlle Bernard ?

Zoé ?

Oui, c'était la famille des Richard qui avait aidé le Groupe Bernard lors de sa création.

Les deux sociétés étaient profondément liées.

Même si, il y avait quatre ans, la famille des Richard et la famille des Bernard avait connu des moments difficiles, il n'a pas été facile de les diviser aussi clairement sur les business.

Yolaine a tordu la tête et a demandé : « Grande cousin, quelle autre coopération commerciale de la famille des Richard a avec la famille des Bernard maintenant ? »

« Cette fois, avec les produits intelligents, la famille des Bernard veut une part du gâteau et a essayé de continuer à travailler avec nous. » Louis a dit : « Mais la famille des Bernard n'a pas été capable de présenter assez de sincérité, donc mon père est hésitant et le contrat n'a pas encore été signé. »

Le doigt de Yolaine a tapoté le bureau : « Grand cousin, si tu me fais confiance, peux-tu me confier cette affaire ? »

Elle a levé les yeux, il y avait un calme dans ses pupilles.

Mais Louis pouvait imaginer ce qui se cachait derrière ce calme.

Hier soir, il avait déjà entendu de sa grand-mère ce qui s'était passé il y avait quatre ans, que la famille des Bernard avait tué les fils de Yolaine.

S'il n'y avait pas de vies humaines au milieu, la famille des Richard pourrait fermer les yeux et continuer à travailler avec la famille des Bernard.

Mais maintenant, deux vies sanglantes étaient prises au milieu.

Même s'il n'avait aucun sentiment pour cette cousine, il ne pouvait pas fermer les yeux sur cette situation.

Louis a dit d'une voix basse : « Yolaine, tu es un enjeu technique dans ce projet, tu as le droit de décider de tout, cette affaire est à toi. »

« Merci, grand cousin. »

Yolaine a laissé échapper un soupir de soulagement.

Et à cet instant, dans la zone du salon.

Zoé s'est appuyée sur le canapé, son visage plein d'impatience.

Cela faisait vingt minutes qu'elle attendait, mais la famille des Richard n'avait même pas envoyé quelqu'un, osant la laisser comme ça.

« La famille des Richard ! La famille de la grand-mère de Yolaine, la salope ! Elle n'a jamais voulu avoir affaire à la famille des Richard de toute sa vie !

Mais c'était inévitable...

Elle était maintenant l'héritière de la famille des Bernard et le Groupe Bernard a recommencé à décliner, donc son point de départ pour tout ce qu'elle faisait devait être de prendre l'entreprise en premier.

Si seulement, Enzo était prêt à divulguer son identité.

Sûrement qu'il y aurait d'innombrables personnes qui viendraient pour se lier d'amitié avec elle.

Cependant, Enzo lui avait ordonné de ne parler à personne des enfants, ni été autorisée à avoir une quelconque relation avec la famille des Thomas.

En d'autres termes, même si elle avait réussi à faire croire à Enzo qu'elle était la mère de ses enfants, elle n'avait obtenu aucun avantage de la famille des Thomas. »

Elle était tellement furieuse !

Zoé était tellement en colère qu'elle a tout bu son café, et derrière la porte, le bruit des talons hauts a retenti.