Chapitre 2 Elle voulait se séparer de lui

« Cynthia, que signifie l'accord de divorce ? »

Cynthia s'est complètement réveillée après avoir entendu la voix sombre de Michel.

« Ce que tu peux y lire mot pour mot. »

Michel a ricané : « Avant d'aller travailler, viens à mon bureau pour reprendre cette ordure. Je veux voir ton corps ainsi que tes bagages à la villa Empire à huit heures du soir. » Comment by Le Lys Bleu Éditions: Référence à la culture chinoise à supprimer

Cynthia a également ricané : « Michel, tu es... »

Fou ?

Sa voix s'est arrêtée et elle a soudain réalisé qu’il y avait quelque chose d’autre dans son appel.

« Tu n'as pas à t'inquiéter que Léa ternisse ta réputation. Seuls les parents et quelques amis savent que nous sommes mariés. Aux yeux des autres, tu es toujours l’homme fou d’amour qui attend depuis des années de réaliser la carrière de sa copine. Maintenant que tu as obtenu ce que tu voulais, tout le monde est heureux pour toi. »

Hier soir on t’a simplement photographié emmenant Léa à l'hôpital, et aujourd'hui Cynthia a demandé le divorce. Si cet accord était révélé, Léa serait évidemment considérée comme un responsable.

Cynthia a fini sa phrase, mais a découvert que Michel avait déjà raccroché le téléphone depuis longtemps.

Salaud...

L'hôtel où elle logeait était proche du groupe Perrier et Cynthia n'était pas pressée. Elle a lentement pris un petit déjeuner avant d’emprunter le métro pour s'y rendre.

Après son mariage avec Michel, elle a travaillé comme son assistante au groupe Perrier à la demande de sa belle-mère.

On la disait assistante mais, en réalité, il s’agissait d’une femme de ménage.

Elle était généralement responsable des repas et des autres tâches quotidiennes de Michel, elle tuait le temps et attendait la mort.

Personne dans l'entreprise ne savait qu'elle était la femme de Michel, la patronne du groupe Perrier.

C'était aussi assez triste d’y penser. Tout le monde connaissait l’autre, mais la vraie patronne était comme une espionne. De temps en temps, elle prenait la voiture de Michel pour se rendre au travail et elle devait descendre avant d’arriver au bureau.

Après que Cynthia soit arrivée à l’entreprise, elle a directement allumé l’ordinateur et a commencé à taper sa lettre de démission. Elle allait divorcer, cet emploi de femme de ménage lui était insupportable !

Quelqu'un est passé près d'elle et a dit : « Cynthia, tu veux démissionner ? Est-ce que ton copain riche t'a demandé en mariage ? »

Le mouvement de frappe de Cynthia s'est figé. Une fois qu'elle a été vue en train de sortir de la voiture de Michel, on lui a demandé, d'un air surpris, si elle avait vraiment pris la voiture de Michel.

À l'époque, elle ne voulait pas faire savoir aux gens la nature de leur relation, alors elle a menti en disant qu'elle avait un copain et que c'était sa voiture à lui.

Le lendemain, la rumeur a couru dans toute l'entreprise qu'elle avait un copain riche qui conduisait le même modèle de voiture de luxe que Michel.

La raison pour laquelle personne ne l'a associée à Michel était que tous ceux travaillant au trente-sixième étage savaient que Michel n'avait jamais mangé les repas que Cynthia commandait et les jetait à la poubelle à chaque fois.

Cynthia était la plus bête de tous, trois repas par jour, elle ne les passait jamais.

À ce moment-là, Cynthia a nié : « Non, nous avons rompu. »

« Tu es vraiment prête à abandonner un si bon copain. Si c'était moi, j'aurais déjà pleuré toutes les larmes de mon corps ! » Quelqu'un regrettait pour elle, mais on ne savait pas jusqu'à quel point ils y prenaient plaisir.

Cynthia a pensé à son copain riche, sa voix était légère et flottante : « Un homme qui n'a que la bouche la plus dure sur son corps, ne rompt-on pas avec lui et ne le garde-t-on pas pour fêter le Nouvel An avec lui ? »

« N'a-t-il pas d'autre part dure ? »

« Ahem ! »

Une toux gênante a interrompu la conversation, tout le monde a tourné la tête et a été frappé de terreur en apercevant la personne debout à la porte du bureau…

« Michel... »

La personne qui a toussé était Lucas Thomas, l'assistant spécial du président. Il a regardé le président à côté de lui et a dit : « Pendant les heures de travail, il est interdit de discuter de sujets personnels, surtout de ce genre de sujets pornographiques. »

Michel a promené son regard dans la foule et l’a finalement posé sur Cynthia, ses yeux noirs étaient profonds et enfoncés : « Cynthia, viens dans mon bureau. Les personnes qui ont participé à la discussion ont écopé une amende de mille euros et se sont rendus au ministère des Finances pour signer un billet. »

Les personnes présentes dans la salle se sont immédiatement dispersées, alors que Cynthia a continué à taper, impassible...

Le bureau de Michel était d’un style minimaliste. Lorsque Cynthia est entrée, il tenait un dossier et l’étudiait en jouant avec ses doigts d’un air paresseux.

Elle a constaté qu’il s’agissait de l’acte de divorce qu'elle avait envoyé à la villa ce matin.

Cynthia s'est approchée du bureau et s'est arrêtée : « Michel. »

L'homme a levé les yeux, son visage était inexpressif, on ne discernait ni joie ni colère, mais sa voix était très sombre : « Seule sa bouche est la partie la plus dure de tout son corps, où as-tu pris ton argument ? »

Cynthia a pincé ses lèvres et a fait silence, elle n’avait pas perdu la tête que pour répondre à cette question.

L'atmosphère s'est figée pendant une dizaine de secondes avant que Michel ne change de sujet. Il a lancé le document sur la table.

« Explique-moi ce que signifie cette demande de divorce ? »

Cynthia est restée silencieuse pendant quelques secondes, puis lui a répondu, sans fausse modestie ni agressivité : « C’est écrit noir sur blanc. »

Elle a très bien écrit et tout le monde a compris.

« Trois ans de mariage sans vie sexuelle, incapacité à satisfaire les besoins les plus élémentaires de la femme, suspicion de dysfonctionnement sexuel chez l'homme. »

À chaque mot prononcé par Michel, Cynthia avait le sang glacé , et elle soupçonnait que l'homme la tuerait, dans un accès de colère.

Mais ce qu'elle a dit était tout à fait vrai, il ne l'a jamais touchée en trois ans de mariage.

Lorsqu'il a lu la répartition des biens, une couche de froideur a traversé le fond de ses yeux  : « Il semble que tes trois années en tant qu'assistante n'aient pas été vaines, tu connais vraiment bien toutes les propriétés à mon nom, mais Cynthia, penses-tu avoir la capacité de m’extorquer ? »

Cynthia avait prévu de le quitter sans prendre le moindre bien familial et ne s’en souciait pas.

Mais cette attitude d’indifférence est devenue une provocation aux yeux de Michel, ses doigts osseux se sont étendus et lui ont pincé le menton : « Sans moi, comment feras-tu pour gagner ta vie ? Avec un salaire de 5 000 par mois ? Sans parler du loyer, est-ce suffisant pour acheter ce collier autour de ton cou ? »

La moquerie dans ces mots était évidente.

Cynthia a incliné la tête pour se dégager de sa poigne, en vain, il l’a au contraire pincée encore plus fort.

Elle a enduré la douleur : « C'est mon affaire, ne t'en fais pas. »

« Hehe ! » Michel a ricané, dégageant une aura hostile qui pouvait la déchirer. « Alors, tu es déjà arrivée à trouver ton prochain copain ? »

« ... »

Comme elle n'a rien dit, Michel l'a pris pour un oui.

Soudain , il a ri, ses lèvres minces se sont soulevées d’un air dérisoire et il a lâché la main qui lui pinçait le menton : « Je crains que tu n'as pas compris une chose, tu n'es pas qualifiée pour prendre la décision de divorcer ou non, il reste encore trois mois jusqu'à la date prévue par l'accord.

Mais cela ne changeait rien pour Cynthia : il ne la considérait pas comme une épouse depuis trois ans, sans parler des trois derniers mois ?

Son attitude actuelle était due à sa demande de divorce, ce qui a nui à son honneur et à la réputation de Léa.

La mauvaise qualité d'origine des hommes !

Il semblait que le divorce ne serait pas bien négocié aujourd'hui, Cynthia a donc simplement montré son attitude...

« Je ne reviendrai pas, peu importe le temps qu'il reste. »

Michel l’a regardée avec condescendance : « Tu essaies de me dire que tu veux te séparer de moi, hein ? »