Chapitre 8

Janine demeurait bouche bée. En regardant l’hélicoptère devant elle, elle s’est soudain souvenue que sa tante venait de l’appeler pour lui dire qu’elle avait retrouvé sa famille.

Se pourrait-il que sa famille ait vraiment envoyé quelqu’un la chercher ?

Janine s’est pincé le visage. Elle pensait qu’elle était en train de rêver.

Carole a dit d’un ton moqueur :

« Janine, tu es vraiment douée pour jouer la comédie. Où as-tu trouvé ces acteurs ? Tu es bel et bien une campagnarde, et aucun camouflage ne peut changer tes origines. Tu as probablement vu un hélicoptère pour la première fois de ta vie, n’est-ce pas ? »

Avant que Janine n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, le garde du corps à côté d’elle a levé la main et a violemment giflé Carole, faisant tomber Carole par terre.

Carole a hurlé de douleur et a crié :

« Janine, tu as osé laisser cet homme me battre, tu es vraiment audacieuse. Sais-tu qui je suis ? Sais-tu qui est mon frère ? Je vais définitivement prendre la vie de toute ta famille ! »

Lorsque Janine a vu l’apparence misérable de Carole, elle a dévoilé un sourire.

« Je m’en fous. »

Elle s’est retournée et a marché vers l’hélicoptère. À ce moment-là, la voix énervée de Paulin s’est fait entendre :

« Janine, arrête ! »

Les pas de Janine se sont arrêtés, mais elle a fini par monter à bord de l’hélicoptère sans tourner la tête en arrière.

Paulin, voyant son dos s’éloigner de plus en plus, a progressivement accéléré le pas, mais Carole l’a tenu par le bras lamentablement.

« Paulin, Janine m’a frappée, tu l’as vu aussi. »

Paulin n’a pas jeté un coup d’œil à Carole. Il fixait froidement le dos de Janine alors qu’elle montait dans l’hélicoptère. Il ne s’attendait pas à ce que Carole parte vraiment.

« Paulin, Janine doit avoir trouvé un amant il y a longtemps, c’est pourquoi elle a été emmenée par un hélicoptère juste après qu’elle avait divorcé de toi. »

« Tais-toi ! »

Paulin a légèrement froncé les sourcils. Il pensait que Janine essayait juste d’être courageuse tout à l’heure pour le provoquer, il n’avait pas imaginé qu’elle avait vraiment un nouvel amant.

En pensant à cela, Paulin a immédiatement appelé son assistant.

« Janine a été ramenée de la villa par un hélicoptère. Va vérifier où elle se trouve. »

« Paulin, es-tu si préoccupé par Janine ? Elle t’a déjà trahi ! »

« Tais-toi ! »

Paulin a froncé les sourcils.

« Je veux juste donner une explication à ma grand-mère. Elle n’a rien à voir avec moi. »

Carole était tellement en colère qu’elle claquait des dents, mais elle n’osait rien dire d’autre, parce qu’elle avait oublié que Nadine aimait beaucoup Janine.

…

Dans l’hélicoptère, Janine admirait le paysage nocturne de la ville. Avec un sourire, elle a poussé un long soupir de soulagement.

Enfin, elle s’est débarrassée de Paulin !

Une demi-heure plus tard, l’hélicoptère s’est arrêté au dernier étage d’un hôtel sept étoiles.

Janine est descendue de l’hélicoptère. Les gardes du corps vêtus de noir ont parlé à l’unisson :

« Mlle Janine, bienvenue à la maison ! »

Leur voix était si grande que Janine a été surprise.

Elle a vu deux personnes se tenir au bout du couloir, l’une était sa tante et l’autre un bel homme sérieux en costume noir.

Serait-ce son frère ? Mais sa tante lui a dit qu’elle avait six frères.

« Janine, tu es enfin de retour. »

Solène s’est approchée d’elle et l’a prise dans ses bras.

« Tu as beaucoup souffert dans la famille de ton mari, n’est-ce pas ? Heureusement, tu as divorcé. Maintenant, tu as retrouvé ta famille, tu pourras recommencer une nouvelle vie. »

Janine a hoché la tête avec des yeux rouges.

« D’accord. »

« Viens, Janine. Laisse-moi te présenter, c’est ton grand frère. »

Janine regardait le bel homme qui s’approchait d’elle. Apparemment, il était une élite. Et comme Paulin, cet homme avait également l’air dominateur.

Bruno Leclerc fixait la jeune femme devant lui. Voyant qu’elle était mince, il se sentait un peu triste. Il excellait toujours à communiquer avec les gens, mais maintenant, il ne savait pas quoi dire.

Puisque Bruno restait toujours muet, Janine a pris l’initiative de parler maladroitement :

« Bonjour. »

Bruno est devenu encore plus mal à l’aise en entendant cela. Il se demandait si sa sœur lui faisait des reproches.

L’homme, qui participait habituellement aux négociations commerciales, a prudemment demandé :

« As-tu des souhaits en ce moment ? »

Janine a demandé d’un air perplexe :

« Un souhait ? »

« Qu’est-ce que tu veux faire le plus en ce moment ? »

Janine a baissé la tête.

« Je veux rentrer chez moi. »

Bruno a serré les poings. Janine avait seulement envie de rentrer à la maison, il s’est avéré qu’elle avait été assez pitoyable.

Hélas ! Si elle n’avait pas été perdue, elle n’aurait pas eu autant de difficultés.