Il était hors de question que je reste toute nue sous cette couverture alors que Melissa me bombardait de questions.
-Je peux aller m'habiller avant ? Lui demandais-je sur un ton presque ironique.
-Oui et dépêche-toi, tu me rejoindras après dans mon bureau.
J'hochais la tête.
Cela ne fut pas si simple de retourner à mon bungalow, mais je réussis tout de même. J'avais passé dans la forêt car sur le sentier, on m'aurait rapidement remarqué. Ma journée avait été assez gênante et humiliante.
J'entrais dans ma chambre, enfilais des sous-vêtements ainsi qu'une robe noire m'allant juste au-dessus du genou puis partis au bureau de Melissa.
-Vas-y, je t'écoute, me dit cette dernière lorsque je fus assise sur la chaise qui était devant son bureau.
-Je ne sais pas trop ce qui s'est passé avec le garou, mais je vais tout de même te raconter ce que j'ai vu.
Je lui racontais que j'étais avec Chloé et que je devais aller à mon bungalow, que je m'étais perdue dans le bois ainsi que je m'imaginais tout plein de scénarios qui pourraient arriver et que le garou est arrivé par la suite pour me pourchasser.
Elle resta silencieuse pendant quelques secondes, songeuse.
-Pourtant, le garou n'était pas qu'une imagination, tout le monde l'a vu, conclu Melissa.
-Je sais.
-Au moins, il n'y a pas eu de blessés, tu peux partir maintenant. J'espère que rien de tout cela ne se reproduira.
J'hochais la tête et quittais son bureau. Je retournais à mon bungalow pour voir si Wendy était là. Elle devrait être de bonne humeur puisque la pleine lune était passée. En ouvrant doucement la porte du bungalow, je vis qu'elle était là. Et elle n'était pas seule.
Elle était allongée sur le divan, Cody par-dessus elle. Et Ils s'embrassaient !
Je n'avais pas été assez bruyante en ouvrant la porte, donc ils ne m'avaient pas vu. Elle qui le détestait hier ! Voilà qu'elle était folle de lui maintenant. C'était tellement mignon.
Je refermais la porte et partis marcher dans le sentier. Je ne savais pas trop où aller donc je marchais tout droit, sans but. J'optais pour piquer directement au travers de la forêt, voulant explorer un peu.
Je tournais sur ma droite et entrais directement dans la forêt. Les rayons qui perçaient le feuillage des arbres rendaient la forêt encore plus magique. Je marchais, sans oublier de me faire des points de repère pour ne pas me perdre une deuxième fois. Je traversais un petit ruisseau puis j'entendis des craquements de branches.
Je croisais les doigts en espérant que ça ne soit pas la créature d'hier. Il ne fallait pas que ce soit cela. Ce n'était peut-être qu'un cerf ?
Et j'eus raison, un magnifique cerf au grand panache sortit de quelques buissons, il était sûrement en train de dîner. Je ne bougeais plus, pas parce que j'avais peur, mais parce que je ne voulais pas l'effrayer et que c'était la première fois que j'en voyais un d'aussi près, surtout un sauvage.
Il était tout simplement magnifique. Il s'avança lentement vers moi. Il ne semblait pas effrayé par ma présence.
-Tu es magnifique, lui dis-je doucement.
Comme s'il m'avait compris, il leva la tête fièrement. Les rayons du soleil rendaient sa fourrure plus dorée. J'approchais ma main vers lui et à mon plus grand étonnement, il avança sa tête pour que je puisse le caresser.
Quelques minutes s'écoulèrent. J'aurais pu passer des heures ici.
-Je dois filer... J'espère qu'on se recroisera.
Sur ce, je fis demi-tour vers le sentier. Pour une fois, je m'étais rappelée du chemin de retour. Sur mon chemin, je croisais Wendy qui était seule cette fois-ci.
-Salut ! Lui dis-je.
-Hey ! Mais t'étais passé où cette nuit ? Je ne t'ai même pas vue rentrer et tu n'étais même pas dans ta chambre. Oh, à moins que...
-Non ! La coupais-je, je n'ai couché avec personne.
Elle rit, ce qui me fit rire à mon tour.
-Alors t'étais où ?
-Tu te rappelles le loup blanc d'hier ?
-Ouais, en fait je ne l'ai pas vu, mais j'en ai entendu parler ce matin.
-C'était moi, je n'arrivais plus à reprendre ma vraie forme.
Je lui racontais tout dans les détails, elle rit à plusieurs reprises.
Nous marchions vers notre bungalow lorsqu'elle brisa le silence qui s'était installé.
-Pourquoi souris-tu comme ça ? Me demanda-t-elle.
-Tu veux vraiment le savoir ?
-Mais bien sûr !
-Je t'ai vu avec Cody dans notre bungalow tout à l'heure. Mais t'inquiète, je garderais le secret.
-Ah mince ! Je t'assure qu'il n'y a rien entre nous.
-Tu crois que ça me dérange ? Vous vous aimez tous les deux, même un aveugle s'en apercevrait. C'est comme si vous étiez fait l'un pour l'autre.
-Tu dis n'importe quoi... Souffla-t-elle.
-Et toi, t'es amoureuse, mais tu ne veux pas l'accepter.
Heureusement que la pleine lune fût passée car elle m'aurait sauté dessus pour m'étrangler et pour ensuite éparpiller mon cadavre un peu partout dans la forêt.
Je sortis de la voiture en disant au revoir à mon père puis rejoignis mon frère qui était sorti avant moi, son sac déjà sur le dos. Je fis comme lui en regardant le lycée devant nous.-J'espère que tout va bien se passer, dis-je à voix basse à mon frère.-T'inquiètes pas, tout ira bien Ruby. Et puis, ça serait génial de croiser des gens que l'on connaît ! Me dit-il en me faisant un clin d'œil.Je tournais la tête vers lui. Il me cachait quelque chose, c'était certain. Il était au courant de quelque chose dont moi je ne savais pas. Et ça, je détestais ça.Je lui lan&cce
Je sortis de ma chambre en traînant mes deux valises au sol. Wendy était déjà dans le salon, elle m'attendait. Elle me sourit faiblement, mais cela paraissait très bien qu'elle avait pleuré avant que je ne sorte de ma chambre. Elle vit tout de suite que je l'avais remarqué puis mon amie fondit en larmes dès que je fus en face d'elle. Je lui tapotais doucement le dos pour la consoler et la serrais contre moi.-Je voulais rester ici moi, pas retourner voir ma famille tout de suite, sanglota-t-elle.Je ne dis rien, mais je continuais tout de même de lui flatter le dos. Elle avait été à ce camp plus longtemps que moi, je ne pouvais donc pas ressentir exactement la même peine qu'elle. Ça ne faisait qu'un mois et demi que j'étais à For
Une journée s'était écoulée depuis que j'étais revenue au camp avec mon frère. J'avais eu du mal à dormir, un peu comme tout le monde. Il n'y avait pas cette atmosphère joyeuse que l'on avait à chaque jour. Non, tout le monde avait perdu le sourire.Pendant toute la soirée d'hier, on avait tout nettoyé le réfectoire. Beaucoup étaient allés vomir dans les toilettes, mais maintenant c'était tout propre. Les corps des hommes avaient été enterrés très loin dans la forêt, mais sans tombe. Ils n'en méritaient pas. Tout le monde avait beaucoup aidé, on n'avait pas trop le choix puisque la police pouvait débarquer à n'importe quel moment.Quelques jeunes avaient appelé leur
Personne ne bougeait, l'air était tendu. Allan et ses deux hommes visaient le groupe de policier, qui eux aussi les visaient. Je regardais autour de moi pour voir comment je pouvais les aider, la pièce était quasiment vide, mais mon don pouvait être utile.-Baissez vos armes ! Leur ordonna un policier.-Seulement si vous regardez le contenu de cette caméra ! Lança Allan en pointant l'appareil devant moi avec sa main libre.Je regardais ce dernier devant moi et ouvris grand les yeux. Peut-être que j'étais capable de faire disparaître la vidéo avec mon don, peut-être... Mais je fus rapidement déconcentrée par le connard.-Toi, tu ne la fixes pas ! Je
PDV HunterJe regardais tout le monde autour de moi. Je fis signe à Nathan, Cody et Kyle de me rejoindre. Wendy, trop effrayée par ce qui venait de se passer, resta collée à Cody lorsque ce dernier me rejoignit.-Je ne peux pas croire qu'ils aient osé faire ça, souffla Cody.-Au moins, ils ne nous dérangeront plus, grognais-je en serrant les poings.-Qu'est-ce qu'on va dire si la police arrive et qu'elle voit tous les corps ? Demanda Wendy d'une voix tremblante.Je jetais un regard vers les corps sans vie des hommes puis sur celui de Melissa.-On dira qu'un gang a ten
Se faire frapper à l'arrière de la tête, ça faisait mal, vraiment mal. J'avais sombré dans le noir complet avec comme dernière image mon frère subissant le même sort. Mon père s'était sûrement fait assommer aussi, je ne crois pas qu'il ait réussi à leur résister.J'ouvris les yeux après quelques instants. L'air était humide et il y avait du brouillard partout. Je ne voyais rien à plus d'un mètre de moi. Il n'y avait que du gris partout, aucun point de repère ne s'offrait à moi, que du brouillard qui m'entourait. J'entendais la voix de mon frère qui appelait mon nom. On était dans nos « rêves », là où l'on pouvait se voir lorsqu'on tombait dans les pommes. J'espérais que ça nous donnerait le tem