Se connecterMême si elle n'avait pas d'amis, Lidya menait une vie modeste et heureuse. Elle avait une mère aimante, sur qui compter, et c'était le plus important. Tout était parfait, du moins elle le pensait. L'arrivée de sa nouvelle voisine fait voler en éclat sa petite vie tranquille. Ses facultées magiques, qu'elle ignorait posséder, s'éveillent à son grand désarroi et elle apprend l'existence d'un autre monde où elle est forcée de se rendre suite à un évènement tragique. La jeune fille y découvrira des secrets auxquels elle ne s'attendait pas, et devra faire face à un danger de taille. Amitié, amour, combats, et trahison seront de la partie. Perdue dans cette aventure magique haute en couleurs, notre jeune héroïne arrivera-t-elle à s'en sortir indemne ?
Voir plusDebout et enlacés devant un berceau en or, le couple couvait d'un regard attendri et empli d'amour leur enfant. Le nourrisson, emmitouflé dans des vêtements chauds, dormait profondément.
La pièce dans laquelle ils se trouvaient était peinte dans des tons rosés. Une fenêtre donnait sur le jardin et laissait entrer les rayons du soleil de midi, heure à laquelle le monarque parvenait à mettre en pause ses obligations et rejoignait en douce sa reine. Les seuls meubles présents étaient une table à langer, une armoire en bois incrustée d'or qui contenait les vêtements du bébé, et quelques jouets traînant sur la moquette.
Le roi repoussa les beaux cheveux blond de sa femme d'un côté, plongea la tête dans son cou, et huma son délicieux parfum de violette qui le rendait fou de désir.
- Merci pour ce beau cadeau, ma reine, tu ne sais pas à quel point tu me comble, avoua-t-il en posant un tendre baiser sur sa joue.
- Je t'aime tant mon Arrow.
Elle se retourna et souda amoureusement ses lèvres à ceux de son mari.
Soudain, un violent coup de tonnerre éclata, faisant sursauter le couple. Ils se séparèrent au moment où entrait précipitamment dans la salle un garde. Ce dernier respirait rapidement comme s'il avait couru un marathon. D'une voix grave et hachée il annonça à ses supérieurs une nouvelle qui leur glaça le sang.
- Le château est pris d'assaut, Vos Grâces.
Le bruit de la foudre et les cris du soldat réveillèrent le bébé qui se mit à pleurer. Sa mère la prit dans ses bras tandis que le roi hurlait des ordres dans le couloir. Il revint rapidement auprès de son épouse, la serra contre lui une dernière fois, et embrassa le front de son enfant. Une larme, qu'il s'empressa d'essuyer, coula de son œil droit. Le cœur au bord des lèvres et battant à rompre, le visage complètement anéanti, et en proie à une profonde angoisse, il plongea ses yeux bleu-vert dans ceux marrons de sa moitié et s'adressa à elle d'une voix ferme.
- Part avec elle, Sally. Cache-la. Sur elle repose le sort de Mirabel. Mets-les toutes les trois à l'abris. Passez par les souterrains.
- Et toi, chéri ?
- Je dois rejoindre mes hommes pour essayer de gagner du temps, mon amour.
Secouée par des sanglots, la reine hocha lentement la tête. Le palpitant en miette et une grosse boule lui nouant l'estomac, elle colla son front à celui du monarque. Sa main, tremblante, se posa sur la joue de son époux.
- Pr...promets-moi... q...que tu me reviendras, Arrow.
- Je te le promets. Je t'aime pour l'éternité, ma douce Sally.
Un faible croissant de lune étira les lèvres de la femme. Tous deux savaient qu'ils ne se reverront jamais. La guerre arrachait à tous des êtres chers; un époux, une épouse, un fils, une fille... tous y passaient. Et justement, cette satanée calamité était sur le point de lui voler son mari. Elle avait besoin d'entendre ces mots rassurants de sa bouche, cette promesse, de s'y accrocher, et d'y puiser de la force.
Après un dernier baiser, et quelques larmes, ils sortirent de la pièce en courant. Et, trois minutes plus tard le couple royal se sépara à la croisée de deux couloirs.
L'empereur, ses longs cheveux noirs flottant au gré du vent et revêtu de son armure, rejoignit ses soldats: cinq-cents hommes chargés de protéger la famille royale et résidant dans une aile du château. Il se jeta corps et âme dans la bataille en lançant, de ses mains, des orbes foudroyants sur les ennemis. Il tranchait, coupait et plongeait son épée dans le corps de ses adversaire.
Il regarda autour de lui et vit avec horreur des dizaines de soldats couchés dans le jardin, baignant dans des éclaboussures écarlates. Certains agonisaient tandis que d'autres avaient déjà rendu l'âme. Les cris de douleur et les râles des soldats se mêlaient à ses éclats de foudre et aux tintements des épées. Partout dans la ville s'élevait des hurlements de panique et de détresse, qui comprimaient encore plus son cœur. La souffrance de son peuple décuplait la sienne. Il pouvait sentir l’odeur de la chair brulée mêlé à celle de la fumée.
Il se rendit compte qu’ils ne tiendraient pas jusqu’à l’arrivée des renforts.
Déjà à ses côtés, ne se trouvaient que ses deux fidèles conseillers et une cinquantaine d'hommes. Tous formaient un cercle qui ne cessait de rétrécir au fil des minutes. Malgré leur nombre infime, ils tentaient par tous les moyens de retenir la horde de démons croissante. Des minotaures, des lézards mi- humains, des hommes mi- serpent…
Il se demanda jusqu'à quand durera cette haine ? Lui qui pensait bien faire, voilà où l’avaient menés ses actes. Malheureusement il ne pouvait changer le passé, mais l'avenir, si. Ses pensées voguèrent à sa femme, du plus profond de son cœur il espéra qu’elles étaient hors de danger.
Un jet de foudre en forme de lance s'échappa de ses mains et atteignit en plein cœur un minotaure. La créature s'effondra, carbonisée.
Arrow profita de cette courte pause pour adresser un regard empli de reconnaissance à ses deux conseillers. Compagnons de toujours, ils avaient fait les quatre cents coups ensemble. De la jeunesse à la vieillesse, ils ne s'étaient jamais quittés. Il regrettait tant de les avoir embarqués dans cette guerre...
Ceux-ci lui répondirent par des sourires et des clins d'yeux tout en restant concentrés sur le combat.
Un autre coup de tonnerre, plus violent que le premier, déchira le ciel d’un noir corbeau. Le calme se fit instantanément. Les monstres, les soldats en armures noirs, et les ombres s'immobilisèrent autour d'eux tandis qu'une lumière aveuglante se matérialisait juste en face du roi.
- Elle arrive, murmura le dernier garde encore debout aux côtés de la tête couronné en tremblant de peur. C'est la fin.
Lorsque la lumière se dissipa, une femme encapuchonnée se trouvait devant eux. Seules ses lèvres rouge sang étaient visibles. Sa magnifique robe rose en dentelle et aux manches longues épousait divinement ses formes. Des gants recouvraient ses mains, et des bottines noires ses pieds. Elle jeta un coup d'œil à la ronde et se crispa. Elle recommença une nouvelle fois son inspection en propageant sa perception dans tout le palais et parut déçue. Son attention se porta ensuite sur le roi à qui elle s'adressa avec dédain :
- Où sont-elles ?
- Très loin d'ici. Vous arrivez tard, ma chère, rétorqua-t-il, un sourire satisfait et triomphant aux lèvres.
La femme serra les poings très forts, et ses mains se mirent à trembler de rage. Sa bouche s'étira, puis contre toute attente, elle éclata de rire.
En face d'elle, le suzerain et ses conseillers ne se démontèrent pas. Ils se mirent en position d'attaque, même en sachant que leur sort était déjà scellé.
Sans prévenir, la femme desserra les poings et leva les mains dans leur direction. Un cercle de feu entoura le petit groupe. Le vent devint plus violent et augmenta l'intensité des flammes au point où ils en furent totalement recouverts. À l'intérieur, les quatre hommes poussèrent des cris atroces. Le supplice dura quelques minutes puis un silence glaçant suivit. Lorsque s’évapora le brasier, des cendres gisaient au centre.
- Je les retrouverai, mon cher Arrow. Peu importe le temps, je les retrouverai, promit-elle aux cendres devant elle.
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Très loin des ruines du château, aux portes de la ville où se déroulait la bataille, trois femmes serrant fermement leurs bébés se dirigeaient vers la forêt de Syrte, au Nord de la capitale. Un voile cachait leurs visages, et elles avaient dû emprunter des détours pour ne pas se faire prendre. Leur destination était le portail qui reliait Mirabel aux autres Mondes.
Une fois sur place, elles unirent leurs forces et tendirent leurs magies vers la porte circulaire en or. Les inscriptions, gravées dans le métal, s'illuminèrent et un halo de lumière combla le cercle.
Le passage étant situé en hauteur, leurs regards se portèrent sur la capitale. La cité entière était atteinte par les flammes, rouge et orange. Les habitants couraient dans tous les sens, tentant d'échapper à la mort. L'odeur de la fumée et du sang couvrait celle des pins et des fleurs environnante. De leur situation, elles entendaient des cris atroces, portés par le vent, venant de la ville.
L'une des femmes, n'en pouvant plus, éclata en sanglots. Les deux autres s'approchèrent et posèrent les mains sur son épaule.
- Nous devons y aller, Majesté, il le faut !
Les larmes aux yeux, elles marchèrent vers le condensé de lumière blanche qu'était le portail et le franchirent.
En se réveillant le lendemain, la première chose que sentit Lidya fut une odeur sucrée, virile et envoûtante. Elle était blottie contre une étrange source de chaleur. Il faisait tellement frais qu'elle ne s'en plaignit pas, au contraire, elle poussa un soupir d'aise et se calla d'avantage.Inconsciemment, elle passa ses doigts sur ce qui lui semblait être de petites surfaces de forme rectangulaires, fermes et douces. Elle les parcourut en remontant vers le haut et arriva à un endroit où elle sentit des pulsations.Cela l'alarma et elle ouvrit précipitamment les yeux. Sa bouche forma un "o" comme celle d'un poisson en se rendant compte de son acte. Sa main était posée sur la poitrine d'un jeune homme aux longs cheveux bruns, aux yeux bleus comme l'océan, qui était à demi-nu et qui la regardait avec un petit sourire espiègle.L'héritière du trône rougit comme une tomate et enleva prestement sa main.- Euh... Je... Euh je suis vraiment désolée,
Autour d'eux se trouvaient des femmes, des enfants, des hommes, des mules, des poules...Le sopoccocus était à présent un homme avoisinant la soixantaine. Comme les autres membres du clan, il avait de long cheveux noirs, une peau dorée et deux oreilles aux bouts pointues. Il possédait une forte stature et de lui émanait une douce aura inspirant le respect. Ses yeux étaient d'un vert clair, envoûtant, dans lequel on pouvait facilement se perdre. Abrarohaï, portait des vêtements typique aux hommes, dans les tribus aborigènes ; un pantalon et une chemise à manches longues, de couleur brune et parsemée de perles au niveau du col. Les autres hommes du clan, en portaient également des semblables, à la différence que les leurs n'étaient pas incrustées de perles. Quant aux femmes, elles avaient comme vêtements, des robes tribales aux multiples couleurs. Il approcha les jeunes, et d'un geste unanime, ils plongèrent dans une profonde révérence, lui et les autres membres du clan.- Votre Alte
Des coulis de baves glacées atterirent sur son visage, lui coupant le souffle. - Couche-toi, hurla Léa.Comme par automatisme, Lidya s'applatit au sol. Au même moment, la queue de la créature passa à l'endroit où se trouvait quelques minutes plus tôt sa tête.> intima Laurine par la pensée à, Bartok.> répondit le félidé.Il se transforma et s'élança vers le monstre. Ayant deviné la menace, ce dernier attendit le bon moment et lui asséna un coup d'aile, qui envoya le Lynx rouler plus loin. - Bartok, cria la blonde en se précipitant vers son anima. > la rassura-t-il.Le cri du monstre avait attiré les deux rebelles. En moins de cinq minutes, ils étaient auprès des filles.- Un serpoccocus, lâcha Gaël, restez loin de sa queue, une seule piqûre et vous êtes paralysé.Carlos et lui se ruèrent sur la créature. Mais étant plus rapide, cette dernière fonça sur la blonde accroupie auprès de s
- Debout, grosse marmotte, cria Laurine en chatouillant Lidya.-Ha ha ha ! Arrête, s'il te plaît, c'est bon, je me lève, rit l'adolescente en se mettant en boule.À deux mètres, Léa les observait, un sourire discret aux lèvres. Un coup de coude venant de Carlos la fit sursauter, et détourna son attention. - Quoi ? fit-elle.- Je me disais juste que tu pourrais commencer par parler un peu plus avec elles. Ça te fera du bien, proposa-t-il d'un air coquin.La jeune Brandon ne répondit pas, mais haussa les épaules. Carlos s'éloigna et rejoignit Gaël à qui il fit une accolade. Tous deux se mirent à se taquiner, s'ébouriffant les cheveux l'un et l'autre en riant. Voir ces scènes d'amitié entre ses compagnons, lui donna envie. Elle se dit intérieurement, pourquoi pas ? et se promit de faire des efforts.Ayant rassemblé leurs maigres affaires, les cinq voyageurs reprirent leur chemin, dans une ambiance légère, où, rires et plaisanteries animaient la chevauchée. Bartok gambadait joyeusement
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