Le lendemain, je me réveillais à cause des rayons du soleil qui m'aveuglaient. J'avais oublié de fermer mes minces rideaux hier soir, j'étais carrément épuisée.
J'allais au réfectoire avec Wendy car c'était la routine. Nous avons mangé avec d'autres personnes dont je pus faire connaissance. Mes œufs commençaient à refroidir tellement qu'on parlait de tout et de rien. Je me forçais à les manger tout de même, mais Kyle, un sorcier, stoppa ma boucher.
-Attend, me dit-il.
Il passa sa main au-dessus de mon assiette et je sentis que mon déjeuner s'était réchauffé.
-Ouah ! Merci, fis-je.
Il me fit un clin d'œil et recommença à parler avec les autres tandis que moi je terminais mon assiette. C'est étonnant comment il y a plein de choses à apprendre sur les surnaturels.
-Demain, vous allez faire quoi ? Demanda Wendy à nous tous.
-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a demain ? Demandais-je.
-C'est le weekend, donc certains vont voir leurs parents, d'autres font de petites fêtes ailleurs ou ils restent ici à ne rien faire, me répondit Kyle.
Mon père était un peu loin pour lui rendre visite.
-Oh, d'accord, dis-je.
Le reste de la journée passa rapidement. J'avais parlé avec de nouvelles personnes et j'avais passé l'après midi avec Wendy au lac.
Je rentrais dans ma chambre et me laissais tomber sur mon petit lit, fixant le plafond. Wendy ne tarda pas à cogner à ma porte.
-Je dois partir maintenant, me dit-elle.
-Quoi ? Mais c'est demain le weekend. Tu vas faire quoi ?
-Mes parents ont organisé une petite sortie qui dure tout le weekend et ils ont insisté pour que j'arrive ce soir à la maison. On aura plus de temps en famille.
Je fis une moue triste.
-Désolée, mais dès que je serais revenue, on s'amusera comme des folles !
Je ris, puis elle m'imita.
-Ouais d'accord. On se revoit Dimanche soir alors ?
-Oui, ciao !
Elle referma la porte de ma chambre et j'entendis la porte du bungalow s'ouvrir et se refermer.
Qu'allais-je faire, toute seule durant le weekend ? Wendy était partie, Chloé aussi. Essayant de trouver un passe-temps pour les deux jours à venir, je finis par m'endormir. Ça allait attendre.
J'ouvris les yeux et regardais le cadrant. Deux heures du matin. Pourtant, je n'étais plus fatiguée car je ne trouvais plus le sommeil et je me sentais en forme. Et je n'ai pas beaucoup dormi, seulement quatre heures.
Pratiquer ma métamorphose pouvait être un bon passe-temps.
Laura pourra m'aider si jamais j'ai encore un problème de transformation. Mais cette fois-ci, ce sera dans mon bungalow, car se retrouver nue dans celui d'un autre, c'est assez gênant. Et surtout marcher à l'extérieur enroulé d'une couverture seulement.
En passant à côté de ma fenêtre, je remarquais non seulement que j'avais encore oublié de fermer mes rideaux, mais je vis aussi qu'une ombre avait passé tout près de mon bungalow à l'extérieur. Je décidais d'ouvrir silencieusement ma fenêtre et d'y passer. J'espérais qu'il n'y ait pas de planche incarnée cette fois-ci.
Et si je tombais, je pouvais retomber sur mes pattes.
Mes pattes.
Atterrie en bas de ma fenêtre, je vis que je n'étais plus humaine.
J'étais un chat. Tout noir en plus, ce qui allait faciliter ma discrétion dans la noirceur de la nuit.
Les chats avaient une vision nocturne d'enfer ! Et puis, on ne se doutera pas que c'était moi.
Je suivis la direction qu'avait prise l'ombre deux minutes auparavant.
Je me sentis agile. Je décidais de sauter par-dessus une branche qui se trouvait devant moi puis j'atterris sur mes quatre pattes.
Je me rapprochais de l'ombre. Je la vis un peu plus loin sur un sentier. Silhouette masculine, quand même grand, démarche lente. Il prenait son temps.
Je continuais d'avancer sans me faire remarquer. J'étais à environ deux mètres de lui lorsqu'il s'arrêta. Je le vis qui tournais légèrement la tête donc je me précipitais vers un buisson. Mauvaise idée puisque je venais de faire du bruit. Quand il se retourna complètement pour voir derrière lui, je pus le reconnaître.
Kyle, le sorcier qui réchauffe les déjeuner.
Mais qu'est-ce qu'il fout dehors à cette heure-ci ?
-Montre-toi, dit-il. Je sais que quelqu'un est là, montre-toi sinon je lance un sort qui n'est pas très amusant à avoir.
Je sortis du buisson et fis mine de rien. J'agissais comme un simple chat. Je miaulais pour avoir l'air plus naturel.
Il continua de me fixer.
Que faisait un chat lorsqu'il se faisait fixer ? Il faisait de même ?
Je le fixais
Il s'avança vers moi avant de se mettre en petit bonhomme.
-Tu sais que les chats noirs portent malheur aux humains, mais qu'ils portent chance aux sorciers ? Me dit-il.
Je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit. Je me retrouvais prisonnière de ses bras chauds puis il reprit sa marche en me caressant la tête.
Je sortis de la voiture en disant au revoir à mon père puis rejoignis mon frère qui était sorti avant moi, son sac déjà sur le dos. Je fis comme lui en regardant le lycée devant nous.-J'espère que tout va bien se passer, dis-je à voix basse à mon frère.-T'inquiètes pas, tout ira bien Ruby. Et puis, ça serait génial de croiser des gens que l'on connaît ! Me dit-il en me faisant un clin d'œil.Je tournais la tête vers lui. Il me cachait quelque chose, c'était certain. Il était au courant de quelque chose dont moi je ne savais pas. Et ça, je détestais ça.Je lui lan&cce
Je sortis de ma chambre en traînant mes deux valises au sol. Wendy était déjà dans le salon, elle m'attendait. Elle me sourit faiblement, mais cela paraissait très bien qu'elle avait pleuré avant que je ne sorte de ma chambre. Elle vit tout de suite que je l'avais remarqué puis mon amie fondit en larmes dès que je fus en face d'elle. Je lui tapotais doucement le dos pour la consoler et la serrais contre moi.-Je voulais rester ici moi, pas retourner voir ma famille tout de suite, sanglota-t-elle.Je ne dis rien, mais je continuais tout de même de lui flatter le dos. Elle avait été à ce camp plus longtemps que moi, je ne pouvais donc pas ressentir exactement la même peine qu'elle. Ça ne faisait qu'un mois et demi que j'étais à For
Une journée s'était écoulée depuis que j'étais revenue au camp avec mon frère. J'avais eu du mal à dormir, un peu comme tout le monde. Il n'y avait pas cette atmosphère joyeuse que l'on avait à chaque jour. Non, tout le monde avait perdu le sourire.Pendant toute la soirée d'hier, on avait tout nettoyé le réfectoire. Beaucoup étaient allés vomir dans les toilettes, mais maintenant c'était tout propre. Les corps des hommes avaient été enterrés très loin dans la forêt, mais sans tombe. Ils n'en méritaient pas. Tout le monde avait beaucoup aidé, on n'avait pas trop le choix puisque la police pouvait débarquer à n'importe quel moment.Quelques jeunes avaient appelé leur
Personne ne bougeait, l'air était tendu. Allan et ses deux hommes visaient le groupe de policier, qui eux aussi les visaient. Je regardais autour de moi pour voir comment je pouvais les aider, la pièce était quasiment vide, mais mon don pouvait être utile.-Baissez vos armes ! Leur ordonna un policier.-Seulement si vous regardez le contenu de cette caméra ! Lança Allan en pointant l'appareil devant moi avec sa main libre.Je regardais ce dernier devant moi et ouvris grand les yeux. Peut-être que j'étais capable de faire disparaître la vidéo avec mon don, peut-être... Mais je fus rapidement déconcentrée par le connard.-Toi, tu ne la fixes pas ! Je
PDV HunterJe regardais tout le monde autour de moi. Je fis signe à Nathan, Cody et Kyle de me rejoindre. Wendy, trop effrayée par ce qui venait de se passer, resta collée à Cody lorsque ce dernier me rejoignit.-Je ne peux pas croire qu'ils aient osé faire ça, souffla Cody.-Au moins, ils ne nous dérangeront plus, grognais-je en serrant les poings.-Qu'est-ce qu'on va dire si la police arrive et qu'elle voit tous les corps ? Demanda Wendy d'une voix tremblante.Je jetais un regard vers les corps sans vie des hommes puis sur celui de Melissa.-On dira qu'un gang a ten
Se faire frapper à l'arrière de la tête, ça faisait mal, vraiment mal. J'avais sombré dans le noir complet avec comme dernière image mon frère subissant le même sort. Mon père s'était sûrement fait assommer aussi, je ne crois pas qu'il ait réussi à leur résister.J'ouvris les yeux après quelques instants. L'air était humide et il y avait du brouillard partout. Je ne voyais rien à plus d'un mètre de moi. Il n'y avait que du gris partout, aucun point de repère ne s'offrait à moi, que du brouillard qui m'entourait. J'entendais la voix de mon frère qui appelait mon nom. On était dans nos « rêves », là où l'on pouvait se voir lorsqu'on tombait dans les pommes. J'espérais que ça nous donnerait le tem