ÉLISALe retour à la réalité a toujours ce goût fade du lundi matin, mais cette fois l’amertume est brouillée, remplacée par une tension sourde qui pulse entre mes jambes, une chaleur que je ne peux pas éteindre, et quand je me glisse dans le train qui me ramène chez moi, les écouteurs vissés dans les oreilles pour donner le change, je n’entends plus vraiment la musique, seulement mon propre souffle, alourdi par l’attente, par l’incertitudeJe m’assois près de la vitre, le paysage défile, et je revois encore son sourire quand il a glissé la télécommande dans sa poche, ce regard qui ne me laissait aucun échappatoire, et déjà j’ai envie qu’il appuie, qu’il me prenne par surprise, même ici, au milieu des autres voyageurs qui ne savent rien de ce qui brûle en moi, de ce secret qui palpite sous mon jeanJe ferme les yeux un instant, j’essaie de penser au travail, à la pile de mails qui m’attend, mais le frisson est plus fort, il rampe le long de mon ventre, et soudain la vibration explose,
ÉLISALe soir s’efface dans la fatigue moite de nos corps, et pourtant quand je m’endors contre lui je sais déjà que la nuit ne suffira pas à effacer l’empreinte de ses mains, de ses jeux, de ses ordres, et le matin venu je me réveille encore engourdie, haletante, le souvenir de chaque étreinte tatoué dans mes muscles, mon ventre, ma gorge.Il se redresse le premier, m’attire à lui, et son sourire, malgré les cernes, a la même intensité que la veille. Sans un mot il me prend par la main et m’entraîne jusqu’à la salle de bain, comme si tout ce qui nous restait à vivre devait encore passer par ce corps-à-corps permanent, cette incapacité à se détacher vraiment.La vapeur monte rapidement autour de nous, la douche crépite, et déjà je sens ses mains sur mes hanches, ses lèvres qui glissent dans ma nuque, l’eau chaude se mêlant à la brûlure de ses baisers. Nous rions un instant, complices, comme deux enfants qui se redécouvrent, mais ce rire se transforme vite en soupir quand il m’écrase c
ÉLISAJe m’éveille doucement, étendue contre lui, nos corps emmêlés, la chemise froissée sur mes cuisses, son torse dur encore contre le mien, sa respiration lente mais profonde qui saccade la mienne, un rythme que je connais maintenant par cœur, qui me maintient suspendue entre sommeil et désir. Le week-end a laissé ses traces : chaque muscle est douloureux, chaque articulation encore marquée par nos assauts, mais la fatigue n’a rien de pesant, elle est une braise qui couve, prête à s’enflammer au moindre contact.Il bouge légèrement, un bras glisse autour de ma taille, me tire contre lui, et je sens son sexe contre mon ventre, dur malgré la nuit qui s’éteint. Un sourire carnassier étire ses lèvres alors qu’il plonge son visage dans mes cheveux, effleurant ma nuque de baisers brûlants, et je frissonne, incapable de résister à cette tension qui n’a jamais vraiment disparu.— Tu ne peux pas dormir sans moi, murmure-t-il, sa voix rauque encore enveloppée de sommeil et de faim.Je rougis
ÉLISALe café a encore l’amertume brûlante sur ma langue, mon corps vibre encore de ce qu’il vient de me faire subir sur la table, et déjà il m’entraîne de nouveau dans le couloir, sans un mot, ses doigts serrés autour de mon poignet, son pas ferme, décidé, comme s’il n’avait pas l’intention de m’accorder le moindre répit. Je chancelle, nue, haletante, incapable de penser autrement que par ce fil invisible qui me relie à lui, cette faim qui ne connaît plus de satiété.Quand il referme la porte de sa chambre derrière nous, je crois un instant qu’il me jettera sur le lit avec la même brutalité que la veille, mais il me surprend. Il ouvre un tiroir, ses yeux noirs plantés dans les miens, et il en sort un objet qui me fait rougir aussitôt : un sextoy, sombre, lisse, qu’il fait tourner dans sa main avec un sourire carnassier.— Tu n’as encore rien vu, murmure-t-il, et ma gorge se serre à cette promesse.Il s’avance, me pousse sur le lit, m’écarte les cuisses sans douceur. Son regard ne quit
ÉLISALe silence s’est peu à peu transformé en un bourdonnement de lumière, les rideaux laissent filtrer une clarté pâle qui s’étale sur les draps froissés, et chaque rayon semble souligner la trace de nos excès, cette sueur séchée sur ma peau, cette odeur de sexe qui imprègne encore l’air. Mes jambes sont lourdes, mon ventre engourdi, mais ma poitrine halète encore, comme si la nuit n’avait pas de fin. Lui, pourtant, se redresse avec une énergie brute, ses muscles roulent sous sa peau marquée de mes griffures, et je reste là, fascinée, incapable de détourner les yeux de ce corps qui me domine même sans me toucher.Son regard se tourne vers moi, un éclat sombre, autoritaire, presque cruel, et il n’a qu’un mot, un souffle rauque qui m’arrache à la torpeur :— Lève-toi.Je frissonne, mes lèvres s’entrouvrent pour protester, mais rien ne sort, parce que ce n’est pas une demande, c’est un ordre, et il n’y a pas de place pour le refus. Sa main s’empare des draps et les arrache d’un geste s
ÉLISALa lumière filtre à peine à travers les rideaux lourds de sa chambre, un voile pâle qui se pose sur les draps froissés, témoins encore humides de la tempête charnelle de la nuit. Je flotte dans ce demi-sommeil où le corps se souvient avant l’esprit, engourdie, mais chaque muscle garde la trace de lui, comme si j’avais été sculptée à coups de mains, de lèvres et de gémissements. Ce n’est pas une fatigue, c’est une brûlure douce, une douleur exquise qui me rappelle qu’il m’a prise et reprise jusqu’à m’arracher toute résistance.Je sens sa chaleur avant même de m’éveiller vraiment, ce torse ferme qui colle à mon dos, cette respiration lente et profonde qui soulève mes cheveux à intervalles réguliers. Son bras lourd repose sur ma taille, entrave tendre qui m’empêche presque de bouger, mais que je ne voudrais quitter pour rien au monde. Je ferme les yeux plus fort, comme pour prolonger ce cocon, mais déjà mon corps se réveille, déjà entre mes cuisses renaît une chaleur impatiente, un