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PRISONNIÈRE DE L'OMBRE
PRISONNIÈRE DE L'OMBRE
Penulis: Darkness

Chapitre 1 : la fuite 

Penulis: Darkness
last update Terakhir Diperbarui: 2025-11-16 20:29:31

Isabella

Le moteur de la voiture tousse une dernière fois avant de se taire. Le silence qui envahit l’habitacle est plus assourdissant que n’importe quel bruit. Je serre le volant jusqu’à ce que mes jointures blanchissent, mes yeux fixant la route déserte qui serpente à travers la forêt. C’est censé être la liberté. Cette fois, c’est la bonne. Je le sens.

Je me retourne pour vérifier. Leo, mon ange, dort profondément, blotti contre son doudou, inconscient du précipice sur lequel nous nous tenons. Pour lui. Tout est pour lui. Je repousse une mèche de ses cheveux, si semblables à ceux de son père, et une vague de nausée me submerge. Pas maintenant. Je ne dois pas penser à Dario maintenant.

Soudain, les phares déchirent l’obscurité derrière moi. Deux yeux blancs et froids qui grandissent à une vitesse terrifiante. Mon cœur cesse de battre. Non. Pas déjà. Pas si vite.

La voiture, une berline noire et luisante, me dépasse et se range en travers de la route, bloquant tout passage. Je ne peux plus respirer. Les portières s’ouvrent. Des silhouettes en costumes sombres émergent, impassibles. Et lui… il est le dernier à sortir.

Dario.

Il ne court pas, ne crie pas. Il avance avec une lenteur délibérée, chaque pas un coup de marteau sur mon espoir naissant. Même dans la pénombre, je sens le poids de son regard sur moi. Je suis pétrifiée, un oiseau hypnotisé par un serpent.

Il s’arrête à ma portière. Je ne veux pas lever les yeux. Je ne veux pas voir. Mais mon corps lui obéit, toujours. Mes doigts tremblants actionnent la commande. La vitre coulisse, laissant entrer l’air nocturne, glacé, et son parfum, ce mélange de cuir et de pouvoir qui a été mon atmosphère pendant des années.

— Tu as fait une promenade un peu longue, Isabella.

Sa voix est douce, trop douce. Un velours qui cache une lame. Elle me transperce, me cloue à mon siège. Je garde les yeux baissés, fixant ses mains, ces mains qui peuvent être si cruelles et qui, pourtant, ont tenu notre fils avec une délicatesse surprenante.

— Laisse-nous partir, Dario. Je t’en supplie.

La demande est faible, pathétique. Je le sais avant même qu’il ne réagisse. Un sourire glacé étire ses lèvres.

— Partir ? Mais tu es déjà chez toi. Partout où je suis, c’est là que tu appartiens.

Le mot « appartiens » résonne dans la voiture comme une sentence. Il se penche, ses bras posés sur le cadre de la portière, emprisonnant mon champ de vision.

— Tu pensais vraiment que je ne saurais pas ? Que je ne te surveillerais pas ? Chaque souffle que tu prends, Isabella, je le sais. Chaque battement de ton cœur m’appartient.

Sa main se tend, effleurant ma joue. Je frissonne, un mélange de terreur et de cette malédiction familière, cette attraction toxique que je n’ai jamais réussi à éradiquer. Je ferme les yeux, cherchant de la force.

— Pas cette fois. Je ne reviendrai pas cette fois.

Il ignore ma déclaration, son regard glissant vers l’arrière, vers Leo. Une lueur étrange, presque tendre, passe dans ses yeux. Une tendresse possessive.

— Tu as emmené mon fils. Tu as essayé de voler ce qui est à moi. Nous allons rentrer à la maison, maintenant. Et nous allons oublier cet… écart de jugement.

L’implication est claire. Il n’y aura pas de discussion, pas de négociation. Il est venu reprendre ce qui, selon lui, lui revient. Ses hommes se tiennent immobiles, prêts à exécuter le moindre de ses ordres.

Je jette un dernier regard à la route devant moi, à la liberté qui était à portée de main. Elle semble déjà s’estomper, devenir un mirage. Je sais ce qui va suivre. La voiture silencieuse, le trajet de retour, les portes de la villa qui se refermeront derrière nous. Sa colère, froide et calculée, qui s’abattra non pas en cris, mais en un renforcement des barreaux invisibles de ma cage.

Je baisse la tête, vaincue. Une larme brûlante coule sur ma joue, traçant un sillon dans la poussière de ma fuite avortée.

Il a gagné. Encore une fois.

Mais alors que je pose ma main sur la clé de contact pour couper le moteur de ma vieille voiture, une autre pensée, sombre et déterminée, germe dans mon esprit en ruines.

Peut-être qu’il a gagné cette bataille. Mais la guerre n’est pas finie.

Je lui appartiens, c’est vrai. Mais il appartient aussi à sa soif de pouvoir. Et dans l’ombre, d’autres guettent. Alessio. Viktor. Des noms, des visages qui pourraient devenir des armes.

Je relève lentement la tête et croise son regard triomphant. Je ne dis rien. Je laisse simplement une nouvelle résolution s’ancrer dans mon âme.

Je ne fuirai plus jamais.

La prochaine fois, c’est lui qui tombera.

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