Point de vue de FlavianMon père a pris le téléphone. En découvrant les photos des blessures d'Emmanuelle, l'horreur s'est peinte sur son visage. Ma mère, penchée à ses côtés, a commencé à pleurer en voyant les images. Je savais que ces images l'avaient bouleversée. J'ai regardé Emmanuelle qui baissait la tête de honte, se recroquevillant contre moi. Je l'ai serrée dans mes bras.« Tu n'as pas à avoir honte. Tu es une survivante », lui ai-je murmuré à l'oreille.« Je n'avais jamais imaginé ça. Jamais je n'aurais cautionné une telle chose. C'est monstrueux », a lâché mon père, visiblement outré. « Emmanuelle, je ne sais comment vous présenter mes excuses. J'ai vraiment honte et je suis sincèrement désolé. »« Je veux savoir ce qui s'est passé après ta rencontre avec Rita à l'hôtel. » J’ai exigé tous les détails de cette histoire, pas seulement ses excuses. Je voulais savoir jusqu'où il était allé, ce qu'il savait.« Après l'hôtel, un certain temps s'est écoulé sans nouvelles d'elle
Point de vue de FlavianJe n'avais toujours pas compris pourquoi Emmanuelle avait décidé d'inviter toute ma famille dans notre appartement. Pour couronner le tout, elle avait cédé notre chambre à mes parents. J'allais devoir partager une chambre avec Raul et passer la nuit sans elle. Mon humeur n'était déjà pas au beau fixe, mais bon, je pouvais faire cet effort pour ma petite puisqu'elle le souhaitait.Mais au fil du temps, en regardant mes parents se comporter comme s'ils ne s'étaient jamais opposés à ma relation avec Emmanuelle, je me sentais de plus en plus mal à l'aise. Si Emmanuelle voulait que j'écoute ce qu'ils avaient à dire, je le ferais. Mais c'était tout. Cela ne signifiait pas que quoi que ce soit changerait ou que je recommencerais à leur parler après leur départ de chez moi.« Flavian ! » Emmanuelle m'avait regardé comme pour m'avertir que ce n'était pas le bon moment.« Ma petite, ils sont là, exactement comme tu le voulais. Je les écouterais, comme tu le souhaites,
Point de vue d'EmmanuelleJe ne pouvais pas permettre que la famille de Flavian reste à l'hôtel, peu importe le luxe de l'établissement. Un hôtel reste un hôtel — impersonnel et sans âme —, surtout quand leur fils possède un appartement et peut les héberger. D'ailleurs, Flavian avait été si gentil avec ma famille, s'assurant de bien les accueillir lors de leur séjour ici. Si nous avions pu héberger ma famille, nous pouvions certainement héberger la sienne aussi.J'avais également une autre motivation : je voulais observer comment ils se comportaient ensemble et résoudre une bonne fois pour toutes tous les différends entre nous. Je voulais entendre leur version des faits et espérais une possible réconciliation. Je savais que Flavian éviterait le sujet s'ils logeaient à l'hôtel. Mais j'avais aussi besoin de Lexie, car j'avais remarqué qu'elle était la seule à pouvoir parler franchement avec son père sans qu'ils se disputent. Alors j'allais rassembler cette famille dans notre appartemen
Point de vue de FlavianQu'est-ce qui se passait ? Soudain, ma mère traitait Emmanuelle comme sa propre fille. Tout me paraissait très étrange. Difficile de croire que du jour au lendemain, sans raison apparente, tout allait bien. Pas après tout le cirque qu'ils avaient fait. Ils m'avaient torturé pendant des mois, m'avaient fait faire l'aller-retour à Besançon pendant des mois. Ils avaient désespérément tenté de me convaincre de me remettre avec Sabrina. Mon père était même allé jusqu'à l'absurdité de chercher Rita. Tout ça pour que ma mère fasse maintenant comme si rien ne s'était passé ? C'était incroyable.Quand les infirmières étaient apparues avec un fauteuil roulant pour emmener ma mère à un autre étage, j'étais encore très surpris par toute cette situation. Ce n'était que lorsque ma mère s'était assise dans le fauteuil que j'avais remarqué les égratignures sur ses genoux et ses bras, ainsi que sa robe sale et déchirée. Elle avait vraiment été renversée par une voiture. Ma mèr
Point de vue d'EmmanuelleQuand Flavian s'est dirigé vers moi, j'ai senti l'angoisse monter. Je savais qu'il était anxieux et inquiet, mais il a fait irruption dans cet hôpital comme un taureau enragé. Il s'est planté devant moi, les mains sur les hanches, et m'a fusillée du regard.Je ne sais pas si c'était la nervosité ou quoi d'autre qui m'a prise, mais j'ai eu une envie incontrôlable de rire. Une fois que j'ai commencé, impossible de m'arrêter. J'ai ri jusqu'à en perdre le souffle et en avoir mal au ventre. Rick s'est mis à m'éventer avec sa main parce que j'étais essoufflée, comme si ça pouvait m'aider. Lexie avait la main devant la bouche pour cacher sa propre envie de rire. Quant à Flavian, il me regardait comme si j'avais perdu la tête.Après avoir repris un semblant de contrôle, j'ai essuyé mes larmes de rire d'une main et tendu mon téléphone à Flavian de l'autre. Il l'a pris, l'a examiné, et a soufflé bruyamment.« Batterie à plat, ma petite ? Sérieusement ? Tu as une idé
Point de vue de FlavianJ'avais envoyé un message à ma petite princesse dès mon arrivée à Marseille, mais sa réponse avait été laconique. Elle devait être vraiment fâchée contre moi car ses messages étaient habituellement très affectueux. Il fallait que je l'appelle, mais j'avais déjà reçu un message de Blanc m'informant que le commissariat était bondé aujourd'hui. Beaucoup de travail l'attendait et il prenait du retard. Nous avions convenu tôt le matin que j'arriverais vers l'heure du déjeuner. Il m'avait dit qu'il n'y avait pas d'urgence, mais que si les choses se corsaient, il me préviendrait. Ce qu'il avait fait.J'avais décidé d'appeler ma petite princesse après avoir vérifié la situation au commissariat. Je m'y étais rendu directement. C'était un vrai chaos ! Entre les enquêtes, les rapports et les arrestations, l'après-midi avait filé à toute vitesse. Vers dix-sept heures, j'avais eu un bref moment de répit et j'avais tenté d'appeler ma petite princesse. L'appel était tombé di