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Chapitre 7

Author: Lilia
La vente aux enchères a commencé.

J'ai serré ma palette d'enchères, les yeux fixés sur la scène, attendant le lot numéro 47.

Enfin, le commissaire-priseur a brandi le collier de perles.

« Lot numéro 47, un superbe collier de perles. Les enchères commencent à cinq cent mille euros. »

J'ai immédiatement levé ma palette. « Cinq cent mille ».

« Un million. » a dit la voix d'Isabelle à côté de moi.

Je me suis tournée vers elle. Isabelle souriait et tenait sa propre palette en l'air.

« Un million et demi. » ai-je répliqué, la voix serrée.

« Deux millions. » a dit Isabelle sans la moindre hésitation.

Le prix a commencé à monter en flèche.

Trois millions, cinq millions, huit millions...

J'ai les mains moites. Mon avocat avait dit que mes biens valaient quinze millions, mais les enchères étaient déjà proches de vingt.

« Vingt millions. » a dit Isabelle en levant la palette sans difficulté, comme s'il s'agissait d'une somme insignifiante.

Le commissaire-priseur m'a regardée. « Madame, voulez-vous continuer ? »

Ma main a tremblé, je n'ai pas pu lever la palette à nouveau.

Je n'avais pas assez d'argent.

Tous les regards de la salle étaient braqués sur moi, y compris celui de Victor.

J'ai ravalé ma fierté et je me suis tournée vers lui.

« Victor, prête-moi l'argent », ma voix a tremblé, « je t'en prie, c'était le collier de ma mère, c'est la seule chose qu'elle me laisse. »

Victor m'a regardée, une émotion complexe et indéchiffrable dans les yeux. Au moment où il s'apprêtait à prendre sa carte noire...

Isabelle s'est tournée vers lui aussi, avec une voix douce et mielleuse. « Victor, je n'ai jamais rien eu d'agréable de toute ma vie. C'est la première fois que j'aime autant un bijou, peux-tu demander à Salomé de me le céder ? »

Elle a tiré sur sa manche, les yeux écarquillés et suppliants.

Le regard de Victor est passé de moi à Isabelle.

Ces quelques secondes semblaient durer un siècle.

« Laisse Isabelle l'avoir. » a finalement dit Victor, d'une voix terriblement calme.

Mon monde s'est effondré.

« Vingt millions, une seule fois ! » a annoncé la voix du commissaire-priseur.

« Vingt millions, deux fois ! »

Je voulais crier, supplier Victor à nouveau, mais les mots restaient coincés dans ma gorge, étouffés par la trahison.

« Vingt millions, vendu ! »

Au moment où le marteau est tombé, mon cœur a été complètement brisé.

Isabelle a applaudi avec enthousiasme, puis s'est tournée vers moi.

« Salomé, merci ! »

Le triomphe sur son visage n'était pas dissimulé.

Après la vente, Victor est parti chercher des médicaments pour Isabelle, qui prétendait soudain avoir mal à la tête.

Je me suis assise seule sur un canapé en peluche dans le salon et j'ai regardé le personnel emballer les lots restants.

Dix minutes plus tard, Isabelle est revenue des coulisses et s'est approchée de moi.

Je me suis levée pour lui faire face.

« Isabelle, je peux échanger n'importe quoi contre ce collier. »

« Comme quoi ? » Isabelle a levé un sourcil parfaitement dessiné.

« J'ai une Ferrari et quelques montres de marque, la valeur totale n'est pas de vingt millions, mais donne-moi un peu de temps et je te donnerai le reste... » J'ai lutté pour garder ma voix stable. « Rends-moi juste le collier. »

Isabelle a secoué la tête. « Je n'ai pas besoin de ça. »

« Alors qu'est-ce que tu veux ? »

Isabelle a feint une expression pensive, puis un sourire cruel s'est affiché sur son visage. « Je veux que tu te mettes à genoux et que tu me supplies. »

« Quoi ? »

« Agenouille-toi, excuse-toi pour la façon dont tu m'as traitée, puis supplie-moi de te donner le collier », a dit Isabelle avec un regard plein de malice. « Tu as été si horrible avec moi avant, maintenant c'est à ton tour de me supplier ».

Je l'ai regardée fixement, les poings serrés à mes côtés.

Mais la pensée du collier de ma mère, mon dernier lien avec elle, m'a fait lentement, péniblement, commencer à plier les genoux.

« Bonne fille, mais d'abord, laisse-moi te montrer où se trouve le collier. » Isabelle a ri triomphalement et a sorti son téléphone.

Elle a lancé une vidéo et l'a tenue devant mon visage.

Sur l'écran, un chien errant crasseux remuait la queue. Autour de son cou, il y avait un collier de perles brillantes.

Le collier de ma mère.

« Tu vois, il est à sa place maintenant », a souri Isabelle avec douceur, « je pense que c'est une combinaison parfaite, une salope pour une salope. »

Mon sang s'est glacé.

« Qu'est-ce que tu as dit ? »

« J'ai dit, une salope pour une salope », Isabelle a rangé son téléphone, son sourire inébranlable, « ta mère n'était-elle pas une salope ? Elle méritait d'être renversée par cette voiture. Maintenant, son collier est sur un chien, ça va bien, tu ne trouves pas ? »

« De quelle main l'as-tu mis sur le chien ? » J'ai parlé à voix basse, si doucement que j'ai eu du mal à l'entendre moi-même.

« Ma main droite, quoi ? » Isabelle continuait de sourire, savourant sa victoire.

La seconde d'après, j'ai pris un couteau à steak sur une table de restauration voisine et je l'ai planté directement dans le dos de sa main droite, la clouant à la nappe qui se trouvait en dessous.

Le sang a jailli, Isabelle a poussé un cri perçant et douloureux.
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