Mag-log inLe lendemain, le ciel semblait couvert d’une lourdeur presque symbolique. Une lumière grise filtrait à travers les vitres du siège, jetant sur les bureaux une teinte froide et métallique.
Tout paraissait normal — trop normal.Les employés circulaient, saluaient, riaient même. Le rythme habituel d’une entreprise prospère. Mais pour Lucas et Maïa, chaque détail devenait suspect.Depuis qu’ils avaient découvert l’indice « V », la confiance s’était brisée, et ce matin-là, leur vigilance atteignait un niveau presque maladif.
Victor, fidèle à lui-même, arriva à l’heure exacte. Il posa sa sacoche, salua quelques collègues d’un ton posé, puis se plongea aussitôt dans ses dossiers. Rien ne semblait trahir la moindre nervosité.Et pourtant, Maïa, depuis sa vitreLe lendemain matin, le bureau était calme. Pas un bruit de pas, pas de voix dans les couloirs. Même le cliquetis des claviers semblait atténué. Lucas et Maïa s’installèrent devant leurs écrans, l’esprit concentré. Chaque mouvement comptait. Chaque geste humain pouvait révéler celui qui contrôlait la situation.— « Aujourd’hui, » murmura Maïa, « on ne se contente plus de suivre ceux qui déplacent les documents. On doit trouver celui qui dirige tout. »Lucas hocha la tête, concentré. Victor ne ferait pas d’erreur évidente. Il jouerait prudemment, comme toujours. Mais Lucas et Maïa savaient que leur patience finirait par payer.Ils commencèrent par Béreng
Maïa resta un instant immobile après le récit de madame Duarte. Elle inspira profondément, comme pour rassembler toutes les pièces du puzzle. Les images, les mots, les vidéos commençaient à se recoller, mais la raison restait floue. Il manquait encore quelque chose pour voir tout le dessin.— « D’accord, » dit-elle enfin. « Elle a donné la clé à quelqu’un, mais pas parce qu’elle voulait faire du mal. On lui a demandé de rendre service. C’est le genre de chose qu’on demande à l’intendance. »Lucas hocha la tête, crispé.— « N’importe qui pouvait faire partie du plan sans s’en rendre compte. »Ils revirent les vidéos, plusieurs fois. Ils arrêtèrent l’image, agrandirent, ralentirent. Sur la séquence où la « dame au manteau » apparaît à la porte, rien d’évident au premier regard. Mais en zoomant, Maïa repéra un petit sac de toile. Un logo simple était imprimé dessus : celui d’une société de nettoyage que l’entreprise employait parfois. C’était un détail minuscule. Pourtant il disait beauc
Ils furent incapables de dormir. La nuit avait été courte, remplie de calculs muets et d’anticipations. Chacun dans leur coin, avant l’aube, ils avaient relu le message anonyme encore et encore : « Vous cherchez quelqu’un. … Réfléchissez à vos habitudes. »Ce qui avait changé depuis ce matin-là, c’était la certitude qu’on les regardait — non pas à distance, mais au ras de leurs gestes quotidiens. Et cette certitude brûlait.À six heures, le siège était encore endormi, mais leurs écrans clignotaient déjà. Lucas alluma son café, Maïa relisait les logs d’hier. Ils avaient convenu d’une règle simple : improviser l’imprévisible. Si A.V. lisait leurs mouvements, ils ne joueraient plus selon les mêmes routines, ils construiraient des leurres et laisseraient des app&
Le lendemain, le ciel semblait couvert d’une lourdeur presque symbolique. Une lumière grise filtrait à travers les vitres du siège, jetant sur les bureaux une teinte froide et métallique.Tout paraissait normal — trop normal.Les employés circulaient, saluaient, riaient même. Le rythme habituel d’une entreprise prospère. Mais pour Lucas et Maïa, chaque détail devenait suspect.Depuis qu’ils avaient découvert l’indice « V », la confiance s’était brisée, et ce matin-là, leur vigilance atteignait un niveau presque maladif.Victor, fidèle à lui-même, arriva à l’heure exacte. Il posa sa sacoche, salua quelques collègues d’un ton posé, puis se plongea aussitôt dans ses dossiers. Rien ne semblait trahir la moindre nervosité.Et pourtant, Maïa, depuis sa vitre
Le lendemain, la tension qui flottait dans les bureaux semblait encore plus lourde. Lucas et Maïa s’étaient promis d’agir comme si de rien n’était, mais chacun de leurs gestes était calculé.L’indice “V” continuait de hanter leurs pensées, et Victor, sans le savoir, devenait le centre de leur attention silencieuse.Dès son arrivée, Victor salua ses collègues avec son calme habituel. Il avait ce sourire mesuré, presque mécanique, qui ne trahissait rien. Rien… sinon une maîtrise absolue de soi.Maïa le suivit discrètement du regard.— « Il ne change rien à sa routine, » murmura-t-elle à Lucas.— « Justement. Trop de maîtrise finit toujours par fissurer quelque part. »Ils savaient que pour comprendre Victor, il ne suffisait plus d’observer. Il fallait creus
Lucas et Maïa arrivèrent au siège de Thalen Group bien avant les autres employés. L’air était lourd, chargé d’une tension qu’ils sentaient presque physiquement. Depuis l’indice “V”, une part d’incertitude flottait dans leurs esprits. Victor avait toujours été irréprochable, efficace, discret… et c’était justement cela qui les inquiétait.— « Mon amour… » Murmura Maïa en observant les couloirs vides, « tu crois que cela pourrait être lui ? »Lucas serra la mâchoire.— « Nous ne savons pas. Pour l’instant, il n’y a aucune preuve. Mais nous allons le surveiller de près. Chaque geste, chaque document qu’il touche, chaque interaction… tout sera noté. »Ils décidèrent de procéder avec discrétion.







