เข้าสู่ระบบLe lendemain matin, le siège semblait calme, presque trop. Les couloirs baignaient dans une lumière uniforme, les écrans affichaient des rapports et des emails comme d’habitude. Mais Lucas et Maïa savaient mieux. Chaque pas, chaque sourire feint de leurs collègues pouvait cacher une observation, chaque geste pouvait être surveillé. Ils avaient passé la nuit à revoir le plan, à s’assurer qu’aucune action ne trahirait leurs intentions.
Lucas arriva le premier. Son costume sombre et son regard neutre lui donnaient l’air d’un employé ordinaire, presque indifférent. Il salua quelques collègues, échangea quelques mots mesurés, et s’installa à son bureau. Son ordinateur s’alluma, les emails défilaient, il prit des notes sur un carnet. Tout semblait normal. Tout devait sembler normal.Maïa, de son côté, fit le tour des étages avec son rythme habituel. Elle salua la comptabilité, fit semblant de récupérer un rapport en informatique, puis s’arrêta devant la machine à café. CLe lendemain du dernier verre pris sur la terrasse, l’air au siège semblait plus lourd. Les lumières s’allumaient comme d’habitude, les ordinateurs allaient à leur rythme, mais pour Lucas et Maïa rien n’était ordinaire. Ils avaient passé des nuits à sécuriser des copies, à vérifier des heures, à recouper des traces. Tout était rassemblé dans des dossiers chiffrés et des clés physiques soigneusement cachées. L’étau était prêt. Il ne restait plus qu’un moment : celui où Victor reviendrait au bureau.Ils avaient décidé d’attendre. Pas parce qu’ils avaient peur, mais parce que la précipitation pouvait ruiner des mois de travail. Victor savait manipuler les apparences. Le prendre sans respecter la procédure aurait donné au directeur adjoint une chance de se défendre, de retourner les preuves, ou pire : de faire croire qu’on l’avait piégé. Lucas et Maïa voulaient que tout soit net, simple, indiscutable. La justice, pas la rumeur, devait faire son travail.Ce matin-là, il
Le lendemain matin, le siège semblait calme, presque trop. Les couloirs baignaient dans une lumière uniforme, les écrans affichaient des rapports et des emails comme d’habitude. Mais Lucas et Maïa savaient mieux. Chaque pas, chaque sourire feint de leurs collègues pouvait cacher une observation, chaque geste pouvait être surveillé. Ils avaient passé la nuit à revoir le plan, à s’assurer qu’aucune action ne trahirait leurs intentions.Lucas arriva le premier. Son costume sombre et son regard neutre lui donnaient l’air d’un employé ordinaire, presque indifférent. Il salua quelques collègues, échangea quelques mots mesurés, et s’installa à son bureau. Son ordinateur s’alluma, les emails défilaient, il prit des notes sur un carnet. Tout semblait normal. Tout devait sembler normal.Maïa, de son côté, fit le tour des étages avec son rythme habituel. Elle salua la comptabilité, fit semblant de récupérer un rapport en informatique, puis s’arrêta devant la machine à café. C
Lucas fixait la table, les mains crispées. Le mot « audit » résonnait encore dans sa tête comme une gifle inattendue. Tout s’effondrait autour de lui. Ce n’était plus une enquête discrète, mais une situation où les projecteurs étaient braqués sur lui, et sur lui seul.Maïa restait debout, le visage tendu, les yeux rivés sur Victor, qui affichait un calme presque inquiétant. Son regard n’était ni accusateur ni inquiet. Il observait, analysait, comme si chaque geste de Lucas et de Maïa faisait partie d’un scénario qu’il avait écrit depuis longtemps.— C’est absurde… lâcha Lucas d’une voix étranglée. Je n’ai rien fait de mal.Victor s’avança lentement, le ton mesuré, presque doux :— Peut-être. Mais les données parlent d’elles-mêmes. Le service juridique a relevé des anomalies sérieuses.Il posa le dossier sur la table avec une précision glaciale. À l’intérieur, des relevés bancaires, des captures d’écran et des transferts soigneusement enregistrés. Tout semblait authentique. Tout p
Depuis quelques jours, Lucas avait ce sentiment étrange que quelque chose échappait à son contrôle. Il dirigeait son entreprise avec assurance, entouré d’une équipe soudée, mais une ombre planait. Dans les couloirs, tout paraissait normal : les employés riaient, les ordinateurs ronronnaient, les réunions s’enchaînaient. Et pourtant, derrière cette apparente routine, une tension silencieuse se faisait sentir.Et au centre de cette tension, il y avait Victor.Toujours irréprochable, toujours présent avant tout le monde. Costume parfait, regard calme, gestes précis. Il parlait peu, mais juste assez pour donner confiance. Il félicitait ses collègues, faisait preuve de zèle, aidait même Maïa à quelques reprises. Rien ne trahissait l’homme qu’ils soupçonnaient.Et c’est bien cela qui inquiétait le plus Lucas.Un soir, alors qu’ils rentraient ensemble, Maïa avait brisé le silence.— Tu le sens aussi, n’est-ce pas ? demanda-t-elle doucement, sans le regarder.— Oui, répondit Lucas. Quel
Le lendemain matin, le bureau était calme. Pas un bruit de pas, pas de voix dans les couloirs. Même le cliquetis des claviers semblait atténué. Lucas et Maïa s’installèrent devant leurs écrans, l’esprit concentré. Chaque mouvement comptait. Chaque geste humain pouvait révéler celui qui contrôlait la situation.— « Aujourd’hui, » murmura Maïa, « on ne se contente plus de suivre ceux qui déplacent les documents. On doit trouver celui qui dirige tout. »Lucas hocha la tête, concentré. Victor ne ferait pas d’erreur évidente. Il jouerait prudemment, comme toujours. Mais Lucas et Maïa savaient que leur patience finirait par payer.Ils commencèrent par Béreng
Maïa resta un instant immobile après le récit de madame Duarte. Elle inspira profondément, comme pour rassembler toutes les pièces du puzzle. Les images, les mots, les vidéos commençaient à se recoller, mais la raison restait floue. Il manquait encore quelque chose pour voir tout le dessin.— « D’accord, » dit-elle enfin. « Elle a donné la clé à quelqu’un, mais pas parce qu’elle voulait faire du mal. On lui a demandé de rendre service. C’est le genre de chose qu’on demande à l’intendance. »Lucas hocha la tête, crispé.— « N’importe qui pouvait faire partie du plan sans s’en rendre compte. »Ils revirent les vidéos, plusieurs fois. Ils arrêtèrent l’image, agrandirent, ralentirent. Sur la séquence où la « dame au manteau » apparaît à la porte, rien d’évident au premier regard. Mais en zoomant, Maïa repéra un petit sac de toile. Un logo simple était imprimé dessus : celui d’une société de nettoyage que l’entreprise employait parfois. C’était un détail minuscule. Pourtant il disait beauc







