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Quand il a choisi l’autre, j’ai choisi son frère
Quand il a choisi l’autre, j’ai choisi son frère
ผู้แต่ง: Jeanne Yoriu

Chapitre 1

ผู้เขียน: Jeanne Yoriu
Depuis qu’elle a épousé Mathis, Léa n’a jamais pensé au divorce.

Parce qu’elle a tant aimé Mathis, passionnément, à la folie : au point de pouvoir mourir pour lui.

Mais, le premier amour de Mathis est revenu.

À ce moment-là, Léa s’est trouvée à l’hôpital.

Le médecin a parlé d’un ton froid : « Mlle Laurent, cette fausse couche vous a blessée gravement, vous aurez peu de chances de tomber enceinte à l’avenir, préparez-vous psychologiquement. »

Le cerveau de Léa a bourdonné soudainement.

Elle a tenté de concevoir cet enfant pendant trois ans, et elle n’est tombée enceinte qu’il y a deux mois.

Cet après-midi, une voiture a surgi soudainement et l’a percutée…

Le médecin a froncé les sourcils, « Mlle Laurent ? »

« D’accord, je l’ai compris, merci, docteur. »

Léa n’aimait pas montrer sa faiblesse en public ; elle a cligné des yeux, a retenu ses larmes de force, puis elle s’est levée et est partie.

Derrière elle, une infirmière a murmuré : « Elle a vécu quelque chose d’aussi grave, comment se fait-il que son mari ne soit pas avec elle ? »

« Ne m’en parle pas, elle vient de subir une fausse couche, elle a failli s’évanouir en pleurant. Elle a supplié son mari de venir à l’hôpital, mais tu sais quoi, il n’est même pas venu. »

« Mon Dieu, c’est évident qu’il ne l’aime pas ! Qu’est-ce qu’elle attend pour divorcer ? »

Léa s’est éloignée et n’a pas entendu la suite.

En fait, Mathis n’a pas seulement refusé de venir à l’hôpital, il a aussi dit au téléphone : « Le bébé est perdu, alors quoi ? Pourquoi pleurer ? »

« Je suis occupé en ce moment, ne me dérange pas ! »

Ensuite, Léa l’a encore appelé plusieurs fois, mais il n’en a répondu aucun.

Depuis trois ans, Mathis a toujours été aussi froid avec elle.

À vrai dire, elle s’y est déjà habituée.

Il y a trois ans, Léa avait sauvé la vie du grand-père de Mathis par hasard ; ce dernier l’avait beaucoup appréciée et les avait arrangés ensemble, sinon, avec son statut, elle n’aurait jamais pu devenir Madame Bernard.

C’était pourquoi, dès le début, Mathis n’avait pas voulu l’épouser.

Aujourd’hui, elle avait insisté pour le contacter, en pensant qu’il viendrait pour leur enfant…

Il semblait qu’elle n’aurait pas dû espérer.

Léa a ravalé ses pensées, elle s’est préparée à rentrer en taxi. Et à peine a-t-elle sorti son téléphone qu’un message est apparu.

C’était Antoine Robert, le meilleur ami de Mathis, qui lui a envoyé une vidéo.

Elle l’a ouverte.

Au début de la vidéo, on voyait un énorme bouquet de roses, au moins 999 fleurs, c’était tellement nombreux qu’elles ne rentraient même pas toutes dans l’image.

La caméra s’est déplacée vers la gauche, Mathis est apparu, accompagné d’une femme.

C’était Élise Dubois.

Les pupilles de Léa se sont contractées, et ses doigts se sont crispés brusquement.

Dans la vidéo, quelqu’un a crié : « Élise, Mathis savait que tu rentrais aujourd’hui, il a tout préparé pour t’accueillir ! Il est vraiment attentionné ! »

« Tu ne l’enlaces pas ? Remercie vite Mathis ! »

« Pourquoi l’enlacer ? Embrasse-le directement ! Ce n’est pas comme si vous ne vous étiez jamais embrassés avant ! J’ai encore la vidéo de votre baiser de trois minutes. »

Élise a secoué la tête, « Ma situation actuelle est délicate… »

Avant qu’elle ne termine, Mathis l’a prise dans ses bras, « Élise, bienvenue. »

Il a parlé et agi avec une douceur familière et naturelle.

Cela a fait hurler la foule : « Tu vois, Mathis s’en fiche complètement ! »

« Embrassez-vous ! »

À ce moment-là, la vidéo s’est brusquement arrêtée.

Parce que le message a été retiré.

« Je suis désolé, je me suis trompé de destinataire. »

Le retrait était rapide, Antoine a sans doute cru qu’elle n’avait pas encore eu le temps de voir la vidéo, donc il ne l’a pas expliqué davantage.

Léa a longuement fixé la messagerie.

Elle a fini par sourire amèrement.

Alors c’était ça, l’affaire importante dont parlait Mathis…

Léa a passé trois ans à essayer de réchauffer son cœur ; mais elle n’a pas réussi à le faire tomber amoureux, au contraire, elle a vu revenir son premier amour.

Le cœur de Mathis n’a jamais pu lui appartenir.

Ce rêve avide devait prendre fin.

Léa est rentrée et a fait ses valises.

Ces dernières années, comme sa vie et son travail étaient simples, elle s’était rarement offert quoi que ce soit. À part les vêtements et ses papiers, elle n’avait rien à emporter, une valise de 26 pouces suffisait pour emporter trois ans de vie.

Elle a terminé de faire ses bagages en moins d’une demi-heure.

Puis elle attendait le retour de Mathis.

La porte d’entrée ne s’est ouverte qu’à deux heures du matin.

Mathis est passé par le salon et a croisé son regard.

Il n’a pas été surpris.

Lors de nombreuses soirées d’affaires, Léa l’attendait souvent ainsi jusqu’à tard dans la nuit.

« Tu as subi une opération, pourquoi tu ne te reposes pas ? » Le ton de Mathis était froid, sans aucune compassion.

« Je t’attendais. »

Depuis qu’il était entré, Léa fixait ses lèvres.

Les lèvres de l’homme avaient une belle courbe, mais les commissures étaient fendues.

Son col de chemise blanc était marqué de traces de rouge à lèvres, même son cou en portait.

Il avait vraiment embrassé Élise.

Ils avaient peut-être même fait plus.

Le cœur de Léa s’est soudainement serré de douleur.

En trois ans de mariage, Mathis ne l’avait touchée que rarement, et c’était toujours à contrecœur, sous la pression des aînés pour avoir un enfant.

Il ne l’embrassait jamais spontanément, allait toujours droit au but, sans aucune tendresse. Elle souffrait à chaque fois, et après, lorsqu’elle voulait un câlin, il allait directement dans la salle de bain.

Tout ce qu’il lui offrait, c’était un dos indifférent.

Mathis a aperçu la valise à ses côtés et a compris, « Tu as vu la vidéo d’Antoine ? »

« Oui, je l’ai vue. » En s’approchant, Léa a senti l’odeur d’alcool et un parfum écœurant sur lui.

« On devrait divor… »

Avant qu’elle n’ait terminé sa phrase, Mathis a dit avec indifférence : « Puisque tu sais tout, divorçons. Tu savais dès le début que si Élise n’était pas partie à l’étranger, je ne t’aurais jamais épousée. »

À ce moment-là, Léa n’avait plus de raison de refuser : « D’accord. »

« Il est trop tard ce soir, repose-toi, tu peux déménager demain… »

« Ce n’est pas la peine, j’ai déjà signé les papiers du divorce. »

Léa a désigné la table basse.

Dès la nuit de noces, Mathis lui avait donné ce contrat de divorce, mais ce n’était qu’aujourd’hui que Léa s’était décidée à le signer.

Cette fois, c’était Mathis qui était surpris.

Il a froncé les sourcils, comme s’il doutait de la véracité de ses paroles.

« Je sais que tu as bu, j’ai préparé une soupe pour te dégriser, elle est dans la cuisine. » Léa a hésité, puis a fini par le lui rappeler.

Par habitude sans doute, elle faisait tout elle-même pour qu’il tombe amoureux d’elle ; elle s’occupait même de ses repas et de son quotidien.

D’une personne peu douée en cuisine, elle était devenue une excellente cuisinière, au prix de nombreux efforts.

Chaque repas préparé pour Mathis lui prenait des heures. Elle faisait tout, des courses à la cuisson, et ses doigts portaient de nombreuses cicatrices de coupures et de brûlures.

Mais Mathis était exigeant : peu importe la qualité du plat, il ne lui avait jamais dit que c’était bon, même si, souvent, son visage montrait qu’il appréciait.

Mathis savait très bien qu’un seul compliment la rendrait heureuse pendant longtemps, mais il ne voulait tout simplement pas lui offrir cette joie.

« Je pars. » Après trois ans de mariage, au moment de se quitter, il n’y avait plus rien à dire.

Mathis a froncé les sourcils, « Reste ce soir. »

« Non. » Léa a tourné les talons, traînant sa valise derrière elle.

Mathis n’aimait pas que Léa lui désobéisse, son visage s’est assombri.

La porte s’est refermée.

Antoine a appelé au même moment : « Mathis, tu es rentré ? Tu as demandé à Léa si elle avait vu la vidéo ? »

« Désolé, je ne l’ai vraiment pas fait exprès, mais même si elle l’a vue, ce n’est pas grave, non ? Vous vous disputez souvent, de toute façon… »

Mathis : « Elle a divorcé de moi. »

« Quoi ? Vous avez divorcé ? »

Antoine a été choqué, très surpris et il a répondu : « Juste pour cette vidéo ? Ce n’est pas possible, elle ne peut pas divorcer de toi ! Si Léa divorce de toi, je fais un live en mangeant de la merde ! »

Mathis : « C’est moi qui l’ai proposé. »

Antoine est resté silencieux un moment.

Quand Mathis proposait le divorce, c’était comme s’il ne s’était rien passé, car Léa était connue pour être collante comme un sparadrap, impossible à décrocher.

« La dernière fois que tu as parlé de divorce, c’était il y a moins d’un mois, tu dis ça presque tous les mois. »

Antoine s’est moqué, « La dernière fois, on a parié qu’elle reviendrait dans la journée, et on a gagné… Cette fois, je parie sur un jour. Si je gagne encore, tu paies le dîner ! »

Mathis a jeté un coup d’œil à la porte fermée, et le bruit du moteur d’une voiture a retenti dehors.

Aujourd’hui, Léa était assez déterminée.

Mais Mathis affichait toujours un air distant, « Pas besoin d’attendre demain soir, elle reviendra demain matin. »
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