Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
ElenaDos collé à la porte de ma chambre d'hôtel, la main sur ma poitrine, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques. Tout mon corps continue de trembler, et mon cœur... il bat très vite. Je ferme les yeux et souffle à plusieurs reprises, espérant me calmer. Je ressasse à ce baiser malgré moi. Je ne veux pas y repenser, mais je ne peux pas non plus contrôler mes pensées. Mon souffle se coupe encore une fois lorsque je revois ses lèvres posées sur les miennes. Ce nœud qui s'est formé dans mon estomac depuis tout à l'heure refuse de disparaître. Je porte mes doigts frissonnants sur mes lèvres et une multitude de larmes se mettent à pleuvoir sur mes joues. J'ai tenté de les retenir, j'ai essayé de contenir mes émotions. Malheureusement, ce qui se passe en ce moment est au-dessus de mes forces. Je vais m'asseoir au bord du lit, pleurant silencieusement. Pourquoi Adrian m'a embarrassé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Je n'arrive plu
Elena ___ « Tu n'as toujours pas trouvé d'indice qui nous mènera à cet homme ? » demande je à mon amie en allant m'installer à côté d'elle sur le canapé et avec une tasse de café dans les mains. Anna cesse de tapoter sur le clavier de son ordinateur et tourne sa tête vers moi. Toutes les deux, nous sommes en pyjama. Elle laisse échapper un soupir de déception et mon cœur se fend. Je secoue légèrement la tête de haut en bas en guise de résignation. J'étais pressé de rentrer de notre voyage d'affaire, j'espérais que mon amie a trouvé au moins l'hôtel où séjourne cet homme. Ça fait plusieurs jours que nous menions cette enquête et toujours rien. Je commence à perdre espoir.Je sens une main d'Anna prendre la mienne, je relève les yeux et les pose sur elle. Elle me fait un sourire amical et mes yeux se baignent aussitôt de larmes. Je cligne plusieurs fois des cils pour les repousser. ___ « Oh, ne pleure pas ma chérie. Allez, viens dans mes bras. » dit Anna d'une voix au
Elena Je me lève d'un bond, mes doigts se resserrent autour du téléphone. Je me précipite dans le bureau d'Adrian. J'entre dans son espace de travail sans même toquer à la porte. Assis, il semble être en pleine discussion avec sa fiancée Louise. Leurs regards se posent sur moi, Adrian fronce légèrement ses sourcils et je le vois contracter sa mâchoire. Quant à Louise, elle me scrute de la tête aux pieds avec curiosité. ___ « Je dois te parler. » dis-je à Adrian, d'un ton direct sans prêter un seul regard à Louise. ___ « Vas-y, je t'écoute ! » Je porte mon attention sur Louise et celle-ci comprend que j'ai besoin d'être seul avec Adrian. Néanmoins, elle reste toujours assise, comme si elle attendait que je lui fasse comprendre cela à haute voix. ___ « J'ai besoin de te parler seul. » Adrian fronce encore plus ses sourcils d'incompréhension, alors que je reste sereine. Louise se lève avec nonchalance, va vers Adrian et je la vois déposer un bisou sur ses lèvres.
Elena Ce soir, nous sommes tous entrain de travailler sur un gros projet, celui de Louis Rey. Je suis la seule à être débordée car je dois tout planifier : le casting pour trouver des acteurs pertinents, le lieu où se fera la publicité, etc. Mes collègues terminent ce qu'ils ont à faire, rangent leurs affaires et me souhaitent une bonne soirée en partant. Assise dans mon bureau, des tas de documents gisant sur mon bureau et un ordinateur allumé devant moi. Mes doigts ne cessent de danser sur le clavier de mon ordinateur. J'essaie de vite finir mon travail et de rentrer chez moi, car il commence à se faire tard. En plus, il n'y a plus personne, exceptée Adrian, le gardien de ce lieu et moi. ___ « Du café ? » Je relève aussitôt mes yeux au son familier de cette voix. J'aperçois Adrian, débout à côté de moi, avec deux cafés en mains. ___ « Merci. » dis-je en récupérant une tasse de café.Je le vois tirer une chaise du coin de l'œil, et s'y installe. Mon cœur bat un peu plu
AdrianJe me gare à l'autre bout de la rue, faisant face à l'appartement d'Elena. Je coupe le moteur, elle détache sa ceinture de sécurité, prend son sac à main et tourne sa tête vers moi. ___ « Merci. » Je hoche juste la tête en guise de réponse. Elle sort du véhicule et referme la portière derrière elle. Je l'observe à travers la vitre de la portière, elle traverse la voie et se hâte pour rentrer. Dès qu'elle disparaît dans son appartement, je laisse échapper un lourd soupir et redémarre mon véhicule. Nous n'avons presque pas échangé un mot, elle se contentait d'observer la ville nocturne et moi, de conduire. J'aurai bien voulu continuer cette discussion inachevée, mais elle ne m'aurait pas répondu de toutes façons. Elle est froide et distante, peut-être qu'elle m'en veut de ne lui avoir pas accordé le bénéfice du doute ou peut-être qu'elle fait cela juste pour que je retombe dans son piège. Épuisé par mes pensées, je fais passer une main sur mon visage en expi
ElenaNous sommes tous réunis dans la salle de réunion, attendant que le patron se présente. Depuis quelques jours, il y'a des rumeurs qui courent dans notre lieu de travail et si ces rumeurs s'avèrent vrais, cela veut dire que nous seront tous mis à la porte. Nous n'aurons plus de travail et c'est vraiment flippant. Debout, comme les autres employés de cette entreprise, mon cœur tambourine et mes jambes ne tiennent plus en place. Pour calmer mon anxiété, je ramène mes doigt à mon cou où je m'empare du collier et le tripote. Jouer avec le bijou autour de mon cou, m'aide à évacuer toute sorte de nervosité. C'est étrange comme astuce, je sais. Mais elle fonctionne, peut-être parce que ce bijou m'est cher. Une personne qui a compté énormément dans ma vie, me l'a offert en guise de cadeau. Et je le porte jusqu'à ce jour, même si cette personne n'est plus dans ma vie. Ce collier me rappelle que j'ai follement aimé un jour, même si j'ai fini avec un cœur bris
AdrianJe me gare à l'autre bout de la rue, faisant face à l'appartement d'Elena. Je coupe le moteur, elle détache sa ceinture de sécurité, prend son sac à main et tourne sa tête vers moi. ___ « Merci. » Je hoche juste la tête en guise de réponse. Elle sort du véhicule et referme la portière derrière elle. Je l'observe à travers la vitre de la portière, elle traverse la voie et se hâte pour rentrer. Dès qu'elle disparaît dans son appartement, je laisse échapper un lourd soupir et redémarre mon véhicule. Nous n'avons presque pas échangé un mot, elle se contentait d'observer la ville nocturne et moi, de conduire. J'aurai bien voulu continuer cette discussion inachevée, mais elle ne m'aurait pas répondu de toutes façons. Elle est froide et distante, peut-être qu'elle m'en veut de ne lui avoir pas accordé le bénéfice du doute ou peut-être qu'elle fait cela juste pour que je retombe dans son piège. Épuisé par mes pensées, je fais passer une main sur mon visage en expi
Elena Ce soir, nous sommes tous entrain de travailler sur un gros projet, celui de Louis Rey. Je suis la seule à être débordée car je dois tout planifier : le casting pour trouver des acteurs pertinents, le lieu où se fera la publicité, etc. Mes collègues terminent ce qu'ils ont à faire, rangent leurs affaires et me souhaitent une bonne soirée en partant. Assise dans mon bureau, des tas de documents gisant sur mon bureau et un ordinateur allumé devant moi. Mes doigts ne cessent de danser sur le clavier de mon ordinateur. J'essaie de vite finir mon travail et de rentrer chez moi, car il commence à se faire tard. En plus, il n'y a plus personne, exceptée Adrian, le gardien de ce lieu et moi. ___ « Du café ? » Je relève aussitôt mes yeux au son familier de cette voix. J'aperçois Adrian, débout à côté de moi, avec deux cafés en mains. ___ « Merci. » dis-je en récupérant une tasse de café.Je le vois tirer une chaise du coin de l'œil, et s'y installe. Mon cœur bat un peu plu
Elena Je me lève d'un bond, mes doigts se resserrent autour du téléphone. Je me précipite dans le bureau d'Adrian. J'entre dans son espace de travail sans même toquer à la porte. Assis, il semble être en pleine discussion avec sa fiancée Louise. Leurs regards se posent sur moi, Adrian fronce légèrement ses sourcils et je le vois contracter sa mâchoire. Quant à Louise, elle me scrute de la tête aux pieds avec curiosité. ___ « Je dois te parler. » dis-je à Adrian, d'un ton direct sans prêter un seul regard à Louise. ___ « Vas-y, je t'écoute ! » Je porte mon attention sur Louise et celle-ci comprend que j'ai besoin d'être seul avec Adrian. Néanmoins, elle reste toujours assise, comme si elle attendait que je lui fasse comprendre cela à haute voix. ___ « J'ai besoin de te parler seul. » Adrian fronce encore plus ses sourcils d'incompréhension, alors que je reste sereine. Louise se lève avec nonchalance, va vers Adrian et je la vois déposer un bisou sur ses lèvres.
Elena ___ « Tu n'as toujours pas trouvé d'indice qui nous mènera à cet homme ? » demande je à mon amie en allant m'installer à côté d'elle sur le canapé et avec une tasse de café dans les mains. Anna cesse de tapoter sur le clavier de son ordinateur et tourne sa tête vers moi. Toutes les deux, nous sommes en pyjama. Elle laisse échapper un soupir de déception et mon cœur se fend. Je secoue légèrement la tête de haut en bas en guise de résignation. J'étais pressé de rentrer de notre voyage d'affaire, j'espérais que mon amie a trouvé au moins l'hôtel où séjourne cet homme. Ça fait plusieurs jours que nous menions cette enquête et toujours rien. Je commence à perdre espoir.Je sens une main d'Anna prendre la mienne, je relève les yeux et les pose sur elle. Elle me fait un sourire amical et mes yeux se baignent aussitôt de larmes. Je cligne plusieurs fois des cils pour les repousser. ___ « Oh, ne pleure pas ma chérie. Allez, viens dans mes bras. » dit Anna d'une voix au
ElenaDos collé à la porte de ma chambre d'hôtel, la main sur ma poitrine, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques. Tout mon corps continue de trembler, et mon cœur... il bat très vite. Je ferme les yeux et souffle à plusieurs reprises, espérant me calmer. Je ressasse à ce baiser malgré moi. Je ne veux pas y repenser, mais je ne peux pas non plus contrôler mes pensées. Mon souffle se coupe encore une fois lorsque je revois ses lèvres posées sur les miennes. Ce nœud qui s'est formé dans mon estomac depuis tout à l'heure refuse de disparaître. Je porte mes doigts frissonnants sur mes lèvres et une multitude de larmes se mettent à pleuvoir sur mes joues. J'ai tenté de les retenir, j'ai essayé de contenir mes émotions. Malheureusement, ce qui se passe en ce moment est au-dessus de mes forces. Je vais m'asseoir au bord du lit, pleurant silencieusement. Pourquoi Adrian m'a embarrassé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Je n'arrive plu
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Elena La réunion se termine enfin. Je range lentement mes affaires, espérant éviter tout contact avec Adrian. Mais comme toujours, il anticipe. Mon sang bouillonne encore de colère contre lui pour notre voyage en Italie.Les autres sortent. Mais Adrian est toujours là, il ne bouge pas d'une semelle. Les bras croisés sur son torse, il me fixe simplement. Son regard observateur me met mal à l'aise, je continue de ranger mes affaires avec une rapidité nerveuse. Louise est la dernière à partir. Elle me jette un regard curieux, que j’ignore royalement. Quand la porte se referme, j'entends les pas d'Adrian s'approcher de moi. Mon cœur se met à battre à une vitesse fulgurante. Soudain, le bruit que font ses pas, s'estompent. Je relève mes yeux, mes affaires dans mes mains. Nos regards se heurtent, je faillis baisser les yeux mais une force intérieure m'en empêche. Une envie de le défier et de lui exiger des explications sur ce voyage soudain. J'avale difficilement ma salive, en le fixant
Elena Mon cœur bat à tout rompre. C’est comme si une lueur d’espoir venait de traverser l’obscurité dans laquelle je me suis enlisée pendant ces trois dernières années. Je serre le téléphone dans ma main, comme s’il pouvait m’offrir des réponses immédiates. Je me dirige vers la chambre d’amis d’un pas rapide, ne prêtant plus attention aux conversations qui continuent dans le salon. Une fois la porte refermée derrière moi, je m’assieds sur le lit et agrandis la photo. Il faut que je trouve un indice, un détail, n’importe quoi. Le miroir derrière lui est orné d’un motif doré assez distinctif… Et ces carreaux au mur… Ces éléments me semblent familiers comme si je les avais déjà vu à quelque part. Je me lève d’un bond et sors mon ordinateur portable. Je me connecte et commence à chercher des hôtels de luxe à Monaco avec une décoration similaire. L’un après l’autre, je passe les photos en revue. Mes doigts tremblent sur le clavier, mais je continue. Je ne dois pas abandonner maintena