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2025-06-07 01:45:26
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RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 56
WILLOWL’obscurité m’enserre, un étau d’ombres qui rend chaque pas un supplice.Les ronces lacèrent mes mollets, les branches cinglent mon visage, et la peur me ronge, une lame froide dans mes entrailles. Ma bouche est sèche, un goût métallique de sang et de panique râpant ma gorge.Je ne suis pas sûre de mon chemin.J’ai suivi un instinct, un souvenir flou de la direction, mais la forêt est un dédale hostile où chaque tronc, chaque buisson, se fond dans le suivant.Mon souffle est court, un râle brûlant, et mon cœur cogne à m’en fracturer les côtes.Maxime est là-bas, quelque part, gisant dans la clairière, sa jambe lacérée par ce sanglier monstrueux, son sang tachant la terre humide.Et si je suis trop tard ? Et si ses yeux se sont fermés pour de bon ?L’image de l’attaque me hante.C’était si soudain : un craquement dans les feuillages, puis ce monstre, une masse de poils hirsutes et de défenses luisantes, chargeant droit sur nous.Ses yeux noirs brillaient , son grognement vibrant
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 55
MAXIMEA présent je frissonne, un spasme qui secoue mes os, et la peur s’installe, sournoise, un poison qui s’ajoute à la douleur. Et si elle s’était perdue ? Et si elle était tombée, comme moi, sur un sanglier, ou pire ? Et si ils l’avaient trouvée—ceux qui ont saboté la voiture, ceux qui voulaient notre mort ? Je repousse ces pensées, mais elles s’accrochent, des griffes dans mon esprit, et la douleur dans ma poitrine s’intensifie, pas seulement physique, mais autre chose, un vide, une terreur de ne plus jamais la revoir. Non, pas ça. Pas maintenant. Pas ici.Le silence n’est pas total. La forêt vit, respire, un chœur de bruits qui me met les nerfs à vif. Un craquement sec, à ma gauche, comme une branche qui se brise sous un poids. Un froissement de feuilles, plus loin, rapide, furtif. Un hululement, aigu, quelque part dans les hauteurs, un rapace guettant sa proie.Et puis, un grognement bas, guttural, qui fait bondir mon cœur dans ma gorge.Un sanglier ?Un loup ?Un homme ?Je
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 54
MAXIMELe noir m’engloutit, un vide épais, oppressant, qui m’écrase comme une chape de plomb. Le froid mord ma peau, s’infiltre dans mes os, un venin glacé qui me paralyse, me ronge de l’intérieur. Le sang, chaud, poisseux, coule encore, imbibant ma chemise déchirée, formant une flaque tiède sous mon flanc. Chaque goutte est une seconde qui s’échappe, une vie qui s’effiloche. Putain, j’ai mal. Une douleur lancinante, brutale, qui pulse dans tout mon corps, comme si chaque nerf était un fil électrique dénudé, crépitant sous la torture.J’ouvre les yeux, ou du moins j’essaie. Mes paupières, lourdes, collantes, résistent, soudées par la crasse, la sueur, et ce goût métallique qui envahit ma bouche—le sang, mon sang, âcre, écœurant. La lune, blafarde, perce à travers les feuillages, jetant des éclats argentés sur la clairière, dessinant des formes tordues, des ombres qui dansent comme des spectres sur le sol boueux. Les pins se dressent autour de moi, noirs, immenses, leurs branches griff
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 53
WILLOWSoudain, sa voix à l'autre bout du fil, un son rauque, familier, qui fait bondir mon cœur. Mon père. Un ancrage dans ce chaos, une lueur dans l’obscurité.— Papa, c’est Willow ! Il faut que tu m’aides, Maxime est blessé ! crié-je, ma voix tremblante, brisée par les sanglots qui me déchirent.— Willow ? C’est toi ? répond-il, sa voix mêlant choc et soulagement, comme s’il peinait à croire que je suis vivante.— Oui, papa, c’est moi. Je t’en supplie, aide-moi ! Maxime… un sanglier l’a attaqué. Il perd du sang, il est mal en point !Les mots jaillissent, hachés, précipités, un torrent de peur et de désespoir. L’image de Maxime me torture : son corps tordu dans la clairière, sa jambe lacérée par la défense du sanglier, le sang noir coulant sur la terre humide, son souffle faible sous ma veste tachée. Son sourire fragile, ses mots à peine audibles – « J’suis pas encore mort, Willow… » – me hantent, gravés dans mon esprit. Pourquoi est-ce que je tiens autant à lui ? Cet homme, cet in
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 52
WILLOWUn crissement de pneus, rauque et brutal, déchire l’obscurité, un hurlement mécanique qui fait vibrer l’asphalte sous mes pieds.Le camion pile net à quelques mètres de moi, ses phares m’aveuglant encore, leur lumière crue brûlant mes rétines.Le souffle brûlant du moteur me lèche le visage, chargé d’une odeur âcre de diesel et de caoutchouc chauffé.Mes jambes tremblent, prêtes à céder, mon corps vacillant sous l’adrénaline et la peur.Je suis toujours au milieu de la route, les bras écartés, le cœur battant si fort que je sens chaque pulsation dans ma gorge.J’ai cru qu’il ne s’arrêterait pas, que ses phares m’engloutiraient, que je finirais écrasée sous les roues pour sauver Maxime.Mais il a freiné, au dernier instant, et maintenant, je suis là, vivante, mais à peine.La portière du camion claque, un bruit sec qui me fait sursauter. Un homme en descend, massif, sa silhouette imposante se découpant contre les phares.Ses chaussures martèlent l’asphalte, chaque pas résonnant
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 51
WILLOWUne lueur déchire l’obscurité, des phares puissants balayant les troncs noueux comme des projecteurs traquant une fugitive. Un camion, un semi-remorque, ses feux pleins phares trouant la nuit. La route ! Mon cœur s’emballe, un mélange brut d’espoir et de panique viscérale. Je cours, mes jambes brûlant sous l’effort, les fougères griffant mes mollets, les pierres glissant sous mes semelles usées. Chaque pas est une lutte, l’odeur âcre de la terre humide et du sang de Maxime collant à mes narines. Son image me hante : son corps tordu, sa jambe lacérée par la défense du sanglier, son visage pâle sous la lumière lunaire, ma veste tachée de sang drapée sur lui, une protection dérisoire contre le froid mordant.Je l’ai laissé là-bas, seul, son souffle faible, son gémissement à peine audible. La forêt semble m’enserrer, ses branches crochant mes bras, ses racines s’accrochant à mes chevilles comme pour me retenir. Je bute sur une racine, mon corps basculant, mais je me relève d’un bon
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