Regret de l'Alpha après avoir tué notre petit

Julien, mon compagnon Alpha, avait une maîtresse oméga, et il l'avait même autorisée à mettre au monde un petit oméga métis.

Il pensait l'avoir parfaitement caché, mais j'avais découvert son secret depuis longtemps.

Je n'aurais jamais imaginé que l'Alpha qui avait juré à la Déesse de la Lune qu'il me protégerait au péril de sa vie me trahirait avec une autre femme dans mon dos.

J'ai pleuré et je l'ai menacé que s'il ne rompait pas avec cette femme, je me débarrasserais de leur petit et qu'il le regretterait pour le reste de sa vie.

Mais je n'ai absolument rien fait, leur petit a disparu.

Julien m'a cruellement enfermée dans une cage d'argent. Lorsque le clair de lune touchait ma peau, je tremblais de façon incontrôlée.

Mon corps de louve massive était transpercé maintes et maintes fois par les barreaux d'argent pointus, déchirant la chair et les muscles.

Il se tenait là avec Sofia, regardant d'en haut mon état pathétique.

« Julien, tu as dit que tu m'aimais, tu as dit que j'étais ta seule Luna, c'est comme ça que tu tiens tes promesses ? » Mon questionnement hystérique n'a obtenu que la froide indifférence de Julien.

« Amélie ! Pourquoi es-tu si méchante ? Sofia a toujours été gentille et ne t'a jamais blessée, ni toi, ni le petit. Dis-moi où est l'enfant de Sofia et je te laisserai partir ! »

Je me suis recroquevillée , souffrante d'agonie, mon sang s'accumulant sur le sol sous moi. Sans la force vitale de notre lignée de loups-garous, je serais morte depuis longtemps.

« Non... Julien, je n'ai rien fait à son enfant, j'ai juste bluffé... »

Dans sa rage, Julien a contracté la cage encore plus. Les pointes se sont enfoncées plus profondément dans mon corps.

« Tu crois vraiment que je vais encore te croire ? »

Mais comment avouer quelque chose que je n'ai jamais fait ?

« Je n'ai vraiment pas... »

Après avoir lutté pour relever la tête, je n'ai pu que remarquer la satisfaction béate dans les yeux de Sofia.

« Julien, en ce cas, je ne pense pas qu'elle parlera. Je suis si inquiète pour notre fils... Une mère se préoccupe toujours le plus de son petit... Peut-être... »

Je ne pouvais pas entendre clairement ses mots, mais je pouvais voir la malice non dissimulée dans ses yeux.

« Non ! Julien ! Ce que tu veux faire, fais-le à moi ! Ne touche pas à notre fils ! C'est aussi ton fils... »

Julien m'a regardée froidement, sans aucune chaleur dans les yeux.

« Et alors ? Si tu ne me remets pas le fils de moi et Sofia aujourd'hui, je ferai en sorte que toi et ton fils mouriez ensemble ! »

Je me suis désespérément débattue, mais j'ai vu qu'une autre cage d'argent identique a été transportée à côté de la mienne.

A l'intérieur se trouvait Luc : l'enfant de Julien et moi.

Je ne pouvais pas imaginer les tourments que mon petit garçon avait endurés. Ses vêtements étaient en lambeaux, son pyjama blanc taché de sang cramoisi.

Julien m'a soulevé le menton avec la pointe de sa chaussure.

« Alors ? Tu ne veux toujours pas parler ? »

« Je n'ai vraiment rien fait ! Julien ! Notre fils est faible, il ne peut pas supporter ce genre de torture. Laisse-le partir, s'il te plaît... Je t'en supplie... »

Mes supplications n'étaient qu'un défi obstiné pour lui.

Alors que la cage d'argent qui retenait mon fils devenait de plus en plus petite, je regardais, impuissante, les pointes devenir de plus en plus aiguisées et meurtrières.

« Maman... ça fait mal... »

Mon fils m'a regardée avec des yeux suppliants, mais j'étais impuissante à l'aider.

J'avais seulement voulu menacer Julien avec ce petit pour évacuer ma colère avec des mots vides de sens. Je n'avais jamais eu l'intention de faire du mal à quiconque.

Mais maintenant, j'avais mis en péril mon propre fils, mon petit trésor...

Le regret m'a submergée comme un raz-de-marée.

« Le petit a été retrouvé ! »

« Où ? »

Un membre de la meute s'est précipité vers Julien en portant un enfant couvert de sang.

« Dans le placard de la chambre d'Amélie. Le petit a toujours eu peur du noir, il s'est probablement évanoui de peur... »

Je pensais qu'en trouvant l'enfant, il nous relâcherait, mon fils et moi, mais les mots suivants de Julien semblaient venir de l'enfer.

« Enferme-les tous les deux ! Sans ma permission, ne les laissez pas sortir ! »

« Non ! »

Mon cri d'impuissance a résonné tandis que je regardais leurs silhouettes s'éloigner au loin.