LOGINLe soleil du matin filtrait à travers les rideaux translucides comme de l’or chaud, dessinant des motifs changeants sur le sol en pierre. Alessia s’étira sous les draps, encore à moitié endormie, lorsqu’un coup sec frappa à la porte.
Avant qu’elle ne puisse répondre, Darla entra.
« Habille-toi », dit-elle d’un ton neutre.
Alessia cligna des yeux, se redressant. « Pardon ? »
L’expression de Darla ne changea pas. « Tu sors. »
Alessia cligna à nouveau des yeux. « Sortir… où ? »
« Faire du shopping », répondit Darla. « Ordres de Monsieur Vittorio. »
Cette phrase la réveilla complètement. « Attends—c’est lui qui a dit ça ? »
Le soleil commençait à peine à se lever au-dessus des falaises de Naples lorsque la voiture franchit les grilles en fer noir du domaine.Alessia s’appuya contre l’appuie-tête en cuir, le souffle coupé tandis que la villa apparaissait au loin. Elle ne ressemblait pas à une maison. Elle ressemblait à quelque chose taillé dans la richesse elle-même—de la pierre blanche lisse, des balcons en verre sculpté, des cours méticuleusement entretenues éclairées par des lampes antiques. Chaque recoin murmurait élégance et danger.Ce n’était pas seulement là où Enzo vivait.C’était là où il régnait.La villa dominait la mer Tyrrhénienne, isolée, bien au-dessus du chaos de la ville. Aucun paparazzi. Aucun regard curieux. Juste l’o
Le trajet en voiture jusqu’à la villa fut silencieux.Pas calme. Pas détendu.Juste chargé.Enzo était assis à côté d’elle sur la banquette arrière, un bras posé derrière son appuie-tête, son corps tourné vers la fenêtre. Pourtant, sa présence remplissait chaque centimètre du SUV. La chaleur qui émanait de lui était comme une seconde peau—enroulée, retenue, dangereuse.Alessia sentait ses doigts taper doucement contre le cuir derrière sa tête. Lents. Délibérés.Chaque seconde passait comme un compte à rebours.Elle restait parfaitement immobile, les mains posées sur ses genoux, son téléphone intact.Elle osa jeter un regard de côté. Sa mâchoire &ea
Le soleil du matin filtrait à travers les rideaux translucides comme de l’or chaud, dessinant des motifs changeants sur le sol en pierre. Alessia s’étira sous les draps, encore à moitié endormie, lorsqu’un coup sec frappa à la porte.Avant qu’elle ne puisse répondre, Darla entra.« Habille-toi », dit-elle d’un ton neutre.Alessia cligna des yeux, se redressant. « Pardon ? »L’expression de Darla ne changea pas. « Tu sors. »Alessia cligna à nouveau des yeux. « Sortir… où ? »« Faire du shopping », répondit Darla. « Ordres de Monsieur Vittorio. »Cette phrase la réveilla complètement. « Attends—c’est lui qui a dit ça ? »
Le soleil tardif de l’après-midi projetait une lumière dorée à travers la cour de gravier. Alessia se tenait en haut des marches, observant depuis l’arche de pierre pendant que trois véhicules noirs franchissaient les grilles de la villa.Ils s’arrêtèrent dans une formation précise, sans perdre une seule seconde. Les chauffeurs sortirent les premiers — stoïques, armés, silencieux. Puis vinrent les passagers.Des hommes en longs manteaux parfaitement taillés. Des accents russes. Des yeux d’un bleu glacial. Des chaussures hors de prix qui ne crissaient même pas sur le gravier lorsqu’ils marchaient.Le genre d’hommes qui transportaient la mort dans des mallettes et souriaient en parlant de frontières territoriales et de décapitations.Elle allait reculer lorsqu’un d’eux s
Le matin s’insinua comme un lent soupir à travers la fente d’une haute fenêtre couverte de poussière. Alessia remua sous les draps, les muscles raides, la peau encore sensible après la nuit passée.Elle ne s’attendait pas à de la chaleur — Enzo ne restait jamais. Pourtant, le froid laissé à sa place dans le lit serra son cœur.Elle se redressa lentement. La chambre était silencieuse, d’un calme presque irréel. L’odeur d’Enzo persistait faiblement sur l’oreiller voisin, une senteur vive — fumée, peau, acier. Mais il était parti.Encore.Ses pieds nus touchèrent le sol, et ses yeux se posèrent sur un plateau posé sur la table de nuit. Petit-déjeuner : café, toast, fruits et œufs.Il était intact, encore tiède. Mais ce qui la figea, ce fut le petit objet poli posé à côté de la tasse en porcelaine.Un bouton de manchette en argent. Lourd. Gravé d’un V tranchant au centre.Elle le prit et le fit tourner entre ses doigts, les sourcils froncés.Quelque chose n’allait pas.Son regard glissa v
Le soleil du matin filtrait à travers la haute et étroite fenêtre, éclairant à peine les murs de pierre froide de la chambre d'Alessia. Elle se redressa, se drapant instinctivement dans le drap tandis que le grincement de la serrure résonnait.Un garde entra – un inconnu. Grand et mince, son expression impassible en disait long et rien à la fois. Il ne la salua pas et évita son regard.« Le chef Enzo est sorti », dit-il. « Vous avez l'ordre de rester à l'intérieur. »Le plateau-repas était posé sur la petite table en bois. D'un simple signe de tête, il se retourna et sortit, verrouillant la porte derrière lui.Alessia fixa le plateau. Des toasts. Des œufs durs. Des fruits. Pas le genre de petit-déjeuner qu'on sert à une prisonnière – et pourtant, c'est ce qu'elle était. Elle n'avait ni téléphone, ni télévision, ni livres. Juste des murs de pierre, l'air froid et un lit qui sentait encore son odeur.Elle arpentait lentement la pièce, comme un animal en cage qui teste les limites de son







